Djanéa

Ça fait quoi exactement ? Deux semaines ? Trois ? Que j’ai rencontré Fadjil. Il est charmant. Et le plus troublant c’est le feeling qui existe entre lui et moi. C’est comme à l’époque où j’ai rencontré Thomas. On se parle tout le temps, on se raconte plein de trucs, il aime bien Hiari. Cette fois je n’ai pas attendu une éternité avant de le lui présenter. En même temps avec cette histoire de gâteau, il a insisté pour le rencontrer.

Cet homme est tellement… On dirait qu’il lit dans mes pensées, on se complète parfois les bouts de phrases. Le plus drôle dans l’histoire c’est le fait de ne même pas pensé à Thomas ces dernières semaines. Avec ce que sa famille m’a fait, franchement je ne voudrais même pas le croiser.

Bien que… Il m’a fait un texto il veut passer faire un coucou à Hiari. Zut ! On avait déjà prévu aller au glacier avec Fadjil. J’ai l’impression que ça part trop vite entre lui et moi. Jusqu’à présent il n’y a rien eu entre nous. Même pas un bisou. Rien du tout. Mais ce n’est pas l’envie qui me manque. Donc si une occasion se présente, je ne vais pas rejeter. Cette pensée me fait avoir des papillons dans le ventre. C’est fou ça, on dirait une collégienne.

Parlant de Thomas… il faut avouer aussi que Hiari s’habitue à le voir. Je pense qu’il sait que c’est son père. D’ailleurs, ça sonne. Je parie que c’est Thomas. Je vais ouvrir. Surprise ! C’est Fadjil. Il porte ce t-shirt blanc assez près du corps, avec une culotte et des sandales. Seigneur il est sexy. Un grand sourire s’affiche sur son visage.

 Je ne t’attendais pas à cette heure

 En fait, je me suis vite libérée. Et du coup je me suis dit pourquoi pas ? En plus c’est samedi. Les glaciers seront surement bondés…

 Ah en passant, Hiari n’ira plus avec nous, son père va venir le chercher..

Il fait une grimace.

 Ça aurait été cool. Mais on peut toujours y allé tous les deux, à moins que… 

 On y va… 

Hiari sort de sa chambre avec ses chaussures en main. Il sourit à Fadjil.

 Mon grand, comment tu vas ? T’as fait quoi aujourd’hui ?

 J’ai lavé mon assiette après avoir mangé… Et après mama m’a donné m’a douche, l’eau était froide…

 Rhoo ! de l’eau froide ?

Ils se sont lancés dans une discussion, Fadjil en a profité pour lui mettre ses chaussures. La sonnerie. Hum. J’imagine que c’est Thomas. Je récupère notre fils des bras de Fadjil. Non je ne veux pas d’incident. Non pas  aujourd’hui. J’ouvre la porte.

 Papa !

 He ! mon soldat !

 Je suis prêt !

 Aller je parle avec mama et puis on s’en va... ok ?

Il saute dans les bras de son père. Attends,  je rêve ou ce petit mec vient de dire « papa » ? Donc il sait que c’est son père. Well ! Il veut parler de quoi ? Thomas. Il est bien mis comme d’habitude. Il avance dans le salon.  Je le suis. Il va seulement tomber sur Fadjil.

 Tu sais j’ai repensé à toute cette histoire et…

Je devine qu’il est en face de Fadjil.

 Bonjour, dit Fadjil.

Il le regarde et murmure un bonjour inaudible. Oh non. Me mets pas la honte. Il se tourne et me regarde. 

 Je te présente Fadjil…

 C’est celui qui remplace le salaud de la dernière fois. Décidément tu ne perds pas de temps.

Ça devient gênant, je préfère ne pas répondre je ne souhaite pas entrer dans son jeu. 

 Fadjil, c’est thomas le papa de Hiari

 Ooh dès que je l’ai vu j’ai compris. Quelle ressemblance ! vous devez être content de votre fils, il est très bien élevé, dit Fadjil en souriant.

Thomas se contente de prendre le sac de Hiari et se tourne vers la sortie.

 J’espère au moins que tu seras là à mon retour. Sinon il va dormir chez-moi.

Il claque brutalement la porte. Je ne sais pas ce qui a remis ce type sur mon chemin. Il est si détestable.

Fadjil

 Et si on s’en allait…

Elle me regarde et sourit. Cette scène me laisse croire qu’il y a encore quelque chose entre elle le père de son fils. Je ne sais pas si je dois continuer ou alors. Je vais le lui demander directement. Elle me plait beaucoup, et je veux bien me lancer. Mais si elle est encore attachée à lui, aucune chance. Ce sera voué à l’échec.

 J’ai l’impression que je ne veux que du chaud, je préfère quelque chose de chaud. Tu sais la glace c’était plus pour le petit... je préfère manger un truc chaud avec beaucoup de piment. Les saucisses de Mvog Ada, allons les manger !

 Bah si ça te fait plaisir.

Quelques minutes…

Et bien dis-moi, il y a quelque chose entre ce chaud type et toi à part votre enfant ?

Elle sursaute surement elle ne s’y attendait pas. Je la sens embarrassée, pourquoi ? me dites pas qu’il y a quelque chose entre eux deux.

 Bah non, il n’y a rien depuis au moins 5 ans

Elle m’explique par la suite qu’il vient d’apprendre qu’il est papa. Elle m’a tout raconté, c’était à peine croyable. Toutes ces années, ensemble et pour finir comme ça. Elle en a souffert énormément dans sa vie. Mais une question demeure.

 Tu ressens quoi pour lui ? Je veux dire, à cet instant tu l’aimes encore ? 

 …

 Je ne veux pas te brusquer, je ne veux pas aller vite, mais… je… je veux juste savoir si ça vaut le coup d’essayer… je… 

 Je l’ai aimé c’est vrai

 Et maintenant ?

 Je suis encore attachée à lui, mais j’aime bien ce qu’on vit actuellement. Et tu arrives à ne pas penser à autre chose, tu arrives à me faire sourire… est-ce que tu comprends ?

 Tu es juste attachée.

Après tout c’est normal, ils ont fait tellement d’années ensemble. On n’efface pas une personne de sa vie du revers de la main. Pour ça je la comprends bien. J’ai vu la tristesse dans ses yeux quand elle parlait de lui. Je ne sais pas si je dois hésiter, si je dois abandonner. L’amour est vraiment compliqué. Il pourrait revenir dans sa vie et la reprendre sans que je ne puisse faire quoique ce soit. Je l’ai déjà vécu, je ne voudrais plus revivre ça.

 Et toi alors ? me demande – t – elle avec les yeux pétillants

 Moi quoi ?

 Bah, ta situation, tu me poses des questions mais toi – même ?

 Oooh ! je suis célibataire…

J’éviterais de lui dire depuis combien de temps. Mais pour l’instant je ne veux pas qu’elle pense que je ne suis pas vraiment prêt pour une autre histoire. Elle a l’air d’être une personne bien. Avec ce sourire. Il me fait tellement d’effet. Je pense que je suis réparé pour une nouvelle histoire.

Thomas

J’enrage. Elle ne se fatigue pas ? Mince ça ne fait même pas deux moi que l’autre conard est sorti de sa vie et là ce guignol. Monsieur parfait. En plus il veut sourire avec moi ? C’est quel mépris ça ? Elle lui trouve quoi à ce Ken des magazines, il est si insipide. 

 Bon sang elle leur trouve quoi à ces gars ta maman ?

 Je sais pas…

 Je te posais pas vraiment la question… mon chéri.

Mais c’est vrai quoi ? Je veux qu’on se remette ensemble et qu’on forme cette famille dont elle a toujours rêvé, et dont je rêve tous ces derniers temps. Mais ce type. Il m’énerve, les autres c’était gérable, mais celui-ci je sais pas pourquoi il m’énerve. 

Mon téléphone sonne. Ah c’est Samy.

 Oui je suis là à l’intérieur 

 « Ok, j’entre. »

Quelques minutes après je le vois entrer. Il sourit quand il nous voit.

 Oooh ; putain man il te ressemble ! On dirait copy and paste. C’est quoi ça ? Djanéa dormait seulement ? Mon grand ça va ?

Hiari hoche la tête en guise de réponse.

Il éclate de rire

 Aller toi ça dit quoi ? C’est comment avec sa mère tu as évolué ?

 Quel genre, figure – toi que madame a un nouveau gars.

 Ah ? Mince elle est devenue speed hein. Qui l’aurait cru ? Dis-moi qu’il est bizarre…

 Même pas. Mon frère je confirme. Il est bel homme et il doit avoir de l’argent. Et en plus c’est comme si ce type s’intéresse vraiment à Djanéa. 

 Pourquoi tu dis ça ?

 Depuis l’incident à la maison, elle ne e calcule vraiment plus. J’ai su que son attention était captivée par autre chose. Et Bam ! je tombe sur Mr parfait. Avec toutes ses dents parfaites. Sa barbe parfaite, même le cadre de ses lunettes est super.

 He ! du calme. Mais tu peux te battre pour elle… il est encore possible de la récupérer.

 Mon frère je l(ai regardé un moment et j’ai vu comment elle le regardait lui. C’est comme ça qu’elle me regardait avant. 

 …

 Et ça m’a fait un pincement de cœur..

 Il faut avouer que tout ça c’est de ta faute. Je te prévenais souvent, mais tu ne gérais pas tu aimais me dire qu’elle t’énerve et tout que tu veux vivre autre chose, tu veux de l’air, tu…

 Ça je sais encore très bien ce que je te disais et tout le temps je ne pense qu’à ça.

 Et carole et le bébé ?

 Je sais pas… après cette affaire je la tiens un peu plus à l’écart. La famille me sort les yeux parce que je n’ai pas annoncer sa grossesse..

 Avec raison… mais ne l’abandonnes pas avec le bébé. Ne te sépare pas d’elle de cette façon. Ça va créer des incidents à dans l’avenir.

 Je ne compte pas la laisser, c’est juste que…

 Djanéa… et si tu de vais la laisser refaire sa vie sans toi… tu y penses des fois ? man je sais que c’est une option difficile, mais il faut y penser…

 Papa, veux ça, dit Hiari en pointant du doigt la glace à la fraise qui passe sous son nez pour une table voisine…

Cette option est inimaginable. Moi vivre sans Djanéa ? je ne pourrais m’y résoudre. Je ne veux pas d’une autre dans ma vie. J’ai merdé, je sais que si on en est là c’est de ma faute. Je lui ai beaucoup e mal, et j’ai même pas levé le petit doigt lorsqu’elle était acculée par les miens, par ma famille, au contraire je participais activement. Je me demande même comment elle a fait pour me pardonner, comment elle fait pour me parler avec autant de sang-froid.