Je t'aime

Ecrit par Kossilate

Chapitre 24 : Je t’aime


Je pense ne pas me tromper en affirmant que mon deuxième jour de travail était plus mémorable que le premier. J'ai découvert ce jour-là qu'on pouvait en même temps aimer et détester ce qu'on faisait.


Monsieur IKELE  m'avait laissé une dizaine de manuscrits d'une centaine de pages à lire et à commenter. Une tâche simple à premier abord même si le délai semble court. Mais c'était sans compter sur la complexité des manuscrits, la diversité des styles et thèmes abordés. J'avais opté pour une lecture en diagonale des première pages afin de lire consécutivement des manuscrits écrits dans un même style ou abordant un même sujet. Je pus ainsi expédier sept écrits passables les uns portant sur des histoires clichées et mal écrites, les autres présentant un méli-mélo de thème, de style et de langage. Comme on peut aisément l'imaginer ce travail me prit la majeure partie de la nuit de mon premier jour  et se poursuit le lendemain dans mon petit coin de bureau. 


Les trois manuscrits restants, j'avais décidé de les relire en profondeur pour savoir ce qu'il fallait sauver ou arranger. Ce genre de lecture, je l'appelle la lecture de l'éditeur. Dans ma carrière, je fais toujours deux lectures différentes des manuscrits qui me sont soumis. Une premier lecture pour voir ce qui attire et captive, ce qui est transmis : c'est la lecture du lecteur. Puis je fais une seconde lecture, celle de l'éditeur. Cette méthode n'était certainement pas la plus rapide pour finir dans le délai imparti, mais c'était celle qui me convenait et je dus donc une fois de plus tirer un trait sur l'invitation d’Alexis et Margaret. Le soir venu, je restai dans mon bureau deux heures de trop pour pourvoir finir puis je déposai mon travail sur le bureau de Monsieur IKELE qui n'avait pas été présent de la journée. J’appelai ensuite Zayn pour lui dire que j'avais fini puis je rangeai mes affaires avant de descendre. 


- Selon ton emploi du temps, n'aurais-tu pas dû finir il y a deux heures ??? Demanda Margaret sans lever les yeux de son ordinateur, lorsque je passais près d'elle.


- Effectivement, mais j'avais du travail à déposer pour ce soir, répondis-je en m'arrêtant près de son bureau.


- Laisse-moi deviner, il t’a fait l'ultimatum des dix manuscrits ??


- L'ultimatum des dix manuscrits ???demandai-je perplexe


- Oui tu sais…..lisez moi ces écrits et faites m’en un rapport détaillé pour le lendemain soir, déclara Margaret en prenant une voix bourrue qu'elle voulait proche de celle du boss. 


Même si cette imitation était des plus mauvaises, je ne pus m'empêcher de rire avec Margaret. Rire qui se transforma vite en quinte de toux lorsque le sujet de notre moquerie apparu.


- Margaret, venant de vous je suis déçu. Je ne parle absolument pas comme cela, déclara Monsieur IKELE en s'arrêtant souriant, à mi-chemin de l'entrée et du bureau de Margaret.


Je ne sais pas si je l'avais dit mais même si c’est le cas, je me permets de le répéter. Cet homme avait une sorte de prestance innée, il ne se forçait pour imposer le respect et le calme. Certes, cela ne marchait pas trop avec moi mais je lui reconnaissais cette qualité. 


- Oh non boss ! Mon pauvre cœur de grand-mère ne pourrait supporter pareille disgrâce, minauda Margaret, ce qui eut pour don de me faire pouffer. 


Faut croire qu’elle aussi ne se laissait pas intimider par toute la prestance et l'assurance que dégageait le boss. Elle était la seule qui lui parlait ainsi. Bon j'avoue qu'à ce moment je n'avais pas parlé ou même rencontré grand monde dans la société, mais il y a de ces choses qui ne trompent pas. De plus, elle ne s'était pas levée à l'arrivée du patron et avait juste continué à pianoter sur son clavier. 


- Je te crois…. Mademoiselle AMARACHI, dit-il en se tournant brusquement vers moi. Que faites-vous encore ici à cette heure-ci ???


- Je viens de finir la lecture que vous m'aviez demandée. Les comptes rendus sont posés sur votre bureau


Un éclair de surprise traversa rapidement le regard de mon patron mais il su vite retrouver son masque de neutralité


- Je jetterais un coup d'œil là-dessus, affirma en marchant vers nous. J'espère que vous avez commencé la plaquette ?? 


- Non Monsieur, je viens de finir les livres mais j'ai déjà la structure de la plaquette en tête.


- Je vois, répondit-il en s'arrêtant à notre hauteur cette fois. Et votre plaquette portera sur lequel de ces écrits ??


- Elle portera sur le manuscrit deux, celui d’une jeune femme nigériane du nom de Shirley NNAJI.


- Ok ! J'attendrai demain pour voir ça. Vous pouvez rentrer.


Je souris en le voyant se décaler pour me libérer le passage et je me retins de lui répondre que je n'attendais pas sa permission pour rentrer car c'est ce que je faisais.


- Ah ! Une dernière chose mademoiselle AMARACHI, lançai t-il sans se retourner. Vous savez que la plaquette doit être accompagnée d'un compte rendu oral j'espère.


Je ne pris pas la peine de répondre car ce n'était pas une question. Lorsqu'il eut disparu derrière le panneau menant au couloir de nos bureaux, je me retournai vers Margaret.


- Bon Margaret, je m'en vais. Bonne soirée

.

- Bonne soirée  à toi ma jolie. Et demain je n'accepterai pas d'excuses, tu manges avec nous et c'est tout.


- Ok. Je ferai tout pour, dis je avant de disparaître a de sa vue.


 Je descendis les escaliers en quatrième vitesse tout en espérant que Zayn ne soit pas là depuis longtemps. Ma prière fut exaucée car je vis sa voiture se garer dans le parking au moment où je sortais de la bâtisse. Pendant que je marchais en direction de la voiture, je pris de grandes inspirations pour me préparer à ce qui arrivait. 


- Bonsoir, murmurais-je en rentrant dans la voiture.


- Bonsoir, dit-il avant de démarrer, lorsqu'il se fut assuré que j'avais bien mise ma ceinture.


Cette salutation ne m'avait jamais paru aussi platonique. On n’avait rien à dire. Du moins on n’avait aucune futilité à se raconter pour rendre le voyage moins morne. Zayn se concentra donc sur sa conduite et moi sur le paysage. Non…j'essayais de me concentrer sur le paysage. Ma tête était bouillante tellement j'avais réfléchi à comment présenter les choses à Zayn. Je ne voulais pas faire les mêmes erreurs que la dernière fois mais d'un autre côté, le sujet qu'on allait aborder est un sujet très douloureux. Je m'étais battue pour toujours afficher un visage jovial et gai, comme à mon habitude, au cours des deux semaines écoulées pour ne pas affoler inutilement Mia, Zayn et Yelen. Et j'avais l'impression qu'en partageant ce secret qui me mine et qui est à la base de ma décision, je ne pourrai plus faire comme si tout allait bien. Je ne pourrai plus me cacher et je devrais affronter mes peurs. 


Cette attitude peut paraître immature au vu de ce que j'avais vécu dans mon passé, mais une grande épreuve ne rend mature que lorsqu'on l'accepte et qu'on la dépasse. Et juste le blocage physique de mon corps montrait assez bien que je n'avais pas vraiment dépassé toutes ces épreuves. Je les avais peut être acceptées mais je ne les avais aucunement dépassées. Voyant que mes tentatives étaient vaines, je décidai de penser à ma petite batterie ambulante. Zayn m’a prévenue qu'il était allé la récupérer et qu'il était resté avec elle jusqu’au retour de Mia. C'est d'ailleurs de la maison qu'il était lorsque je l'ai appelé pour lui dire que j'avais fini.


- On est arrivé, dit-il en se garant devant chez lui


Je descendis du véhicule sans faire de commentaire, et me contentai de le suivre dans l'immeuble. Cela faisait moins d'une semaine que j'étais venue chez Zayn mais lorsque j'entrai dans l'appartement, je ressentis le même plaisir qu'une personne rentrant d'un voyage. 


- Tu m'aides à faire la salade ?? J'ai déjà préparé le repas, lança mon hôte depuis la cuisine où il était allé se laver les mains.


- Ok, répondis-je simplement avant de poser mes affaires dans le canapé du salon.


- J'ai mis la table à l'intérieur parce qu'il fait un peu frais ce soir


- …….



Arrachant mon regard de ses muscles dont le ballet incessant m'avait manqué, je pris la laitue que Zayn avait déjà lavé et je la coupai ainsi que les tomates et l'oignon. Je fis une sauce vinaigrette-ail puis je déposai le repas sur la table du salon, qu'il avait déjà dressé. Je m'assis donc à table en attendant Monsieur qui était allé se débarbouiller. 


- Désolé de t'avoir faire attendre, j'avais besoin de me…


- Rafraîchir, finis je à sa place. 



Zayn faisait toujours ça avant chaque discussion. J'ai bien essayé de lui dire que se rafraîchir les idées, ne voulait pas systématiquement dire se rafraîchir le visage, mais il n’y a rien à faire, c’est une seconde nature chez lui. D'autre part, ce geste me montrait à quel point il tenait à ce que tout ce passe bien. Il voulait faire attention à ce qu'il dirait et réfléchir à la portée de chaque mot. Je me disais que j'avais tout intérêt à faire comme lui si je tenais à ne pas perdre mes plumes dans cette histoire de déménagement. Le repas se déroula dans un silence plat, interrompu par de rares questions sur mon travail, mon boss, son travail, son boss. En bref rien de nouveau ou d'intéressant. Un gigot d'agneau ne m'avait jamais paru aussi fade, des pommes de terre cuites au four non plus. Zayn sembla le remarqua car il fit une remarque qui m'arracha le premier sourire de la soirée.


- Tu penses que ce sera meilleur avec du chocolat, dit-il en cherchant mon regard.


- Tout est meilleur avec du chocolat mais je ne me sens pas prête pour de nouvelles expériences, répondis-je.


- C'est bien ce que je pensais, murmura t-il avant de replonger dans son assiette.


- …..



Cette dernière phrase n'avait pas été prononcée sur le même ton badin que la précédente et je pouvais sentir tous les sous-entendus derrière elle. Toutefois, ce n'était pas ce soir-là qu'on réglerait ce problème-là. À chaque jour suffit sa peine dit-on, et ma peine de ce jour-là était déjà assez énorme pour que je rajoute d’autres plis à mon front.


Après le repas, nous nous installions dans le canapé et nous nous dévisagions mutuellement comme si chacun cherchait à graver dans sa tête cette image de l’autre. Nous avions bien conscience que quelque soit l’issue de cette conversation, notre relation ne sera plus la même. À nous maintenant de décider si elle évoluera ou si elle mourra simplement ici, là où tout à commencer. Lorsque je fis cette réflexion, mes yeux s’agrandirent de surprise. Je venais de comprends que si Zayn m’avait amené ici, ce n’était pas uniquement parce qu’il cherchait un endroit calme et serein. Il la fait parce que c’est ici que notre relation à vraiment commencé. C’est ici qu’il s’est ouvert à moi comme il ne l’avait jamais fait avec aucune autre femme. Cet homme était romantique jusque dans son ombre et c’était tout ce que j’avais toujours désiré et là il risquait de me filer entre les doigts et s’il y a une chose dont j’étais sure, c’est qu’au dehors, il y a bon nombre de panthères qui ne rêvent que d’un homme comme le mien. Plus que jamais, j’étais décidée à faire bien les choses.


- Zayn merci pour le repas. Tu prépares toujours aussi bien….


- Merci mais tu sais, ce n’est pas facile de perdre ses talents culinaires en moins de quatre jours, répondit-il dans un sourire.


- Quatre jours que j’ai ressenti comme….


- Une éternité, disons nous au même moment.



Je levai mon regard pour croiser celui de Zayn. 


- Je suis vraiment désolée de t’avoir appris les choses de cette façon. Je ne me suis pas rendue compte de toute la portée de ma décision, ou du moins, je fais semblant de ne pas m’en rendre compte. Mais cela m’a blessé hier de t’entendre me dire que je n’avais aucune bonne raison de suivre mes sœurs.


- Si tu en avais une, pourquoi ne me l’as-tu pas dite avant de me lancer que tu déménagerais peut être à l’autre bout du pays, répondit Zayn avec un calme qui faisait froid dans le dos



- J’essayais une fois de plus de me voiler la face et t’expliquer certaines choses qui me faisaient peur reviendraient à accepter qu’elles sont réelles, murmurai je assise et aussi rigide qu’un piqué. 


- Phoebe…Phoebe…Phoebe. Je pensais sincèrement qu’on avait dépassé cette étape. Combien de fois ne t’ai-je pas dit que je serai toujours prêt de toi et ce même si en face de nous on a le monde entier…..mais ça ne marchera pas si il n’y a pas de nous. Ça ne marchera pas s’il n’y a que toi et moi loin derrière, dit Zayn en se pinçant l’arête du nez.


Ce n’était pas la première fois qu’il me disait ces mots mais à chaque fois les sentiments qu’ils réveillaient en moi étaient décuplés, non ils étaient carrément centuplés. Cette fois-là n’échappa pas à la règle mais cette fois-là, les réflexions qui venaient habituellement s’opposer  au bonheur que ces mots me donnaient, étaient plus forts.


- Même avec toi à mes côtés, j’aurais toujours peur d’accepter que je pourrai perdre l’une de mes sœurs, fis-je faiblement. 


- Quoi ??? Je ne comprends pas là ?? Demanda Zayn en se redressant dans le canapé.


- Abeni a une leucémie, avouai-je alors dans un murmure tellement fin que je me demandai s’il m’avait entendu.


Cette question fut vite éclipsée lorsque je vis l’expression ou devrais-je dire, les expressions de son visage. Il y eut d’abord l’incompréhension, puis la surprise et de nouveau l’incompréhension puis la réalisation de ce que je venais de dire, puis la tristesse et la compréhension de la portée d’une telle nouvelle et enfin le retour de l’incompréhension. J’avais eu les mêmes réactions lorsque Kira me l’avait dit, avec le déni en plus. Déni dans lequel j’étais encore partiellement plongée à ce moment

- Comment est-ce possible ?? 


- Je ne sais pas.....tu sais…j’ai fait des recherches après que Kira m’ai informée et d’après ce que j’ai compris, ce n’est pas normal. Mais ce n’est pas un enfant ou même une personne âgée. Dans sa tranche d’âge, on a toute sorte de maladie mais la leucémie, pas ça.


Je menais une lutte intérieure rude pour ne pas laisser mes larmes coulées, pour ne pas inspirer la pitIé. J’étais venue lui expliquer mes raisons et écouter sa décision et non pour l’obliger à céder à  ma requête par pitié.


- Phoebe….


- Je ne voulais pas en parler parce jusqu’à le vendredi passé, j’espérais qu’elle n’ait rien et que les analyses effectuées montrent que le premier docteur s’est trompé…..


- Comment ça le premier docteur ?? Demanda Zayn en s’approchant un peu plus du rebord du canapé.



J’étais à deux places de lui et je pouvais sentir à quel point il se retenait pour ne pas me prendre dans ses bras, ces poings avaient empoigné le canapé  et le seraient comme si, il rêvait de fusionner avec lui pour être sûr de ne pas me prendre dans ses bras tant que je ne le voudrai pas. Il avait conscience que dans mon état, je me verrai pas les choses telles qu’elles étaient. J’aurai sûrement déforme un geste de partage et de présence en un geste de pitié et d’obligation.


- Depuis quelques mois, Abeni ne faisait que maigrir, et avait de brusques crises de fatigue. Kira a donc proposer aux jumelles de faire un bilan de santé et un test de sida vu que cette maladie était très répandue dans notre village.


- …..


- Lors du test de sang, le docteur à remarquer une anomalie au niveau des globules blancs d’Abeni. Il a énoncé l’hypothèse d’une leucémie et a demandé à Kira si il y’a fait des antécédents de cette maladie dans notre famille, dis-je lentement. 


Je fis une pause pour reprendre mon souffle et j’en profitai pour observer Zayn dont le regard essayait à nouveau d’accrocher le mien. Je lui en étais reconnaissant de ne pas parler ou me poser de question. Cette histoire était déjà assez douloureuse en soit pour que je sois obligée de la répéter pour répondre à des potentielles questions.


- Elle m’en a parlé mais je n’ai pas pu répondre car en dehors de nos parents tous les autres oncles et tantes qui nous entouraient, sont plus des connaissances de quartiers que des personnes qui nous sont liés par le sang.


- ….


- Pendant le temps écoulé entre la découverte de ce médecin et les résultats finaux, Abeni avait totalement dépéri et étaient devenue l’ombre d’elle-même. Du moins physiquement. Avec Adouni, elles refusèrent de cesser de vivre et elles se sont lancées à fond dans les recherches pour trouver meilleur hôpital pour la greffe qui s’avère de plus en plus inévitable. Leur choix s’est porté sur Seattle et Washington.


- …..


- Kira et moi ne partagions pas la sérénité  des jumelles. Et ces dernières s’étaient mises en tête de nous préparer à l’éventualité où les résultats seraient positifs. Car même sans les résultats des analyses, du peu que leur avait dit le docteur et au vue des nouveaux symptômes de Abeni, il n’y avait pas grand doute à avoir.


- ……..


- J’ai donc essayé de te parler de mon départ avant qu’il ne soit confirmé et il faut croire que comme d’habitude, je me suis trompée dans la manière de m’y prendre. 


- …….


- J’ai perdu ma mère de façon incongrue et il est hors de question que je ne reste pas aux côtés de mes sœurs pendant cette épreuve. Si elle décide même d’aller dans le Nebraska, je les suivrai, dis-je avec une conviction renouvelée dans la voix.


- ……


Mes paupières avaient de plus en plus de mal à retenir le flot de mes larmes et Zayn sembla le remarquer. Il me tendit un mouchoir en tissu sur lequel était brodé son second prénom en lettre d’or. Je pris le mouchoir et me levai pour aller aux toilettes. Je m’y débarbouillai et y repris mon souffle avant de revenir au salon. Zayn était debout sur le balcon. Lorsqu’il me vit venir, il me tendit les bras et je ne réfléchis pas cette fois avant d’aller m’y blottir. Pitié ou pas, j’avais besoin du réconfort de cette étreinte et j’avais besoin de me retrouver tout contre mon homme.


- Même face à cela nous serons ensemble et s’il faut avoir peur, pleurer ou souffrir nous le ferons ensemble, murmura Zayn le nez dans mes cheveux


- …….


- Je suis désolé que tu aies dû faire face toute seule jusqu’à ce jour mais je suis encore plus désolé que tu n’aies pas trouvé la force de me parler.


- J..,


- Laisse-moi finir, dit-il en me serrant tout contre lui.


- …….


- Je sais pourquoi tu l’as fait et je peux le comprendre mais tu as adopté l’habitude d’une personne seule…tu en as conscience ???


- Oui, admis-je en humant l’odeur du tee short de Zayn. Son odeur m’avait manqué


- ….


- Je veux que tu me promettes de ne plus jamais faire une chose pareille, déclara-t-il dans un souffle en m’écartant de lui pour pouvoir plonger son regard dans le mien.


- ……


- ……


- Je te promets.


-


Nous nous perdîmes une nouvelle fois dans les yeux l’une de l’autre puis comme deux aimants attirés l’un vers l’autre nos bouches se retrouvèrent dans un long et passionné baiser. Je mis dans ce baiser tous mes non dors, tous mes sentiments toutes mes excuses et Zayn les recueillis avec tellement de tendresse et d’amour que je crus exploser de joie. La première joie non feinte depuis des semaines. Lorsque nos lèvres se détachèrent se furent nos fronts qui se retrouvèrent cette fois.


- Même si elles vont au Nebraska suis les……dans la mesure du possible je ferai de même ou l’un comme l’autre, on se prouvera que les relations à distance ne sont pas aussi impossibles parce qu’il ait hors de question que je te laisse filer. L’un comme l’autre nous avons trop donné pour que notre relation soit à ce stade. Je l’avais décidé bien avant que tu me parles de tes raisons, affirma Zayn en parsemant l’arrête de mon nez de petits baisers.


- Merci, murmurai-je.


- Je t’aime…petite folle


- Je t’aime grand fou, répondis-je en souriant.


Cher destin