Fête d'anniversaire
Ecrit par Saria
***Abomey-Calavi***
***Arconville***
***Chez les TONI***
***Kafui***
Je viens d’ouvrir les yeux et je tombe sur quatre paires d’yeux qui me contemplaient…Non cinq quand je tourne la tête sur le côté, Sitou avait dormi dans le lit.
Les filles : Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire….
Je me cale contre mes oreillers, heureuse comme jamais. Mes
enfants étaient là pour moi en toutes circonstances. Je les écoute chanter
émue, ensuite j’ai droit à un gros câlin, puis mon petit déjeuner au lit (préparer par les grandes), mes dessins
et poèmes. On était tous dans le lit, lorsque Guy-fantôme arrive avec un
paquet.
A minuit j’ai vu son message mais je n’ai pas répondu…Trop douloureux pour moi. Je crois que je lui en veux de m’avoir mené si loin pour me relâcher comme un paquet. C’est peut-être du manque de maturité mais j’assume.
Guy : Coucou !
Les filles : Papa !!
Elles se jettent sur lui, mon heure de gloire a pris fin avec son arrivée…Tchiip ! Je prends mon Sitou qui gazouillait près de moi.
***Guy***
Je regarde Kafui m’ignorer, les filles nous avaient laissé seuls. Avant que je n’ouvre la bouche, elle avait mis le petit dans son berceau et a disparu dans la douche. Elle était furieuse et malheureuse…Je le sais et je le vois dans les gestes brusque qu’elle fait. Je n'y peux absolument rien!
Lorsqu’elle ressort, elle s’assoit devant sa commode, je
pose le cadeau en évidence près d’elle et je murmure joyeux anniversaire à son
oreille avant de partir comme je suis venu. En refermant j'entends le bruit mat d'un objet qu'on lance contre la porte. Apparemment je l'ai échappé belle!
***Quelques heures plus tard***
***Jean-Yves***
Lorsque je viens chercher Kafui, elle avait de grosses lunettes de soleil. J’en déduis qu’elle avait les yeux rouges et gonflés d’avoir pleuré. Je la serre contre moi fort, elle s’accroche. On ne se parle pas mais on se comprend.
Moi : Bon on y va ! Je vais transformer le pou que tu es en diva !!!
Je reçois automatiquement une claque sur la nuque. Bon son moral n’était pas aussi bas.
Moi : Kafui…Tu sais au moins que je ne suis pas ton égale ?
Kafui : Tu me vends les deux mois que tu as sur moi ? Lol !
La journée passe rapidement entre l’esthéticienne, la coiffeuse et mes petites courses. On arrive en début d’après-midi chez Riva à Ganhi. Dès qu’on arrive nous sommes introduits directement dans le carré VIP. Elle vient vers nous avec un large sourire, les deux femmes se font la bise, puis elle se tourne vers moi j’ai droit également à une bise.
Kafui fait son essayage, elle était juste magnifique.
Riva (me regardant) : Alors ?
Moi : Les mots me manquent ! Juste wow ! Nickel, rien à dire. Kafui ?
Elle tourne sur elle-même comme une gamine à Noël, émerveillée. Elle se tourne vers moi et m’embrasse, puis serre Riva contre elle. C’est le premier sourire vrai et lumineux que je vois sur son visage depuis ce matin.
En quittant la boutique, je lui explique la suite du programme : je la dépose au salon de make-up puis je reviendrai la récupérer à 19 heures précises pour qu'on aille dîner ensemble.
***19 heures précises***
La jeune femme qui s’avance vers moi est juste…renversante ! Le make-up était parfait (normal j’ai choisit les meilleurs !). La robe a été faite de tissu wax imprimé de fleurs jaunes et rouges et de dentelles dans les tons bordeaux : le buste était en tissu, la dentelle venait le recouvrir et avait été utilisé pour les manches 3/4. A partir de la taille elle descendait de façon soigneuse comme une pluie de voiles jusqu’en bas, avec une longue fente sur l’avant jusqu’au milieu de la cuisse. Au moindre pas on aperçoit rapidement sa jambe. Elle avait une minuscule pochette noire et des escarpins du même ton qui complétaient la tenue.
Je bombe le torse et lui donne le bras. J’étais vraiment ému de la voir aussi splendide.
Kafui : On va où ?
Moi : Direction Azalaï !
Kafui : Tu as mis les petits plats dans les grands hein !
Moi (la fixant dans les yeux) : Rien n’est trop beau pour toi princesse !
Kafui : C’est ça ! Embrouille-moi bien…Comme si je ne te voyais pas dévorer Riva du regard.
Moi : J’ai compris beaucoup de choses ces derniers temps. Au-delà de tout j’ai envie que tu sois heureuse !
Nous arrivons à Azalaï très rapidement, je lui prends la main et nous avançons vers les marches qui montent à la piscine.
***Kafui***
Je tenais la main de Jean-Yves et je me penche un peu pour essayer de soulever ma
robe, lorsque je lève les yeux un cri m’échappe…Ce n’était pas un dîner ! Il
y avait du monde… Nous sommes acceuillis dans un tonnerre d’applaudissements.
Nina, Nolwenn, Trisha, Talya forme une haie. Il y a avait des fleurs et des
lumières partout.
Le cœur battant je tourne les yeux vers Jean-Yves qui me souriait, il prend ma main et la pose sur son bras. Au fur et à mesure que nous avançons, je vois Riva, Mamie Huguette, Mamie Hortense, ma mère avec Sitou dans les bras, puis mon père devant qui nous nous arrêtons. Jean-Yves lui passe ma main et s’éclipse.
C’est alors que mon cerveau percute ! Droit devant, il y avait une petite tente devant laquelle…Guy m’attendait, il avait un costume dont la veste est faite du même tissu que le mien. Papa et moi avançons…C’était comme dans un rêve.
Lorsque nous arrivons près de la tente, un homme se tenait juste à côté avec une écharpe d’officier d’état civil. Je baisse les yeux…intimidée et émue à la fois.
Guy (me prenant les deux mains) : Kafui…Je voudrais que tu redeviennes mon épouse devant toutes ces personnes qui nous aiment et que j’ai fait venir pour être témoins. Rien ne t’y a préparé c’est vrai …C’est peut-être parce que je craignais un refus…Je ne le supporterai pas ! Alors j’ai ramené tout le monde pour te mettre la pression…Dis-moi oui et je m’engage devant cette assemblée à t’aimer, te chérir et te protéger toute ma vie ! Pour le meilleur et pour la vie !
Moi, pour toute réponse j’éclate en sanglots, incapable de me retenir et incapable de dire un mot. Mon Dieu ! Ce qui se passe en ce moment est bien loin de tout ce que j’ai pu imaginer ! Ces derniers jours ont été horribles, j’ai pensé que je devrais renoncer à mon homme, mettre en boîte tout cet amour que je ressentais. Et là ! Mon père m’attire contre lui et me serre.
J’entends la voix de Jean-Yves derrière moi, parce que je crois que ça devenant flippant !
JY : Elle a dit oui ! N’est-ce pas princesse que tu dis oui ?
Je me retourne pour voir un Guy super stressé, je souris à travers mes larmes et hoche la tête !
Moi : Oui, je veux redevenir ton épouse !
Toute l’assemblée applaudit, Jean-Yves tend un écrin à l’officier, puis nous nous retrouvons à retirer les anciennes alliances que chacun de nous avait gardé.
***Tard dans la soirée***
J’étais lovée dans les bras de mon époux sous la tente où nous étions installés sur un canapé. Nous regardons la fête battre son plein.
Moi : J’ai cru que tu ne voulais plus…Enfin que c’était finit…
Guy : Ah bon ?
Moi : Tu étais si distant.
Guy : Quand je suis prêt de toi tu m’embrouilles et j’ai envie de te faire des trucs…Or j’avais besoin de rester concentré pour tout préparer. Je devais gérer aussi mon stress, tu n’as jamais été aussi épanouie que quand on a divorcé, je craignais que tu ne veuilles plus du mariage
Moi : Ah ! Des trucs du genre ?
Guy : Coquine, donc de tout ce que moi je t’ai dit, c’est ce que tu as retenu ? Qu’à cela ne tienne, je te montrerai tout à l’heure !
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