HISTOIRE DEUX : PLAYERS
Ecrit par Femme, comme force
1. Coller La petite
- Magne-toi, mec. Tu t'éternises comme une nana comme ça
pourquoi? s’écrie Lionel depuis le salon de notre suite.
- Rhooo, j'arriveuh ! Patiente. Je me fais beau pour
les proies.
- Assassin, réplique-t-il, hilare
- C'est mon deuxième prénom.
J'arrange le col de ma chemise et passe ma veste de marque, tout en faisant
un sourire à mon reflet. Comme d'habitude, elles tomberont comme des mouches,
ce soir. Parole de Pwadiafele! Quelques pouf pouf de mon parfum plus tard, je
vais rejoindre Lionel dans le salon et, ensemble, nous quittons la suite. Pendant
que nous arpentons le couloir, nous croisons une belle employée de l'hôtel qui
pousse un chariot avec des serviettes de bain propres soigneusement pliées.
- Bonsoir messieurs, fait-elle avec un petit sourire
- Bonsoir, répondons-nous en chœur, en la détaillant avec
gourmandise.
Elle a de ces airbags ! Lionel et moi la suivons du regard lorsqu'elle
nous dépasse et automatiquement nos yeux vont zoomer sur la partie magique: les
fesses. Yoooh! Elle en a des grosses qui se dandinent avec souplesse à chacun
de ses pas. De la bonne viande.
- Celle-ci doit figurer sur le tableau de chasse ou bien?
fait Lionel pendant qu'on attend l'ascenseur
- Absolument. Qui commencera le premier, toi ou moi?
- Moi, bien sûr. Le genre-ci tu lui donnes ça seulement par
derrière, en appuyant bien ces fesses-là.
Nous éclatons de rire en nous tapant dans les mains. Les portes de
l'ascenseur s'ouvrent, nous nous engouffrons dedans en nous consultant sur
comment attirer cette belle employée dans nos filets dans les prochains jours.
Ce sera un jeu d'enfant comme toujours. Nous sommes quand-même des mikilistes, des bana poto (personnes évoluant en Occident) Les filles du bled nous
résistent très difficilement. Vu que la plupart d'entre elles n'ont pas les
mêmes opportunités offertes aux jeunes femmes évoluant en Europe ou aux
Etats-Unis, cela fait d'elles des proies assez faciles, face aux hommes comme
nous. Même s'il y a toujours quelques énervantes dures à coucher. Tu es peint
en prince charmant et en sauveur, la
minute où tu ouvres la bouche et dis que tu vis à Paris, Londres, New York. En
une poussière de secondes, tu as en face de toi une paire d'yeux qui brille de
convoitise. La grosse brèche. Tout ce qu'il te reste à faire c'est de sauter
dedans. Nous sortons de l'hôtel en discutant gaiement et allons border la
voiture de location stationnée dans le parking et, vroum, à nous la ville. C'est
une belle nuit chaude, on sent l'ambiance festive du vendredi dans l'air. Les
buvettes et resto-bars qui bordent la route ont déjà pris vie et rivalisent en
hit du moment. Malgré la crise et les autres difficultés, tout jeune kinois est
sur son 31, avec en poche un petit quelque chose pour une ou deux petites ya quartiers (boissons) et prêt
à faire la fête jusqu'à l'aube. Eh eh eh eh, les goûts du bled sont
incomparables! Roulant à vive allure sur le boulevard du 30 Juin, nous bougeons
nos têtes au rythme d’un son récent de Koffi Olomide. C’est l’ambiance à gogo. Nous
pensons faire escale à un restaurant afin de bien recharger les batteries, avant
d'atterrir en boîte de nuit qui est un bon terrain de chasse, regorgeant des
gibiers de tout teint et taille.
Je me présente : Patrick Pwadiafele, Empereur
Patcheko pour les intimes. Très beau jeune homme (Je dis vrai hein. Je suis un
vrai cadeau de Dieu à la gente féminine), grand, teint noir, frais de partout
et toujours habillé avec style et griffes comme tout mikiliste qui se respecte,
34 ans. Le jeune homme clair de peau derrière le volant, c'est Lionel Obiang
alias le Kmer trop choco alias Eye candy. C'est mon meilleur ami. On fait tous
nos coups ensemble, il est plus qu'un frère. Lui et moi avons galéré ensemble à
nos débuts en Europe, chose qui nous a beaucoup rapproché et a renforcé nos
liens. Nous sommes tous les deux basés à Liverpool où nous avons femmes (des
anglaises. Ne vous inquiétez pas, elles sont jeunes et pas laides), enfants (un
chacun) et des boulots très bien payés. Nous pensons d'ailleurs monter notre
propre boîte dans un futur proche. Pour décompresser, chaque année (préférablement
pendant le grand froid), nous nous offrons des vacances de deux ou trois
semaines en Afrique. À nos épouses, nous avons depuis pondu le gros mensonge
selon lequel dans notre culture, il est EXIGÉ que chaque année, nous fassions
un pèlerinage à la terre mère Africa, afin de nous attirer les bénédictions des
ancêtres. En bonnes mindelés
(blanches), elles ont tout gobé avec les yeux écarquillés d'émerveillement.
Nos alliances, nous prenons toujours soin de les faire disparaître, la
minute où nous bordons l'avion en partance pour le pays d'Afrique choisi. Le
côté prédateur est immédiatement activé. À ces succulentes escapades africaines
nous avons affectueusement donné le nom de « Opereyshion
fornicayshion » à gogo. D'autres foufounes doivent quand-même nous
goûter ! Nous sommes charitables de nature. L'année passée, nous sommes
descendus sur Yaoundé, Douala et Kribi. Un mot: inoubliable. Noooon, les
gonzesses Camerounaises en ont là-bas! Je confirme. Lionel et moi avons tchouké
et re-tchouké ses compatriotes gauche-droite-centre jusqu'à roter. C'est bien repus
et béats que nous avons regagné l'Angleterre, avec nos pines qui n'arrêtaient
pas de dire « Merci, merci, merci ». Cette année, c'est au tour de
Kinshasa la belle de passer à la casserole. J'espère qu'elle est prête pour les
players.
Nous avons passé toute la journée d'hier chez ma mère, à
Bon marché. Elle nous a préparé ses légendaires étouffés dont elle seule détient
le secret. Un pur délice. Ce soir, c'est place à l'attaque. Nous nous trouvons
un restaurant bien où nous mangeons local. Je n'aime pas voir des bouffes des
blancs quand je suis au pays. Mon épouse m'en fait manger du premier au trente là-bas
à pool-pool. Donc quand je suis au bled, je m'empiffre des plats du pays comme
le Pondu madesu, Makemba, Viande de brousse à la mwambe, du Ntaba grillé avec du
pili-pili en poussière, la chikwangue, du foufou bien chaud, le Ngaï-ngaï au
thomson, le Fumbua. Oui, des vrais plats bien épicés. Nous levons le camp
autour de 22 h, direction Blue Moon, une boîte de nuit très tendance à Gombé.
La boom bat déjà son plein lorsque nous y faisons notre entrée. L'hôtesse qui
nous lance des regards appuyés plein d'avidité nous installe et prend nos
commandes de boisson. Elle sent par la présence qu'elle a affaire à des
mikilistes. Et qui dit mikiliste, dit Euros, Livres et Dollars.
- Tu la trouves comment? demandé-je à Lionel, alors que
l'hôtesse s'éloigne, travaillant la démarche.
- Elle est bien, mais trop mince à mon goût. Ce soir, je
veux du XXL. Je garde les minces pour demain.
Nous éclatons de rire, en nous cognant les poings comme on aime faire. Ok,
c'est soirée XXL. Seuls les grands cars sont permis d’entrer dans le garage ce
soir. Les petites voitures doivent attendre demain. Nos boissons nous sont
apportées assez vite, nous levons nos verres à l'opereyshion fornicayshion de
cette année qui débute officiellement ce soir.
- Djo, je viens de repérer celle sur qui je vais me
dandiner sauvagement cette nuit, dis-je, après une longue gorgée de mon chivas,
les yeux glués sur une beauté dodue non accompagnée, assise au bar.
- Celle en robe dos-nu?
- Non, celle en combishort spandex. Yoooh, vise-moi les
hanches de la femme!
- Une vraie bombe. Moi j'attaque celle avec le dos nu.
Comme si elle nous avait entendus, la jeune femme en spandex regarde dans
notre direction. Mon regard croise le sien, elle me fait un grand sourire, avant
de reporter son attention sur son verre. Yes ! Elle vient de me faire
comprendre qu'elle est approchable. Je me lève et vais vers elle.
- Bonsoir, fais-je, lorsque j'arrive à son niveau.
Elle se tourne vers moi et me refait son grand sourire, me laissant voir
des belles dents blanches.
- Bonsoir, répond-elle, sans arrêter de sourire, ses yeux
un peu bridés plongés dans les miens.
Maintenant que je suis plus près, je remarque combien elle est belle. Ses
cheveux qu'elle garde naturels et courts sont teints d'un roux qui complimente
à merveille son teint clair. Sans pouvoir m'en empêcher, mon regard descend
vers le combishort vert olive qu'elle porte. Ce vêtement épouse ses formes
généreuses telle une seconde peau. Après un échange de quelques minutes,
j'apprends qu'elle s'appelle Diana et qu'elle bosse comme assistante de bureau
dans une entreprise de la place. Je ne l'écoute que d'une oreille, tellement je
suis concentré à l'imaginer en tenue d'Ève. Elle doit être vraiment magnifique
sans ses fringues. Sans trop de peine, j'arrive à l'attirer dans notre salon où
attend Lionel qui ne s'est pas encore attiré de proie. Elle se pose entre nous,
se met rapidement à l'aise et nous parle comme si elle nous connaissait depuis
toujours. J'aime.
Elle est envoûtante, cette Diana. Tout d'elle
émoustille : les mouvements de ses lèvres pendant qu'elle parle, sa voix,
cette façon qu'a sa poitrine de bouger doucement au rythme de son rire, ses
cuisses à moitié dénudées, sa manière d'enrouler ses doigts autour de son
verre. Même Lionel est sous le charme de Diana et ne semble plus avoir envie
d'aller cueillir dame dos-nu du bar.
À un moment, elle nous surprend en caressant tour à tour mon genou et celui
de Lionel, pendant qu'elle parle. Au deuxième tour, ses mains remontent vers nos
cuisses. Mon pote et moi nous regardons, les sourcils levés.
Est-elle le genre qui le fait avec deux hommes à la fois?
Automatiquement, nous nous rapprochons un peu plus d'elle, la prenant bien
en sandwich entre nous. Elle ne proteste pas, elle semble d'ailleurs très ravie
par ce rapprochement. Du regard, je signale à Lionel de tenter quelque chose, pour
voir si on a affaire à une libertine. Kmer trop choco dépose d’abord un baiser
sur la joue de Diana, avant de s'emparer de ses lèvres. Elle se laisse faire et
lui rend son baiser, grognant d'aise. Pendant que mon ami s'affaire sur sa
bouche, mes mains vont se refermer sur ses seins que je calculais depuis. Là
encore, elle se laisse faire.
Eh eh eh, une belle tchoin!
Elle détache ses lèvres de celles de Lionel, tourne le visage vers moi et
m'embrasse gourmandement la bouche, pendant que Lionel lui pelote maintenant
les fesses à travers le tissu fin de son habit. Elle a des lèvres si douces et
sa langue chaude qui va et vient crée des violentes réactions dans mon
pantalon. Le Dj choisit ce moment pour balancer Coller la petite de Franco. Elle se lève d'un bond et, les yeux
pétillants, nous attire sur la piste de dance qui est déjà bien bondée
- Coller,
coller, coller, coller, coller, coller la petite!
Zanga,
zanga, zanga, zanga, zanga, zanga la petite...
...montre-lui
que tu dépasses même le super glue...coller, coller, coller...
Lionel se place derrière elle et se saisit fermement de ses hanches, et moi
je me positionne devant. Ensemble, nous collons la petite bien dodue, suivant
les ordres de Franco. À chaque frottement, l'envie de faire sauter son
combishort se fait de plus en plus forte, son corps nous électrocute
délicieusement.
- Et si on allait chez moi? demande-t-elle, sans arrêter
d'onduler ses reins contre nos bosses au rythme de la musique.
Lionel et moi nous regardons et échangeons un sourire complice. Il nous
semble que nous allons nous servir dans le même plat ce soir.
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Pour les autres pays d'Afrique, l'equipe est encore au labo.