King Kong

Ecrit par Ndobis

Il est 15h 55 et je suis enfin prête pour y aller. Je porte un pantalon jeans et un t-shirt bleu dans lequel j’ai pris la peine de mettre un juste corps, on ne sait jamais, c’est juste au cas où les choses venaient à dégénérer. Dans mon sac à dos j’ai mis du piment en poudre, des menottes et des cordes. Je vais donc trouver mon mari au salon et l’informer que je dois déposer urgemment un paquet chez ma Mme Dong, l’une de mes fidèles clientes. Il acquiesce et me demande de ne pas mettre long. Je lui fais un bisou et je sors prendre ma voiture. Je roule et me gare pas loin du motel, mais j’ai une bonne vue sur l’entrée de là ou je suis. Il est 16h 10 j’appelle la réceptionniste et lui dis que je suis déjà, je raccroche après lui avoir rappeler d’allumer la caméra. Elle me demande de lui faire confiance elle assure. Dans sa voix je peux lire de l’excitation, on dirait que c’est notre palabre à toutes les deux. Elle me plait bien elle, je sens que c’est une femme d’action comme moi. Elle semble avoir plus ou moins mon âge mais la rudesse de la vie ne lui a pas fait de cadeau. Je continue de regarder la route tout en pianotant sur mon téléphone lorsque je vois Madeleine se diriger vers le motel. Je bip donc la réceptionniste comme convenu, elle comprendra de ce fait que la sorcière arrive.

 

MADELEINE

Ouf j’ai eu une journée très épuisante aujourd’hui, chaque patient vient avec un cas différent... J’ai juste eu assez de temps pour passer chez moi prendre une douche rapide et deux accessoires sexy. J’espère que Karim sera à la hauteur et que derrière son calme apparent se cache un tempérament de dragon car j’aime les hommes pleins de vigueur et à même de me rendre dingue au lit. J’entre donc dans le motel et il est vraiment miteux, il aurait pu choisir mieux malgré cette histoire d’anonymat et autre. Il a la chance que je sois en manque sinon je ressortais immédiatement. Les murs sont complètement défraichis et même les chaises de la salle d’attente font peur tellement elles sont vieilles. Je me dirige donc vers la réceptionniste.

Madeleine : bonsoir, je suis Mady, mon fiancé et moi avons une réservation pour la chambre 6

Réceptionniste : bonsoir Madame. Ok asseyez-vous et laissez- moi aller contrôler que tout soit nickel

Madeleine : ok

 Elle me laisse là et s’en va. Je me demander ce qu’on peut bien contrôler dans ce trou à rat, mais bon allons seulement.

Elle revient quelques minutes plus tard, toute souriante me demandant de la suivre, ce que je fais sans dire mot, elle me conduit dans une chambre minuscule avec un lit deux place,

Réceptionniste :  voici votre chambre, installez-vous et si vous avez besoin de quelque chose , vous savez où me trouver.

Madeleine : oui oui, merci

Elle sort et ferme la porte derrière elle, j’envoie un message à Karim pour lui dire que je suis déjà là, et lui me réponds qu’il n’est plus loin et sera là dans quelques minutes, il dit qu’avec la vidéo que je lui ai envoyé hier il sait déjà qu’il me trouvera toute sexy et dans une position envoutante. Je me déshabille donc rapidement, met le string jaune et la nuisette de la même couleur qui se trouvaient dans mon sac, je sens qu’il va grave kiffer ça. Je n’oublie pas de mettre quelques goute de mon parfum fétiche ci et là et hop le tour est joué. je me position sur le lit et me met à twerker comme si c’était sur lui, bref j’essayes certaines positions avant de m’allonger tranquillement et de manipuler mon téléphone.

 

                                                                      MALIKA

Je sors de la voiture et me dirige à mon tour vers le motel, cette idiote a déjà eu le temps de se changer donc maintenant je peux entrer en scène., j’arrive et je salue la réceptionniste qui me dit s’appeler Gloria. Elle me fait savoir qu’elle a positionnée la caméra comme convenu et va me montrer la chambre.

Gloria : (en chuchotant) voilà c’est ici.  Si vous avez besoin de renfort faite moi signe

Je ris et lui dis que j’ai compris.je respire un coup et ouvre la porte, je tombe direct sur la bonne dame confortablement installée sur le lit. Elle tique et se lève immédiatement quand elle me voit. Je crois qu’elle a compris ce qui se passe et qui je suis mais décide de faire la maline.

Madeleine : heuuu madame vous vous êtes trompé de chambre, ici c’est réservé et occupé

Malika : oui je sais qu’elle est occupée MADY, car la réservation a été faites par moi et non par Karim MON Mari Karim.

Elle se lève et va se caler au niveau de la fenêtre

Malika : tu n’as pas honte de faire le chantage à un homme qui ne t’a rien fait ? c’est à cause des chiennes en chaleur comme toi que les femmes honnêtes et pieuses souffrent dans ce dehors. Mais ne t’inquiètes pas avec ce que je vais te faire aujourd’hui tu ne recommenceras plus. Elle est soudainement prise par une espèce de faux courage

Madeleine : vous croyez que vous me faites peur ? Gardez plutôt bien votre mari à la maison madame la femme frigide

Malika : c’est bien de faire sortit ton venin, lâche-toi

Madeleine : si vous fouillez au téléphone de votre homme cela veut dire que vous n’avez aucunement confiance en vous, je suppose que tu as lu tout ce qu’il me disait hier soir, raison pour laquelle tu es ici.

Malika : hahhahahha lol hier soir tu parlais avec moi madame. Vraiment quand le cerveau refuse de réfléchir le corps souffre. Je croyais que tu n’allais pas tomber dans ce piège mais tu es tombé comme une mouche. Après ce que je vais te faire aujourd’hui, tu ne ferras plus jamais à un autre homme ce que tu as voulu faire à mon Mari. Comme tes fesses là demangent je vais t’aider à stopper les démangeaisons

Madeleine : ekieh je crois que comme depuis je reste tranquille tu crois que tu peux me parler comme tu veux hein

Malika: voila je prefere ca, maintenant ta bouche sort

 Elle court et se dirige vers la chaise où se trouvent ses vêtements, je fais de même  et l’attrappe par le bras, s’en suit alors une bastonade pas possible, je la prends et la calle au sol avant de m’assoir sur elle, je commence donc à giffler sa bouche encore et encore, j’avais vu cela dans un film à la fin la bouche de la femme etait tellement enflée qu’elle avait honte de sortir de chez elle. Elle crit encore et encore tout en se debattant et en appellant au secours mais personne ne vient. Elle se débat comme un bon petit diable pour se libérer mais je ne la laisse pas. A un moment elle réussit à me mordre au bras gauche, je cris en lâchant prise car je ne m’y attendais. Pendant que je regarde mon bras et l’étendue des dégâts, elle en profite pour me pousser sur le côté et se diriger vers la porte en courant, je fais de même mais malheureusement elle a pris de l’avance sur moi. A peine elle ouvre la porte qu’une gifle suivit d’un coup de poing la projette de nouveau dans la chambre. J’hasarde un regard vers la porte et je vois Gloria sourire

Gloria : espèce de voleuse de mari, tu vas où ? Reste là-bas, ta correction n’est pas terminée, donc tu fais ça alors que tu n’as même pas de force ? Tu vas voir qui avait mis l’eau dans la noix de coco aujourd’hui. Elle me fait un sourire avant de fermer de nouveau la porte. Madeleine est là étendue sur le sol en criant.

Je me lève et la tiens par les cheveux

Malika : tu vas encore regarder mon mari ? Tu vas encore lui adresser la parole un jour ?

Madeleine : fiche-moi le camps espèce de femme frigide

Malika: ok, ta bouche sort toujours hein, tu vas voir la mort passer aujourd’hui en bleu bleu, sapack. Je la traine au sol jusqu’au niveau où j’ai déposé mon sac à dos, j’ouvre ce dernier et fais sortir une corde que je prends pour nouer ses pieds pendant qu’elle ne cesse de se defendre en hurlant comme une possédée. Je lui lie les mains et les pieds et fait sortir mon piment en poudre que je lui met dans les fesses tandis qu’elle me suplie et jure de ne plus jamais recommencer. Alors quelle continue de hurler en criant au secours, je la laisse là et vais prendre son telephone pour effacer la video et les photos avec lesquelles elle fait chanter Karim, il ya un mot de passe , je reviens donc vers elle et lui demande le mot de passe

Malika : c’est quoi le mot de passe ?

Madeleine : ….

Malika : je dis c’est quoi le mot de passe ?

Madeleine : vas te faire enculer, sorcière, je vais porter plainte contre toi, tu vas le regretter

Malika : comme ta bouche continue de sortir, je vais y mettre un peu de piment pour qu’elle sorte mieux

Elle ouvre les yeux avec horreur

Madeleine : non non pas ça pardon, je vais te dire

MALIKA: voilà que tu deviens raisonable. Alors j’ecoute

Madeleine:  c’est “Number 1”

Malika : mot de passe bizarre comme toi même

Je me dirige dans la galerie où je supprime les fameuses photos et vidéos.

Malika : tu les as envoyés à quelqu’un d’autre ?

Madeleine : non

Malika : de toute façon si j’en entend parler je publie la vidéo cochonne que tu as envoyé à mon mari hier, plus celle d’aujourd’hui

Madeleine : mais je ne lui ai envoyé aucune photo ni vidéo aujourd’hui

Malika : je sais. Je parle de la vidéo prise par moi. Depuis que tu as mis les pieds dans cette chambre tu es filmé.

Je me lève et me dirige où Gloria a dit avoir placé la caméra. Et la sort. Elle pousse un cri strident

Madeleine : mais tu folle toi

Malika: oui oui je suis folle je sais, parfois j’arrive à me surprendre toute seule. Sache dès aujourd’hui que si tu es folle il y’a plus folle que toi. Et si par mégarde j’entends parler de ce qui s’est passé ici …. Tu me reverras. Pour finir, évite mon mari, fuit le comme la peste. J’ai mes espions dans la clinique, si j’entends seulement que tu l’as salué ou alors que tu l’as regardé … tu auras droit à l’acte deux de ma folie et je te préviens déjà ça ne sera pas beau à voir. Est-ce que c’est compris ?

Madeleine : oui

Malika : oui à qui ? Oui le chien ?

Madeleine : oui madame

Malika: oui Madame Bilari

Madeleine: oui Madame Bilari

Malika : voila

 Je defais ses differents noeux et c’est en pleurant qu’elle se dirige vers ses vetements et les portent devant moi. Elle marche là on dirait un canard boiteux et j’en viens à avoir pitié d’elle.

Nous sortons donc, arrivé au niveau de la réception je m'arrête tandis qu'elle continue jusqu'à la sortie

Gloria : hahhahahha vous ne l'avez pas loupé hein, elle marche là on dirait qu'elle a un suppositoire dans les fesses

Malika : hahhahahha vous alors, j'espère qu'elle a compris la leçon. Bon je vous remercie énormément, tenez voilà le reste plus 10 mille pour votre intervention. Comme on le dit si bien :"les bons comptes font de bons amis"

Réceptionniste : merci beaucoup Madame

Malika : c'est moi qui vous remercie, aurevoir, on ne sait jamais si vous avez besoin d'un service vous avez mon numéro. Prenez soin de vous

Gloria : d'accord Merci madame 

Malika : appelez-moi Malika, nous avons pratiquement le même âge 

Gloria : bonne soirée Malika

Nous nous séparons donc et je reprends la route de chez moi

 Karim : mais où étais tu depuis ? 

Malika : j'étais régler son compte à Cette chienne en chaleur de Madeleine

Il ouvre grand les yeux et me regarde 

Karim : comment ça ?

Malika : comme tu as compris là. J'ai réglé le problème, après ce que je lui ai fait si elle t'adresse même encore la parole norrr

Karim : je voie que ton côté folie a refait Surface. J'espère juste que tu n'as pas blessé l'enfant d'autrui

Malika : moi ci ?  Heeeehaaa l’être humain est ingrat ooooo, je te sors des problèmes et c'est comme ça que tu me remercie ? T'inquiètes pas je ne l'ai pas blessé c'est plutôt Elle qui m'a mordu

Karim : fais voir, comme malgré la maternité tu veux toujours montrer que tu es king Kong là

 Malika : Mr Bilari C'est ton problème là-bas, la prochaine qui essayes me sentira passer, et tiens-toi tranquille si je t’attrape aussi un jour hummmm wallaye bilaye   tu verras ma vraie folie, je vais couper ton bâton de commandement et faire le bouillon avec.

Karim : surtout n'oublie pas de mettre beaucoup de piment tshuip. Finis de bavarder tu viens ici avec  ton bras

 Je viens m'assoir et il regarde mon bras avant de me demander de le suivre dans la salle de bain ou il désinfecte la morsure avant d'y appliquer je ne sais quoi et de finir par une injection.

Karim : voilà c'est fait

Malika : Merci

Karim : j'espère juste pour toi que tu n'as pas blessé l'enfant d'autrui 

Malika : dis plutôt merci Bilari, je t'ai retiré une épine du pied

Karim : Merci ? J'avais la situation sous contrôle madame. On ne résout pas tout avec la force

Malika : situation sous contrôle Hein…. J'ai bien vu ça

Karim : de toutes les façons …

Il me laisse là et s'en va.

 

 Quelques jours plus tard

 

Jade

Ce matin j'ai le moral bas, depuis que j’ai déposé mon CV ci et là personne ne m'a donné de réponse. Je commence à me demander si c'était une bonne idée de rester au pays. Peut-être j'aurai dû rentrer et me chercher un emploi là-bas. Avec mon CV c'est sûr que j'aurai fini par trouver quelque chose. Papa et Paul sont là pour moi mais j'aime me sentir totalement indépendante. Je déteste devoir attendre le moindre centime de quelqu'un.

Sonnerie portable

C'est un numéro inconnu

-Mlle Engolo ?

-oui c'est bien moi.

-je suis pierre Ébène. DRH de Elikya consortium. Nous avons reçu votre CV par le biais de l'un de nos partenaires et vos références correspondent exactement avec celle du profil recherché. Au cas où vous êtes toujours à la recherche d'un emploi je vous invite à vous rendre dans notre entreprise pour qu'on puisse en parler

-waouh bien sûr je suis toujours à la recherche d'un emploi. Dites-moi juste où vous êtes situé et demain je me présenterais à votre entreprise

-ok je vous envoie tout ceux dont vous avez besoin via mail et ainsi qu'une description du trajet à partir de la boulangerie Mémo. Je vous aurais bien envoyer une adresse mais vous savez aussi bien que moi que notre pays a encore beaucoup de lacune à ce niveau-là.

-je comprend parfaitement, ne vous inquiétez pas. Envoyez- moi les indications et je me débrouillerai pour y arriver

-ok c'est fait, disons donc à demain. Bonne journée

- à demain et bonne journée à vous de même.

Il raccroche et je me mets immédiatement à crier en dansant. Papa descend les escaliers presqu'au pas de course

Papa : qu'est-ce qu'il y'a de crier comme une disjoncté

Jade :je viens d'être appelé par une société. Elle dit avoir reçu mon CV par l'intermédiaire d'un de leur partenaire. Papa je sens que j'ai enfin trouver le travail

Papa : Merci el shadaï, Dieu d'Isaac, Isaïe et de Jacob, merci Seigneur pour tout. Viens là ma chérie posons nos genoux au sol et adorons le seigneur

Aussitôt dit, aussitôt fait nous remercions le seigneur comme il se doit avant que je ne me jette sur Google Pour recueillir le max d'information possible sur Elikya consortium.

 

Malika

 Je suis dans mon magasin d'akwa qui fait dans la vente des sacs à mains, chaussures et une aile parfumerie. Je Suis Ici aujourd'hui parce que je me suis rendu compte que ma gérante me volait de l'argent. De plus je voulais aussi éclairer un autre mystère. Hier l'une de mes fidèles cliente a demandé à me voir urgemment. Quand elle est entré dans mon bureau elle a fait sortir un sac à main disant l'avoir acheté  deux jours auparavant dans mon magasin et hier en voulant le mettre pour aller au bureau elle s'est rendu compte qu'il s'agissait d'un faux et qu'il était différent de ce qu'elle a vu et choisie au magasin ; j'étais très surprise car nous ne faisons pas dans la camelote, si nous vendons des produits chère nous nous assurerons aussi qu'ils soient de bonne qualité afin d'assurer un bon rapport qualité prix ; en regardant de plus prêt je me suis rendu compte qu'il s'agissait  vraiment d'un faux. J'ai vérifié la facture et autre mais je ne comprenais toujours pas ce qui s'était passé. Je me suis excusé du désagrément après lui avoir donné un autre sac et lui avoir assuré que je ferai la lumière sur ce qui c'était passé dans ma boutique. Elle s'en est allé me souhaitant de trouver le coupable me rassurant que cet épisode n’affecte pas sa fidélité pour le magasin. Donc depuis le matin mon téléphone tourne mille à l'heure. J'ai contrôlé et recontrôlé les différents articles du magasin sans pour autant trouver un Faux. Ensuite je me suis mis à éplucher les livres de comptes c'est là que j'ai commencé à trouver certaines anomalies et plus je creusais plus je découvrais des choses pas nettes et à chaque fois il y avait le nom et la signature de ma gérante.  J'étais là à réfléchir lorsque mon téléphone s'est mis à sonner, je regarde et je me rends compte qu'il s'agit d’un numéro inconnu, mais je décroche tout de même.

Malika : allô bonjour

: Pleurs

Malika : alloooo, qui est ce ? Parlez s'il vous plaît

La voix : Madame Malika ? C'est moi la réceptionniste du motel

Malika : oui Gloria, qu'est ce qui ne va pas ? Parlez-moi svp

Gloria : la dame de la dernière fois est revenue se plaindre ici et certaines personnes ont confirmé ses dires.  Mon patron vient de me renvoyer, je ne sais quoi faire, comment vais-je faire maintenant pour nourrir mes enfants ? Mon mari ne travaille pas, je vous en prie aidez-moi, même si c'est pour faire le ménage je suis partante mais pour l'amour de Dieu aidez moi

Malika : où êtes-vous ? Je viens immédiatement vous chercher

Gloria :je suis au kiosque devant le motel

Malika : ne bougez pas j'arrive tout de suite et s'il vous plaît calmez-vous. 

Je ferme mon bureau a clé avec tous les livres de comptes et sors précipitamment. Je conduis aussi vite que je peux et j'arrive au motel. Elle est toujours au kiosque comme elle me l'a dit. Je me rapproche et la trouve là les yeux tous rouges. Je m'en veux énormément de l'avoir mise dans les problèmes. 

Elle se lève quand elle me voit

Malika : je suis vraiment désolé pour tout

Elle baisse la tête. 

Gloria : je n'aurais pas dû accepter je n'aurais pas dû mettre le gagne-pain de mes enfants en dangers (elle se remet de nouveau à pleurer)

Malika : calmez-vous on va résoudre tout cela. Venez avec moi. Elle salut la dame du kiosque et me suis. Nous prenons ma voiture et je conduis jusqu'à un  restaurant  pas loin de mon magasin d'Akwa.

Nous nous installons et une serveuse vient nous donner le menu

Gloria : désolé mais je n'ai pas les moyens pour me permettre ce genre de restaurant

Malika : ne vous inquiétez pas c'est moi qui invite. Et si on se tutoyais ?

Gloria : ok

Nous passons toutes les deux nos commandes et buvons nos boissons tout en patientant

Malika : alors parle-moi de toi si ça ne te dérange pas 

Gloria : hummm il n’y a rien d'intéressant à savoir sur moi. Mes Parents sont décédés à 4 mois d'intervalle quand j'avais 13 ans. J’ai dû aller vivre à djombé chez le frère de papa mais sa femme ne voulait pas. Elle jugeait qu’une autre bouche à nourrir était de trop car elle avait déjà 3 enfants. Le seul avantage que j'avais dans cette maison était que ma scolarité était payée. J'ai vécu la misère là-bas. Je fréquentais la même école que ses enfants mais contrairement à eux je devais me lever tous les jours à 4h pour laver les assiettes, éplucher soit le macabo, la patate ou la banane avant d'aller puisez de l'eau pour toute la maison. Je n'avais pas droit à l'argent de baigner comme les autres, du coup je mangeais le reste de nourriture les jours où il y en avait et quand ce n 'était pas le cas je partais affamer à l'école. Vu que c’était un collège et qu’on y faisait la mi- temps, je finissais à 13h, je devais marcher jusqu’à la maison et à peine arrivé je devais manger comme un robot, c’est-à-dire très vite puisqu’après je devais me rendre dans le champ qui se trouvait près de la maison afin de sarcler ou faire bions avant de prendre un bain de nouveau pour retourner à l’école. Le weekend je devais laver les vêtements de toute la maison, j’ai continué comme cela jusqu’en classe de première, quand j’ai réussi mon probatoire une fois alors que son fils qui étais mon ainée de 4 ans avait de nouveau échoué, elle a commencé à me traiter de sorcière, disant que c’est depuis mon arrivé dans la maison que ses enfants avaient des difficultés à l’école. Ma souffrance a redoublé et malheureusement pour moi mon oncle faisait celui qui ne voit rien. Cette année-là J’ai fait la rencontre de mon Mari actuel, il était en première année à l’université de douala et venait de temps en temps rendre visite à sa famille. Il était attentionné et enfin j’avais quelqu’un qui m’écoutait et me soutenait. Il m’avait acheté un petit téléphone que lui-même rechargeait pour qu’on puisse communiquer. Il se privait de son argent de poche pour m’en envoyer afin que je puisse m’acheter quelques petits trucs, quelques mois avant l’examen du baccalauréat nous avons décidé de franchir le pas et j’ai conçu ce même jour, quand mon oncle et sa femme l’on sut, ils m’ont mis à la porte. J’ai fait signe à mon copain et Dieu merci il n’a pas fui ses responsabilités. Il a appelé sa mère et lui a tout expliqué. Cette dernière m’a prise chez elle et m’a traité comme sa propre fille. Malheureusement pour moi j’ai échoué le bac. Nous avons convenu que je lui laisse l’enfant et aille retrouver son fils à Douala pour chercher des petits job le temps pour eux d’économiser un peu d’argent et m’envoyer à l’école l’année suivante. Je suis donc arrivé à douala et j’ai aménagé avec lui dans sa minuscule chambre. J’ai commencé à faire des petits Job ici et là jusqu’à ce que mon Mari Pascal ait sa licence et trouve le travail dans une petite structure qui malheureusement a fermé il y a quelque mois.  Au moins Nous avons pu acheter un petit Terrain. Nous avons 3 enfants et nous avons légalisé notre union l’année dernière. J’ai trouvé le travail dans cette dans cette auberge il ya quelques mois seulement. Voilà, tu sais tout de moi

Malika : waouh on dirait un film. Et je suis venu ajouter mon grain de sable à tout cela. Je te demande encore pardon. Je vais te proposer un truc. Tu me donnes ton numéro personnel et je vais te rappeler dans quelques jours. Entre temps prends ces 50 mil francs pour faire le marché et autre je te ferai signe dès que possible

Gloria : merci beaucoup, vraiment merci du fond du cœur, même si vous réussissez à me trouver un job comme femme de ménage chez l’une de vos connaissances je suis partante. Et vous n’avez pas à vous excuser je savais dans quoi je me lançais.

Malika : ok. Ou puis je déposer ?

Gloria : je vis à la nouvelle route Bessengue, mais ne vous inquiétez pas je prendrais le taxi ou une moto.

Malika :  ne t’inquiètes pas ça ne me dérange pas. Et fais-moi confiance je t’appelle le plus tôt possible.

Gloria : vraiment merci, merci de tout cœur

Malika : tu n’as pas à me remercier. Je suis orpheline moi aussi et je sais ce que ça implique, de plus je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme un truc qui me pousse vers toi.

Je l’ai prise et je suis allé la déposer chez elle. Elle m’a demandé si je voulais entrer mais j’ai décliné l’invitation pour ne pas paraitre envahissante lui promettant de m’arrêter un autre jour. En retournant au magasin j’avais le cœur lourd par rapport à sa condition et réfléchissais sur le moyen de lui venir en aide.

J’arrive au magasin ma gérante est sortie pour une course rapide selon les dire de l’une de mes employées. Une idée me vient et je décide de la suivre jusqu’au bout. Je prends ma clé et ouvre le bureau de ma gérante. Je fouille dans les différents cartons et autres mais quand j’ouvre la petite armoire où elle met ses affaires personne je tombe des nues. Je vois des sacs et chaussures mais tous des contres façons. Je suis sidéré. Je fais tous sortir et je dépose sur la table, cette fille je lui ai fait confiance et c’est comme ça qu’elle me remercie ? Donc au lieu de vendre mes sacs elle vend les siens à la place …ça c’est gâter le nom de ma boutique devant, mes clients.

 J’appelle mes deux autres employés et leur demande si elles étaient au courant de tout cela elles me disent non et semblent, elles aussi, très surprises par ce qu’elles voient. C’est sur ces entrefaites que Mlle ma gérante entre et ouvre les yeux en voyant sa marchandise

Elle : je vais tout vous expliquer

Malika : m’expliquer quoi

Elle : ce n’est pas ce que vos pensez

Malika : et qu’est-ce que je pense ?

Elle baisse la tête et ferme la bouche

Malika : je t’ai fait confiance, j’ai fait de toi mon bras droit mais tu m’as poignardé dans le dos. Tu es renvoyé avec effet immédiat. Tiens voilà ton salaire malgré le fait que nous ne soyons qu’en début de moi. Que je ne te revois plus jamais ici.

Elle : pardon madame, je suis desolé, ça ne va plus se reproduire, je vous le jure

Malika : oui je sais que ça ne se reproduira plus car tu es renvoyé. Dieu seul sait depuis combien de temps tu fais cela ; l’image de ma boutique est surement ternie à présent

Elle : j’ai commencé il y a peu, d’ailleurs j’ai juste pu vendre 4 sacs et deux paires de chaussures

Malika : à qui les a tu vendu ?

 Deux sacs à Madame Kenfack, 2 à Madame koumi et sa copine , les chaussures je les ait vendu à deux de mes amies.

Malika : ok maintenant que tu peux t’en aller. Tu as juste le temps de prendre tes affaires. Que je ne te revois plus par ici. Et si tu me perds le temps j’appelle la police. J’ai aussi remarqué tes magouilles dans la comptabilité donc ne me pousse pas à bout. Dépêche-toi avant que je ne change d’avis. Et malheur à la prochaine personne qui essaiera une chose pareille je ne serai plus aussi clémente. Elle arrange donc ses affaires sous mon regard vigilant car il ne faut pas qu’elle me vole avant de partir. Maintenant je dois entrer en contact avec les personnes à qui elle a vendu ces bêtises et leurs expliquer ce qui s’est passée non sans substituer les sacs. Vraiment le merci du chien c’est le caillou. Pff…

                        hellooo my peep's, voila votre chapitre, bien long pour me faire pardonner du retard . kisouuuuu
T'AIMER POUR TOUJOUR...