Echappé belle

Ecrit par yamsow42

CAPTIVES TOME1


Partie 4


*** Aissatou Bella Souaré ***


J'essaye de me lever et de courir, mais mes pieds sont lourd, ils sont comme encrés dans le sol. 


-Au secours Rafiou aide moi je cris 


A mon grand désarroi ma voix ne sors pas. j'essaye de toute mes forces de décoller mes pieds du sol mais je n’y arrive pas.


-Aissatou. m'appelle mon père ou vas-tu ?


-oui ou comptes-tu aller ? j'entends la voix de Boubacar derrière mon père, il se met ensuite à ricaner très fort, 


Son rire me glace une peur viscérale me saisit. J’en tremble de tout mon être. j’essaye à nouveau d'appeler Rafiou pour qu’il vienne a mon secours mais rien n’y fit ma bouche est comme scellée. 

Mon père et Boubacar viennent me saisir les deux bras et me tire en me traînant vers notre concession. j'ai beau me débattre mais rien n'y fait, je n'arrive pas à m'extraire de leurs emprise, plus je m'éloigne de la voiture plus le désespoir me gagne. je rassemble le peu de force qui me reste et hurle de désespoir.


-LACHEZ MOI !!! RAFIOU…RAFIOU 


Je me lève en sursaut. Ma respiration est saccadée et je transpire énormément. J’émerge peu à peu, je regarde autour de moi je suis dans une chambre inconnue, j'ai une perfusion dans le bras. je veux me mettre debout mais une lancinante douleur me vrille les tempes et la nuque. Je hurle et me tiens la tête. la porte s'ouvre brusquement. Je suis soulagé de voir Rafiou rentrer suivi de quelqu’un d'autre.


-Oh Bella tu m’a fait une de ses peur, ça va ? Tu..


-ma tête…j'ai mal a la tête faites quelque chose.. sniff


-docteur faites quelque s’il vous plaît 


Je vois le monsieur venir vers moi il prend une seringue sur le chevet du lit, et m'injecte un produit. la minute d’après je sombre dans un lourd sommeil.


J’ouvre les yeux et découvre que je suis dans la même chambre, j'ai moins mal a la tête, je me touche le front, je remarque qu'elle est bandé ainsi que mon pieds je n’ai plus de perfusion. Je me demande comment je suis arrivé la. En tout cas je suis heureuse de ne pas m'être réveillé chez nous. Je regarde la pièce, je savais pas que les chambres de la sous préfecture étaient si jolies. Je me relève et appelle Rafiou. Il entre après quelques minutes.


-Bella tu es réveillé Dieu merci ça va ?


-oui ça va un peu, ou somme nous ?


-chez moi


-chez toi ? Je ne comprends pas dis-je me tenant la tête, sentant la migraine revenir. Comment suis-je arrivé ici


Je regarde a nouveau la chambre ou nous somme. elle est assez simple mais je la trouve magnifique. un lit comme je n’en avais encore jamais vu. 


-je t'attendais dans la voiture, mais comme tu en mettais du temps, j’ai eu peur que tu n'aies un problème alors je suis descendu aller voir. c'est en ce moment que je t’ai trouvé allongé par terre sur la route. je t'ai porté et mise dans la voiture. tu saignais abondamment de la tête. j’ai dû t'amener a la sous préfecture vu que je ne connais pas de médecin. Le sous-préfet a fait chercher un qui est venu rapidement, il a fait les premiers soins avant que tu ne mettent a convulser, mon Dieu. j'ai eu la peur de ma vie. Le médecin ne comprenait pas pourquoi tu convulsais, la blessure a la tête n'était pas si importante. C'est après qu’on a remarqué la morsure sur ton pied, heureusement que tu es très clair de peau, et que l'hématome se distinguait clairement sinon on aurait pas su.  En plus ta chance a été aussi que c'est quelqu'un qui connaissait de bon anti venin, il ma dit de te prendre et te mettre dans la voiture et nous t'avons conduit chez lui. je ne sais pas c'est qu'elle plante mais des qu'il t'as donné la décoction,  après un petit moment ton état s'est stabilisé. J'ai tellement eu peur tu t'imagines s'il t'était arrivé quelque chose ? Il dit en se rapprochant et me prenant dans ses bras, je pose ma tête sur son épaule. Il me sert fort dans ses bras.


-Dieu merci, j’ai tellement eu peur que tu ne me trouve pas. je me cachais de mon père dans les buissons il y avait certainement un serpent caché, dès que j'ai voulu partir il m'a mordu


-oh je suis désolé ça a du être douloureux 


-oui ça fait mal très mal. Mais Dieu merci, je suis plus que contente de me retrouver ici et pas chez moi. 


-Vraiment merci mon Dieu il dit en se détachant


-Dis moi Rafiou le départ c'est a qu'elle heure ? J’ai hâte de quitter ce village. j'espère que le ministres n'est pas au courant.


-on n'est déjà à Conakry ma chère. Il me dit en souriant 


-quoi ? comment ça ? Si vite ? J'ai dormi aussi longtemps ?


-non on a quitté ce matin. On est venu en hélicoptère 


-Oh !!! Dis-je étonner. Et frustré 


Moi dans un hélicoptère et c'est seulement maintenant je me réveille qu'elle poisse


-Donc vous étiez partie en hélico 


-oui


-ok ! je pensais que vous étiez en voiture.  Qu'est-ce que le ministre a dit en me voyant ?


-je lui ai expliqué la situation et je lui ai dit qu'il était hors de questions de te laisser. si tu restais je restais aussi. Lui-même a vu dans quel état tu étais. il m’a dit finalement qu’on t'amène, mais qu’il préfère que tu reste chez lui pour éviter d’autre ennuis. je l'ai promis de te conduire chez lui quand tu te seras rétabli.


-merci Rafiou, merci infiniment pour tout ce que tu fais pour moi 


-tu n'as pas a me remercier, c'est un plaisir que de venir au secours d'une si belle demoiselle en détresse. 

la dame de ménage va t'apporter tout a l'heure ton repas tu dois avoir faim


-avant je peux prendre un bain ?


-oui bien sur. dans le couloir la porte à gauche. avant je vais lui dire de t'apporter des vêtements propres et des serviettes. Avec tout ce qui s'est passé j'ai oublié ton sac a la préfecture. Mais je t'ai cherché quelque habits de rechanges en attendant que tu ne te rétablisse et qu’on t'achète d'autres vêtements. Ok ?


Ok. Merci beaucoup 


-je t'en prie fais attention à ton pied en prenant ton bain.


-d'accord, merci pour tout 


Il me laisse et sors. Mince mes livres !!! les habits ça va mais mes livres et mes dossiers scolaires, je ne veux pas les perdre. 

je me lève et commence mon inspection de la chambre. tous ce que je vois est nouveau pour moi. Ce grand lit en bois rouge vernis, avec armoire et chevet. un tapis avec des motifs damier noir blanc qui recouvre le sol les murs sont peint en blanc. Ces jolis rideaux aux motifs floraux accrochés a la porte et a la fenêtre flottant au gré du vent. Ce ventilateur qui se tourne et se retourne en diffusant ce air si frais dans la pièce, est nouveau pour moi. je regarde tout ceux-ci d’un regard fasciné. 


Toc toc


-entrez


-bonsoir Mme me dit une jeune femme 


-euhh bonsoir 


C'est moi qu'elle appelle madame ?


-voici vos habits, et des serviettes propres je vous apporte à manger dès que vous finissez 


-d'accord, merci


Je prend la serviette et me dirige vers la salle de bain. La aussi je suis impressionné on n'est loin de nos latrines avec du gravier partout. ici le sol est couvert de tout petit carreaux ainsi que le mur. je passe tout mon temps a me mirer, c'est ma première fois de voir un si grand miroir. j'ai d'énormes hématomes sur tout le corps, et surtout au visage. c'est vraiment vilain. C'est dans ces cas que je regrette de ne pas être un homme. si j’étais aussi fort qu’un homme je l'aurais refait proprement le portrait ce chien. j'ai tellement la rage, ce sentiment d'impuissance est et de ne pas pouvoir se défendre comme on l'aurait voulu est juste insupportable. 

Je prend l'éponge avec rage et commence a me frotter le corps. Ici pas besoin de seau d'eau, l’eau sort du mur à travers le robinet. Vraiment la vie est assez simplifiée en ville 


Je prend mon bain en faisant attention a ne pas mouiller mes bandages et sors.


Je me porte la robe longue et ample sur le lit avant d'attaquer mon plat de riz et sauces tomate avec de gros morceaux de viandes. Mon ventre gargouille. C'est vrai que j'ai la dalle.


To toc


-entrez


-Bella 


-oui Rafiou


Il vient prendre place a côté de moi par terre et me regarde amusé


-pourquoi tu n’as pas utilisé les couverts 


-les couverts ?


-la fourchette le couteau et..


-je ne peux pas manger avec ça, je préfère manger a la main


Il me regarde en souriant 


-il faudrait que tu apprenne 


-pourquoi ?


-tu vas être ma femme, on va être appelé a se rendre dans les lieux publics a des soirées mondaines ou des dîners, tu ne pourras pas manger a la main dans ce cas


-ok j'apprendrai !!! Je suis disposé a tout apprendre pour être une femme a ta hauteur 


Il sourit et me regarde avec tendresse 


-quoi ?


-rien mange, après je te fais sortir un peu, j'ai pris ma journée pour toi


-ok, merci 


Je continue à manger. je vide mon plat ensuite je le prend et nous sortons, il me montre la cuisine, ici la cuisine se trouve a l'intérieur, je dépose les bols je cherche une savonnière pour les laver, il me dit de laisser la dame de ménage s’en occupe. 

Il me montre quoi porter.  il ya un pantalons un t-shirt et des sandales que je porte. Je me trouve belle. Je souris devant le miroir.


Je sors. Je trouve Rafiou au salon il me regarde intensément lorsque je sors 


-quoi ? mes hématomes sont vilains sur mon vissage hein ? tu crois qu’on devrait reporter la sortie ?


-non même ces hématomes n'arrivent a rien enlever de ta beauté, tu es vraiment belle


-hahahaha merci Rafiou.  Mais je crois que tu as tendance à exagérer, 


-viens la


Il me tiens la main et me fait me retourner de sorte a ce que je fasse face a un miroir au salons. 


-regarde toi, je n'exagère pas Bella, tu es magnifique je ne comprends pas comment un homme peut lever la main sur ce si jolie visage


Je souris 


-aller viens 


Nous sortons de la maison la cour est vaste deux véhicules sont garés il m'ouvre la portière et je grimpe, il ferme et nous partons.


On se promène dans la ville il me montre pas mal d'endroits les lieux de loisirs et autre on termine dans une boutique ou il m'oblige à prendre quelques vêtements.


***Une semaine plus tard 


Je me sens beaucoup mieux, aujourd'hui mes hématomes ont presque disparu. Rafiou voulais que je porte plainte je l’ai dit de laisser tomber l'essentiel est que je ne suis plus a sa portée. 

Nous devons nous rendre chez el.hadj Souleymane Touré le premier ministre pour qu’on parle de  mon cas. Il paraît que mais parents sont inquiets et qu’ils m'ont cherchés. Une chose est sûre, je n’y retourne plus.


Rafiou, je souris en pensant a lui, il s'est donné pour mission de me transformer en une vraie citadine, lol ce sont ses mots. J’apprend beaucoup, beaucoup de choses avec lui. 

Il a demandé a ce qu’on apporte mon sac, qu'il avait laissé a la sous préfecture. la personne qui est sensé l'envoyer vient d'arriver il nous a remis le sac et est reparti. Les voitures en provenance de chez nous arrivent à Conakry en général les dimanches sauf en cas de panne. 


-tu sais qu'il y’a des bibliothèques ici tu peux te trouver n'importe quel livre tu veux ?


-ah bon ou ? 


-je vais t’y conduire plus tard, et te prendre un abonnement.


-ok dis-je en souriant


-regarde a l'intérieur s’ils y'a bien ton dossier scolaire, tu me remets je vais voir le lundi si je peux t'inscrire 


j'ouvre le sac et regarde a l'intérieur. Mes livres sont la, tout y est. je souris et les sors. 


-oui il sont la voici dis-je en lui tendant les documents 


Il vérifie. 


-hmm dit donc tu ne badine pas avec les études c'est bien très bien. J'apprécie vraiment 


-merci dis-je en souriant 


Il continue son inspection. je sors mes autres livres, un objet se dérobe d’entre les livres et tombe ce qui attire notre attention a tous les deux. Je me baisse et le prend intrigué. C'est un vieux paquet de cigarettes je l'ouvre a l'intérieur se trouve un cadenas bizarre fermé sans la clé.


-c'est quoi ça Bella 


-je n'en sais rien. On dirait un cadenas. Mais pourquoi c'est entouré de ce tissu bizarre ?


-je ne sais pas. Ce n'est pas a toi ?


-non. je ne sais pas même pas comment il s'est retrouvé dans mon sac


-si c'est pas a toi jette le alors


-oui tu as raison. 


Je m'en vais le mettre à la poubelle. Je prends le reste de mes effets et vais les mettre dans le placard j'en profite pour me changer. Je n'ai plus besoin de ces habits que j'avais au village. Rafiou m’a acheté plein d'habits prêt-à-porter et des wax qui sont chez le tailleur. J'ai beau lui dire que c'est trop mais il ne veut rien entendre. 


-je suis prête on peut y aller 


-ok laisse moi mettre ces documents dans mes affaires pour ne pas les oublier demain 


-ok


Il revient et nous partons chez le ministre. Rafiou me dit qu’on est dans le quartier appelé la minière. Il se garde devant une belle villa. Des militaires sont arrêtés a la porte, dès qu’ils le voient ils le salut respectueusement et me salue aussi avant de nous tenir la porte.


Nous pénétrons et une belle dame nous accueille joyeusement et nous demande de prendre place. Elle s'éclipse et arrive peu de temps après avec le ministre. Nous nous levons pour le saluer. 


-prenez place


Ce que nous faisons. Il prend place et m'observe un moment


-tu vas mieux Aissatou Bella


-oui je vais mieux Alhamdoulillah 


-d'accord. Je vous ai fait venir les enfants parce que cette situation est un peu délicate. J'ai envoyé une commission a tes parents comme quoi tu étais venue te confier a moi a propos d’un problème. mais vu que tu étais souffrante du a une morsure de serpent, il était urgent de t'évacuer sur conakry il en dépendait de ta vie. J'avoue que je ne suis pas alaise avec le mensonge mais vu que Rafiou tient énormément a toi je n’ai pas eu d'autres choix parce que c'est un enfant que j'apprécie énormément. Il est comme mon fils.


Il se tais un moment et nous observe a tour de rôle 


-Aïssatou ma fille, je veux d'abord savoir dans quoi je m'engage avant de prendre une décision. Tes parents m'avaient dit qu’ils avaient accordés ta main à un jeune marabout j'oublie sont nom parce que paraît-il tu es malade ?


-je ne suis pas malade El. Hadj, j'ai inventé ceux-ci pour avoir la paix afin de pouvoir continuer les études. Mes parents ne le veulent pas tout ce qui les intéresse c'est comment se débarrasser de moi m'envoyer coute que coute dans un foyer parce que mes amis le sont.


-je comprends, mais tu sais qu’on a aucun droit de te garder ? s’ils veulent que tu partes tu serais obligé d'aller tu es encore mineur je ne peux pas m'imposer tu es leur enfant 


Je me met a genoux devant lui


-je vous en supplie ne les laissez pas faire ça je vous en prie. Je ne demande rien d'autre qu'à pouvoir continuer mais études et celui a qui il veulent me donner n'est pas quelqu'un de bien. Il va me faire payer mon affront et jamais il n'accepterai que je fasse des études.


-lève toi s’il te plaît. 


Ce que je fais 


-la seule façon que nous avons pour que tu puisses rester et pouvoir continuer les études serait que tu épouses alors Rafiou.  je crois que a ce niveau je peux faire quelque chose. Je vais me porter garant pour Rafiou, il n'auront pas de raison valable pour refuser 


-d'accord, je suis entièrement d'accord si c'est le prix de ma liberté je veux bien l'épouser


-d'accord, mais en attendant le mariage tu devrais rester chez moi ici. Rafiou j'espère que…. ???


-hahahahaha non El. Hadj jamais je la respecte trop, jamais je ne pourrais la déshonorer. 


-me voila rassuré parce que chez nous le mariage entre concubins est prohibé.


-je comprends et ne vous inquiétez pas pour ça il n’ya jamais rien eu entre nous 


-d'accord 


Les jours qui ont suivis je suis resté chez le ministre, Rafiou a envoyé certains de mes effets et m’a inscrite dans un lycée à Kaloum. il me dit que comme ça une fois marié, il n'aurait qu'à passer me prendre et nous rentrons ensemble a la maison. 

Le week-end il m’a envoyé dans sa famille chez son oncle et m’a présenté tout le monde il m’a dit que sa mère sera là aussi. Le ministre a envoyé son chauffeur pour chercher papa. 


Quand mon père est arrivé il y'a eu une grande assise avec certains membres de la famille que le ministre avait contacté et qui sont plus que heureux que son choix se soit porté sur l’une de leur fille, Ils n'ont pas hésité à donner leur approbation, Ils disent même qu’il ne comprennent pas le refus de papa. Mais toujours est-il que mon père n'était pas pour, même s’il n’a plus opposé ouvertement son refus. 

Mon union a été scellé avec Rafiou je suis plus qu'heureuse enfin libre. 


J'ai déjà commencé les cours, j’ai eu mon baccalauréat premier tour sans difficulté au village, j'espère avoir le second aussi sans problème ensuite il me restera juste une étape à franchir le concours d'intégration de l'université.


La vie suit sont petit train train sans problème, Rafiou je n'aurais pas espéré mieux comme mari. J'avais un peu d'appréhension à propos de sa famille, mais paradoxalement tous m'ont bien accueilli surtout sa maman. La première question qu’elle m’a posé fut si j'aime son fils. Je ne sais pas pour le moment si c'est de l'amour ou autre chose mais il occupe une place de choix dans mon cœur. Je ferais n'importe quoi pour le rendre heureux, n'importe quoi. Donc je lui est répondu que oui j’aime son fils elle a sourit et m’a prise dans ses bras. Son jeune frère est venue habiter avec nous Alkaly Bangoura. Nous somme au même niveau, son frère nous a inscrits dans le lycée. C'est lui qui prend toutes sa famille en charge. Mais il fait de sorte que chacun soit indépendant de lui. Il a créé des sources de revenu pour que chacun puis se débrouiller et être indépendant de lui. il y’a toujours de petits problèmes rien de grave. il dirige le tout d’une main de fer étant l'aîné des garçons et leur père n'est plus.


Les mois se succèdent les un après les autres, on est heureux on mène notre petite vie paisiblement. J’ai eu mon bac 2 et le concours. 

Le concours m’a un peu embêté. Rafiou  m’a dit que le système est fait de sorte que si tu ne débourse pas d'argent tu ne l'auras pas. il m’a dit de le laisser s'en occuper. au début je ne voulais pas mais j'ai finis par accepter parce que quelque soit mon application ça ne marche pas, donc des qu’il s'en est occupé j'ai eu le concours et j'ai intégré la faculté de médecine de Gamal Abdel Nasser. Alkaly  quand a lui souhaite poursuivre en France. Ses démarches sont en cour bien tôt il partira. Tout est parfait sauf un détail, la seule chose qui vient assombrir ce jolie tableau est le manque d'enfant. Après tout ce qu'il a fait pour moi c'est la moindre des choses que de lui donner une progéniture malheureusement toutes mes grossesses ne dépassent pas les deux mois. Je ne sais plus quoi faire. J’en pers l'appétit et le sommeil. Il me rassure mais je m'inquiète je fais des rêves bizarres a chaque fois c'est la même chose. Je rêve que quelqu'un m'arrache mon enfant et le matin je me réveille avec des saignements. Je ne sais plus quoi faire je me demande tout ceux-ci est du a quoi ? Les médecins ne comprennent pas.


Ce soir après la fac je suis revenu faire la cuisine malgré qu’on est une dame de ménage je préfère m'occuper du dîner. Rafiou n'est presque jamais la toujours entre deux avions ou en déplacement . Il m’a promis qu’a son retour on fera un voyage rien que lui et moi dans n'importe quel pays de mon choix. C'est pourquoi lorsqu’il n'est pas la je me sens si seule il me manque terriblement. S’il n’ya avait pas Alkaly dans cette maison l'ennui m'aurait déjà tué. c'est trop d'ennui au moins si j'avais un enfant. Je soupire et chasse cette idée de ma tête.

Je pense même à récupérer ma petite Halimatou elle me manque aussi. 


Avec les parents la situation s'améliore, en même pas une année Rafiou a complètement fait reconstruire notre maison. Mais parents ne dorment plus dans une case mais bien dans une maison en briques, il l’a totalement équipé. Mes jeunes frères chacun leur chambre. J'attends que Lamarana mon jeune frère ait son bac pour l'envoyer ici j'ai peur de le faire maintenant pour ne pas qu'il se laisse distraire par la vie en ville. 


Il est loin le temps où j'étais une petite villageoise. Rafiou s'est chargé de me transformer en la femme digne de son rang. une vraie maîtresse de maison capable de recevoir ses amies et collègues, et être présente a n'importe quel type d'invitation à ses côtés.

Parfois je me regarde dans un miroir je n'arrive pas a me reconnaître moi-même. C'est pourquoi mon homme je serai capable de tuer pour lui il me rend tellement heureuse. Je lui dois tellement.


-bonsoir 


Je sursaute et me retourne 


-oh désolé je ne voulais pas te faire peur


-non pas grave c'est moi qui suis distraite. Comment ça avance tes démarches 


-ça se passe super bien. il dit avec un grand sourire. bientôt je vous laisser avec votre chaleur.


-hahahahaha je connais un peu le froid Alkaly et crois moi tu va vite t’en lasser 


-en attendant cette chaleur aussi ne me manquera pas. Donc au Fouta chez vous il fait très frais ? 


-très frais surtout pendant la période de l'harmattan, la blanche dont je t'ai parlé celle qui m'enseignait 


-oui


-elle m'avait dit qu’une fois son thermomètre avait affiché 0 degré 


-tu plaisante 


-non pas du tout. je me rappelle qu’a cette époque. il faisait un de ses froids, que les oiseaux tombaient de leur arbres, la végétation est devenue toute jaune, les feuilles avaient perdu de leur couleur et les arbres perdaient leurs feuillages en grande quantité. En bordure des fleuves une couche de glace s'était formée 


-waou je vois pourquoi tu es  clair comme une blanche, tu es très belle Bella mon frère a beaucoup de chance de t'avoir 


-merci mais vois-tu Alkaly, c'est moi qui ai de la chance de l’avoir. Je lui dois même ma vie. 

En ce qui concerne le teint ça n’a rien a voir puisqu'il y'a des personnes avec des teint assez foncé chez nous. C'est génétique,  on l’a héritié de notre grande mère, qui l’a hérité de sa mère ainsi de suite, tu as vu mon père non ?


-oui, il est très claire de peau d'ailleurs même ta mère est clair. Au début je pensais que tu avais rajouté des mèches a tes cheveux 


-ah voici une autre affaire. Les gens passent le clair de leur temps a les toucher et me demander si ce sont mes vrais cheveux. 


On continue a causer pendant que je m’affaire dans la cuisine. Je finis et dispose le tout sur la table. Il va se doucher et viens prendre place. Nous mangeons tout en bavardant gaiement.


-désolé de devoir te déranger, je ne retrouve pas le jus de bissap il me dit en revenant de la cuisine.


-tu n’as pas vérifié dans le réfrigérateur ?


-si mais je ne le trouve pas


-Alkaly je vais aller et le trouver, en plus je n'aurais même pas à chercher. toi et ton frère. dis-je en secouant la tête. vous êtes comme des enfants dans cette maison. Il faut toujours que je cherche tout pour vous


-krkrkrkrkr ce n'est pas de notre faute c'est toi seule qui sais ou tu range tes choses


Je me lève et me rend dans la cuisine, et effectivement je vois le bidon de bissap, dans le frigo même pas cacher en plus. je secoue la tête et le prend pour envoyer lui remettre 


-il était ou


-thruuuuuu fis je en portant mon verre de jus d'orange a ma bouche que je vide. Beurkkk le goût est bizarre 


Il éclate de rire 


-met un peu de jus de bissap ici, je crois que mon jus d'orange a trop duré il commence je crois à périmé.


Il me verse du jus de bissap que je bois au goulot, pour faire passer le goût de l'autre.


On fini notre repas. il m’aide à débarrasser. 


Nous prenons place devant la télé. 

Après un moment je commence déjà à somnoler, je tombe de sommeil tout a coup. La journée a été rude quand même. je ressens une grande fatigue. 

Je souhaite bonne nuit a Alkaly et c'est presqu’en titubant que je regagne mon lit. Quel bonheur lorsque ma tête touche l’oreiller, je sombre directement dans un sommeil comateux.


À suivre…

CAPTIVES Tome 1