Episode 9

Ecrit par Mona Lys

Mon cœur contre ma raison

Episode 9                      

 

 

***Emy***

 

Béa : Alors ma belle la forme ?

 

Monique : Comment tu peux lui demander cela ? Ça se voit qu’elle est épanouie. C’est Jamal qui te rend comme ça ?

 

Moi (souriant) : De quoi vous parlez les filles ?

 

Nicole : Comment ça de quoi on parle ? Depuis deux mois maintenant que vous vous fréquentez et tu es tout le temps en train de sourire. Tes rides de tristesse et les cernes ont disparu de ton visage. Alors raconte-nous comment ça se passe avec lui.

 

Moi : Il n’y a rien à raconter les filles. Lui et moi sommes amis et passons du temps ensemble quand nous ne sommes pas occupés.

 

Béa (jouant avec ses sourcils) : Hum il te fait ça bien.

 

Moi : Non on ne couche pas ensemble. Nous sommes justes amis même si nous avons des fois des petits gestes affectifs l’un envers l’autre mais rien de plus.

 

Nicole : Tu es heureuse n’est-ce pas ?

 

Moi : Je pense. (Souriant) En tout cas il me fait oublier mes peines. Ce jeune est fou et il est plein d’imagination.

 

Nicole : Si tu te sens bien avec lui pourquoi tu ne tentes pas quelque chose ?

 

Monique : Oui c’est vrai. Tu devrais te mettre avec lui sans engagement si tu veux pour voir ce que ça donne.  

 

Moi : Non je ne me sens pas prête pour ça. Je préfère laisser les choses arriver seule.

 

Béa : C’est comme tu veux mais en tout cas moi à ta place j’essayerai avec lui. Il te fait du bien ça se voit.

 

Monique/Nicole : Ouais c’est vrai.

 

On continue de discuter de mon amitié avec Jamal qui me fait beaucoup bien lorsque je reçois un appel de Jamal. Je souris de toutes mes dents sans vraiment faire exprès.

 

Moi : Allô.

 

« Jamal : J’espère que tu as fini parce que je suis venu te kidnapper. »

 

Moi (surprise) : Tu es venu ?

 

« Jamal : Regarde en bas. »

 

Je me lève sous les regards amusés des filles me demandant bien ce qu’il veut dire. Je me dirige vers la grande fenêtre vitré et ouvre les claustras. Je jette un coup d’œil en bas et le vois effectivement adossé à une décapotable jaune les pieds croisés aux chevilles. Il me salut de la main avec un sourire et je fais de même n’en revenant pas. C’est la première fois qu’il vient me chercher au travail.

 

« Jamal (portable à l’oreille) : Alors ? »

 

Moi (souriant) : Je finis dans une quinzaine de minute et je te rejoins.

 

« Jamal : Ok. »

 

Je raccroche mais je reste là encore à le regarder. Les filles comprenant ce qui se passent viennent me rejoindre à la fenêtre.

 

Béa : Non mais l’enfant-là il est frais. C’est avec ça tu t’amuses comme ça Emy.

 

Nicole : Il est romantique en plus. Venir te chercher au boulot ? C’est le top.

 

Moi (souriant) : Arrête il n’y a rien de romantique. Et puis je vous l’ai dit nous sommes juste amis.

 

Béa : Hum regardez sa posture, ça sent que le type a fini avec le malin. En tout cas ça lui va.

 

Monique : J’aime bien sa barbe. Elle est belle et propre tout comme lui. Exactement le genre d’Emy.

 

Moi (riant) : Sérieux arrêtez avec vos délires. Et puis arrêtez de le regarder comme ça. Il va finir par s’en rendre compte.

 

Nicole (se retournant vers moi) : Mais tu es encore là toi ?

 

Moi : Oui ce n’est pas encore l’heure de la descente.

 

Nicole : Pour toi si donc dégage. (Je veux parler) Si je te vois ici dans les secondes qui suivent je te vire.

 

Béa : Tu ne vas quand même pas le laisser poiroter comme ça.

 

Monique : Nous sommes vendredi et les vendredis il n’y pas grande chose à faire donc tu peux aller.

 

Je me décide donc de les écouter et range mes affaires pour descendre le rejoindre par la suite. Je me surprends à être même pressée d’être avec lui. Une fois devant lui on se fait la bise puis après m’avoir ouvert la portière de sa décapotable pour que je m’y installe et il me rejoint.

 

Moi : Tu t’es acheté une nouvelle voiture ?

 

Jamal : Oui. Il y a eu trois concerts dans ma boite cette semaine donc le blé est rentré. J’ai voulu me faire plaisir avec cette merveille. Tu aimes ?

 

Moi (mettant ma ceinture de sécurité) : Oui.

 

Avant que mon oui ne sorte il s’est retourné vers moi et à glisser ses mains dans mes cheveux.

 

Moi : Qu’est-ce que tu fais ?

 

Jamal : Je te rends plus relaxe.

 

Il défait mon chignon faisant ainsi tomber mes cheveux sur mes épaules puis il dirige ses mains sur mon chemisier. Je me crispe et il me rassure du regard. Il enlève ensuite tous les boutons de mon chemisier. Je l’aide en me défourrant. Il ouvre sa boite à gant et sort des lunettes de soleil, il m’en tend une et porte l’autre. Je me demande bien ce qu’il trame.

 

Jamal (démarrant) : C’est parti.

 

Moi : Et où va-t-on ?

 

Jamal : Dans un endroit calme et magnifique. On va regarder le coucher du soleil. Je veux que tu oublies tout et que tu te détendes ma douce. La vie est belle donc profites-en.

 

Je souffle un grand coup puis secoue la tête pour détacher totalement mes cheveux. Le vent fait danser mes cheveux dans tous les sens et ça me procure un bien fou. Il met de la musique puis me regarde avec un rictus.

 

Moi : C’est Happy de Pharrell Williams ?

 

Jamal : Ouais et on va se faire un duo. Tu connais les paroles ?

 

Moi : Oui, enfin je crois. Jaime cette chanson.

 

Jamal : Ok tu es prête ? Je commence.

 

Moi : Non attends je ne sais pas…

 

Il ne m’écoute pas et commence à chanter.

 

Jamal : It might seem crazy what i’m about to say. (Me regardant) A toi.

 

J’hésite à chanter puis sentant la prochaine phrase arriver je me lance.

 

Moi (souriant) : Hey ! Sunshine she’s here, you can take a break.

 

Jamal : Hey ! I’m hot air ballon that could go to space. With the air, like i don’t care by the way. Because i’m..

 

Nous (en chœur) : Happy.

 

Nous nous mettons à danser au son de la musique.

 

Moi : Come along if you feel like a room without a roof.

 

Nous (en chœur) : Because i’m happy.

 

Jamal (me regardant) : Clap along if you like happiness is truth.

 

Nous : Because i’m happy.

 

Et nous continuons ainsi durant tout le trajet. Il enchaine musique sur musique que nous chantons ensemble et je me sens sur une autre planète. J’oublie mes soucis, mon chagrin, les papiers du divorce qui m’attendent à la maison, absolument tout et je vis l’instant présent. Je regarde Jamal et je me demande bien qu’est-ce qu’il fait pour me faire me sentir aussi bien quand je suis avec lui. Il est drôle et de très bonne compagnie. Nous avons passé ces deux derniers mois à faire connaissance sans coucher ensemble une seule fois. Nous causons par texto pendant les heures de pause et par appel vidéo les soirs. Nous nous racontions nos journées et nos programmes pour le lendemain. Il n’a jamais fait d’approche sexuelle envers moi et ça, ça m’a plu. Nous nous faisons des soirées pyjama comme il aime le dire et nous regardons des films comiques, des spectacles de Marrakech du Rire. Il adore Jamel Debbouze et Gad Elmaleh, j’ai donc fini par les aimer aussi.

 

Jamal : Terminus.

 

Mon cœur contre ma r...