La nouvelle

Ecrit par Farida IB


Nahia…


Moi : tu dis quoi ? (l’information a du mal à passer.), Amou quoi ?


Amou : je suis enceinte de deux mois, je suis rentrée pour affronter Pa, il va me trucider, c’est sûr, mais il faut que je lui dise avant qu’il ne soit trop tard. 


Moi : tu penses que c’est la meilleure solution ? Je suppose que c'est Paul-Gauthier le futur papa


Amou : non, je plaisantais voyons. C’est un blanc aussi, mon voisin du dessous, il s’appelle Liam.


Moi (ravie) : waoohh je serai tata d’un enfant métis, super ! 


Tu as bien caché ton jeu, je n’ai jamais entendu parler d’un certain Liam. Depuis quand as-tu zappé tonton Saïd hein ?


Amou : avant que je ne découvre qu’il est marié, c’était déjà chaotique entre nous. La distance a eu raison de nous ou il essayait de se rattraper auprès de sa femme je n’en sais rien, mais j’ai beaucoup réfléchi et j’ai décidé de laisser une chance à Liam qui me courrait après depuis six mois. Le hic, c’est que c’est un « blanc-bec », papa ne sera pas d’accord. Il est prêt à m’épouser s’il lui donne son accord, il est tout content d’être papa de ″ jumeau ″.


Moi (agréablement surprise) : non !!


Amou : si, j’attends des jumeaux


Moi : allons vite, je me chargerai de convaincre les parents moi-même.


Amou : tu es folle !


Moi : parles-en d’abord à Ma, elle lui fera passer la pilule. 


Amou : elle le sait déjà, elle était déçue, mais elle est heureuse pour moi. C’est elle qui a proposé que je vienne pour qu’on trouve une solution par rapport à papa. Je ne vois pas où le problème se posera, je ne compte pas abandonner ma religion pour autant, de toute façon Liam n’est d’aucune congrégation religieuse.


Moi : ah euhh ok, je vois. Ça ne sera pas facile, tu vas devoir être forte, tu connais papa et ses convictions sur l’islam. Moi par contre je suis trop contente, je serai tata, on va m’appeler TATA.


Maman (entrant) : quelle tata ?


Moi : nous parlions de tata Ange (une connaissance à Amou), Ma


Maman : ok, Amou donne moi aussi les nouvelles, il n’y a pas que ta petite sœur ici.


Amou : roohh Ma, quelles nouvelles mis à part celles que je te donne presque tous les jours au téléphone ?


Maman : ah, je ne sais pas, peut-être celle concernant tata Ange 


Nous nous lançons des regards inquisiteurs.


Maman : et tu nous as ramené quoi ?


Amou (à moi) : envoie-moi cette valise, il y a vos cadeaux dedans. 


Moi (tapant dans mes mains): enfin les bonnes choses ! J’espère que tu m’as ramené le portatif que j’ai demandé.


Amou : non, c’est un home cinéma je t’ai ramené. Envoie moi la valise ici tssrr


Je lui tire la langue.


Tonton Hamed (depuis la porte) : salam aleïkoum, ma femme, Nahia, vous êtes là ?

Amou me questionne du regard.


Moi : c’est comme je t’avais dit, c’est un ange maintenant.


Amou : ah ça !


Maman : Nahia, arrête ça.


Moi : quoi ?


Maman : nous sommes là batchénè


Tonton Hamed : ah Amou, tu es rentrée ? Depuis quand? Ton papa, sait-il que tu es là ?


Amou : bonsoir tonton, euuhh non. C’est une surprise, je vous ai fait.


Tonton Hamed : ah bon ? Nous en sommes ravis ma fille, comment tu vas ? Et les études ?


Amou : ça va tonton, et le travail ?


Tonton Hamed : ça va alhamdulilah, ma fille.

Ma femme, j’ai faim, il y a quoi à manger ?


Maman : allons au salon batchénè, je vais te servir.


Ils s’en vont.


Amou (n’en revenant toujours pas) : quand tu échappes à la prison, ça donne ça krkrkr


Moi : je te dis ! (souriant en lisant le message que Bil m’a envoyé)


Amou : toi, je t’ai dit que tu cachais quelque chose, ne t’inquiète surtout pas, j’ai trois long mois à faire ici. Je le saurai tôt ou tard.


Moi : quoi ? C’est Tina, personne d’autre.


Amou : je ne suis pas pressée du tout. Tiens ton portatif, c’est la marque que tu voulais n’est ce pas ?


Moi (plus que ravie) : exactement, et j’adore la couleur. Merci, merci, merci.


Je me concentre à nouveau sur mon téléphone. 


Bil (via SMS) : je ne blague pas, je suis bien là.


Moi : tu ne m’as pas dit que tu venais, tout le monde est là y compris mon oncle. 


Bil : je suis dans l’obscurité, personne ne nous verra.


Moi : tu es sérieux là ? D’accord, je viens.

(À Amou), je vais voir un ami dehors, je viens.


Amou : quel ami ?


Moi : un camarade, si Ma me demande trouve quelque chose à lui dire.


Je ne lui laisse pas le temps de répondre et je sors rejoindre Bil


Bil : ce n’est pas trop tôt.


Moi : je croyais que tu devais réviser, pense à venir voir mes parents pour m’avoir près de toi à satiété krkrkr. J’étais encore avec toi, il y a à peine deux heures.


Bil : si, nous nous sommes exercés sur quelques épreuves Charles et moi, je viens de chez lui.


Tu ne m’as pas donné mon bisou ce soir avant de partir ! Tu t'es hâtée de partir, je suis venu pour que tu te rattrapes. Tu m’as tout donné sauf le dessert, le repas n’était pas au complet.


Moi : hahaha, fais un peu de régime ça te fera du bien. Tout ce vacarme pour un simple baiser.

Ok, viens là (je le tire vers moi.) avant que ma famille ne débarque.


Nous sommes en train de nous embrasser, une voiture passe et nous lance un jeu de phare. Au même moment, ma sœur sort de la maison.


Amou (hélant): Nahia, Nahia, Ma te cherche.


Elle arrête de m’appeler, je crois qu’elle nous a vu....

My pathetic love sto...