IV. La rechute

Ecrit par Amaral Dongo

Peu de temps après ma nomination, s’en suivit une vague de félicitation parmi lesquels le frère Paterne ce qui était bien normal. A 23 ans jeune banquier et chef service, belle réussite !

Un jour, le frère Paterne vint me voir car il voulait que je l’aide à faire un prêt dans ma banque, surtout lui faciliter la procédure. Il avait besoin de 50 millions de nos francs afin de se construire son église. Pour quelqu’un qui n’avait pas un boulot fixe c’était beaucoup d’argent encore moins qu’il n’a aucune garantie mais au vue de tout ce qu’il avait fait pour moi je décidais de l’aider en me portant garant de lui. Mais à la première tentative et pour toutes celles qui suivirent la banque refusa de lui faire le prêt. Ils commencèrent à être affecté et en fit un problème personnel comme si je ne voulais pas lui venir en aide, cela me gênait énormément avec ce qu’il avait fait pour moi. Ces plaintes devenaient de plus en plus contraignante alors je décidai de monter une stratégie pour lui trouver les fonds. Je me disais qu’avec les activités de son église il pourrait payer le prêt. Amina allait bientôt finir sa formation et il fallait qu’elle s’installe. Je décidais de monter un projet de financement de l’atelier de stylisme d’Amina que je soumis à ma banque. Le projet était vraiment ambitieux, la banque n’hésita pas à me céder un prêt de 50 millions. Apres réception du montant je virai les fonds sur le compte du frère Paterne, ce dernier était en joie et il ne cessa de me remercier. J’avais parlé du projet à ma mère qui était bien contre mais je ne l’écoutai pas.

Dès que le frère Paterne fut entré possession des sous, nos rendez-vous en semaine devinrent moins fréquents. D’un autre coté j’avais promis à Amina de l’aider à s’installer et là ça faisait bientôt 3 mois que j’avais remis les fonds à Paterne. Je décidai daller rencontré monsieur EBOUE pour prêter 50 millions qu’il n’hésita pas à me prêter et sans aucun intérêt. Avec cet argent je commençai la construction de l’atelier sur un terrain que j’avais acheté. Finalement je rencontrai Paterne qui me fit comprendre que son absence était dû à des problèmes familiaux. Mais il me rassura que le chantier avait débuté et me donna même rendez-vous pour qu’on le visite ensemble.

Bon ce n’était peut-être pas si grave que je le pensais !

Six mois plus tard j’avais finis l’atelier de Amina et nous l’avions inauguré, Paterne se faisait rare et le paiement à la banque avait bientôt commencé. Pour le moment je réussi à jongler entre mon salaire même si cela pesait sur moi, payer deux prêts simultanément n’était pas facile. Avais bien envie de porter plainte mais je n’avais pas de preuves écrite ; c’était sa parole contre la mieene.je commençais à lui foutre la pression et il finit par me verser 5 millions (ces fonds j’ignorais qu’elle provenait d’une fidèle qu’il avait escroqué en lui promettant de l’aider à vendre sa voiture). J’avais changé de comportement en devenant plus agressif ! Amina n’arrivait pas à comprendre ce que j’avais. Chaque fin de mois la pression devenait de plus en plus grande car sincèrement je ne savais pas comment gérer et j’avais l’impression que Paterne me narguait. En parler à ma mère ? Elle ne m’aiderait pas ! Mes Grands-parents ?ce serait les ruinés. Six autres mois venait de passer et toujours les mêmes jonglages. Je n’arrivai même plus à avoir le strict minimum ; c’est ainsi que j’ai commencé à toucher aux comptes de mes clients afin de pouvoir cacher les fraudes.

Trois mois après j’étais épinglé dans la boite mais mon boss qui m’aimais bien décidais qu’on puisse régler les choses à l’amiable. Si je réussissais à trouver la moitié des fonds de clients que J’ai détourné je ne serai pas poursuivie. L’étau se resserrait de plus en plus sur moi : j’avais trois dettes, de grosses dettes et mes créanciers me harcelaient.je ne dis rien à ma familles de mon limogeage car je voulais régler les choses moi-même. La première chose que je décidai de faire est de porter plainte contre Paterne. Il finit par me rencontrer pour qu’on essaie de se comprendre ; il me fit comprendre que le business ne marchait pas bien et qu’il avait trouvé un moyen pour que chacun de nous se tire d’affaire. C’est ainsi qu’il me proposa de l’accompagner à Gagnoa chez une vieille dame qui devrait l’aider à booster son entreprise ‘’sa futur église’’.

Cela me surprit ! Donc derrière son grand masque d’homme de Dieu se cachait toutes ces choses ? Il insista tellement que je finis par accepter. Le jour de notre départ, j’ai commencé à avoir une sensation bizarre. J’avais juste le cœur lourd et je n’avais pas bien envie de sortir. Je passai près d’une heure de temps dans la douche sans vraiment savoir ce que je faisais. Amina vient me rejoindre mais je n’avais pas la tête à ça ! Elle ignorait ce que j’avais depuis quelques jours, et je ne lui donnais aucune chance de pénétrer mon monde. Bref je finis par sortir et je me préparer pour rejoindre Paterne. On a finalement fait le déplacement où nous avions rencontré la vieille dame mais je n’ai pas eu le courage de faire les cérémonies dont il était question ; sur le chemin de retour Paterne semblait froid sans savoir pourquoi.

Ca  fait bientôt une semaine que nous sommes rentrés, les choses se sont vites amélioré pour Paterne, bien qu’étant en chantier son église avait commencé à prendre. De mon côté j’ai commencé à prendre mes distances car je connaissais son secret, le plus important pour moi c’était de récupérer les sous.je cachais toujours mon licenciement à mon entourage, je faisais croire à tout le monde que c’était des congés.

J’aidais peu à peu Amina dans ces tâches quotidiennes, Paterne avait carrément changé avec moi en devenant plus agressif et moi je n’avais aucune preuve pour le plonger. Peu à peu mes créanciers ont commencé à me relancer. Cet après-midi j’ai reçu une convocation, que faire ?

Je me suis quand même rendu au commissariat où j’ai pu négocier pour avoir un peu de temps ? Que vais-je pouvoir bien faire ? Je rendis visite à ma mère afin de prendre de ces nouvelles. Au détour d’une convocation, elle me fit comprendre qu’elle prévoyait voyagé, bon rien de surprenant. Je lui ai parlé de mes soucis d’argent sans pour autant lui dévoiler les vraies causes, elle voulut en faire tout une histoire en me faisant des reproches comme d’habitude donc j’arrêtai le débat et je repris ma route. Je suis passé voir Paterne mais cette fois-ci la discussion était tellement vive qu’il m’a menacé de me tuer !

C’est ainsi que j’ai commencé à prendre mes distances, dans ma tête c’était clair que jetais finis !

Trois mois plus tard…

Ce soir les choses vont super mal, je viens de recevoir une citation à comparaitre au tribunal que la banque m’a adressé. Et là j’ai Monsieur EBOUE en face de moi qui aimerais comprendre pourquoi il n’a plus de mes nouvelles. Je finis par lui parler de mes problèmes. Il décide de m’accorder encore un mois afin de trouver son argent. Mais ce n’était pas là le problème, il faille que je trouve un moyen de me sortir de cette situation. Je ne voulais pas retourner en prison surtout pour avoir y passer.

En réfléchissant une idée m’est venue en tête mais elle demande beaucoup de sacrifice.

Mon Silence,Mon Suic...