Raoul BOUANGA
Ecrit par EdnaYamba
Raoul BOUANGA
Dire que
plus d’une dizaine d’années plus tard me voilà en face de celui qui fut un jour
mon meilleur ami, je n’ose le croire !
Les années
ont passées nous sommes tous les deux grisonnant, avec une vie de famille à ce
que je vois il est mariée et a deux filles si celles qui sont là sont bien ces
filles. Y a une qui ressemble un peu plus à Marianne….Marianne !
L’amour de
ma vie !
Les années
passent, je suis marié, père mais je n’ai jamais vraiment pu oublier celle qui
a fait follement battre mon cœur, la mère de mon enfant morte tragiquement.
C’est l’histoire la plus folle que j’ai eu à vivre ! Une histoire qui me
hante toujours parce que je me sens en partie responsable peut être que si on
n’avait pas eu ce projet de se mettre ensemble, elle serait encore vivante…
-
Je
ne savais pas que tu étais devenu médecin ! me dit Pierre amer,
Félicitations !
-
Merci,
je dois t examiner ! lui dis-je professionnel ! veuillez sortir s’il
vous plait !
La femme et
les deux filles viennent lui faire des bises et sortent !
Nous restons
dans la pièce avec Martin et Stéphane.
Les deux
internes posent des questions auxquelles il répond !
Dire que
Pierre et moi on est ami et une illusion !
Pierre a
pris ses distances du jour au lendemain en m en voulant pour je ne sais quoi
alors que Marianne et moi venions de nous séparer ! Elle m’avait envoyé
une lettre me disant qu’elle ne voulait plus qu’on se voie que je ne lui
apportais rien, ce qui était vrai, je n’étais qu’un pauvre orphelin dont la
grand-mère se débattait pour qu’il réussisse à l’école ! Déçu j’avais
accepté l’offre d’un oncle de le suivre en province pour travailler les
vacances et poursuivre mes études là-bas !
Marianne et moi nous étions perdus de vue !
Quand je
suis venu à Libreville après l’obtention de mon baccalauréat quand je suis
retournée voir ma grand-mère dans mon ancien quartier, j’ai recroisé Pierre j’étais
content de voir mon meilleur ami, celui qui m’avait accepté avec ma pauvreté
mais cette joie n’était pas partagée Pierre était froid, et humiliant ! On
avait même failli en venir aux mains ! Ça avait marqué la fin de notre
amitié !
A présent je
ne sais toujours pas pourquoi il m’en voulait ce jour-là !
Je me suis
inscrit à la faculté de médecine où j’ai travaillé d’arrache-pied pour devenir
quelqu’un j’en avais marre de cette condition, je voulais un jour pourvoir voir
ma grand-mère jouir de ses efforts même si elle est morte peu de temps après
mon doctorat avec ma petite bourse elle n’a manquée de rien.
C’est à
cette même période que j’ai revu Marianne nos sentiments n’avaient toujours pas
changés, et un jour alors que nous discutions de notre séparation nous avons
appris que nous avons été victimes d’un coup monté de Bertrand son frère
ainé ! Il n’a jamais accepté que sa sœur fréquente un pauvre, un saligaud ;
c’est pourquoi d’ailleurs il avait encouragé sa relation avec RABENKONGO…
Quand
Stéphane et Martin finissent, je leur demande de nous laisser seuls !
-
Tu
n’as pas l’air visiblement satisfait de me voir, lui fais-je remarquer
-
Pourquoi
le serais-je ? tu crois que si j’avais le choix je te laisserais me
soigner ? lâche -t-il
-
Toujours
aussi fier hein Pierre, je n’ai jamais compris pourquoi du jour au lendemain tu
t’es retourné contre moi
-
Tu
t’es foutu de ma sœur, tu t’en souviens au moins ?
-
Je
l’aimais et tu le sais, au fond tu le sais ! dis-je triste, sa mort…
-
Sors
Raoul ! va-t’en ! tu serais bien gentil si au lieu de te déplacer tu
envoyais tes stagiaires !
-
D’accord !
Pierre MOUSSAVOU
Je le
regarde sortir de la pièce, si j’étais en forme j’allais lui foutre mon poing
dans la gueule, on voit un médecin respectable mais au fond il n’est rien du
tout qu’un personnage méprisant qui a abandonné une jeune fille alors qu’elle
portait son enfant ! Je ne lui pardonnerais jamais la souffrance que
Marianne a subi quand il est parti en province sans un mot sans explication,
elle a frôlé le suicide, il s’en ait fallu de peu pour qu’on la perde cette
année-là, comme nous n’avions pas de nouvelles, Papa fier qu’il était a voulu qu’il
n’y ait pas de scandale nous avons décidé que cet enfant serait le nôtre et un
cousin avait accepté de mettre son nom sur l’acte de naissance ! Nous avons
tous juré que Raoul BOUANGA ne saurait jamais que cet enfant était né !
Les filles rentrent dans
la salle !
-
Tu
m’as l’air contrarié chéri, me dit ma femme
-
Non,
ce n’est rien ! Marina, Alice rentrez à la maison je ne veux plus vous
voir dans les parages !
-
Mais
dis-nous au moins si ça va ? me dit Alice
-
Ça
va, satisfaites ? maintenant rentrez à la maison !
Il ne faut
pas qu’il croise à nouveau Marina !
Alice MOUSSAVOU
Papa nous a
presque congédiés !
Marina et
moi nous sortons dépasser, être à l’hôpital le rend trop grincheux. Quand nous
passons devant la réception, nous voyons Stéphane, je tire Marina pour que nous
allons lui dire bonjour, depuis le jour où il m’a pris dans ses bras et qu’Anthony
nous as vu, on ne s’est plus reparlés.
-
Bonjour !
lui dis-je en arrivant, tu te souviens de ma cousine Marina ?
-
Bonjour,
oui oui, bonjour Marina !
-
Nous
voulions savoir ce que vous avez pensé de l’état de papa ? mentis-je alors
que marina veut rire, je lui donne vite fait un coup de coude pour qu’ elle
reste tranquille !
-
Nous
allons le suivre, pour l’instant il n y a rien d’alarmant ! me dit-il, toi
ça va ?
Il s’inquiète
toujours pour moi ! C’est agréable !
-
Oui
ça va,
-
Je
vais aller mettre du crédit au portail, annonce Marina, je t’attends
là-bas ! au revoir Dr Stéphane !
-
Au
revoir mais bon appelez-moi Stéphane, lui dit –il souriant !
Quand Marina
s’en va ! Nous restons un moment silencieux !
-
Je
voulais m’excuser la dernière fois quand Anthony…
-
Non,
m interrompt-il, je le comprends tout à fait ! si je voyais aussi
quelqu’un te tenir dans ses bras… bref c est oublié Alice !
-
Oui
c’était juste amical, je te remercie d’avoir été là pour moi, Stéphane je ne
veux pas perdre ton amitié….
Il me fixe
un instant ! Moi-même quand je dis ces mots j’ai du mal avec, amitié
est-ce réellement ce que je veux ? Mais je suis quelqu’un de loyale je me
suis engagée avec Anthony et je ne peux pas rompre comme ça…on a promis tous
les deux d’essayer !
Une jeune
fille passe près de nous, je la vois sourire à Stéphane avant de dire
-
Bonjour
Dr MAMOUR !
Elle s’en
va, laissant un Stéphane souriant ! C’est qui cette fille ? Elle n’a
pas l’air d’être employée à l’hôpital, serait-ce une autre patiente qu’il a
aussi dragué ? Ça ne serait pas impossible vu comme il est séduisant, Dr
MAMOUR, depuis quand une patiente appelle son Docteur par des petits
noms ! Finalement peut être que je me suis trompé sur lui !
-
Je
vais y aller ! lui dis-je déçue, merci encore et au revoir
-
Alice…
Je ne l’écoute
même plus, je presse le pas pour aller rejoindre Marina devant le portail de l’hôpital !
Il faut vite que ses vacances finissent que j’oublie tout ça en me
plongeant dans mes cours !