Ho Farah
Ecrit par Boboobg
*Mathieu
En bon gentleman que je suis, j'ouvre la portière aux trois femmes de ma vie en leur souriant. Les filles sont excitées comme des puces depuis l'annonce de ce voyege il y'a deux semaines.
Farah et moi avions attendu la sortie de leur visa touristique à elle et Belle avant d'acheter les billets que j'avais au préalable réservés. Nous sommes encore en attente de la décision du juge mais mon avocat est très optimiste vu que la mère a elle même signé le document qui dit que Farah et moi nous sommes toujours occupés de Belle. Ce qui est vrai a moitié mais étant donné que ce sera le cas pour les prochaines années, ce petit mensonge ne nous fait pas de mal : c'est pour la bonne cause.
Le chauffeur m'aident avec les valises jusqu'au niveau de l'entrée ou mon ami Albert le directeur de la douane m'attend. Je fais les présentations et celui ci demande à un de ses subordonnés d'emmener nos affaires en soute. Il ne nous restent que les deux trolleys que je tire parceque les reines ne se préoccupent même plus de moi. Il semble que je sois à leur service.
Farah (à voix basse) : et dire que les gens normaux font la queue !
Moi (souriant) : je ne suis pas les gens.
Farah (roulant ses yeux) : un corrompu oui !
Moi : je ne t'ai pas vu être contre le fait de gagner du temps ou bien ?
Farah : tchrrrrrrr
Je déteste ce son qu'elle fait avec sa bouche mais bon tu as beau lui dire que c'est impolie la dame t'en refera un plus sonore. Mieux je la ferme à moins de vouloir enclancher un débat sur le sens du mot civilité.
On s'installe en salle d'attente réservé à la première classe quand mon ami me fait signe d'approcher. Il semble qu'il ai une demande à me faire.
Moi : Chérie, je vais un peu discuter avec Albert, tu as besoin de quelque chose ?
Farah (regardant Belle qui joue sur sa tablette) : non et toi Belle ?
Belle (me regardant) : besoin de rien papa !
Moi : okay.
Nana (le doigt dans sa bouche) : je veux venir avec toi !
Farah : alors soit une grande fille et enlève moi ce doigt de ta bouche ! Tu veux que tes dents d'adultes soient décalés ?
Moi (la prenant dans me bras) : tu as entendu maman ?
Elle s'empresse d'enlever son doigt en boudant.
Farah : Mat s'il te plaît, trouve moi le magazine Elle de ce mois, ça me de la lecture !
Moi (m'en allant) : nana quelqu'un n'a pas dit qu'elle n'avait besoin de rien ?
Nana (amusé et pointant sa mère qui est resté à l'arrière du doigt) : c'est maman !
Moi : merci chérie.
Farah : tchrrrrrrrr
Ce sons !
Moi(soupirant ) : toujours aussi conne cette fille !
Nana : papa ! Le gros mots !
Moi : désolé mon cœur.
Nana : je vais le dire à maman que tu l'as traité de conne encore !
Moi : et si on gardait le secret entre nous deux ?
Nana : je veux un bonbon bien sucré avant.
Moi(levant un sourcil) : rappelle moi ton âge jeune fille !
Nana (souriante) :quatre ans et presque cinq.
Moi : et elle me fait chanter !
Je m'avance à une boutique où je lui prend la plus grosse sucette que je trouve et j'en prend une deuxième inextremiste afin d'éviter la crise de l'impératrice Belle. C'est madame leur mère qui ne sera pas contente du tout, elle voue une lutte acharnée contre le sucre pour ses bébés.
Je rejoins mon ami Albert dehors où il me parle du dossier de son neveux qui souhaite obtenir une bourse pour étudier la pétrochimie à l'étranger. Je le rassure que je lui trouverai cette bourse si celui ci nous décroche son baccalauréat avec au moins 12 de moyenne et lui donne notre date de retour afin de me transmettre le dossier.
Nous sommes en train de rejoindre les autres parceque le départ vient d'être annoncé quand une dame me rentre dedans sans faire exprès.
La dame (me regardant) : Ho vraiment désolé monsieur ! Toutes mes excuses vraiment je suis d'une....
Moi (la coupant) : rien de graves heureusement ne vous en faites pas.
Un homme : Marie, c'est bon j'ai fait les enregistrements.
La dame : Ho Ernest je te présente monsieur ?
Moi :Mathieu, Mathieu Denoeud !
La dame : je lui suis rentrée dedans.
Ernest : toutes mes excuses, Marie est tête en l'air et elle a même oublié qu'avant hier nous parlions de vous.
Marie (me regardant) : ha bon ?
Ernest (me souriant) : il était sur les dépêches l'autre jour, le monsieur qui est à la tête de cette compagnie pétrolière, le....
Marie (le sourire jusqu'aux oreilles) : Ho mon Dieu ! J'avais complètement oublié. Il parlait de vos bénéfices, Ernest et moi avons adoré votre interview !
Moi (flatté) : merci.
Ernest : Ernest Ngoma et ma femme Marie Ngoma. J'aimerai vraiment vous avoir dans mon carnet de contact si je me permet d'être direct.
Marie : surtout que ce n'est pas tous les jours que l'on peut vous croiser dans un aéroport !
Moi : bien sûr.
C'est à ce moment que je descend Nana de mes bras afin de chercher une de mes cartes de visite dans mon portefeuille. Je ne le donne pas à tous va, mais je sais que ce monsieur possède une usine de textile ou un truc du genre. Donc ça ne me ferait pas de mal non plus de l'avoir dans mes contacts.
On s'échange nos cartes pendant que sa femme et lui tombe en total admiration devant Nana. Et comme toujours, madame joue a la timide en mettant son pouce dans la bouche. Et dire que ça ne fait même pas six minutes que sa mère lui a interdit.
Marie :mon Dieu, qu'est ce qu'elle est Belle ! Comment s'appelle telle ?
Nana: Nana madame !
Ernest : et bien éduqué en plus. Elle est juste magnifique.
Moi (fier) : merci.
Et comme il se trouve que nous prenons le même vol, nous nous dirigeons donc dans la même direction.
Farah (s'énervent) :ça va faire vingt minutes qu'ils ont appelés ! (regardant sa fille) et ce bonbon il vient d'où ?
Nana (cafteuse) : c'est papa qui me l'a acheté pour pas que je dise qu'il t'a dit conne !
Belle (rire) : ho la gaffe!
Farah (me fusillant du regard) : quand elles auront des carries, et qu'ils leurs arracheront toutes les dents, et qu'elles ne pourront pas se marier parceque trop moches, j'espère Denoeud que tu sera content. Et pour cette histoire de conne, on réglera ça bien tôt !
Moi(amusé) : Nana tu n'es pas loyale! (me souvenant) heu j'ai rencontré Ernest et Marie Ngoma, des...
Mes paroles se sont arrêtés à mi-chemin car l'expression faciale de Farah à completement changé. Et n'en parlant pas de Marie.
Ernest (sourire colagate) : Farah comment va tu ?
Farah (se forçant à sourire) : je vais bien merci et vous ?
Ernest : comme tu le vois, heu vous deux ?
Moi : je vois que vous vous connaissez. Ma compagne et la mère de mes enfants!
Le regard de Marie passe de Nana à moi et son visage devient livide tout d'un coup. Comme si elle était en face de celui dont on ne dit pas le nom.
Farah (me prenant la main) : on devrait y aller maintenant.
Moi :qu'est ce qui se passe ICI ? Marie vous allez bien ?
Marie (tapant dans ses mains) : c'était donc ça ! Pas contente que ce pauvre Édouard lui donne tout, elle était allé le tromper avec plus riche que lui pour essayer de lui refiler ensuite sa fille !
Farah (la regaddant mal) : Marie n'essayez même pas de m'insulter car c'est ma main que vous recevrez comme réponse.
Marie : l'argent te donne de l'assurance dit donc ! Espèce de pute, une salope comme....
Sa phrase n'était pas terminé que Farah avait déjà mis à exécution sa menace. La gifle était tellement forte et sonore que les gens aux alentours se sont arrêtés pour nous regarder.
Je me suis contenté de tirer ma chérie loin de là. La connaissant elle risquait se sauter sur le cou de cette dame. Je n'en reviens pas et surtout je n'y comprens rien.
Marie s'est mise à crier comme une folle voulant coûte que coûte se battre avec Farah. Les policiers ont finis par intervenir .
Vu les méchancetés et les insultes que cette dame proferait, Albert leur a tout d'abord conseillé et ensuite interdit de prendre ce vol. Ernest avait l'air désolé.
Nous avons fini par embarqué. Il est 23 heures quand l'avion air France quitte le sol congolais. Quelques minutes après, Nana s'endort pendant que Farah met ses écouteurs sans doute pour éviter de devoir m'expliquer ce qui vient de se produire.
Une hôtesse vient s'occuper de Nana en faisant basculer son fauteuil de manière à servir de lit et lui poser la couverture. Elle sert ensuite des friandises à Belle qui attend impatiemment de pouvoir à nouveau jouer sur sa tablette. Je lui demande de m'apporter du champagne car j'ai la voie sèche.
C'est alors que Belle quitte son fauteuil et vient se mettre sur mes jambes.
Belle : maman est fâché !
Moi : je crois bien mais ne t'en fais pas, ça va allé.
Belle : c'est à cause de mon premier père tu sais !
Moi : comment ça ?
Belle : avant toi, maman m'avait donné un autre papa. Je m'en souviens très bien, il nous aimait beaucoup maman et moi mais après il ne voulait plus de nous.
Moi :...
Belle : maman disait que c'était mon papa et puis après on a quitté la maison et il ne venait plus nous voir. A l'aéroport c'était ses parents, je m'en souviens très bien tu sais. Mais ne lui dit pas, elle n'aime pas qu'on lui pose des questions sur cette période.
Je me souviens alors que cette femme Marie avait sorti ce prénom de Édouard. C'était donc ses parents ! Je comprends alors la réaction de ces deux femmes et surtout leur animosité l'une envers l'autre.
Je suis de plus surpris que Belle se rappelle de tout cela car elle devait avoir cinq ou six ans, mais mes enfants sont tellement intelligents que je ne devrais pas.
Je me contente de lui faire oublié en lui racontant des anecdotes sur mon père qu'elle a hâte de voir et surtout des histoires sur Paris que mademoiselle trouve comme étant la plus belle ville du monde.
Je me promet in petto d'avoir une discussion avec Farah qui nous regarde du coin de l'œil plus tard;quand elle se sera calmé.
*Amanda
Encore une fois, il me fait une crise à propos de la patte dentifrice ! La patte dentifrice ! Sérieusement.
Je reste tranquillement à l'écouter me crier que pour ses dents c'est du sensitive et non du colagate. Mais moi je fais comment si c'est du colgate que j'ai vu en premier? De plus il me fallait faire vite parceque j'avais un gros client à m'occuper l'heure qui suivait. Bref c'est ma faute encore une fois.
Édouard (hors de lui) : Franchement la connerie a atteins son paroxysme avec toi ! Et c'est avec ça ? Ce genre de comportement toxique que je vais t'épouser ? Non mais je rêve !
Papa qu'il pleuve où qu'il neige, tu vas m'épouser. Je ne vois même pas ce que ça à a faire avec cette histoire de sensitive mais comme toujours il en revient à ça.
Moi : bébé tu devrais te calmer, viens je vais te faire un massage !
Édouard (criant de plus belle) : tu ne me donnes pas d'ordre tu comprends ? Tu ne me dis pas ce que j'ai à faire ! Es que tu comprends ce que je te dis ?
Moi : je comprend.
Édouard (me regardant) : je veux que tu partes sur le champ à casino me payer un putain de sensitive!
Moi: Édouard il est 22 heure là !
Édouard : et ?
Moi : rien.
Je me lève du lit pour troquer mon boubou contre un jeans et un t-shirt. Je prends mon porte monnaie et sort sous le regard colérique de monsieur mon fiancé.
Jusqu'à ce que j'entre dans la voiture et démarre, j'espère qu'il me rappelle mais rien. C'est la mort dans l'âme que je me rends jusqu'à Casino pour lui payer sa patte dentifrice. (soupirant) cet homme m'épuise tout simplement mais bon n'es pas c'est lui que j'ai choisi ? On va encore faire comment ?
Je gare dans notre cours et remarque la voiture de ses parents. Je suis surprise non seulement parcequ'il se fait tard mais aussi parceque j'ai eu Marie, il y'a moins de deux heures au téléphone et ils étaient sur le point de se rendre à l'aéroport pour leur vacances d'été à Saint Tropez.
Je m'empresse de descendre et d'aller les rejoindre à l'intérieur.
Marie (criant) : Ernest si tu laisses passer cet afront, je te jure que je vais la tuer ! Je vais lui faire regretter son courage à cette pute !
Moi : bonsoir tout le monde !
Ernest (désolé) : excuse nous pour l'heure ma chérie, on a raté notre vol et ta belle mère n'a pas voulu qu'on rentre à la maison.
Moi (souriante) : pas de problème, papa je vais nettoyer la chambre.
Marie : Édouard es que tu m'entends ?
Édouard (ailleurs) : tu dis qu'elle est maintenant avec le père de son bébé ?
Marie (toute rouge) : je te dis que ta salope d'ex à oser porter la main sur ta mère et toi tu ne retiens que le fait qu'elle baise avec le père de sa fille ?
Édouard : étant donnée que c'est aussi mon enfant, j'ai le droit de me poser des questions non?
Marie (s'arrachant les cheveux) : non non non ! Ernest dit moi que je rêves ! (regardant son fils) tu es bête ou tu fais exprès ?
Édouard :....
Ernest : Marie calme toi (me regardant) Ma chérie emmène la avec toi, je dois parler à ton homme.
Moi : d'accord papa. (lui prenant par les épaules) viens maman !
Il fallait que je la tire presque pour qu'elle accepte de venir avec moi. Autant elle est digne et classe en publique, autant ma belle mère peut se montrer très immature en privé. Si je n'ai pas moi même une mère pratiquement pareille , je ne penses pas que l'on s'entendrait aussi bien.
Marie : cette fille à enfermer mon fils quelque part c'est sûr ! Les pygmés ont dû faire une erreur, elle l'a ensorcelé. Non mais tu l'as entendu Amanda ? Son enfant ? Alors que je lui ai dit qu'elle était avec le blanc qui lui a fait l'enfant et madame la salope à oser me gifler parceque j'ai dit tout haut les saletés qu'elle a fait à mon fils !
Moi :....
Marie : et cet idiot de Ernest qui n'a même pas réagi ! On nous a interdit de vol, moi épouse Ngoma interdite de prendre l'avion à cause de cette sans famille ! Une arriviste de première ! Une marie couche toi là des bas quartiers ?
Moi : donc elle a refait sa vie, c'est bien.
Marie : mais tu es bêtes toi aussi. C'est une histoire de couple ou quoi ? Ou simplement vous avez décidé de me rendre folle ? Tu n'as pas vu la réaction de ton fiancé ? Il est encore sous son charme et toi tu dis qu'elle a refait sa vie ? Et si elle décide de revenir ?
Moi :....
Marie : cette fille va me payer cette humiliation.
Elle continu à souhaiter malheur à Farah pendant que je me contente de finir de ranger le lit. Je leur dépose des serviettes propres et des brosses à dent dans les toilettes avant de dire bonsoir et de rejoindre ma chambre.
Ce que je penses de toute cette histoire ? Rien. Ça ne me fait rien du tout. Moi je suis déjà dans la maison et d'après ce que j'ai entendu la fille a refait sa vie avec le père de sa bâtarde alors je ne comprends même pas pourquoi ils ont font tout un plat.
Édouard s'est même fait sermonner par son père. J'ai pu comprendre que la fille ci n'est pas allé se coller à n'importe qui, il ne cessait de répéter à son fils : c'est un homme puissant, n'essaie pas de te frotter à lui à cause de ta mère.
J'ai attendu que Édouard me rejoigne dans le lit avant de m'endormir. Cinq heures plus tard je suis réveillé par les gémissements de mon fiancé qui est carrément en train de jouir en criant son nom.
Édouard : Farah ! Ho oui comme ça bébé ! Ho Farah je t'aime ! Ho Farah ! Mon amour ! Oui !