Je ne serais pas une victime

Ecrit par yamsow42

CAPTIVES TOME1


Partie 3


*** Aissatou Bella Souaré ***


Je n’ai pas pu fermé l’œil de la nuit, le stresse m’a tenu éveillé jusqu'au matin. que faire pour me sortir de cette situation ? je crois que je n’ai d'autres choix que d'accepter la proposition de Rafiou. Mon oncle n’a jamais répondu a mes lettres. Le mariage que je redoute tant reste pourtant ma seule porte de sortie.

Je vais lui dire ce soir que j'accepte sa proposition. mais même avec lui j'ai peur de me tromper. je ne le connais pas bien, et si derrière cette belle apparence se cache un autre prédateur ? j'ai peur de me tromper mais bon, il m’a l’air bien éduqué, il n’a eu aucun geste déplacé a mon encontre. 

Il ne faut pas attendre le soir, il faut que je parte le voir maintenant pour qu’il vienne dès aujourd'hui ce n’est pas prudent de prendre de risque. En plus je prie que sa situation influence positivement les parents, pour qu'ils n’apposent pas de refus. C'est quand même un homme accompli. En tout cas je vais prier avant d’y aller.


Je ne vais même pas à l'école je trace directement jusqu'à la résidence du sous préfet. il faut que je sois discret dans ma démarche, donc j'ai pris un gros foulard avec le quel je me suis voilé. Je m’en vais sans même être sur qu’il est la. mais comme c'est le matin je suis sur qu'il n'est pas encore sorti. Je m’en vais m'arrêter un peu plus loin et surveille la porte de la résidence. Les gens commencent à vaquer à leurs occupations. je ne peux pas rester planter la éternellement. il faut que je sache s’il est la. en même temps, je ne peux pas me présenter là-bas sinon très vite mon nom va faire le tour du village, ici tout le monde connaît tout le monde.

Je sors mon cahier et j'écris rapidement sur une feuille de me retrouver dehors, je lui indique ma position, a la fin je met les initiales de mon nom j'espère qu'il comprenne. je déchire la feuille regarde les passants, je remarque un petit garçon et l'appel. J’écris sur le dos de la feuille urgent. J'appelle le petit et lui remet la feuille de le remettre au gardiens devant le portail. Il accepte et s’en va. je le suis du regard jusqu’à ce qu’il arrive, je le vois remettre la feuille au gardien devant le portail ils se parlent, le petit pointe du doigt vers ma direction, heureusement que je suis assez loin. 

Le petit tourne le dos et s’en va. Je vois l’autre tourner le papier dans tout les sens. Je ne relâche la pression que lorsque je le vois rentrer avec le bout de papier. J’attend encore près de 20 min avant de le voir sortir, le gardien le suivant. je le vois lui dire de rester je crois parce que ce dernier rebrousse chemin. il s’avance en balayant du regard la rue, des qu’il s'approche je me met de sorte qu’il puisse me voir et lui balance ma main, il me repère et sourit. Une fois a ma hauteur 


-bonjour Rafiou 


-Souaré ça va ? qu'elle agréable surprise


-j'espère que je ne t'ai pas dérangé ?


-non ça va ne t'inquiète pas. alors dit moi que puis-je faire pour toi tu as écrit sur ta note que c'est urgent 


-Je voudrais qu’on parle viens on se met de ce côté 


Nous nous éloignons un peu 


-Rafiou je suis venu en urgence te voir parce que je n’ai pas d'autres choix, si je veux m’en sortir je suis obligé d'accepter ta proposition 


-tu sais Souaré je ne veux pas que tu te mette la pression d'accord ? Je ne veux en aucun cas te brusquer à…


-non tu ne me brusque pas, mon père a décidé d'accepter de me donner en mariage a un homme que je n'aime pas, que je déteste plus que tout. c'est un violeur je ne veux en aucun cas m’unir a lui. je préfère encore mourir. c'est pourquoi je suis la s’il te plaît est-ce que tu peux faire comme tu l’as dit hier et te présenter avec le Ministre pour demander ma main aujourd'hui ?


-c'est vraiment ce que tu veux 


-oui je préfère encore m’unir a toi dis-je en le fixant dans les yeux


-d’accord il dit en me souriant. je vais arranger ça tout a l'heure


-ok merci tu me sauve la vie


-c'est la mienne qui est sauvée, tu n'as pas idée de combien ta décision me réjouis


-merci bon je vais y aller je dois aller à l'école 


-d'accord, nous nous rendrons chez toi avant ton retour des cours. tu me laisse te déposer à l'école? ça ira plus vite


-non ne te dérange pas, je vais y …


-ça ira plus vite sinon tu serais en retard si tu veux je te laisse a une bonne distance de l'école pour ne pas être vu


Il a raison. quand je pense a la distance j'accepte. il me dépose a l'école dans son véhicule c'est même plus rapide que je ne le pensais, je m’en vais suivre le cour le cœur beaucoup plus léger. 

Le soir c'est sans stresse que je rentre chez moi, je salue mon père qui me dit de me changer et venir le rejoindre. Je sais déjà de quoi il veut me parler, certainement Rafiou est passé. Je souris en me changeant.


-tu as mangé il demande 


-oui dis-je  souriante. Alors que je mens  je suis impatiente d'entendre ce qu'il a à me dire.


-pendants que tu étais a l'école une délégation est passé ici pour demander ta main


-….


-le premier ministre est venu avec certains hommes ici. je ne sais pas si tu as fait attention il y avait un d’assez noir de peau, il souhaite t'épouser, mais je leurs ai dit que j'ai déjà accordé ta main a un autre, le mariage se ferra dans les jours avenirs


Dès qu’il dit cela, ma bonne humeur retombe automatiquement. Je perds directement mon sourire


-quoi ? non baba ce n'est pas possible. une délégation ministérielle se déplace jusque chez toi pour demander la main de ta fille, et tout ce que tu trouves a leur réponse c'est que tu as accordé la main de ta fille a un violeur.


Splashhhhh


Je me tiens la joue, la douleur me fait cligner plusieurs fois des yeux


-TU SURVEILLE TON LANGAGE TU CROIS T'ADRESSER À QUI HEIN  ? Il hurle en tremblant de colère 


-tu veux me voir mourir c'est ça ? je te dis que je ne veux pas du premier, un autre se présente tu ne prend même pas la peine de me demander ! tu refuse sans plus pourquoi ? pour qu’elle raison ?


-JE FAIS CE QUE JE VEUX TU ES MON ENFANT JE TE DONNE A QUI JE VEUX TU M'ENTENDS ?, tu es qui pour me donner des ordre chez moi ? Hein 


-calmez vous s’il vous plaît et discuter tranquillement 


-un ministre, des hauts cadres, le rêve de tous parents, viennent dire qu’ils veulent de votre enfant tout ce que vous trouvez de mieux a faire est de refuser a cause de qui un sous homme, quelqu'un qui n’a pas hésité a exhibé ses attributs devant moi en me promettant mille sévices et c'est là-bas vous voulez m'envoyer ?


-tu crois que le matériel c'est quoi devant nos valeurs ? Pourquoi je laisserai mon enfant aller dans une famille que je ne connais n’y d’Adam n’y d’Ève, des personnes avec les qu’elles nous ne partageons pas les mêmes valeurs. hi na min lègnol guotol mi okata (nous ne somme pas de la même ethnie je ne donne pas)


-ah je comprends mieux maintenant c'est simplement parce qu'il n'est pas peul ? Je pensait que la religion exigeait juste que la personne qui veuille de votre fille soit musulman, le reste c'est pas important, tant qu’il la traite bien


-Bella dis ma mère c'est pour ton propre bien, tu crois peut-être que c'est de l'ethnocentrisme mais non c'est ainsi que ce monde fonctionne. si tu rentre dans ce genre de mariages tu ne vas pas y faire long feu, tu crois que sa famille va t'accepter ? Les hommes d'autres ethnies nous cour après juste pour les enfants ils veulent avoir de beaux enfants, des que tu rempliras la maison d'enfants, ils vont te jeter comme une malpropre. ces mariages mixtes ne durent jamais.


-peut-être bien maman, mais je peux vous garantir une chose, je suis peut-être un enfant, je ne connais peut-être pas le monde mais je sais une chose le mal n'a ni ethnie, ni religion, ni race, ni contrée. Dans toutes les communautés du monde  il y'a des personnes foncièrement mauvaises et d'autres foncièrement bons. Comment pouvez-vous simplement vous référer a l'appartenance ethnique d’une personne pour la juger ? je pensais que ni la couleur de peau ni l’appartenance religieuse, ou ethnique ne définissait la valeur d’un être humain.

Vous pensez que la ou vous voulez m'envoyer c'est mieux parce que simplement lui il parle la même langue que nous ? 


-tu vas souffrir Aissatou nous savons mieux que quiconque ce qui est bien pour toi


-mais nènè, la vie est faite d'expérience chacun a sa destinée, si Dieu a décidé que j’épouse un homme d’une autre ethnie vous croyez pourvoir empêcher cela ? 

je le dis clairement  à choisir entre la peste et la lèpre je préfère la lèpre. parce que la ou vous avez décidé de m'envoyer la je n'irai jamais là-bas. non je préfère encore aller me faire maltraiter par une autre ethnie que d'être l'objet sexuel d’un homme pour la seule raison qu’il est de la même ethnie que moi, je refuse. Nènè, baba je vous le dit aujourd'hui je ne serai pas UNE VICTIME. l’homme que j'épouserai je jugerais par moi-même s’il fera mon bonheur ou pas. Je ne vais pas rentrer dans un mariage pour vous faire plaisir et attendre d'être une victime pour qu'ensuite vous venez vous apitoyez sur mon sors et dire si on savait. Je refuse de prendre ce chemin. Si au moins c'était un homme avec une bonne moralité je pouvais comprendre mais la non je refuse. 


Splashhhhh 


-Tu l’as boucle cris mon père 


-frappe moi autant que tu veux. Mais ma décision reste inchangée.


-tu iras Aissatou, je ne dis pas un autre mais chez Boubacar tu iras, sinon je ne m'appelle plus Ibrahim Souaré. il dit hors de lui. j’en est fini, si c'est tes démons qui te poussent, la aussi il ont échoués, dit leur que leurs règnes est terminés.


Il tourne les talons et rentre dans sa case


-Aissatou Bella tu exagères vraiment écoute moi mon…


Je ne l'écoute pas et me dirige vers ma case avec rage. Un torrent de larmes se déversent sur mon visage, une telle colère m’anime que j'ai envie de tout casser, hurler a m’en décrocher la mâchoire. 


Mais non ça ne va pas se passer comme sa, non je refuse d'être une autre victime de ce malade. 

Je m'allonge sur le lit et réfléchis a une solution, je pense à Rafiou le pauvre il doit être déçu, je ne pense même pas qu’il veille me voir a présent, il me plaît pourtant bien lui, instruit, cultivé, posé et je le trouve vraiment beau. 


Je me relève lorsque je sens une présence 


-qu'est-ce que tu fou ici ?


-je suis la pour ton traitement 


-tu sais quoi fou le camp et tout de suite, je ne suis pas d'humeur. c'est moi qui t'ai dit que je suis malade ?


-moi je le sais, mais pas les autres. Il dit tout bas. je savais que tu mentais mais ton père m'a supplié de te délivrer et c'est ce que je vais faire.


-JE TE DIS DE SORTIR 


Il ne m'écoute pas, il tiens une bouteille en mains l'ouvre et commence à asperger ma chambre du contenu, l'odeur est insupportable. Je me lève d’un bon prête a le foutre dehors


-euhhh  ses démons sont venus ohhh je vais fermer la porte pour ne pas qu'elle s'échappe il crie a son tour 


En le disant il avait déjà fermé la porte 


-Boubacar a quoi tu joue ?


-je suis la pour te délivrer, t'exorciser il dit avec un sourire malicieux 


-met toi dehors et tout de suite 


-laisse moi d'abord vérifier la marchandise. tu as intérêt à coopérer sinon je le fais moi-même, et tu peux crier autant que tu veux, je vais mettre sur le compte de la délivrance, je dirai que ce sont les diables. 


-De qu’elle marchandise tu parle ? on t’a dit que je suis commerçante ?


-arrêt de faire l'idiote et déshabille toi, il faut que je sache dans quoi je mets mon argent tu ne le sais pas encore mais tu me coûte cher, avec tout ce que je donne a ton papa 


-non mais tu es malade, il t’on accordé ma main, tu ne peux pas attendre simplement le mariage 


-je risque de devenir fou, tu m'obsède je pense constamment a toi, même lorsque je suis sur ma femme c'est a toi que je pense pour me libérer, je veux juste voir, juste voir pour garder cette image en attendant 


-Jamais espère de malade tu ferais mieux d'aller te faire soigner 


Il amorce un pas vers moi je recule il avance je recule, 


-arrêttttt toi aussi Bella. je veux juste voir, juste voir. il dit en appuyant sur son sexe


-sors sinon je cris tu m'entends dis-je en commençant à prendre peur 


-cris autant que tu veux je m’en fiche, comme tu ne veux pas coopérer la attend 


Il me saisi brusquement le pagne pour le détacher. je m'agripper dessus, et le gifle de toute mes forces. il se tient la joue et sourit avant de répliquer, sa gifle me fait vaciller. Il me saute dessus, s'ensuit une houleuse bagarre.  il essaye de me déshabiller je m’y accroche autant que je peux. Je le griffe mort et lui donne des coups autant que je peux.

Voyant qu’il commence à prendre le dessus, je me met à crier fort il crie a son tour en faisant des incantations. 

Il arrive a détacher mon pagne il s’attaque a mon haut,  j'arrive à récupérer sa main que je mort très fort il hurle et me donne un coup dans les pommettes. les gifles pleuvent sur ma face je me protège autant que je peux. je lui l'envoie des coup, le griffe. Il me pousse et je tombe sur le lit il se me au dessus de moi


-au secours baba , Babacar est entrain de me violer baaabaaaa fabhèlan (au secours papa)


je cris de toute mes forces, il me bâillonne et recommence ses incantations a plus haute voix pour couvrir ma voix, c'est a croire que c'est un vrai exorcisme. 

je commence à être épuisé, mes forces commencent à m'abandonner je le repousse il revient a charge et me donne un autre coup dans la mâchoire. La douleur me fait hurler. Je me débat ma main touche un objet, je le prend ce sont mes peignes afro fait en bois, je le lui plante d'abord dans l'épaule, il hurle et me lâche. je le brandis devant ses yeux. les pointes sont très aiguiser.


-tu te lèves tout de suite ou je te plante ça dans les yeux espère de chien dis-je a bout de souffle 


Il se relève rapidement, 


-sort d’ici espère de satan, sors je hurle en le menaçant avec, sinon c'est dans  tes testicules que ces peignes finiront leurs courses. 


Il prend sa bouteille et déguerpit. je l'entends parler dehors, je m'effondre en pleure ma mère rentre sur ces fait, elle se précipite sur moi


-NE ME TOUCHE PAS, tout ça c'est votre faute il allait me violer dis-je la voix brisée et vous êtes la vous n'avez rien fait 


-n'exagères pas Bella, il est la pour t'aider, pour t'exorciser te débarrasser...


-M'aider a quoi je ne suis pas malade, je n’ai rien, absolument rien, toute cette histoire de maladie je l’ai inventé pour qu’on me fiche la paix, je veux étudier, c'est trop vous demander que de me laisser étudier ? Je hurle


-tu dis quoi ? 


-je ne suis pas malade nènè. je n'ai aucun problème, je suis fatigué de ça laissé moi tranquille, je ne veux pas me marié, je ne le veux pas 


-non c'est pas possible je suis sur que ce sont ces démons qui t'influencent, ton comportement n’a rien de normal, ils te bernent en te faisant croire des choses Boubacar ne te veux aucun mal


-sors de ma case 


-Bella


-SORS JE NE VEUX PLUS VOIR PERSONNES. 


-….


-Sors dis-je lasse. Avant de m'effondrer en pleurs 


Elle se lève et sors, je pleure a en hoqueter. Que vais-je faire. 


La nuit me trouve dans la même position. je suis désespérée je ne sais plus quoi faire j'ai beau réfléchir mais je ne trouve pas de solution. 


Toc toc


Je relève la tête 


-Bella c'est moi Mamadou saliou, le Mr de la dernière fois est la dis le fils de notre voisine 


-ok j'arrive dis-je d’une voix enrouée 


Je me lève et change de vêtements , je porte un pull. j'ai des courbatures. Je rassemble mes cheveux et attaches les tresses entre elles. je prend un foulard me couvre et sors. L’eau est glacée mais je me lave quand même la figure.


J'arrive rapidement au niveau de la voiture je grimpe et ferme la portières 


-Souaré comment tu vas ?


-bien dis-je la voix brisée 


-oh tu pleure ? regarde moi il dit en soulevant mon menton. Il allume la lampe de la voiture il se fige en me voyant.


Il descend concours et me fait descendre.


-viens la Souaré et dis moi qui t'as fait ça.


Sa voix a changé du tout au tout, 


-….


-je te jure que je lui casse la gueule, qui qu'il soit même si c'est ton père.


Je fond en larme


-chut arrête de pleurer viens la 


Il me prend dans ses bras, je m'accroche à lui et pleure, il me berce doucement en me caressant les cheveux, 


-calme toi, je te promets, qui que ça soit il va le payer il va payer de t'avoir porté main


-snif Rafiou je suis désespéré… je ne sais plus quoi faire… je suis complètement désespéré 


-moi-même je ne comprends pas. ton père n'est pas passé par quatre chemin pour refuser. malgré tout le bien que le ministre a dit à mon propos. Il argue que tu es malade. que tu es habité par des démons. qu'il ne peuvent pas te donner en mariage loin. en plus qu’il ont accordé ta main a un autre qui a déjà commencé a te traiter pour que tu guérisse. je n’ai rien compris 


-pour faire fuir les prétendants, je leur ai fait croire que je suis habité par un djinn jaloux qui a promis mille sévices à celui qui osera m'épouser. mais celui-ci a compris la supercherie, il est venue dans ma case ce soir , il voulait me violer arguant qu’il vient me délivrer


-mais c'est grave, tu en a informé tes parents, tu devrais porter plainte 


Je ris simplement.  je relève la tête et le regarde 


-c'est un petit problème ça je vais l'arranger en moins de temps qu'il ne faut il ne va plus porter main sur aucunes autres femmes.


-après quand tu partiras je deviens quoi ? Tout le monde va me pointer du doigt, déjà qu’on me prend pour un démon dans ce village. c'est moi qu’on va accusé de vouloir lui faire du mal. 


-je vais te protéger 


-mais tu pars demain. Quand tu partiras que va-t-il se passer ? Je n'aurais plus personne sur qui compter même pas mes parents.


-….


-tu veux vraiment m'aider Rafiou ? je demande en le regardant 


-c'est tout ce que je demande, a t'aider Bella 


-alors amène moi avec toi s’il te plaît. arrivé à Conakry, je vais chercher chez le cousin de mon père et y rester 


-t’amener ? 


-si tu me laisse ici je vais commettre un meurtre…


-ne dit pas ça 


-je sais, il vont s'empresser de sceller le mariage. Dès ce moment je serais a sa merci. il va me faire payer le fait de lui avoir tenue tête dis-je en panique. C'est un prédateur sexuel, un violeur doublé de pédophile, tout le village le sait mais il est craint parce que  c'est un marabout.


-raison de plus pour porter plainte. il ne doit pas rester en liberté 


-tu t'en vas demain, je ne pourrais pas faire face a tout le monde, aide moi je t’en prie 


-d'accord 


-d'accord ? je demande en ne réalisant pas


-oui si tu te sens en danger pourquoi vais-je refuser de t’aider ?


-merci merci du fond du cœur 


-il va falloir qu’on se mette en route alors nous bougeons le matin


-il faudra me cacher jusqu'à ce qu’on quitte complètement le village. je ne veux pas que le ministre le sache sinon il va vouloir arranger tu comprends ?


-oui je comprends tout à fait


-merci du fond du cœur 


-je t'en prie. tu voudrais aller récupérer certains de tes affaires ?


-oui je vais prendre rapidement quelque habits et mes documents scolaires.


Je me dirige vers la concession le cœur battant. j'ai quand même mis du temps. je ne sais pas si on m'aurait cherché surtout que Halima ne dors pas sans que je ne l’ai bercé. Je guette la cour personne en vu, je rentre rapidement et me dirige vers ma case. je prends le sac que je garde, sors mes vêtements du vieux tiroir que Mme Antoinette m’a laissé. Je sors mes habits et y four tout ainsi que mes livres. j'entends un bruit dehors, je me précipite et jette le sac sous le lit avant de pousser Halima  me coucher, et me couvrir 


-Aissatou bella appelle ma mère 


-…..


-je sais que tu ne dors pas je suis venue voir si tout vas bien ? j'étais la mais tu étais absente.


-…..


-ok dors bien à demain 


Elle ressort et ferme la porte. J'attends un petit moment avant de me lever et sortir le sac de sous le lit. je sors et guette à nouveau. Je tend l'oreille et je n'entends aucun bruit. Je sors rapidement et me dirige vers la sortie. Le cœur battant a tout rompre. Si on me voit je suis foutu. 

Arrivé a la porte j’attend la porte des parents s’ouvrir je cours rapidement et me cache derrière les buissons 


-qui va la demande mon père ?


Je m'enfonce encore plus dans les buissons. j'espère qu’il ne vienne pas par la.  je régule ma respiration pour ne pas émettre le moindre bruit. Je vois la lumière de sa torche se promener sur les buissons je m'enfonce plus.

je sens quelque chose de froid contre mon pied, je suis transite de peur j'essaye d'imaginer autre chose que ceux a quoi je pense. 

Mon père vient s'arrêter presqu’au au dessus de moi. cette chose bouge sur mon pied. j’ai envie d'hurler mais je me fais violence. 

Après un moment il tourne le dos. Des que je le vois rentrer dans les toilettes. Je me lève brusquement pour décaler rapidement, mais on dirait que je n'ai pas été assez rapide. je sens des crocs s'enfoncer dans ma chair un cris m'échappe je me tiens la bouche. je tombe mais me relève vite et m'enfuie en courant, tenant mon sac fermement.

 

J'ai mal, mais tout ce qui m'importe a l'instant c'est de  m'éloigner rapidement, rejoindre Rafiou. 

je crois que je viens de me faire mordre par un serpent. je sens le venin s'insinuer rapidement dans mes veines, mon cœur bat a une course folle. 

je cours et vois la voiture mais déjà mon pied devient lourd très lourd, la douleur est intenable ma vision commence à devenir flou, j'entends des bourdonnements dans l'oreille. je n'arrive plus à courir je marche en titubant. je laisse tomber mon sac. je veux appeler Rafiou mais ma voix ne porte pas j’ai comme un nœud dans la gorge. Non mon Dieu pas si près du but, non. je trébuche et tombe ma tête cogne un objet dure c'est le trou noire.

 

À suivre….

CAPTIVES Tome 1