Yacine

Ecrit par Lulu-marie


Chapitre 15 : Yacine

_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_

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**Yacine**

La la la la la la la hum hum hum hum la la la la la ouuu la oula han han han j'ai mis fort la musique et j'esquive des pas de danse au son de cette musique que j'aime tant. 

Voix : Yacineeee...Yacineee

Moi (m'arrêtant pour prêter oreille) : ....

Je rêve ou je viens d'entendre mon prénom... Non c'est à cause de la musique, je ne prête pas attention. Je continue de prendre ma douche tout en fredonnant et en dansant...

Un bon bain fait toujours du bien. 

Je sors de la douche et essuie mon corps, je me mets à chercher quoi mettre rapidement parce que là je commence à avoir faim. Mais il est où ce putain de short j'ai tout mélangé dans les affaires à la recherche d'une tenue. Ce n'est pas la joie d'être un homme et de vivre solo...fuck...

Je vis dans un petit studio (une pièce, une cuisine et une salle de bain) je vis en fonction de mes moyens. La même pièce me sert de salon et de chambre à coucher. J'ai un matelas posé au sol, ma valise ranger quelques part ; une table sur laquelle je dispose des petites choses. Dans la cuisine, j'ai un gaz, et je strict nécessaire. Voilà une brève description de mon antre. Seuls les étudiants comme moi peuvent comprendre, néanmoins je vis bien. 

Ah voilà un habit j'ai trouvé un tee short et un jean, j'enfile le complet rapidement et prend mon porte-monnaie pour sortir, il faut que je cherche quelque chose à me mettre sous la dent. Je ne cuisine jamais je ne sais pas le faire, la seule chose que je réussi à faire c'est cuire un œuf. Si j'ai pris le gaz c'était à cause de Meïssa, elle m'avait forcé à le prendre. Et les poêles qui sont là lui appartiennent. J'espère qu'elle viendra les prendre un jour. 

Je n'ai pas digéré le fait qu'elle m'ait quitté aussi facilement. Elle m'a surpris avec cette fille ici en pleins' ébat. Mais comment saurais-je qu'elle arrivait puisqu'elle m'avait dit qu'elle avait cours toute la journée et moi j'ai profité pour ramener cette autre fille qui me plaisait depuis un moment. Ça faisait longtemps que je la visais elle faisait le malin avec moi mais un jour Allah a exhaussé mes vœux. On était en pleins rapports quand Meïssa est rentrée dans la pièce. Elle a juste eu besoin de pousser la porte car entre temps la serrure était gâtée et elle était la seule à savoir. Donc madame m'a surpris ce jour et sans tapage elle a fait demi-tour, elle ne voulait plus me voir ni me parler, elle avait arrêté ainsi cette relation. Cela m'a chagriné un peu, je suis un homme et tout ce qui est attirant m'attire on en peut pas en vouloir à un homme de prendre du plaisir où et quand besoin se fait sentir. Je suis un bel homme et les filles de nos jours n'ont plus aucunes retenues quand il s'agit de draguer un mec. Moi je refuse qu'elle me quitte de cette manière trop fière pour l'accepter et je ferais tout pour qu'elle me revienne...#pagefacebook plume d'ébène les écrits de lulu.

J'ouvre la porte et je sursaute en voyant ça. La personne est couchée inerte face contre terre devant ma porte. Je me baisse pour la retourner et je remarque que c'est Meïssa. 

J'ai cru un instant que c'était son cadavre. Elle respire encore, je l'ai soulevé et porter jusqu'à ma chambre. 

Meïssa : Yacine tu avais raison

Moi : je te l'avais dit

Meïssa : tu as vu la vidéo ?

Moi : oui le monde entier l'a vue.

Meïssa (se mettant à pleurer) : je n'ai nul part où aller s'il te plaît ne me rejette pas toi aussi 

Moi : je ne peux pas te rejeter Meï tu sais que je t'aime. 

Meïssa : je suis tellement désolée

Moi : c'est moi qui suis désolé.

Meïssa : ....j'ai...j'ai si mal... je ne veux plus me sentir aussi mal. Tout ce que je veux c'est ne plus avoir autant mal (snif) tout ce que je veux c'est ne plus souffrir, ne plus ressenti cette douleur. 

Moi : moi je suis là pour toi et je vais t'aider à aller mieux.

Meïssa : aide-moi s'il te plait.

Moi : je suis là ma chérie je suis là. 

je l'ai serré contre moi, elle a posé sa tête contre ma poitrine et quelques minutes après elle s'est endormie. Ça se voit qu'elle va mal mais je suis désolé, elle ne m'avait pas laissé d'autre choix.

Oui c'est moi qui aie publié la vidéo, je suis l'auteur du crime. Je l'ai racheté à Birame quand j'ai su qu'il était en sa possession et personne ne peut s'en douter. Il fallait bien que je me venge, j'ai décidé posté le jour où elle m'a dit de ne plus jamais la rappeler et m'a raccroché au nez. J'avais le cœur gros je voulais lui faire payer, je ne regrette pas si ça peut me permettre de me rapprocher d'elle alors tant mieux... #pagefacebook plume d'ébène les écrits de lulu. 

**Meïssa**

Moi : elle est où, comment peut-elle sortir sans que personne ne le sache papa. 

Papa : je ne comprends pas non plus. 

Thénnet : il y a des caméras de sécurité ?

Papa : Oui 

Moi : on doit voir.

Papa : calme-toi ma chérie. 

Moi : papa, elle va faire une bêtise, elle a déjà essayé de suicider. 

Papa : oui je sais mais calme-toi 

Moi : je ne peux pas me calmer.

[Sonnerie de téléphone]

Je pensais que c'était elle mais hélas. 

Thénnet : qui t'appelle ? 

Moi (levant les yeux) : ta mère.

Papa : tu ne décroches pas?

Moi (rangeant mon phone) : Non. 

Papa : décroche

Moi : Non papa, ce n'est pas le moment et je sais déjà ce qu'elle veut me dire. Je ne vais même pas essayer de décrocher. 

Papa : bon allons-y vérifier les caméras.

Nous avons suivi papa à son bureau. Comment Meïssa a fait pour s'échapper sans que personne ne la remarque. 

Heureusement que papa travail ici il a fait diligence et on a pu vérifier les vidéos surveillances. Nous avons vu à quel moment elle est sortie de l'hôpital mais c'est tout, malheureusement on ne pouvait pas voir loin. 

J'ai appelé Mariam pour savoir si sa fille était rentrée à la maison cette dernière s'est mise à crier, c'est tout ce qu'elle sait faire. Mon Dieu là je jure que je vais exploser. Papa m'a proposé de la rejoindre chez elle peut-être qu'elle rentrera. 

Moi : Si elle ne vient pas d'ici une heure, j'irai signaler sa disparition à la police.

Thénnet : il ne faut pas attendre soixante-douze heures?

Moi : Au diable ses règles à la con.

Thénnet : je te dépose chez elle mais je ne rentre pas.

Moi : tu m'attendras dans la voiture s'il te plait. 

Thénnet (démarrant) : D'accord...#Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

J'ai rejoint Mariam chez qui criait toujours. 

Mariam : elle veut me tuer non? Meïssa veut me tuer non?

Moi (soupirant) : elle ne doit pas être bien loin.

Mariam : peut qu'elle a rejoint ce type, c'est très sûre. Elle ferait mieux de l'épouser avant de revenir ici sinon....

En réfléchissant elle n'a pas trop tort, Meïssa est peut-être chez ce mec-là. 

Mariam : Il faut que je m'occupe de sa famille et aussi d'elle maintenant alors que c'est celle qui nous a mise dans cette situation (s'asseyant) il faut qu'elle négocie en même temps son mariage hein sinon

Moi : je vais appelez Yacine lui il pourra me donner l'adresse du type.

Mariam (me regardant): attends un peu pendant que j'y pense, elle n'était pas en couple avec Yacine ?

Moi (téléphone à l'oreille) : oui c'est lui j'appelle

Mariam : je ne comprends rien, c'est Yacine le type sur la vidéo ?

Moi : non ce n'est pas Yacine 

Marial : Ahhh okay (se mettant à rire et à taper les mains) Heï Meïssa deh (riant à gorge déployé) Meï Meï tu es devenue une vraie pute sans pudeur.

Moi : ne dites pas ça

Mariam (riant toujours) : Une femme peut-elle foutre sa vie en l'air de cette manière ?

Yacine : Allô ?

Moi : oui Yacine ça va?

Yacine : oui

Moi : dis-moi tu peux me donner l'adresse de...Iyane le type de... 

Yacine (me coupant la parole): Meïssa est ici je l'ai trouvé devant ma porte

Moi (soulagée) : vraiment ?

Yacine : oui 

Moi : je remercie Allah. 

Yacine : Elle peut rester chez moi.

Moi : non je vais passer la chercher, j'arrive toute suite. 

Mariam (croisant ses deux pieds): et elle est où?

Moi : chez Yacine (m'en allant) à tout à l'heure

Mariam : humm

J'ai rejoint mon frère et il m'a conduit chez Yacine, nous y avons trouvé Meïssa endormie sur son matelas. 

Je balaie du regard la pièce. Toujours aussi désordonné ce mec. Non mais quel bordel ! Je ne comprends pas certains hommes et leur saleté. Yacine vit dans un bordel qui ne dit pas son nom. Voyez le studio d'un étudiant, chaussure par ici ; assiette par là ; sac à gauche ; cuillère à droite, il ne changera jamais. Quand il était avec Meï c'est elle qui passait chaque week-end mettre de l'ordre. Non mais roh la la la la même si tu ne vis pas dans l'aisance, au moins sois propre c'est important pour ta santé. 

Bref !

Moi : aidez-moi à l'emmener jusqu'à la voiture

Yacine : elle peut rester ici. 

Moi : non

Yacine : d'ailleurs elle ne voulait pas rentrer

Moi (le regardant) : Yacine elle va rentrer chez elle.

Yacine : mais elle ne va pas bien.

Moi : et tu penses que c'est ici qu'elle ira mieux?

Yacine : ici a quoi? Et pourquoi pas?

Thénnet : mec c'est bon elle va rentrer chez elle car la situation est un peu délicate.

Moi : et sa mère est furieuse.

Thénnet : réveille la Dora

Moi (la secouant doucement) : Meï...Meï

Meïssa (se réveillant) : humm

Moi : c'est moi, il faut que tu rentres.

Meïssa : Non

Moi : Mariam est très inquiète.

Meïssa : elle se fout plutôt de moi. 

Moi : ce n'est pas vrai

Thénnet : tu n'aurais dû jamais quitter l'hôpital Meïssa

Moi : je vais t'emmener chez toi okay?

Meïssa : non

Moi : bien-sûr allez lève toi

Meïssa : Non

Moi : oups je ne discute pas allez debout!

Thénnet : j'ai ma voiture dehors et nous allons te ramener chez toi. 

Meïssa : personne ne veut de moi

Moi : ne dis pas de bêtises.

Je l'ai aidé à se relever et nous l'avons ramené chez elle.

Moi : s'il vous plaît ne lui crier pas dessus elle va déjà mal.

Mariam : humm je vais lui faire à manger.

Moi : merci.

J'ai aidé Meïssa à se débarrasser de ses vêtements et à s'allonger. 

Moi : il faut que tu manges tu n'as rien avalé depuis hier. 

Meïssa : mais je n'ai pas envie de manger.

Moi : fais un effort s'il te plaît, un petit effort okay? 

Meïssa : comment vais-je supporter ça Dora?

Moi : tu vas le supporter.

Meïssa (fixant un point): j'ai été le voir. 

Moi : qui?

Meïssa : il n'a même pas eu un peu pitié de moi qu'est-ce que je lui ai fait pour mériter ça ?

Moi : ne me dit pas que tu es allée voir ce salaud là 

Meïssa (oui de la tête) : ...

Moi : mais pourquoi ma chérie

Meïssa : il fallait que j'aille, il fallait qu'il me dise pourquoi il m'a fait ça. 

Moi : tu as raison mais il ne fallait pas. Si je l'avais su, jamais je ne t'aurais laissé aller là-bas seule. 

Meïssa : de toute façon je suis fini, cette vidéo a changé le coup de ma vie. 

Moi : d'ici quelques jours plus personne n'en parlera, ils auraient oublié ceci.

Meïssa : je ne crois pas, et même si c'est le cas, moi je ne pourrais pas l'oublier. Il a changé à jamais le coup de ma vie, j'ai été touché là où ça fait le plus mal et plus rien ne sera comme avant (snif) absolument plus rien. 

Moi : sois forte. 

Mariam (ouvrant la porte): tu vas dîner avec nous Dora?

Moi : euh non, je dois partir car mon frère m'attends dehors. 

Mariam : d'accord je suis entrain de cuisiner (regardant sa fille) tu veux que je t'apporte ton repas ici après ?

Meïssa : non je n'ai pas faim. 

Moi : il faut vraiment que tu manges.

Mariam : tu dois manger (refermant la porte)

Meïssa : je suis fatiguée j'ai sommeil.

Moi : tu as l'air vraiment fatiguée, je vais te laisser mais tu dois me promettre de ne pas faire de bêtise s'il te plait. 

Meïssa : je ne ferais rien. 

Moi : promet-le.

Meïssa : promis. 

Moi : merci

Je l'ai laissé et je suis rentrée avec mon frère.

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**Morane**

Je viens de passer une semaine de travail, ce n'est pas encore ce que je veux mais bon je ne vais pas me plaindre. 

Nous sommes une dizaine de jeunes sur le terrain nous allons travailler pendant un ou deux mois en essaie je ne sais pas si après ça je serai recruter en interne seul Dieu le décidera. 

Comme je sais que je suis douée pour la vente, aussitôt j'ai déployé mes qualités sur le terrain. Et en une semaine j'ai liquidé tout le lot qui m'était attribué 

Je ne dirais pas non plus que c'est un bon travail parce-que jusqu'ici je ne sais pas ce que j'aurais comme paiement. Mais bon je vais voir ce que ça va donner. Ma première semaine n'a pas été mal j'arrive à l'agence le matin, je prends mon lot et je m'en vais, j'entre dans la ville. Je vais vous dire, le désavantage c'est que je dois passer sous le soleil toute la journée pour vendre, c'est ce qui fait la différence entre mon ancien job et ceci (soupire) en tous cas je vais voir ce que ça va donner.

Aujourd'hui c'est samedi, nous avons travaillé de 8h à 13 h et là je suis à l'agence pour faire le point au responsable.

Moi : Salut

Méridja : ah salut Morane ça a été ?

Moi : oui 

Elle c'est la contrôleuse, c'est elle qui m'a reçu le lundi dernier, elle m'a présenté le personnel et elle m'a confié ce que j'avais à faire. Je dois passer par elle pour qu'elle vérifie d'abord avant d'aller voir le responsable. 

Méridja : tout est okay, tu as fait une bonne affaire et de vous tous tu es celle qui a fait plus de chiffres. 

Je sourire...

Méridja : on voit que tu es vraiment douée pour la vente. 

Je sourire encore... 

Méridja : et tu aimes ce que tu fais.

Je sourire encore...

Méridja : tu peux aller faire ton point à Monsieur Youssef, il est dans son bureau. 

Moi : d'accord

Youssef c'est mon responsable et c'est celui qui m'avait fait l'entretien. 

Méridja : Ah tiens c'est monsieur Idriss... Dis bonjour dis bonjour

Moi (levant les yeux): ...

Méridja : Bonjour Monsieur Idriss

Lui (à pas pressé): bonjour Méri...bon week-end. 

Méridja (souriante) : merci à vous pareillement.

Il est toujours pressé celui-là et il a toujours la tête baissé, soit dans les dossiers soit dans son téléphone. 

Méridja : pourquoi tu ne l'as pas salué ?

Moi : tu vois qu'il est pressé. 

Méridja : et même si, il faut saluer tout le monde. 

Celle-là je crois qu'elle a un sérieux problème avec la salutation. Le jour de mon arrivé c'est elle qui m'a présenté au personnel ; nous sommes passés de bureau en bureau pour dire bonjour à tout le monde oh la la elle dit que c'est capitale et que je dois saluer tout le monde chaque matin. Cette semaine je l'ai fait, je passe de bureau en bureau pour dire bonjour avant d'entamer ma journée ; je ne le ferai plus la semaine prochaine c'est un calvaire. En plus quand j'entre dans le bureau de ce monsieur Idriss c'est à peine il levait les yeux vers moi.

Si pour Méridja c'est une obligation moi non j'ai d'autres choses plus importantes à faire que de saluer, mon objectif est précis.

Je me suis rendu au bureau de mon responsable lui faire le point, c'était très rapide puisqu'il s'en allait déjà. 

Youssef (souriant): très bien merci. 

Moi : merci à lundi

Youssef : tu rentres ? 

Moi : oui. 

Youssef : je pourrais te déposer. 

Moi : oh non ne vous gêner pas. 

Youssef : ça ne me gêne pas je rentre aussi de toute façon et si c'est sur le même chemin pourquoi refuser?

Moi : bon d'accord. 

Youssef (prenant ses clés) : on y va 

Je l'ai devancé 

Moi : Au-revoir Meridja à lundi 

Méridja : bon week-end ma belle...Au-revoir monsieur

Youssef (derrière moi): au-revoir Méridja bon week-end à toi aussi.

Méridja (toujours dans son humeur) : merci merci

Je suis sortie de l'agence, Youssef m'a demandé de l'attendre qu'il aille prendre son véhicule car il l'a garé derrière.

Pendant que je j'attendais, j'entends une voix m'appeler, je me retourne et je tombe sur le même type de la dernière fois, celui-là qui m'avait... grrr je n’aime pas penser à ça. 

Ma foi ce type est malade.

Lui : Morane 

Moi (le fixant) : vous avez un problème ?

Lui : non je prenais par là et je vous ai reconnu. 

Moi : je ne vous connais pas et arrêtez de me suivre ou je vous dénonce à la police pour harcèlement

Lui : Oh désolé, je ne voulais pas... 

Moi : c'est la dernière fois sinon ça va mal se passer pour vous je vous le dis.

Lui : j'aimerais faire ta connaissance si ça ne te gêne pas. 

Moi (le regardant du haut en bas) : ça me gêne (m'en allant)

Pi pi pi pi

Youssef (baissant la vitre) : ça y est tu ... (le voyant) je vous dérange?

Moi : non le monsieur allait partir, il cherchait le chemin.

Youssef : d'accord tu montes?

Je suis entrée en claquant la portière. 

L'autre imbécile je l'ai vu s'en allé dans le rétroviseur. 

Youssef : un problème ?

Moi (gonflée) : non

Youssef (démarrant) : je te dépose où ?

Moi : au marché

Youssef : au marché ? Tu y vas pour les emplettes ?

Moi : non pour travailler.

Youssef : ne me dis pas que tu vends toujours au marché.

Moi : bien sûr, il faut que je mange non, je ne sais pas combien je vais recevoir à la fin du mois et en attendant je dois vivre.

Je n'ai pas totalement quitté mon autre travail, j'ai besoin d'argent. Avec elle je gagnais de l'argent par jour ce n'est pas beaucoup mais ça m'aidait donc quand je n'ai pas l'un j'ai l'autre. Je ne sais pas combien ils vont me payer ici mais les deux combiné ensemble donnera forcément quelque chose.

Youssef : tu as raison mais c'est bien écrit sur le contrat. 

Moi : qu'est ce qui est écrit ?

Youssef : le montant (me regardant) 

Moi : je n'ai pas encore signé de contrat. 

Youssef : ah vous n'avez pas encore signé? 

Moi : non

Youssef : c'est bizarre. 

Il a sorti son téléphone et il a lancé un appel en le mettant sur haut-parleur dans la voiture. 

Lui (à l'autre bout): allô ?

Youssef : oui mais Idriss, les agents n'ont pas signé le contrat ?

Idriss : non pas encore.

Youssef : mais pourquoi, ils doivent normalement signé avant de commencer. 

Idriss : Oui c'est prêt il manque juste la signature du boss

Youssef : Ah mais il faut qu'il fasse vite c'est hors la loi de travailler sans contrat

Idriss : c'est déjà sur son bureau je crois que lundi se sera prêt et ils auront leur contrat.

Youssef : d'accord.

Idriss : toujours au bureau ?

Youssef : non je suis entrain de rentrer. 

Idriss : Okay à lundi alors.

Youssef : oui et passe un bon week-end. 

Idriss : Merci. 

Click

Youssef (me regardant) : tu es à cinquante mille.

Moi (le regardant) : le mois?

Youssef : oui

Moi : okay. 

Rapidement je fais mes calculs dans ma tête. Ce n'est pas mal non plus avec mame j'étais au journalier ; mille à mille deux cents par jour et à la fin du mois je me retrouvais à vingt-huit mille et quelque chiffré vu qu'on ne vend pas les dimanches.

Cinquante mille, cette somme n'est pas mal pour un début ça me fait un plus. Même si je passe ma journée au soleil ça en vaut bien la peine n'est-ce-pas ?

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**Meïssa** 

Vous vous demandez comment je vais ? (soupire) même moi je ne sais pas ; je suis au bout du rouleau. Et la situation dans laquelle je me trouve présentement peut vous le confirmer. 

Très tôt ce matin mon père est arrivé, mais s'il était seul se serait mieux ; il est arrivé avec sa sœur ce que je craignais depuis. Actuellement c'est mon procès qui se tient, si vraiment la honte tuait car en ce moment je prie intérieurement le ciel qu'il m'emporte. 

Papa : avec tout ce que je te fais, je croyais que tu étais une fille exemplaire. Regarde ce que tu as fait. J'ai tellement honte, tes frères commençaient à prendre exemple sur toi. 

Moi (tête baissée) : ...

Papa : qu'est-ce qui n'a pas marché ?

Moi : ...

Papa : réponds 

Tante Djalila : mon frère ce n'est pas comme ça tu vas parler, il faut juste les dégager d'ici

Papa : Djali nous sommes là pour discuter pas pour faire du bruit encore moins pour dégager quelqu'un d'ici.

Tante Djalila : quoi? Non mais il faut qu'elles sortent d'ici elles ne peuvent plus rester dans cette maison.

Maman (très calme): je ne bouge pas de cette maison, ma fille et moi ne bougeons pas d'ici car c'est notre maison. Et maintenant vous allez faire quoi? 

Tante Djalila : on va faire quoi?

Maman : oui toi Djalila tu vas faire quoi? Je t'ai averti hier tu as reçu un avertissement (sortant un papier) j'ai en ma possession une injonction d'éloignement ; vous n'avez pas le droit de vous approcher de ma maison. 

Papa : Mariam je veux juste discuter avec ma fille. 

Djalila (me regardant) : comment tu fais petite dévergondé pour te regarder dans un miroir ?

Papa : stop Djalila 

Djalila : regarde ta fille mon Dieu comment tu peux rester impuissant face à cette situation, je ne peux plus sortir dans la rue les gens me regardent bizarrement. Je ne peux pas me rendre au salon de beauté, les femmes me fuient dans la rue au supermarché, au marché ; dans le bus personne ne veut s'approcher de moi Ta fille a détruit notre famille. 

Jusqu'ici je n'avais pas eu le courage ni la force de me prononcer mais là j'ai explosé.

Moi (hurlant) : ASSEZ ASSEZ ça suffit, j'en ai marre, je ne peux plus supporter de vous entendre assez (les regardant) qui...qui d'entre vous n'a jamais péché que la personne me jette la première pierre. 

Tante Djalila : tu te crois sainte maintenant ? 

Moi : non, pas du tout, j'ai fait une erreur et pas qu'une, j'ai voulu vivre ma jeunesse à ma manière. Cela m'a coûté et ça peut arriver à tout le monde. 

Tante Djalila : ah non ne cherche pas à justifier ce que tu as fait petite pute du jour, nous avons vu comment tu prenais du plaisir sur cette vidéo. 

Moi : je prenais du plaisir certes j'ai été piégé, je me suis faite avoir. Ça peut arriver à tout le monde alors ne me jugez pas. 

Tante Djalila (tapant les mains) : beau discours, si seulement ton discours pouvait lavez le nom de notre famille.

Moi (essuyant les larmes) : malheureusement non et je vais devoir vivre avec sa toute ma vie. J'ai appris de mes erreurs, j'ai retenu la leçon. Mais je ne vous permets plus de venir nous insulter ma mère et moi. Laissez ma mère en paix elle n'en est pour rien, je suis l'unique responsable et j'assume.

Maman : rentre dans ta chambre. 

Moi : alors j'aimerais vous demandez de nous laisser tranquille

Tante Djalila : c'est tellement facile maintenant elle joue les victimes. Et nous ? Tu as pensé à nous?

Papa : à partir d'aujourd'hui je me lave les mains de toi, ne t'attend plus à rien venant de moi. 

Tante Djalila : oorr mais c'est trop facile ça ne lui dit rien de toute façon elle va se prostituer pour trouver de l'argent. 

Papa : on y va.

Tante Djamila : c'est tout? Tu vas la laisser s'en sortir aussi facilement mon frère ?

Papa (s'en allant) : ...

Tante Djalila (me fixant): je n'ai pas finis avec toi pute.

Maman : tu ferais mieux de partir avant que j'appelle la police et je ne veux plus vous voir dans ma maison est ce que tu as entendu ?

Tante Djalila : Mariam je n'ai pas finis avec vous (me regardant) tu devrais avoir honte de toi fille indigne.

Je quitte le salon pour aller l'enfermer dans ma chambre. Je me suis placée en face du miroir de la douche en me regardant. Ma tante a raison je n'arrive pas à me regarder dans la glass je suis couverte de honte...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.

[Une semaine plus tard] 

Exactement une semaine que ma vie à basculer ; exactement une semaine que tout a changé dans ma vie.

Les seules personnes qui m'apportent du soutien sont Dora et Yacine mon ex copain. Ce dernier s'est montré très attentionné avec moi. Je pensais qu'il allait me juger comme tous les autres au contraire il m'a épaulé, il sait m'écouter et me comprendre. Je ne m'attendais pas à un tel comportement de lui vu la manière dont on s'était quitté. Quand à Théodora ; on dit souvent que c'est dans les pires moments de votre vie que vous reconnaissez qui sont vos amis. Dora n'est pas qu'une amie c'est une sœur et je ne sais où la mettre ; je ne sais même pas comment lui dire merci pour tout ce qu'elle a fait et continue de faire pour moi car à vrai dire je ne mérite pas. Si elle n'était pas là à l'heure qu'il est je serais déjà morte. J'avais vraiment envie de le faire, de mettre fin à tous mais elle m'a sauvé. 

Je connais déjà la suite, je sais que dorénavant je vais devoir m'armer de patience, de courage et de force pour surmonter car tout a changé dans ma vie comme ma mère par exemple qui depuis le passage de mon père est devenue toute bizarre d'ailleurs son attitude le jour-là m'a étonné, je ne m'attendais pas à ce qu'elle prenne ma défense mais bon (haussant les épaules) elle l'a fait et depuis on a plus jamais aborder le sujet, il n'y a plus cette complicité d'avant entre nous on ne cause que rarement désormais. Je dirais qu'on ne cause même plus, juste des salutations.

Je ne vais pas rester enfermer toute ma vie, il faut que j'aille en cours, il faut que je cherche du travail, il faut que… il faut que...il faut que j'assume et je sais que ce ne sera pas facile. Je vais sortir dans la rue affronter le regard des gens et entendre ce qu'ils diront sur moi. 

Ce matin encore je me positionne face au miroir, c'est toujours dur et lourd de me regarder, comme j'aimerais tout effacer ; malheureusement je ne peux pas. Je saisis le ciseau qui se trouve sur la tablette en haut du lavabo...#pagefacebook plume d'ébène les écrits de lulu.

A suivre...

Jeanne-d'Arc