Je te veux toute entiere

Ecrit par Pegglinsay


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 Trois semaines plus tard…


Léa

- T’es toujours partante pour la soirée de demain cocotte ?

- J’avais complètement oublié que le concert était pour demain, me répond Larissa. 

- Quoi !!?? Ne me dit pas que tu comptes plus y aller !!?? Si tu n’y vas pas, moi non je n’irai pas.

- T’inquiète ! Je compte y aller (sur un ton espiègle) tu ne sera pas seule avec ton Djamal.

- Arrête avec ton truc. C’est juste que…plus on est nombreux plus on s’amuse. 

- Hmmmmm bien sur madame.

- Comment va Karl ?

- Je pense qu’il va bien (répond-elle de manière désinvolte).

- Et Éric ?

- (elle ouvre grand les yeux) : euh…

- Quoi ? 

- C’est l’ordre de tes questions qui pose problème. Tu me demandes d’abord pour Karl puis pour Éric. 

- Et ? 

- Éric est un bon ami qui…

- Te plait énormément, terminai-je sa phrase. 

-

- Tu ne m’as jamais dit ce qui s’est passé entre vous pendant ton séjour à Jacmel ?

- (Elle nous  sert un verre de vin puis vient s’assoir sur le sofa à cote de moi) : il ne s’est rien passé je te dis ! 

- Et pourquoi à chaque fois que je parle de lui tu sembles tendue ? Tu me caches quelque chose ! Je le sens !!!!



***

 Éric

- (Djamal me donnant un accolade et prenant place) : Ça fait longtemps mec ! Qu’est-ce-que tu deviens ? (il fit signe au barman) une bière !

- Tu sais le boulot m’accable en ce moment, j’ai même pas le temps de m’allonger mon pote !

- Et même lorsque tu es en ville, je ne te vois plus. Ta dulcinée t’accapare et  moi, je compte plus !!!

- Fais pas ta jalouse ! (il éclate de rire) elle n’est pas ma dulcinée. 

- Hmmmmm si tu le dis.

- (Je bois le reste de ma bière qui commençait à tiédir et commande une autre) : Il y a trois semaines, elle est venue à la maison.

- Tu veux dire à Jacmel !?

- Ouiii 

- (lui avec un sourire béat) :  Mais quel amour ça !

- Arrête t’es con !!

- Lolll ! quoi !? Raconte mec ! entre vous…

- Pour être franche avec toi, Larissa me plait énormément…

- Mais c’est pas réciproque ?

- Au contraire !! Elle ne m’a pas dit à haute voix que je lui plais mais dans ces gestes, ses paroles, sa manière de me reluquer, tu vois ?  Tout ça me permet de dire que ce sentiment est réciproque. Mais le hic, elle a déjà une relation. 

- Mais elle n’est pas mariée à ce que je sache !!!

- Ce n’est pas n’importe quelle relation Djam ! Le mec est plein aux as. 

- Ah ! je vois !

- Le mec lui donne tout ! lui pait son loyer, s’occupe de ses dépenses et lui a même payé une voiture neuve. 

- Oh la vache !

- Tu vois! je ne peux pas rivaliser. Ce n’est pas une question, si elle-même elle va le laisser pour moi non. Mais la bonne question c’est < est-ce que je serai capable de lui offrir cette vie qu’elle a toujours connue ? >. Tu penses qu’elle pourra laisser son travail et tout ces privilèges pour moi ? Parce que je ne pourrai pas être avec elle tout en sachant qu’elle continue a travailler pou lui, que celui soit proche d'elle. Et a un moment donné, elle devrais laisser la capitale pour Jacmel. Tu penses qu’elle pourra tout laisser et venir s’installer à la campagne ? Je sais que je ne suis pas pauvre, mais pour le moment je suis à sec et ma réussite financière ne va pas se construire en peu de temps ! D’après mes calculs, il me faut au minimum trois ans pour que je puisse m’assoir correctement et me dire <oui je commence à voir le bout du paradis>

- Si je comprends bien ta situation financière te freine ?

- Oui c’est le cas ? Et dans cette relation, c’est elle qui aura des sacrifices à faire, tu vois.

- Hmmmmm

- Une femme amoureuse pourrait se sacrifier ainsi mais je ne crois pas que Larissa le soit. Alors  je me mets en retrait et laisse l’avenir en décider.



Trois semaines avant


 Larissa


On se dévisageait un bon moment puis il passa sa main droit près de mon oreille lentement puis descend vers mon cou. Il prenant tout son temps pour me procurer une légère caresse.  Franchement je commençais à fondre. Il se mit à genoux devant moi puis se pencha jusqu’à ce que nos fronts se touchent. Son souffle me caressait le visage et du coup je fermais les yeux, entrouvrais mes lèvres et attendais qu’il m’embrasse.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

Dix secondes s’écroulèrent mais toujours rien. J’ouvre les yeux et nos regards s’accrochent et il me sourit.

- (Il me lâche et se met debout) : On devrait aller visiter ma plantation de cannes avant de rentrer princesse.

Quoi ??? il est sérieux là !!!!!!! Il veut jouer ? D’accord mon beau, on va jouer. 

Je reste par terre en le regardant mettre ses bottes. Franchement je suis contrariée !

- (Il se lève, me tend la main et m’adresse un sourire espiègle) : On y va!  

Je le toise et fais semblant de ne pas voir sa main tendue. Je me lève sans son aide et ramasse mon chapeau. Je passe devant lui sans dire un mot et il éclate de rire comme si ça l’amusait de me mettre en rogne. Et pourquoi t’es en rogne Larissa ? Parce qu’il ne t’a pas embrasser ? mais ma fille, ressaisis-toi ! Ne laisse pas le désir te consumer et pense avec ton cerveau!

- C’est de ce côté.

- (je me tourne et le suis sans prendre sa main) : ok


Quelques minutes plus tard on était devant un champ de cannes. J’étais émerveillée puisque c’était la première fois que je voyais autant de cannes. L’espace était calme et j’entendais que les oiseaux qui gazouillaient et le bruit du vent qui passait entre les cannes. On était assez éloigné de la maison et il y avait personne à l’endroit où nous étions. 

- Ce champ est mon bijoux et j’en prends grand soin (me dit Éric en regardant amoureusement l'endroit). C’est la première parcelle de terrain que j’ai acquise donc elle me tient à cœur. (il me tend la main) viens je vais te montrer quelque chose.  

- Je le suis et on contourne le champs puis il y a un petit chemin à terre battue qu’on emprunte pour y entrer.

- Ici (il pointe du doigt) : ce sont des ananas…

- Sérieux !?

- Oui, on en a pas beaucoup pour le moment mais l’année prochaine on  compte doubler la production. 

- Intéressant ! l’ananas est l’un de mes fruits préférés

- Ah oui ! Alors je vais demander à Kodjo de t’en déterrer quelques uns. 

- Merci ! 

On restait un moment sans parler et une tension s’installa. Je ne sais pas pourquoi, mes yeux restaient fixés sur les plantes pour éviter de le regarder.

- (Lui, remarquant mon malaise) : Larissa ?

-

- (il s’avance près de moi) : Je te parle jeune fille.

- Et ? (répondis-je agacée)

- Quoi ? (avec un sourire espiègle) Qu’est-ce-que j’ai fait de mal ? 

- Arrête Éric !

- (Il vient se planter devant moi) : Que j’arrête quoi princesse ?

- Ce que tu fais !

- Et je fais quoi selon toi?

-

- Dis-moi ?

- Laisse tomber (puis je me tourne pour rebrousser chemin quand je sens deux bras me tenir par la taille pour m’empêche de partir) Éric !!!

- (d’une voix rauque) Larissaaaaaaa

-

On restait ainsi, quelques secondes, élancés, lui dans mon dos, ses bras autour de ma taille et les miens sur les siens. Il respirait assez fort et son souffle caressait mon épaule droite puis mon cou. Je sursaute quand j’ai senti l’humidité de sa bouche sur cette partie de mon corps. Je fondait littéralement puisque mon cou faisait partie de mes zones érogènes. 

- Hmmmmmmm

- Larissaaaaaa 

A un moment j’ai voulu me tourner mais il m’en empêcha. Maintenant ses mains avaient laissé mes hanches et il les passait sous mon marcel. Ses mains sur ma peau était une pure délice. J’étais chauffée à bloc. Ses doigts dessinaient des rondes autour de mon nombril et il s’attardait à ce jeu ardent qui me laissait sans voix.  Encore une fois j’ai essayé de me tourner mais il me bloqua. Je pris ses mains et les guidai vers mes seins qu’il empoigna avec mon soutien-gorge. Hmmmmm. Je commençais à me cambrer. Puis, sans crier garde il se détacha de moi.  Je me tourne brusquement pour le regarder. Il s’éloigna de moi et posa ses fesses par terre.

- C’est tout !?

- ...

- Éric  !!!!!! C’est quoi le problème ?

-

- Je suis si repoussante que ça ? dis-je en essayant d’apaiser la colère qui montait en moi devant son mutisme. 

-

- JE ME BARRE !!!!! lançai-je en colère. 

Je laisse le champs d’un pas précipité et me dirige droit vers le manguier ou j’avais laissé mon corsage. Je le jette sur mon dos et traverse les jardin comme une furie. Quand, soudain, j’entendis des pas derrière moi et une main qui me saisit. Je me mets à me débattre.

- Lâche-moi Éric !! criai-je.

- Ecoute-moi chérie !

- Ah maintenant tu as retrouvée L’USAGE DE LA PAROLE !!!!

- S’il-te-plait, calme-toi ! Je vais tout te dire princesse.

- Lâche-moi !!!

- Promet-moi que tu ne vas pas t’enfuir et que tu vas m’écouter.

-

- Larissaaaaaaa

- D’ACCORD !!

- Sur !?

- (d’un ton plus calme) : c’est bon tu peux me lâcher.

Il me lâche et je lui fis face les deux mains croisées sur ma poitrine. 

- Tu n’as pas idée à quel point je suis entrain de lutter pour ne pas céder à l’appel de mes désirs. Cet appel qui me dit de t’embrasser, de laisser courir mes doigts sur ton corps, de te procurer tant caresses et …..(il prend un pause). Larissa tu me plais. Et cela beaucoup. J’ai envie qu’on soit ensemble, d’être plus que des amis. D’avoir une relation sérieuse avec toi. Mais je sais que le plus à perdre dans tout ça, c’est toi. Puisque tu auras beaucoup de sacrifices à faire. Es-tu prête à laisser tomber Karl et tous ces privilèges ? Es-tu prête à tout laisser tomber tout en sachant que je ne pourrai pas te combler comme le fait ton mec ?

- Éric…

- Non Larissa, je sais que t’es pas prête pour tout ça, c’est pourquoi je m’abstiens à ne pas te toucher, sinon je ne répondrai plus de moi-même. Et t’embrasser, me laisser aller sera synonyme de relation sentimentale. Tu vois ! du coup je me fais violence pour ne pas succomber à la tentation.  (il s’approche, prend ma main et embrasse chacun de mes doigts et me regarde droit dans les yeux) Je te veux et pas qu’à moitié princesse. 


Ma vie; une scene de...