Greta DURAND
Ecrit par EdnaYamba
Greta DURAND
Nous sommes
assis là tous au restaurant où Lance et son ami nous ont emmené, je suis toute
remontée, je ne supporte pas ce Jeff, je ne sais pas si c’est parce que je l’ai
écouté dire tout à l’heure à Lance que je parlais beaucoup ou alors si c’est
parce qu’il émet un jugement sans me connaitre. Et d’ailleurs même si je parle
beaucoup, ce ne sont pas ses oignons je parle des affaires de mon frère, de ma
sœur, de mes neveux, du monde entier même si je veux ce n’est pas son
affaire ! Et il est là avec un sourire en coin ! Si je l’ai trouvé séduisant tout à l’heure
quand il est entré parce que j’ai toujours eu un faible pour les beaux black
soit dit en passant, avec sa barbe naissante, son allure athlétique et sure de
lui et une expression sympathique et ben
maintenant je le trouve moche tout simplement. Je ne décolère pas quand je
repense encore à ses mots :
-
Elle
a l’air très bavarde ta petite sœur, elle se tait parfois ? ça ne doit pas
être du gâteau tout le temps avec elle….
J’étais
vexé, ça faisait quoi ? 30-40 min qu’il était là et déjà un jugement.
En plus, ce
n’est pas comme si j’avais une voix haute et perchée, Papa dit que ma voix est
mélodieuse alors je ne vois pas où est le problème ! Il m’est
antipathique.
-
Je
vous conseillerais de gouter le porc épic à l ODIKA ! nous dit Jeff alors
que nous regardons les plats dans la carte.
-
C’est
de la viande ? demande Andréa l’air intéressée elle a toujours aimé les
découvertes elle.
-
Oui
de la viande de brousse et c est délicieux !
-
Comment
pouvez-vous tuer des animaux ? dis-je écœurée, et les manger ? ça
devrait être interdit par la loi !
Il éclate de
rire ! J’ai dit quelque chose de risible !
Je ne
supporte pas de savoir qu’on tue ses êtres sans défenses, ils ne demandent qu’à
vivre comme nous tous ! Ils ont des émotions et des droits, ce porc épic
avait certainement une famille à laquelle on lui arraché comme on nous a
arraché maman….
-
Je
te comprends, dit Jeff, tu n’as pas grandi ici !
-
Ce
n’est pas une raison, répliqué-je, en commençant à m’énerver
-
Souffle
Greta, sourit Lance, tu n’es pas obligée d’en manger. Il y a aussi un choix de
légumes n’est-ce pas Jeff ?
-
Oui,
il y a du Folong et de l’oseille, sauf si ça t’écœure aussi de savoir comment
on les coupes, rit-il !
Ils éclatent
tous de rire. Je me suis levée de table en colère tant pis si ce n’est pas
poli ! Ils me poussent à bout ! Comme si ce que je disais était
stupide, Lance me demande de revenir mais non je ne reviendrais pas partager ma
table avec cet insolent !
Je vais me
placer à côté de la voiture de Lance, ma pochette en main, maugréant des
paroles incompréhensibles que même moi-même je ne comprends pas, c’est comme ça
quand je suis en colère !
Tout à coup
un jeune homme s’approche de moi et tente de me tirer ma pochette ! Ah
non ! Tu as choisi ton mauvais jour et la mauvaise personne pour
voler ! Il s’ensuit une bagarre entre nous deux chacun tirant un coté de
la pochette ! Il y a ma tablette dans cette pochette, mes photos, et tout,
non… Lance où es-tu ? prié-je dans mon cœur ! Je réussis à tirer la
pochette de mon côté quand le jeune homme fait sortir un couteau pour m’obliger
à la lui remettre, je vais mourir comme
maman commencé-je à pleurer tremblante…. Je ferme les yeux apeurée quand j’entends
des coups qui pleuvent.
-
Tout
va bien, me dit Jeff en me prenant dans ses bras !
J’ouvre mes
yeux tandis que mes larmes coulent ! Qui m’a dit de revenir dans ce
Pays ?
-
Merci,
merci, murmuré-je en réalisant qu’il m’avait sauvé !
Je reste là
dans la sécurité de ses bras ! Le jeune homme qu’il avait envoyé au sol
s’est enfui mais tant pis….je me détache tout doucement de son étreinte.
-
Je
venais vous chercher pour m’excuser, je ne comptais pas vous contrarier tout à l’heure,
juste rigoler un peu, s’excuse-t-il
Il me
rappelle encore que c’est à cause de lui que je suis sortie de la pièce s il ne
s’était pas moqué de moi je ne serais pas sortie et on n’aurait pas tenté de me
voler c’est de sa faute.
-
Tout
ça est de votre faute, lui dis-je en le repoussant !
Je tourne le
dos en prenant la route du restaurant.
-
Je
vous interdis de dire tout ce qui s’est passé ici à Lance, lui ordonné-je en me
retournant alors qu’il me suivait
Jeff NGARI
Elle me lance un regard de braise.
-
D’accord
il n’en saura rien ! lui dis-je pour lui faire plaisir.
Elle tire la
tronche et continue son pas jusque dans le restaurant ! Eh ben dis donc,
celle qui pleurait tout à l’heure à laisser place à une autre ! Elle est plutôt jolie fâchée, je voudrais
bien répliquer juste pour l emmerder un peu mais non je crois que je l’ai assez
embêté pour la journée, elle était toute tremblante tout à l’heure, elle a subi
un vrai choc. Je la revois toute tremblante les yeux fermés maintenant son sac,
petite chose fragile mais néanmoins courageuse j’ai vu comment elle a réussi à
maintenir sa pochette.
Qu’est-ce
qu’il y avait dedans qu’elle ne pouvait pas laisser au point de risquer sa
vie ?
Ah les
femmes !
Quand elle
arrive, elle s’assoit mais sa sœur remarque aussitôt qu’elle a l’air essoufflée
-
Ça
va ?lui demande Andréa, tu m’as l’air essoufflée !
-
Ça
va, mentit-elle, tu me connais quand je suis remontée
-
Mais
ce n’était pas une bonne idée d’aller ainsi dehors, lui reproche Mélissa et de
quitter la table…
Lance me
regarde d’un regard qui me demande si y a eu un problème, je souris en lui
rassurant que tout va bien alors que Greta me regarde l’air de dire tu as intérêt à te taire ! La seule
femme qui arrive à me faire plier quand elle prend une décision sans que je ne boude
c’est maman, on dirait qu’elle vient de trouver un adjoint !
-
Je
vais prendre du Folong, dans mes souvenirs c’était assez bon !
annonce-t-elle
Plus
personne ne dit rien !
C’est fou
comme elle peut cacher ses émotions !
Le lundi
Alice MOUSSAVOU
« je passe après
le boulot si je suis pas trop chargé. Jtm honey »
Pff il
essaie de se rattraper depuis sa bourde de samedi ! je n’ai toujours pas
digéré son attitude et ses explications abracadabrantes sur le fait qu’il était
occupé au boulot mais bon mes pensées étaient tellement dirigées vers mon père
que tout ça ne m’intéressait pas !
Nous sommes
dans la chambre de papa, on l’a transférer dans une meilleure chambre, il est
allongé sur son lit tout rayonnant, même si il se plaint de rester cloitrer
dans cette chambre, mais les médecins n’ont pas voulu le laisser sortir !
Ils ont demandé à le surveiller encore quelques jours !
Papa nous a
finalement avoué pour sa tumeur ! Nous étions tristes mais il y avait une
lueur d’espoir, il allait subir une opération car elle n’était pas encore assez
volumineuse, cependant une tumeur au Cerveau, y a de quoi toujours avoir peur,
heureusement que c’est un homme qui contrôle toujours sa santé, si on avait
découvert ça tard….. Je n’ose même pas imaginé. Comme on a découvert avec une hyperglycémie,
les médecins ont voulu qu’il rencontre l’endocrinologue du service, le meilleur
au Gabon, il parait ; c’est lui que nous attendons !
-
Arrête
de rouspéter ! lui dit maman agacée, c’est pour ta santé !
-
Je
n’aime pas rester invalide tu le sais, lui dit-il, dites-leur de me laisser
rentrer je me sens mieux déjà
-
On
veut te voir en forme donc pas question, lui dit Marina
-
Pfff,
et je vais rester là à vous avoir dans les pattes tout le temps !
-
Ce
n’est pas tous les jours que tu as trois beautés juste réunies pour toi
profite, le taquiné-je
Alors qu’il
veut répondre, la porte s’ouvre, un Docteur de presque l’âge de papa entre
suivi de Stéphane et d’un autre jeune docteur. Stéphane et moi nous nous
regardons brièvement ! Mon cœur bat follement comme la première fois que
je l’avais vu !
Non
Alice ! Me dit ma petite voix interne
Quoi ?
Toujours à
me faire des reproches celle-là ! pff, elle devrait plutôt s’adresser
à mon cœur c’est lui qui fait n’importe quoi !
Quand le
Docteur prend la fiche de traitement et la feuille des températures placés sur le lit de papa, leur yeux se
rencontrent on dirait qu’il semble se connaitre
-
Raoul
BOUANGA, dit papa l’air troublé
-
Pierre
MOUSSAVOU !
Quelque part dans la
ville
-
Allo,
dit une voix, nous avons un problème
-
De
quel genre ?
-
Quelqu’un
fait des enquêtes sur le meurtre de Marianne MOUSSAVOU !
-
La
vérité ne doit pas connue c’est mauvais pour les affaires ! vous savez ce
qui vous reste à faire !
-
Bien
reçu chef !