La mauvaise nouvelle
Ecrit par leilaji
Leila
Il
est 6 heures du matin et je suis en train de vomir mes tripes dans le bidet de
la salle de bain attenante à notre chambre. Xander est là, près de moi.
J’essaie de le faire dégager mais il ne bouge pas d’un iota. Je suis
complètement lessivée et ça m’énerve que lui reste là, aussi calme alors que je
ne sais même pas ce qui m’arrive. Nos dernières soirées étaient tellement …
magiques, on s’est concocté de petits plateaux d’aliments aphrodisiaques.
C’était le pied ! Chocolats, huitres, champagne à volonté.
Ohhhh
! Je vais encore vomir !
Bon
là, je crois que ça y est, je n’ai absolument plus rien dans le ventre. Je n’ai
plus rien à vomir.
— Je crois que c’est parti pour
la grande aventure !
— La grande quoi ?
— La grande aventure Leila répond-il
en mimant un ventre rond, ses yeux verts brillant d’un éclat nouveau.
Il
s’assoit près de moi. Mais moi j’en ai pas très envie, je dois sentir le vomi.
— T’as pris du poids et là, on a
droit à ça. Il est 6 heures du matin Lei. Nausée matinale, vomissement ça ne te
dit rien ?
Ok,
il est en train de me dire que je suis enceinte c’est ça ?! Avec ce calme
olympien ? On va avoir un bébé ? Mais je ne suis pas prête moi. Lui, il l’est
surement depuis des lustres mais moi j’ai peur.
L’envisager c’était une chose mais l’être c’est tout autre chose ! Un enfant
et il n’y a plus de retour possible en arrière. Alexander et moi seront liés
pour la vie. On aura des responsabilités communes sur un tout petit être qui
dépendra complètement de nous. Mon Dieu, je suis totalement paniquée, j’ai du
mal à respirer…
— Leila, calme-toi… On va y
arriver.
— Mais…Mais je voulais être mariée
moi avant d’avoir un bébé, je pleure tout bêtement comme une enfant sur le
dessin de qui on vient de faire un méchant gribouillis.
Il
ne me répond rien et son silence me fait mal. Ma mère doit être surement en
train de se retourner dans sa tombe. Je vais être comme toutes ces autres
filles que je trouvais inconscientes de faire un bébé à un homme alors qu’il ne
leur avait pas encore passé la bague au doigt ?
Je
me lève, complètement énervée. Pourtant le médecin m’avait bien dit qu’après une
GEU, beaucoup de femmes tombaient enceintes dans les mois qui suivaient leur
opération. Je l’ai laissé me faire l’amour sans protection. Putain, ça
m’énerve. Je me mets à genou devant le bidet et le rince avec force pour
enlever toute trace. Il faut que je m’occupe sinon, on va se disputer. Ce n’est
pas à moi, de lui dire … pour le mariage
quand même ! Ca serait trop pathétique de ma part.
Je
me lève une nouvelle fois et regarde autour de moi. Il me laisse faire parce
qu’il sait que je suis à cran. Je dois digérer la nouvelle. Et pourquoi a-t-il
toujours une longueur d’avance sur moi. Même les choses qui concernent mon
propre corps, il les devine avant moi.
Je
vais faire la lessive. Ca va m’occuper l’esprit.
Je
vais être maman. Je ne suis pas prête du tout. Mais je peux y arriver. Toutes
ces idées se bousculent dans ma tête. Et pendant tout ce temps, Alexander ne me
quitte pas des yeux. J’ai même l’impression qu’il sourit. Mais bon ce n’est
qu’une impression, parce que je sais bien qu’Alexander ne sait pas sourire.
Je
prends le panier de linge sale et je commence à trier nos vêtements pas
couleur. Je tombe sur l’un de ses pantalons à la coupe indienne. Il me semble
que c’est celui qu’il portait le fameux soir de la catastrophe familiale.
Pourquoi il n’est pas encore lavé ?
— Leila, laisse tomber la
lessive, on va se recoucher tu veux ! La dame de ménage s’en occupera.
— Non je vais le faire. Je suis
trop stressée là, j’ai besoin de m’occuper les mains.
Lui
qui était jusqu’à présent très calme commence à s’agiter.
— Laisse Leila.
— Non ça va je te dis !
Un
objet tombe de la poche du pantalon. C’est un écrin. Cartier y est écrit en
lettre argenté. Mes cheveux me tombent dans les yeux, je les remets
nerveusement en place. Je suis morte de honte. Je comprends tout maintenant. Je
baisse la tête et n’ose plus le regarder.
L’écrin.
Une demande ? Pas une seule seconde il ne me vient à l’idée que ça puisse ne
pas être ce à quoi je suis en train de penser.
— J’ai tout gâché hein ?
— Ce n’est pas grave, répond-il en
s’agenouillant tout prêt de moi. Evidemment, je voulais faire les choses en
grand mais, te demander ta main le jour où on découvre que t’es enceinte, ce
n’est pas plus mal. C’est la journée des B. Bébé, bague… Bisou ? Je n’ai pas
droit à un bisou ?
— Je rêve où tu fais des blagues
?
Il
ne me répond pas et ouvre tout simplement l’écrin. Je crois qu’il n’a pas
besoin de poser la question, parce qu’on connait tous les deux la réponse.
IL
N’A PAS BESOIN DE POSER CETTE QUESTION. LA REPONSE SE TROUVE DANS LE BAISER QUE
JE LUI DONNE.
Il
me passe un magnifique solitaire à l’annulaire. Je ne sais pas si j’ai déjà été
aussi heureuse de ma vie. Le stress du bébé, diminue peu à peu. Et je comprends
enfin que je vais être Maman et je vais me Marier. Non, Xander pour moi c’est
la journée des M. Maman, Mariage, Merci.
****Le
lendemain****
Alexander
dit qu’on a plus beaucoup de temps. Dans quelques mois, je serai énorme et
organiser un mariage sera au dessus de mes forces. On s’y met à deux pour
trouver des solutions mais on est vite perdu. Trop d’origines et trop de
méconnaissance de nos origines. Il nous faut de l’aide et il sait qui
contacter. Madame l’ambassadrice. Il pense qu’elle sera ravie de nous dispenser
des trucs et astuces pour rester au plus près des traditions indiennes.
Je
le regarde faire. Il est concentré et méthodique comme à son habitude. Cet
homme sera un fabuleux père, je n’en doute pas un seul instant.
Il
appelle l’ambassadrice qui lui propose de faire participer à notre petite
réunion le conseiller culturel de l’ambassade du Togo. Alexander est ravi par
cette idée. Moi un peu moins. Pour le moment, je n’ai pas encore envie de
divulguer la nouvelle. Je veux que ça reste encore quelques jours entre nous,
rien qu’entre nous. Mais bon, il faut avancer et non rester bloqué sur le
moment de bonheur présent.
On
y va.
Quelques
heures plus tard, on est tous confortablement installés dans le salon de
l’ambassadrice et je crois bien que ce que le conseiller culturel me raconte me
dépasse totalement. Cet homme est un puis de science. Il me parle de moi, de
mon peuple, de ce à quoi ma mère n’a pas voulu que je m’attache.
Il
me parle des foulbés (peuls) peuple nomade par excellence qui s’est sédentarisé
par la force des évènements. Il me parle du métissage de mon peuple dû à la
dispersion et à la mobilité des miens, éléments qui ont favorisé les échanges
avec d'autres populations. On se mélange facilement avec les autres peuples
avec lesquels on cohabite dans les pays dans lesquels nous nous sommes
dispersés. Il m’explique que de nos jours nous sommes presque tous musulmans.
Il me parle de l’importance de la transmission orale des traditions et des
légendes. Il parle de notre goût prononcé pour les langues, la poésie, les
louanges, les épopées. Il parle de notre quête de la beauté, la probité, la
sagesse, l'intelligence et la discrétion.
Quand
il parle de tous ces traits de caractère, Xander me regarde et je lis dans ces
yeux que pour lui c’est une parfaite description de ce que je suis,
profondément. Je lui souris. Je suis tellement heureuse de mieux me comprendre.
Il a autant soif que moi d’apprendre.
— Et les femmes peuls ?
— Ah, les femmes foulbés… s’exclame
–t-il en se tournant vers Alexander pour continue son récit. Elles ont les yeux
sont cernés de khôl, pratiquent le tatouage des lèvres et des gencives à
l'indigo, des paumes de la main et des pieds. Elles percent leurs oreilles et y
insèrent des anneaux d'or, ou des boucles d'oreille d'or imposantes et
torsadées. Elles mettent un petit anneau en or ou en argent aux narines. Les
jeunes filles ont à leurs poignets et à leurs chevilles, plusieurs anneaux
d'argent ou de cuivre symbolisant leur richesse. Vous devez vous retrouver dans
cette description Monsieur Khan !
— C’est incroyable s’extasie l’ambassadrice !
Des peuples si éloignés les uns des autres peuvent se ressembler ! Le khol
autour des yeux, le tatouage des paumes des pieds et des mains, les bijoux aux
oreilles, dans le nez, les bracelets aux poignets et aux chevilles, c’est
valable pour les femmes indiennes aussi. C’est incroyable !
— Ce n’est pas tout.
Il
regarde Xander qui me caresse les cheveux sans y faire attention. Parfois quand
il est concentré sur un sujet et que je suis près de lui, il le fait. Et quand
je le lui reproche, il en est toujours étonné. Il n’a même pas conscience que
sa main se glisse toujours dans mes cheveux dès qu’elle le peut.)
— Les Peuls sont un peuple à
cheveux longs, lisses à ondulés permettant un type de coiffure particulier. Le
"cheveu" est très investi chez les Peuls, et si leur nature le
permet, la femme préfère les porter aussi longs que possible. Cependant, la
coiffure féminine sera toujours « nattée », richement décorée ou semi-couverte
en public. Votre fiancée en est un très bel exemple mais je déplore qu’elle ne
les natte pas. Les femmes foulbés aiment natter leurs cheveux. Vous savez
certaines portent même des Saris comme les femmes Touaregs au Sahel, d’autres
des robes multicolores à volants, des pagnes et des blouses indigo clair au
Burkina Faso.
— Des saris ? Tu entends mon
fils. Dites lui aussi pour les castes.
Les
castes ?
— La société peule est la plus
hiérarchisée d'Afrique. Dans la société féodale peule les castes peuvent être
déclinées ainsi: - Les nobles ou rimɓe, les rimɓe
comprennent les castes suivantes : les marabouts à l'origine ; les guerriers ;
les pêcheurs ; les peulhs éleveurs. Ils sont nobles. Les "non nobles"
les forgerons ; les bûcherons ; les cordonniers ; les tisserands ; les
guitaristes ; les griots ; les
affranchis, les esclaves.
On
est très étonné par ce qu’on entend. Il existe aussi des castes de mon côté ?!
Enfin, il existait. Xander me serre un peu plus fort, je crois qu’il se dit que
ce qui va suivre ne va pas lui plaire.
— Les mariages entre les deux
groupes ne sont pas acceptés. Les mariages sont possibles et normaux entre les
4 premières castes. Les jiyaaɓe, en bas de l'échelle sociale,
ne peuvent se marier avec aucune autre caste...
Puis
il se tait. Je crois qu’il a terminé son récit. Il nous regarde avec
bienveillance.
— Monsieur Khan, ce que je tiens
à vous faire comprendre c’est que Leila aussi peut exciper ses origines comme
une barrière qui devrait normalement vous empêcher de vous rapprocher. Ce n’est
pas vous qui lui faites une faveur en demandant sa main. Vous vous faites tous
les deux des faveurs. Et je crois même que par rapport à ce que madame
l’ambassadrice m’a expliqué, elle est bien plus noble que vous-même si elle ne
le sait pas. Mais pour organiser votre mariage vous ne devez pas penser en tant
qu’indien et togolaise mais en tant qu’Alexander et Leila.
Ce
qu’il vient de dire m’émeut beaucoup. Penser en tant qu’Alexander et Leila ! Je
regarde mon homme et lui serre la main pour le rassurer. Tout ça pour moi c’est
très loin. Bien sûr je suis contente d’en apprendre sur mes origines mais pour
le moment, j’ai plutôt besoin de conseils pratiques. Je sais qui je dois voir.
Elle.
****Le
lendemain. ****
Elle
n’arrête pas de regarder ma bague et ne veut plus me lâcher la main. Elle la
trouve tout simplement sublime. Pas autant que moi ma très chère.
— Il aurait pu en prendre une
plus grosse, intervient Denis.
— Je ne sais même pas qui t’a
demandé de venir, je réplique immédiatement.
— Arrête on déjeunait ensemble
quand tu m’as appelée. Je n’allais pas le planter là.
— Qu’il arrête de faire des
commentaires désobligeants alors ! je boude en croisant les bras sur ma poitrine
en signe de contrariété.
— C’est vrai ça Denis. Si tu
n’arrête pas, je crois bien que je vais lui raconter comment à El Rapha…
— C’est bon, ça va.
Il
plonge le nez dans la carte du restau.
— De quoi vous parlez ?
— Laisse tomber. Alors la coutume
c’est pour quand ?
— Comment ça la coutume ? Ca sera
un mariage civil. La coutume, mais tu te moques de moi ? Y’aura personne de mon
côté comme du sien, question famille. Il vaut mieux un mariage civil, avec les
amis.
— Ah non hein, moi je veux la dot
!
Quoi,
elle est sérieuse là ? Elle ne sait pas que dans sa tradition à lui, ce sont
les femmes qui dotent les hommes. Je le lui explique.
— Non Lei c’est pas comme ça. C’est
toi qui quitte ta famille pour en construire une nouvelle avec lui. C’est ta
tradition qu’il faut respecter. Il doit te doter. Si c’est de la famille que tu
cherches, on viendra remplir les rangs avec la mienne.
— T’es malade hein. Toi t’es fang
et moi, je ne sais pas … (en chuchotant pour que Denis n’entende pas) qui est
mon père.
— Il doit être téké, vu ta courte
taille ! marmonne –t-il dans sa barbe.
Elle
éclate de rire et moi j’ai juste envie de gifler Denis. Mais je me retiens.
C’est vrai que ce qu’il a dit est drôle mais bon ce n’est pas une raison pour
en rire. Je le foudroie du regard mais ça ne l’impressionne même pas. Elle
échafaude des scénarios plus farfelus les uns que les autres et je la laisse
faire. Elle est heureuse pour moi et ça se voit.
— Donc tu abandonnes ton rêve ?
— Pourquoi tu dis ça?
— Alexander a parlé à Denis qui
m’a à son tour parlé… Le bébé Leila, quand comptais-tu m’en parler ?
— Après son départ à lui là… dis-je en pointant Denis du doigt.
Elle
éclate une nouvelle fois de rire.
— Va falloir que tu intègres que
c’est le meilleur ami de ton mec. Eux aussi se font des confidences.
— Je n’abandonne pas mon rêve. Je
veux toujours devenir associée junior, j’y ai droit, j’ai bossé pour ça, je le
mérite.
— Du calme. Mais même malgré le
boulot monstre et le fric que t’as fait rentré, ils ont donné le poste à une
française. Tu sais comment ça marche ici.
— Je vais y arriver. Je ne peux
pas abandonner maintenant.
— Enceinte ? Alexander tient déjà
tellement à ce bébé. Il te laissera plus bosser comme avant, crois en mon
expérience.
— Et de quel droit se
permettrait-il de m’interdire quoi que ce soit ?
— T’interdire quoi ? demande une
voix dans mon dos.
Alexander
est là, aussi beau qu’au premier jour. Il a oublié de se repeigner les cheveux
après avoir surement dû les farfouiller toute la journée. Ca lui donne un air
un peu fou. Il prend place à notre table et me regarde intensément. Je fonds
complètement sous l’emprise de son regard. Je suis dingue de ce mec.
— M’empêcher de devenir associée.
Il
ne répond pas et regarde ostensiblement sa montre. Je sais que c’est sa manière
à lui de me dire poliment : « je t’ai laissé papoter avec ta copine autant que
tu le voulais mais maintenant je te veux pour moi ». Je me racle la gorge et
fais signe à Elle qui saisit le message 5 sur 5. Quelques minutes plus tard, on
se sépare en deux groupes et chaque couple prend un chemin différent.
****A
l’appartement****
Je
regarde le petit paquet posé sur la table du salon. Franchement, je pensais
qu’il voulait qu’on rentre à l’appartement faire de petites galipettes mais non
! Il avait tout simplement un cadeau pour moi. Je m’assois près de lui et
prends le paquet sur mes genoux. Le cadeau est tellement bien emballé que je
déchire le papier cadeau avec beaucoup de précaution.
Apparait !une
mini-paire de pantoufle rose griffée.
Je
pense à l’organisation du mariage, je pense à toutes mes lacunes en matière de
maternité. D’ailleurs, aujourd’hui j’ai acheté tous les bouquins qui parlaient
de bébé et de maternité qui me sont tombés sous la main. Je compte bien tout
potasser ce soir comme s’il s’agissait d’un examen. Je veux obtenir le prix
Nobel de la meilleure maman même s’il n’existe pas et je compte bien me
préparer comme il faut. Alexander me reproche de trop rationaliser mais je ne
sais pas comment faire autrement. Tout au long de ma vie, les livres m’ont
toujours tout enseigné. Pourquoi pas pour l’enfant ? D’autant plus que je n’ai
jamais été en contact avec un neveu ou une nièce sur laquelle j’aurai pu
m’exercer un peu…
Alors
moi je pense à tout ça et lui… Lui, il achète de magnifiques chaussons roses.
Comment a-t-il fait ? Alexander a horreur de faire les magasins !
— C’est très mignon, mais il faut
prendre une couleur neutre. Du blanc, du vert, du jaune. J’en suis qu’au tout
début, mon ventre ne s’est même pas encore arrondi. On ne connait pas le sexe
du bébé. Et moi je veux un garçon pas une fille !
— Je veux une fille. Tu feras
autant de garçons que tu veux après mais je veux d’abord une fille.
Quoi
? Il s’imagine que je vais lui faire toute une équipe de foot ou quoi ?
****Un
peu plus tard dans la soirée****
Je
me regarde dans le miroir de la douche et franchement, je n’ai pas beaucoup
changé. J’imagine les futurs changements qui vont s’opérer dans mon corps. Les
kilos, le ventre qui s’arrondit, les seins qui s’alourdissent. Je regarde mes
seins. Déjà qu’ils ne sont pas très gros, ça va être la catastrophe si
j’allaite. Heureusement que ce sont mes fesses qui plaisent à Alexander,
d’ailleurs, je lui ai dis le jour où il me l’a avoué que ça doit être ses gênes
de black qui parlent en lui quand il regarde mes fesses. Je crois bien que ma
réflexion l’a amusé. Alors ce n’est pas trop grave s’ils s’abiment un peu.
Enfin, j’espère. Avec les hommes on ne sait jamais !
— Et ton rendez-vous avec le
gynécologue ? demande Alexander depuis la chambre ou il est couché.
Oh
putain, j’ai oublié le rendez-vous ! Il va péter un câble.
— Elle n’est pas venue, urgence
dans une autre clinique, c’est reporté. Je réponds en me disant qu’un petit
mensonge vaut mieux qu’une grosse colère de sa part.
— Ok. Et tes nausées ?
— Je pète la forme.
—
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