IV- Maçon et initié aux mystères de la nuit !
Ecrit par Amaral Dongo
Il fallait aussi que j’assure mes arrières dans cette situation !
Le jeu était simple, je l’informai du projet de réforme que nous avions entrepris. Il fut bien surpris, bien il faut aussi reconnaitre que les autres frères en seraient informés par la suite tout comme lui mais il serait juste tard. Arsène excellait dans le monde des assurances et il était à la tête du plus grand, leader du marché français et bientôt en Afrique. Avec mon ami Ousmane on avait décidé de se lancer dans le marché des BTP avec la bénédiction de mon parrain. Le deal se présentais comme suit : il m’accordait les marchés de construction de leurs agences au pays et en échange je l’informais en temps réel de l’évolution du projet de reformes. Je me suis même proposé lui donner un coup de main. Il accepta sans hésiter. Les jours qui ont suivi furent bénéfiques pour moi !
En échange je commençai à lui filer des documents top secret ! Avec son aide je réussi à monter un clan des anciens et des nouveaux afin de les faire rallier à notre cause. Je le faisais surtout pour ne pas tomber seul si cela tournais mal. Je connaissais les conséquences alors il n’était pas question que je tombe seul ! Au cours des jours ce n’était plus Arsène seul qui devenait gênant mais presque partie de la loge ; mon parrain et son groupe ne maitrisait plus rien. C’est ainsi qu’on me demanda de trouver l’origine du problème. Ce que je fis avec négligence et en mentant à mon parrain. Peu à peu beaucoup de frères commencèrent à lui retirer leur soutient surtout ceux qui était témoin de son coup. C’était bien ce que je voulais.
Plus les jours passèrent plus l’étau se resserrait autour du nouveau Grand Maitre et de mon parrain. Plus Arsène gagnait de terrain. J’étais bien content car au moins je rendais la monnaie de la pièce à mon parrain. Dans la période mon état de santé se dégrada à cause d’une question de famille. Ce fut dans cette période qu’une de nos rencontres s’organisa de nouveau mais je ne pouvais y participer. A ma grande surprise au cours de cette rencontre Arsène me poignarda car il vendit la mèche de notre accord à mon parrain vu qu’il venait d’avoir ce qu’il voulait. En fait cette rencontre scella le sort du Grand Maitre car il fut poussé vers la porte. Mon sort aussi fut scellé par le clan de mon parrain qui compta se venger. Et cela n’allait pas tarder.
D’abord il retira ses actifs de mon entreprise de BTP, ensuite ce fut Arsène qui me retira les projets. Honnêtement à l’époque je n’avais pas la tête à pouvoir gérer tout ça à cause de l’ouragan que je gérais dans ma famille, tu sais dans L’Ombre de ma Personnalité. Dans la foulée je fus arrêter et un vieux dossier refis surface. Arsène promus beaucoup de ces éléments à des postes stratégiques dans la loge. Mon parrain était obligé de lui faire allégeance, ce qui voulait dire qu’il me tournait dos une fois encore. On arriva à corrompre un de mes proches, mon cousin en échange d’un poste pour qu’il me balance. Mais je pus m’en sortir grâce à mon réseau que j’avais formé dans la loge composé des anciens et des nouveau qui reconnurent un potentiel en moi. Mais je n’étais pas encore sortie d’affaire car l’ancien Grand Maitre n’avait pas encore dit son dernier mot. C’est ainsi qu’en rentrant à ma sortie de prison et après m’avoir vengé de mon cousin je suis tombé dans une fusillade.
Pendant trois mois je dus me retirer dans ma ferme, est vrai pour récupérer mais je n’avais pas encore dit mon dernier mot. Je suis africain et lui français même si nous les maçons avions la réputation de verser l’occultisme rien ne peut être comparé à la magie noire. Dans ma ferme je fis la connaissance d’un vieux de la région avec qui je me suis lié d’amitié et à qui je rendais énormément service. Il avait la réputation de pouvoir aider les gens qui était dans le besoin sur bien des plans.
Entre toi et moi et en tant qu’Africain, ne me dit pas que tu croyais que j’étais clean sans rien au vue de tout ce que j’ai fait dans ma vie grâce au pouvoir et à l’argent ?
Je fis une visite nocturne au vieux et lui posai mon problème, ce dernier accepta m’aider sans hésiter. Sur le champ il consulta ses fétiches : le verdict ? Il fallait que je réveille les totems de ma famille. Avec eux je pouvais faire plier n’importe qui. J’acceptais sans hésiter, j’avoue qu’à cette époque j’en suis arrivé à un stade où cela ne me disait plus rien. J’avais fait ce choix et je devais en assumer pleinement les conséquences ! Il en va de la sécurité de mes deux enfants et de tout ce que j’avais construit jusque-là. La cérémonie devait se faire en pleine lune, selon les calculs dans un mois. Du côté des affaires ça n’allait plus très bien et Ousmane s’en inquiétait. Je le rassurais du mieux que je pouvais, entre mon parrain et moi la situation était devenue tendu et je n’étais plus la bienvenue aux réunions. Beaucoup m’ont lâché !
Le jour tant attendu arriva ! Le vieux m’invita chez lui aux environs de minuit. Je devais être seul et je devais veiller à ne pas être suivi. On se retrouva à un carrefour ; ensemble on prit la direction de la sortie du village. Le village était bien calme, on finit par s’enfoncer en pleine brousse. Arrivé au bord d’un ruisseau il fit un feu de bois sommaire, mis une jarre de terre sur le feu dans lequel il cuit un poulet entier ! Le poulet devait cuire dans de l’eau mélangé à de l’encre écrit sur une ardoise coranique. Il me demanda de me déshabiller et de rester nu comme je suis sorti du ventre de ma mère ; ce que je fis sans discuter. Je devais manger le poulet entier, seul et sans casser les os. Une tache bien pénible, d’autant plus qu’il était sans gout et je ne devais pas le vomir. Je m’appliquai, avec tout ce que j’avais vécu jusque-là ce n’était pas bien compliqué. Dès que je finis il me demanda de me rhabiller, il récupéra la jarre de pierre. Il me redonna rendez-vous au même carrefour le lendemain et à la même heure.
Le lendemain jetais au rendez-vous, cette fois ci on se dirigea au cimetière du village. Arrivée là-bas il fit quelques incantations et me demanda d’appeler trois fois le nom de mon père et de même celui de ma mère ; évidement que je me fis ! Il n’était pas question que j’abandonne ! Je dû me mettre à nouveau nu et me douchai sur une tombe avec de l’eau bouillie dans la même jarre de la veille avec les os. Dès que je finis je m’assoupis, je ne sais combien de temps en faisant des cauchemars. Je voyais mes parents ainsi que mon totem : un chat ! Personne ne me réveilla, dès que je finis les cauchemars je me retrouvais et le vieux était près de moi. Je me rhabiller mais cette fois-ci en tenue traditionnelle et en tout blanc ; c’était le vieux qui me donna ces vêtements. Je devais rentrer ainsi et sans me retourner, m’enfermer dans ma chambre et ne ressortir le lendemain vers minuit pour qu’on se retrouve de nouveaux au carrefour…
Le lendemain jetais au rendez-vous, il me demanda de me déshabiller à nouveau. Cette fois ci j’abandonnai ces vêtements au carrefour, il me remit un savonnier fait à base de graisse de lion avec lequel je devais désormais me doucher. Désormais personne ne pouvait me faire du mal ni à mes enfants, et chaque fois que je prendrai une décision cela devait passer et si que quelqu’un me contrariait il serait constamment effrayé comme à la vue d’un lion ; en tout cas jusqu’à ce qu’il ne vienne à être d’accord avec moi. Il me remit aussi une boite dans laquelle il ne devait jamais manquer du tabac.
Tu sauras à quoi cela servira bientôt !