Iyane

Ecrit par Lulu-marie


Chapitre 14 : Iyane

_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_

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**Théodora**

Moi : Non elle est vivante ; je sens son pouls, vite on l’emmène à l’hôpital rapidement. 

Mariam (ne réagissant pas) : …

Moi (la regardant) : Mariam ?

Mariam : …

Moi : allez bouger vous

Mariam : Je ne peux pas.

Moi : vous ne pouvez pas quoi ?

Mariam : Je ne peux pas l’emmener à l’hôpital, je ne peux pas supporter le regard des gens sur moi, ils vont me fuir, ils parleront de moi. Nous sommes souillés et tous ceux qui l’approchent le sont également.

Moi (encore choquée) : …

Ce n’est pas possible, elle préfère faire attention à ce que les gens racontent sur elle plutôt que de se préoccuper de la santé de sa fille.

Moi : Vous faites plus attention aux commérages plutôt que de vous préoccuper de l’état de votre fille ? Votre fille celle que vous avez mise au monde et élevée pendant vingt-trois ans est en train de mourir et vous vous ne faites rien.

Mariam : …

Moi : vous allez la laisser mourir Mariam ? 

Mariam : …

Moi (hurlant) : MARIAM Oh ciel, quand allons-nous cesser de penser ainsi ? 

Mariam : Écoute on peut appeler un médecin ici à la maison.

Moi : aucun médecin à la maison, vous allez m’aider toute suite à transporte Meïssa à l’hôpital, elle a fait une overdose de médicament et vous me parlez de médecin à la maison ? Elle a besoin d’un lavage d’estomac et vous parlez de médecin à la maison ?

Mariam : ne crie pas sur moi

Moi : je cris sur vous parce que c’est la vie de votre fille qui est en jeu ; ses minutes sont comptés et vous n’allez pas la juger à cause d’une erreur. Nous commettons tous des erreurs vous en avez commis aussi. Je perds déjà trop de temps à discuter avec vous, je vais me débrouiller seule et s’il lui arrive quelque chose (insistant) s’il lui arrive quoique ce soit, vous l’aurez sur votre conscience et croyez moi je vais me charger personnellement de salir votre nom dans toute la ville. 

Mariam : Quoi ??

Moi : Bien sûr, je dirais que c’est votre faute. 

Mariam : ne me menace pas petite. Attends là je vais appeler un taxi. 

Et voilà il fallait bien que je lui tape dessus comme cela. Non mais ce n’est pas vrais quoi, pourquoi les gens sont comme ça en Afrique, pourquoi ils font attention au ‘’Qu’en dira-ton’’ Non mais franchement. Après je lui présenterai mes excuses mais pour le moment il faut sauver Meissa. 

Mariam (revenant) : j’ai arrêté un taxi. 

Moi : très bien, aidez-moi...

Nous l’avons transporté dans le taxi qui nous conduit à l’hôpital de mon père très rapidement. Aussitôt arrivé ils l’ont conduite aux soins intensifs.

Papa : Chérie qu’est ce qui s’est passé ?

Moi : Elle a fait une overdose (sortant la boite de comprimé) regarde 

Papa (prenant la boite) : hummm c’est un antidouleur

Moi : elle va s’en sorti n’est-ce pas ?

Papa : Oui elle va s’en sortir en ce moment ils la prépare pour lui faire un lavage d’estomac (regardant Mariam) ne vous inquiétez pas Mariam.

Moi : j’espère qu’elle s’en sortira.

Mariam : Elle a intérêt

Moi (regardant mon père) : …

Papa : elle souffre d’un mal quelconque ? 

Mariam : Non

Papa : Ceci c’est une boite d’anti douleur

Mariam : Elle était malade entre temps le docteur lui a prescrit des anti douleurs, elle n’avait pas fini de prendre et elle a gardé la boite.

Papa : et ça date de quand ?

Mariam : bientôt un an je crois.

Papa : D’accord ne vous en faites pas elle va s’en sortir, on fera de notre mieux (me regardant) viens avec moi chérie. (La regardant) excusez-moi.

Moi (le suivant) : Je reviens

Mariam (s’asseyant) : oui

Papa : c’est à cause de cette histoire ? 

Moi : oui et aussi Mariam ne fait que l’insulter et lui crier dessus je parie qu’il s’est passé quelque chose hier. 

Papa : Une dispute qu’elle n’a pas supportée je suppose.

Moi : c’est sûre

Papa : Elle ira mieux je te promets. 

Moi : Merci papa.

Moi : allez à tout à l’heure

J’ai pris place sur le banc d’attente auprès de Mariam, elle ne disait rien, elle avait la tête baissée.

[Téléphone sonne]

Moi (décrochant) : Allô Thénno ?

Thénnet : tu m’avais appelé

Moi (m’éloignant) : je suis à l’hôpital

Thénnet : Qu’y a-t-il ?

Moi : Meïssa a essayé de se suicider

Thénnet : Mash Allah qu’est-ce-qui lui a pris 

Moi : Je ne sais vraiment pas . 

Thénnet : vous êtes dans quel hôpital je peux passer

Moi (regardant Mariam) : celui de papa mais non je ne préfère pas, Mariam est ici et elle n’est pas de bonne humeur.

Thénnet : Je vois, si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas à me le demander. 

Moi : d’accord. 

Thénnet : tiens-moi informer

Moi : oui

Click 

Je suis allée reprendre ma place auprès de Mariam.

Moi : elle va s’en sortir

Mariam : …

Moi : je suis désolée pour la manière dont je vous ai parlé à la maison. 

Mariam : je suis en colère contre ma fille tu ne peux pas savoir. Tu imagines si elle se réveil et les gens découvrent que c’est la fille de la vidéo tu sais qu’on ne pourra pas rester ici. Regarde j’ai dû éteindre le téléphone hier. Je n’ai pas le courage de les affronter et cette ingrate a voulu se suicider pour me laisser seule dans cette affaire. Elle a intérêt à se réveiller.

Oh qu’elle m’énerve cette femme

Mariam : dans quelques instants on ne pourra plus rester ici. 

Moi : Et pour quelles raisons ? Nous avons les mêmes droits qu’eux, personne ne pourra nous renvoyer de cet hôpital nous sommes des citoyens et nous méritons tous les mêmes traitements.

Mariam (me regardant) : Tu parles parce que tu es l’enfant d’un juriste, tu n’as rien compris.

Moi : Où se trouve le rapport ? 

Mariam : Même ta mère n’aimerait pas prendre la défense d’un cas pareil.

Je n’ai même plus envie de continuer à discuter avec cette femme, son mental est scellé, il n’y a rien à faire. Je me suis levée histoire d’aller savoir ce qui se passe de l’autre côté, j’ai cherché à voir mon père mais je n’ai pas pu il faut qu’il me donne des nouvelles de Meissa ça commence à faire trop long.…#page facebook plume d’ébène les écrits de lulu.

Près d’une heure après je suis retournée auprès de Mariam.

Moi : des nouvelles de votre côté ? 

Mariam : Non

Moi vraiment je n’en peux plus attendre, je suis stressée par contre sa mère était tellement calme mais angoissé parce qu’à chaque fois que quelqu’un passait elle tournait le regard ou elle ajustait son voile sur la tête. 

J’ai aperçu papa qui venait vers nous enfin

Papa : maintenant elle est hors de danger. 

Moi : je remercie le ciel, je peux la voir ? 

Papa : oui, mais tu dois attendre qu’on l’installe et tu pourras la voir quelque minutes, elle a besoin de repos. 

Mariam : il y a des médicaments à payer ? 

Papa : Non il faut juste qu’elle se repose, et qu’elle ne soit pas stressée. 

Moi : merci papa.

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**Jeanno**

A peine il m’a aperçu descendre du taxi qu’il m’a ouvert le portail, je suis la reine de cette maison. Ah oui je ne suis pas dans les bêtises à l’heure où je vous parle mon compte bancaire est déjà rempli de billets. Hubert passe seulement l’écriture, il ne fait que passer. Ah c’était mon plan, je vais m’enrichir sous lui délicatement. Ce n’est que de cette manière j’aurais ma liberté. 

Donc après les cours j’ai emmené les filles ici, on a plus besoin de payer pour aller à la piscine, c’est libre et gratuit (rire). Je sais que ma mère me surveille de partout mais je n’en pouvais plus ; la piscine d’Hubert m’appelle et mon corps réclame cette eau. Alors j’ai emmené les filles avec moi, à la vie comme à la mort je suis dedans. 

Je vais trouver quoi dire, comme par exemple je faisais des exercices avec les filles. Je suis restée trop sage ces derniers temps et ce n’est pas normal. J’ai évité les problèmes, j’étais tellement assidu au cours, je rentrais à l’heure, personne ne me faisait de reproche, mais ça c’est parce que j’ai fait la promesse à mon père. Si ma mère pense que c’est pour elle je fais ça elle se trompe…#page facebook plume d’ébène les écrits de lulu.

Aujourd’hui je veux faire un peu la folle mais ne vous en fait pas, jusqu’aux examens je resterai docile. Je n’ai pas oublié que j’ai des comptes à régler avec Ania et Théodora. Comme je suis bien éduquée et je sais que la vengeance est un plat qui se consomme froid, je ne dis rien pour le moment. Ania me provoque depuis le jour de la bagarre, je ne cède pas, je reste calme, ce n’est pas dans mes habitudes mais mon plan d’attaque sera rude et c’est pour plus tard. 

Lui : Bienvenue. 

Moi : merci, tu as les clés ? 

Lui : oui entrez. 

Nous avons pénétré la maison, j’avais annoncé mon arrivé à Hubert depuis hier. Je ne l’ai plus revu depuis l’autre jour, il m’écrit et m’appelle moi je réponds quand je veux, cela ne l’empêche pas de me faire des virements à chaque fin de semaines. Je me sers de lui pour atteindre mon objectif.

Cyré : Mash Allah cette maison est gigantesque

Moi : attends de voir l’intérieure

Brandy : mon Dieu Jeanno

Antou : ici c’est le paradis sur terre. 

Lui : voici les clés

Moi (prenant) : merci

Antou : tu as déjà les clés ooh

Moi : tu crois quoi ? Je suis proprio depuis. J’ai fait visiter la maison aux filles et rapidement nous nous sommes jetés à l’eau. 

Tout ce que mon corps attendait. Humm je soupire d’aise…

J’ai demandé au gardien de ne pas nous déranger quand on aura faim on sortira de l’eau il y a tout à disposition…#pagefacebook plume d’ébène les écrits de lulu.

**Mariam**

Je rentrais chez moi tranquillement avec mes soucis quand j’aperçois à quelques mètres de chez moi les DIOP devant mon portail. Ils sont là pour mon procès mais je vais déjouer leur plans, je vais jouer autrement.

J’ai demandé au chauffeur de me laisser là, alors je suis descendu et j’ai sorti mon téléphone pour appeler la police pour leur informer de la situation devant mon portail, j’ai bien situé l’agent et il m’a répondu qu’ils arrivaient dans pas longtemps. J’ai attendu une trentaine de minutes, les vautours n’ont pas bougé de mon portail. Okay on verra !

Quelques minutes après l’agent de police m’a rappelé parce qu’il ne me voyait pas à l’endroit dit. Je l’ai aperçu et je suis sortie de ma cachette. 

Moi : monsieur l’agent

Lui : vous êtes bien madame Mariam DIOP ?

Moi : c’est moi. 

Lui : alors il se passe quoi ?

Moi (lui indiquant) : les voilà, ils sont là

Nous nous sommes rapproché d’eux ils ne s’attendaient pas à me voir avec un agent de police. 

Lui : bonjour ici, il se passe quoi?

Il avait Djalila, sa mère, sa petite sœur Kadia, leur jeune frère et certaines tantes de la famille. Seul mon mari et mon beau-père n’étaient pas présent.

Djalila : Heï Mash Allah, nous sommes là pour te sortir d’ici

Lui : calmez-vous madame (me regardant) vous les connaissez ?

Moi (les regardant à tour de rôle) : Oui 

Lui : Ici c’est chez qui ? 

Moi : c’est chez moi.

Djalila : C’est chez mon frère

Moi : monsieur l’agent c’est chez moi ici et je vis ici avec ma fille. 

Eux (bouche cousue) : …

Djalila : je dis…

Lui : je vous demande de partir d’ici

En ce moment seule les courageux pouvaient parler et il n’y a pas deux c’est Djalila mariée trois fois et divorcé aujourd’hui elle se retrouve toujours assise dans la maison de son père et c’est elle qui charge les bagages des autres sur sa tête.

Djalila : Ahh monsieur l’agent vous ne connaissez pas cette femme, c’est sa fille qui est sur la vidéo qui circule en ce moment dans le pays vous avez vu vous aussi non ? Et nous nous n’acceptons pas cela, elles ont salir le nom de notre famille et il faut qu’elles sortent de la maison de mon frère. Les gens comme eux, il faut les bannir de la société vous êtes d’accord avec moi ?

Lui : Partez d’ici ou je vous embarque tous au poste.

Ma belle-mère : Heï Astafroulaye tu as osé Mariam ?

Lui : je ne vais pas me répéter.

J’avais cru un moment que le policier allait me juger. Je remercie le ciel sinon c’est ma honte ils auraient ramassé ce midi. 

Djalila : On va partir mais ce n’est pas finis Mariam je te jure. 

Moi : tu me menaces ? Monsieur l’agent vous entendez ?

Lui (se retournant vers moi) : Vous voulez porter plainte contre eux ?

Moi : Non mais j’aimerai plutôt prendre une injonction d’éloignement. Je ne veux pas que ses vautours s’approchent de moi, de ma fille et de ma (pesant les mots) maison.

Lui : d’accord

Celle-là qui faisait le bruit n’avait plus la bouche pour parler et sans bruit sans aucune menace ils se sont retirés…#pagefacebook plume d’ébène les écrits de lulu.

Après l’agent de police m’a expliqué que je ne pouvais pas prendre une mesure d’éloignement ainsi, qu’il faudrait plusieurs motifs qui tendent à nous mettre ma fille et moi en danger.

Moi : mais je suis en danger monsieur le policier. Cette femme-là était chez moi hier soir pour me menacer, elle l’a fait devant vous tout à l’heure. 

Lui : madame je vous comprends et je vous suggère de porter plainte. 

Moi (réfléchissant) : Non (le regardant) mais la prochaine fois je vais le faire. 

Lui : d’accord alors n’hésitez pas à nous appeler en cas de besoin, nous sommes à votre service. 

Moi : merci beaucoup. 

Il s’en est allé et je suis rentrée chez moi. C’est chez moi ici et personne ne me fera sortir. Depuis le jour où mon mari est partit comme un mouton, j’ai pris les choses en mains. Toute l’énergie que j’ai mise ici depuis des années ils pensent me l’arracher de cette manière ? Djalila se trompe. 

C’est Meïssa qui m’a honnit sinon je n’en avais plus rien à foutre de cette famille. Mon plan était que mon mari revienne et que je leur fasse payer toute l’humiliation mais ma fille a tout gâché. Tellement je suis en colère contre elle que je n’ai même pas envi de la voir maintenant je risque de la blesser par mes propos. C’est pour cela j’ai préféré rentrée d’abord. 

Je savais que ma fille était du genre un peu fêtarde, volage et quand elle voulait elle faisait sa folle mais pas jusqu’à ce point, se laisser filmer par un homme, c’est inadmissible. Comment une fille normal peut-elle se faire piéger de la sorte ?...#page facebook plume d’ébène les écrits de lulu.

**Meîssa**

Voix 1 (chuchotant) : c’est elle, c’est la fille

Voix 2 : maintenant elle veut se suicider pourquoi, on l’a forcé à le faire ? 

Voix 1 : je trouve qu’elle ferait même mieux de mourir. 

Voix 2 : Elle n’a même pas honte

Voix 1 : espèce de prostitué

Voix 2 : c’est mieux pour elle de mourir

Voix 1 : Sortons d’ici allons-nous désinfecté c’est une femme souillée. 

Voix 2 : Oui sortons

Je ne vais pas pouvoir supporter ceci encore longtemps. Je ne peux pas, c’est horrible. Ils auraient pu me laisser mourir (snif).

Non je ne veux plus entendre ses choses qui se disent sur moi, je ne peux pas. En une seconde ma vie à basculer et je suis responsable de mon propre malheur (snif). 

[Hier dans la soirée]

Après le départ de Dora, tout était calme dans la maison, jusqu’à ce que la sonnerie ne retentisse; ma mère a ouvert et c’était la voix de ma tante, la sœur ainée de mon père. 

Tante Djalila : vois-tu comment tu as raté l’éducation de ta fille ? Telle fille telle mère. Elle est où ? (hurlant) Meîssaaaaa vagabonde viens ici salle fille, petite hypocrite. 

Maman : Djali avec tout le respect que je te dois, j’exige que tu sortes de chez moi.

Tante Djalila : Honte à vous, honte à toi Mariam… Oh quel déshonneur pour notre famille.

Maman : Djalila tu sors de chez moi, ici c’est chez moi

Tante : c’est toi qui va sortir avec ta prostitué de fille, vous allez sortir de la maison de mon frère (Hurlant de plus en plus)

Maman : …. Djali …Djalila tu vas où ?

Tante : je sais qu’elle est là…

J’ai couru pour fermer ma porte à clé et m’adosser contre.

Tante : Ouvres cette porte vagabonde, je sais que tu es là, va rejoindre la rue, ta place est là-bas espèce de dévergondé. Tu ne mérites pas ce toit, aucune dignité, tu n’as aucune dignité, aucun respect pour ta famille. Tu nous as trainés dans la boue.

Moi (pleurant) : Je suis désolée, je n’en peux plus c’est trop pour moi (snif)

Maman : Djalila je te préviens…

Tante : Toi et ta fille vous allez sortir à jamais de nos vies. Vous êtes souillé

Maman : Sache que tu es aussi souillé. Si tu ne sors pas j’appelle la police

Tante : je ne veux plus vous voir dans cette maison, je ne veux plus vous voir à partir de demain. C’est toute la famille qui viendra vous mettre dehors. 

Elle est partie et maman s’est mise à crier devant ma porte c’est à ce moment que j’ai eu l’idée. J’ai cherché la boite de comprimé dans mon tiroir et j’ai avalé les comprimés. Je voulais en finir avec, je ne veux plus supporter cette humiliation. Ils n’auraient jamais dû me sauver la vie, je ne veux plus vraiment vivre, je n’ai pas la force. 

J’ai arraché la perfusion et je me suis levée j’allais ouvrir la porte quand elle s’est ouverte sur Dora et son père.

Dora : mais pourquoi tu t’es levé ? 

Son père : retourne au lit en plus tu as arraché la perfusion

Moi : je veux partir d’ici

Dora (me ramenant au lit) : tu ne peux pas

Moi : non s’il vous plait je dois partir d’ici, ils me regardent autrement, ils parlent de moi ils disent que je suis sale

Son père : Qui dit ça ?

Dora : restes tranquille tu dois te reposer Meï

Moi : ne me juger pas

Son père : Meïssa nous ne sommes pas là pour te juger 

Moi : ils me jugent je ne veux pas rester ici. 

Dora : je suis là avec toi, n’ai pas peur d’accord ? 

Moi : nonnn nonnn

Dora : papa elle a quoi ?

Son père : je vais demander qu’on lui donne un calment

Dora : d’accord

Moi (me mettant à pleurer): c’est toi qui m’as amené ici ?

Dora : pourquoi tu as fait ça,

Moi : je voulais mourir Dora 

Dora : et tu penses que je vais te laisser faire ? 

Moi (pleurant): tu n’as aucune idée de ce que j’endure.

Dora : je sais ce que tu endure.

Moi (snif) : nonn nonn

Une jeune infirmière est rentrée dans la chambre et j’ai tourné le regard.

Elle : excusez moi

J’ai reconnu sa voix, c’est l’une des filles qui parlaient. 

Dora : c’est un comprimé ou une injection ?

Elle (me regardant bizarrement) : C’est une injection.

Elle m’a fait l’injection très rapidement au bras. Peu de temps après la fatigue me regagnait. Dans ma tête je me suis refusé de m’endormir. Je veux quitter cet hôpital le plus rapidement possible.. J’ai fermé les yeux un court instant. 

Dora (doucement) : Meî…

Moi : 

Dora : Meï

[La porte qui s’ouvre]

Dora (chuchotant) : shuuut elle s’est endormie j’allais sortir

Son père : Okay l’effet est rapide

Dora : oui, il faut vraiment qu’elle se repose.

Elle est sortie et quelques minutes après je me suis levée, j’ai échangé la tenue des malades que je portais contre mes habits qui étaient rangés à côté de moi. J’ai tout ramassé et je suis sortie en vérifiant s’il n’avait personne dans le couloir, j’ai quitté aussitôt l’hôpital. Une fois dehors, la tenue des malades m’a servi de voile sur la tête. J’ai marché un peu puis j’ai commencé à avoir la fatigue, je vérifie mes poches et trouve un billet de cinq mille qui trainait depuis hier, j’arrête un taxi parce que je n’ai plus la force de marcher…#pagefacebook plume d’ébène les écrit de lulu.

Je ne savais pas que j’allais reconnaitre le chemin si je le prenais un jour. J’ai fait effort de mémoire ; plusieurs tours avec le chauffeur de taxi et je me suis retrouvée. 

Moi : ça fait combien ?

Lui : Deux mille 

Moi : tenez

Il a pris l’argent et m’a rendu la monnaie. 

Lui : je vous attends pour vous ramener? 

Moi (descendant) : oui s’il vous plait. 

Je suis rentrée dans le bâtiment et j’ai longé les escaliers jusqu’à la porte, je suis persuadée que c’est ici. J’ai frappé et quelques secondes après il a ouvert tout en étant surpris de me voir devant sa porte. 

Lui : toi

Sans dire mot, j’ai forcé le passage ; je ne voulais pas que quelqu’un me voit ici. 

Lui : Meïssa je…

Moi (le fixant droit dans les yeux) : pourquoi ? 

Lui (baissant les yeux) : …

Moi : pourquoi ? Regarde-moi dans les yeux et dis-moi 

Lui : Je ne voulais pas…

Moi : tu ne voulais pas quoi ? Tu m’as ciblé, pourquoi ? Tu me connaissais ? Tu as été envoyé par qui ? Dis-moi qui t’as envoyé ?

Lui : je suis désolé, je ne voulais pas

Moi : tu ne voulais pas mais tu l’as fait, maintenant tu es satisfait ? 

Lui :…

Moi (hurlant) : qui es-tu ? Qui es-tu ? Et qu’est-ce que je t’ai fait, si je t’ai fait quelque chose dis le moi (en larme) car moi je ne sais pas ce que j’ai fait pour que tu me fasses ça. Je ne te connaissais pas… mais toi on dirait que oui et tu as détruit ma vie. Je ne peux plus mettre le nez dehors, ils parlent de moi ; ils me critiquent ; ils me fuient et le pire c’est qu’ils disent que je suis souillée. 

Lui (baissant les yeux) : …

Moi : tu n’as aucune idée de ce que je vis en ce moment, tu n’as aucune idée de ce qi m’arrive, ce que je ressens.

Lui : …

Moi : …

Lui : … Je suis vraiment désolé et je m’en veux. 
Moi : Dis-moi s’il te plait ce que je t’ai fait pour que tu fasses une chose pareille, ce n’était qu’une nuit (lui montrant du doigt) une seule nuit. Moi je vivais ma vie simplement, je voulais juste m’amuser (snif) mais toi tu avais autre chose en tête, tout était calculé, tu m’avais repéré depuis, tu as joué à un pari en misant ma tête.

Lui :…

Moi : donc c’est vrai… C’est vraiment vraiiiiiiiii nonnnnn pourquoiiiiii tu es qui ?

Lui : je ne suis personne

Moi : je te maudis, je maudis ce jour… (Sentant un malaise)

Lui (voulant me toucher) : Tu ne vas pas bien

Moi : Ne me touche pas, je ne vais pas bien à cause de toi. Tu m’as tué…tu aurais pu le faire avec un couteau ou une arme parce que maintenant je ne suis plus rien et je ne sers plus à rien, tu m’as complétement anéanti….

SILENCE

Moi : Pourquoi ??? Je ne connais même pas ton mon…qu’est-ce que j’ai fait moi, qui t’a envoyé ? Quiiiiii ? Je veux savoir qui pourquoiiiiiiiiiiii

Lui : je n’ai pas publié cette vidéo, je reconnais l’avoir filmé mais je ne l’ai pas publié je te jure

Moi (hurlant) : et qui l’as fait, qui ? Tu mens en plus de tout ça, la vidéo s’est retrouvée seule sur internet ? 

Lui : non mais…

Moi : Je te …

J’ai senti mes jambes se fragiliser, je me suis adossée contre le mur.

Lui : Attention

J’ai eu un flash de ce soir-là où il m’a rattrapé dans les toilettes.

Moi : ne me touche pas je te maudis

Lui : je veux t’aider

Moi : Je te souhaite le pire, j’espère que tu bruleras en enfer et que ta vie sera détruite comme tu as détruit la mienne. Sois maudis, qu’Allah te maudisse.

Je suis sortie de là faiblement et j’ai rejoint le taxi.

Lui: on va où ?

Moi : je ne sais pas

Lui : je t’emmènerai où tu voudras, dis seulement.

Moi (fermant les yeux) : j’aimerais mourir peux-tu m’envoyer à la mort ?

Lui : la mort ?

Moi : Oui je veux mourir…#page facebook plume d’ébène les écrits de lulu.
A suivre…

Jeanne-d'Arc