La vengeance est un plat qui se mange la casserole sur le feu

Ecrit par lecoeurdunefemme

Chap.6. Qui me sauvera?

[Dalia Tshitenge]

Betty: - eh bien la greluche est là, dites-lui tout ça en face!

Oh nooon!!! Pourquoi il a fallu qu'elle arrive maintenant? Et moi qui suis toute nue sur le lit avec Presley!
Pfffff je suis mal barrée, mais alors très mal barrée. J'enfile rapidement mon peignoir en satin et arrive à sa hauteur.

Moi: - Betty laisse-moi t'expliquer!

Betty (hurlant): ne me touche pas!!! Et dire que ça fait une semaine que je pense à ce que j'allais t'offrir pour ton anniversaire, je vois que ton gigolo est venu s'offrir à toi sur un plateau... Dalia je te considérais comme ma meilleure amie, COMME MA SOEUR!!! 

Moi: ...

Presley se lève à son tour, enfile son slip et vient devant Betty, celle-ci se saisit violemment du cadre photo de mes parents et le brise sur la tête de Presley. Il est blessé, mais tente de maîtriser Betty.
Une lutte commence entre les deux. Il lui saisit les deux mains et les bloque derrière elle.

Presley: - tu vas te calmer d'abord et me laisser parler.

Betty: - espèce de chien! Tu veux me dire quoi? Que pendant tout ce temps c'était cette pute que tu voyais et que tu me disais aimé? Celle-là qui a une pierre à la place du coeur! C'est une sorcière! Tu crois qu'elle fera ton bonheur? Elle ne t'aime même pas...

Moi: - Betty calme-toi s'il te plaît!

Betty: - me calmer? Ok je me calme... Lâche-moi connard!!

Presley la lâche, et celle-ci lutte contre elle-même pour ne pas verser des larmes, mais c'est plus fort qu'elle. Elle transpire la rage, ses yeux ne renvoient que de la haine. Je sais dès cet instant que j'ai perdu mon amie pour de bon.

Betty: - depuis quand ça dure?

Presley: - Betty je...

Betty: - DEPUIS QUAND???

Moi: - depuis les 3 mois qui ont suivi le début de votre relation.

Betty: - quoi? Aussi loin? Ça veut dire que toi Dalia, tu t'es foutu de moi depuis aussi longtemps! Et quels autres couteaux as-tu planté encore dans mon dos hein?? Moi qui t'avais confié mes sentiments pour lui, moi qui avais décidé de devenir une meilleure personne pour lui... Maintenant je comprends, tu as toujours été jalouse de moi, jalouse parce que ma vie te rappelle à quel point la tienne est minable et sans intérêt!

Moi: ...

Presley: - Betty je ne t'ai jamais aimé, c'est Dalia que je voulais depuis le départ, c'est toi même qui m'a dragué je te rappelle.

Betty: - toi la ferme! Dieu est grand, il m'a ouvert les yeux sur vous deux. Dalia je t'aurais pardonné n'importe quoi, mais ça... Je peux te jurer tu vas me le payer!

Moi: ...

Betty: - toi Presley, que Dieu ait pitié de toi! Qu'il ait pitié de vous deux! Toi la salope tu ne crois pas en Dieu et à sa justice, mais sache que tout se paye ici-bas, on ne récolte que ce que l'on sème... Continue à faire du mal autour de toi, tu ne seras jamais heureuse, tu finiras seule et maudite.

Elle ramasse le colis avec lequel elle est venue et sort de l'appartement, non sans m'avoir balancé mes clés au visage.
Je suis effondrée, j'ai mal... Comme si ce n'était pas suffisant, il s'assoit à côté de moi et passe son bras sur mes épaules.

Moi (lui retirant son bras): - va-t’en!

Presley: - quoi? Mais...

Moi: - Presley, quand je sors de la douche je ne veux plus te voir ici!

Je vais m'enfermer dans la salle de bain.
Je savais que je faisais mal en sortant avec Presley. Je me disais que la vérité allait probablement éclater tôt ou tard, même si je comptais y mettre un terme. 
Croyez-le ou non, j'aime Betty et je n'ai jamais voulu la blesser. 

Je sais que notre amitié est foutue, on ne pourra plus jamais recoller les morceaux. De la manière dont elle aimait Presley, c'est normal qu'elle perçoive cette trahison comme un meurtre.
Je laisse couler l'eau le long de mon corps, et je laisse mes larmes couler avec. Ça fait très longtemps que je n'ai pas pleuré.

La dernière fois, c'était à l'enterrement de mes parents, après ça, je n'ai plus jamais pleurer, même quand tante Mado me battait. Du moins jusqu'ici.

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Depuis que Betty a intégré l'hôpital, bien qu'elle soit d'un autre département on se croise assez souvent, et elle ne cache pas sa haine avec ses regards qui toisent, ses tshipp, ses sobriquets qu'elle lance devant tout le monde... Auxquels je ne réponds pas évidemment.

Un jour j'ai surpris une conversation entre elle et Dencia, Betty s'est rapprochée d'elle sans doute pour avoir un max d'info sur moi, la connaissant, elle prépare surement un mauvais coup contre moi, je suis sur mes gardes.

Dencia: - le stagiaire là, mathew, il est tellement mignon, mais moi je suis timide, je n'arrive même pas à le regarder en face lorsqu'il me parle, il me fait perdre mes moyens...

Betty: - ma chère, les mecs sont tous des connards, il va te tromper avec ta pote, et tu vas écrire une chronique sur facebook.

Voilà où nous en sommes, bon je l'ai cherché après tout. 
Je suis dans le labo, je transporte du matériel dans notre salle d'examen lorsque je tombe sur Jay dans le couloir.
Oui, j'appelle mon docteur Jay.

Jay: - salut!

Moi: - salut!

Jay: - je ne t'ai pas vu ces derniers jours, tu me manques.

Moi: - toi aussi tu me manques.

Jay: - on se voit se soir, chez moi?

Moi: - je t'appelle dès que j'aurais terminé mes cours.

Jay: - ok, mais je veux un bisou pour bien démarrer ma journée.

Moi: - ici? On pourrait nous surprendre!

Jay: - suis-moi!

Il m'entraîne vers les sorties de secours, dans les escaliers, à l'abris des caméras de sécurité. Et là, il m'embrasse à en perdre l'haleine. C'est tellement bon, je crois que j'en avais besoin moi aussi.

2h avant de terminer mon service, on m'informe que je suis convoquée dans le bureau du docteur en chef de l'hôpital. Je m'y rend, je frappe à la porte, et il me reçoit.

Lui: - veuillez vous asseoir mademoiselle Tshitenge.

Il farfouille dans ses dossiers. Monsieur Bates est un homme d'une cinquantaine d'années, bien conservé, et à l'allure très charismatique.

Lui: - mademoiselle Tshitenge, depuis combien de temps êtes-vous en stage chez nous?

Moi: - depuis 27 jours exactement monsieur.

Lui: - ne connaissez-vous donc pas les règles de notre établissement?

Moi: - bien-sur que si, pourquoi? Y a-t-il un problème?

Lui: - un courrier anonyme nous a été parvenu, où on vous voit embrasser le docteur Jackson...

Il me montre une photo où on me voit clairement avec Jay, c'était ce matin dans les escaliers. Mince alors!

Moi: - ça ne se reproduira plus monsieur Bates.

Lui: - évidemment que non, vous êtes virée!

Moi: - quoi? Mais... Juste pour ça?

Lui: - les règles sont les règles, je suis désolé, vous pouvez disposer!

Le porc! Il n'a même pas voulu entendre mes explications. Je sais déjà qui est derrière tout ça. C'est très mauvais pour mon CV. Pfffff 
Je range mes affaires, quitte l'hôpital. Il me reste encore 1h avant de me rendre en cours. Je vais m'installer dans un café, essayer de réfléchir à tout ça. Je dois trouver une solution, un autre hôpital pour continuer mon stage. Je voulais tellement celui-là, flûte flûte et reflûte!!!

A peine arrivée aux cours, je reçois une lettre du recteur me disant que je dois me présenter dans son bureau le lundi matin. C'est bon Betty tu as eu ce que tu voulais non? Il ne manquait plus que ça!

Comme convenu, le soir, je suis chez Jay. Il est d'humeur plutôt bonne pour quelqu'un qu'on a attrapé en flagrant délit de faute. 

Moi: - monsieur Bates t'a parlé?

Jay: - oui, il m'a sérieusement remonté les bretelles mais il ne peut pas se permettre de me virer, je suis un de leurs meilleurs éléments.

Moi: - donc toi t'es resté, et c'est moi qui me suis faite éjectée seule? 

Jay: - n'en fais pas tout un drame, j'ai de bons contacts dans d'autres hôpitaux, je t'aiderais...

Moi: - je ne veux pas de ton aide!

Jay: - mais ma belle calme-toi...

Il se place derrière moi pour me masser les épaules. Mhmmm avec tout ce qui m'arrive en ce moment, j'en avais besoin intensément.

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[Presley Mbongopasi]

L'intégration dans un nouveau milieu est tellement difficile, mais par la grâce de Dieu je m'adapte petit à petit.
C'est mon premier jour dans ce cabinet d'avocat, Alphonse&Co. appartenant à un ami américain de mon oncle.

J'ai attendu près d'une année avant d'obtenir mon visa, après un refus, et des aller-retour incessants à l'ambassade.
Je suis installé à Boston, en banlieue.

Depuis l'altercation avec Betty la dernière fois, Dalia n'a pas daigné répondre à mes appels ni à mes messages. Moi je meurs d'envie de la voir. Je vais lui laisser le temps de se remettre de la fin de son amitié avec Betty, ensuite j'irais chez elle.

Je suis installé dans un bureau annexé à celui de monsieur Alphonse, je suis entrain d'étudier un dossier lorsque mon oncle fait son entrée.

Tonton Ety: - alors mon neveu, tout se passe bien?

Moi: - bonjour tonton, oui ça va. Tu viens d'arriver aujourd'hui?

Tonton Ety: oui, je reviens à l'instant de l'aéroport, je suis passé voir si tout allait bien avec toi, je resterais 3 jours chez ma cousine, ta tante, puis j'irais à Los Angeles.

Moi: - ah c'est bien! Ravi de t'avoir parmi nous. Est-ce vrai les rumeurs que j'ai entendu de maman?

Tonton Ety: - lesquelles?

Moi: - que tu as l'intention de te marier

Tonton Ety: - ahahah oui mon cher, je vais me marier bientôt. J'ai gardé ça pour moi car j'attendais qu'elle finisse ses études, mais là, ma patiente a atteint ses limites, je veux enfin la mettre dans ma maison. Raison pour laquelle je suis ici, je vais la ramener au Congo.

Moi: - ah c'est une congolaise alors?

Tonton Ety: - oui, et une très belle en plus! Elle s'appelle Dalia Tshitenge.

Moi: - pardon? 

Tonton Ety : - je sais, je sais ce que tu vas dire...

Moi: - ah oui?

Tonton Ety: - elle est muluba et moi mukongo, c'est un mixage particulier, mais les unions tribalistes tu sais, ça ne compte plus, regarde mon mariage avec Rachel, c'était un désastre!

Moi: - Dalia Tshitenge tu es sûr?

Tonton Ety: - oui!

Je sors mon portable et lui montre sa photo.

Moi: - celle-là?

Tonton Ety (confus): - oui... Mais... D'où tu tiens cette photo?

Moi: - c'est ma copine tonton.

Tonton Ety (se lève de son siège, furieux): - ta copine? Et depuis quand?

Moi: - bah, depuis longtemps, depuis le pays!

Il est comme secoué par la nouvelle, il tombe carrément des nues.
Mhm Dieu nous vienne en aide!

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[Dalia Tshitenge]

Quelle galère! Non mais sérieux!!! Je sors du bureau du recteur, j'y crois pas, je suis virée de l'université. Soi-disant parce que je lance des appels à la violence sur les réseaux sociaux et que j'aurais des litiges à l'immigration. C'est des conneries tout ça!!!

Elle va m'entendre celle-là, je suis en route pour chez elle, elle veut la guerre? Elle va l'avoir!

Toc toc toc...

Sa tante vient m'ouvrir la porte...

- : bonjour Dalia, tu vas bien?

Moi: - oui ça va, Betty est là?

- : elle est à l'hôpital, je croyais que vous bossiez ensemble?

Moi: - je n'y suis plus, elle vient quand?

- : d'ici 1h ou 2

Moi: - ok je vais l'attendre.

- : ok ma fille viens t'asseoir avec moi au salon, ça fait longtemps que je ne te vois plus.

Je suis assise ça fait plus d'une heure au salon et cette mégère ne fait que parler, parler... J'en ai ma claque, combien de temps vais-je la supporter encore?

Betty franchi enfin le seuil de la porte.

Betty: - coucou! Il y a quoi à manger? Parce que j'ai une de ces...

Elle s'arrête de parler lorsqu'elle m'aperçoit enfin.

Betty: - elle fait quoi ici?

Moi: - on doit causer!

Betty: - je n'ai rien à te dire, débarrasse le plancher!

La tante: - mais qu'est-ce qui se passe ici? Betty, tu as quoi contre Dalia?

Moi: - pourquoi tu as saboté ma vie? Mon stage, mes études à l'univ?

Betty: - ahahah tu me poses la question? Mais je t'ai remis la monnaie de ta pièce!

Moi: - quoi? Pour une histoire de fesses? 

Betty: - une histoire de fesses pour toi, mais Presley était tout pour moi, de la même manière que tu as détruit ce qui avait de l'importance pour moi, c'est à dire notre amitié et ma relation avec Presley, j'ai détruit aussi ce qui avait de l'importance pour toi, ta carrière!

Moi: - ok j'ai merdé avec toi, mais t'avais pas le droit de ruiner mes chances dans mes études, mon avenir!

Betty: - maintenant sors d'ici pétasse!

Moi: - je ne te permet pas!

Betty: - mais t'es sourde ou quoi? Sors!

PAFF!!! C'est sa gifle qui attérit sur ma joue. Ne me contrôlant plus, je bondis sur elle, et une bagarre s'en suit. Sa tante tente bien que mal de nous séparer mais elle reçoit dans la volée des gifles et des coups de griffes. Les cousins et cousines viennent finalement nous séparer.

Betty: - SORS D'ICI !!! VAS-T'EN!!!

Moi: - ça va LACHEZ-MOI !!! Je m'en vais! Tiens-toi loin de moi!

Betty: - et où veux-tu que je sois? Bordelle.

Je sors de là, me recoiffe rapidement et tente de camoufler mes traces de griffures avec du fond de teint, et je prends la route de mon appartement.

Je suis tellement en rogne, démoralisée... Enlevez-moi tout mais pas mon avenir! Pas mes études, pas ma passion!
Je vais enlever mes vêtements et constater les dégâts sur ma peau, devant le miroir de ma chambre, j'ai des bleus partout. La connasse!

J'ai besoin de m'étaler un moment sur le lit et remettre mes idées en place. 
Je peux encore m'inscrire dans une autre univ, malgré mon dossier chargé, je peux essayer dans un autre Etat. Après tout, ce n'est pas la fin du monde, même si je me plais à Los Angeles.

Driiiing driiiiing...

C'est la sonnerie de la porte. Dencia est à l'hôpital, elle a sa clé, et je n'attends personne. Qui ça peut bien être?
J'enfile un t-shirt et un jean puis ouvre la porte après avoir vu qui s'était... Pffff il ne manquait plus que lui!

Moi: - bonjour, tu ne m'as pas prévenue de ton arrivée...

Il est furax, limite il explose, s'il était blanc, je verrais certainement sa tête toute rouge.

Moi: - bah, qu'est-ce qui ne va pas?

Etienne: - Dalia, je me disais bien que tu étais en train de me tromper, mais pas avec mon neveu tout de même!

Moi: - c'est qui ton neveu?

Etienne: - Presley!

Moi: - han! Mais bien-sur! Mbongopasi... Ça tombe sous le sens.

Il me regarde comme s'il tombait des nues, probablement par ma réaction, il s'attendait surement à ce que je nie, ou pleure...

Etienne: - donc tu ne déments pas? Tu sors bien avec Presley!

Moi: - écoute Etienne, j'ai eu une journée de merde, n'en rajoute pas s'il te plaît! 

Je le laisse planté là au salon et me dirige vers la chambre. Il me suit rapidement et me rattrape par le bras, puis me brutalise.

Etienne: - écoute-moi bien, ça ne change rien à nos projets, je suis venue pour te ramener avec moi à Kinshasa, tu vas m'appartenir et laisser tomber tous les autres!

Moi: - non mais t'es malade! Lâche-moi veux-tu!

Je me dégage de lui.

Moi: - je ne veux pas de toi Etienne, ni de personne d'autre, pour qui tu me prends?

Etienne (ne sachant où donner de la tête): - nous avions un accord Dalia, tu vas te marier avec moi!

Moi: - avec la force? Tu te crois au royaume Kongo? Dailleurs je t'ai assez supporté, toi et moi c'est fini!

Etienne: - si tu es ici, c'est grâce à moi, ce que tu es, c'est parce que c'est moi qui t'es faite... Tu ne pourras pas aller loin si tu restes ici.

Moi: - tu n'es pas Dieu à ce sue je sache, j'ai le contrôle de ma vie!

Etienne: - peut-être, mais c'est moi qui paye cet appart pour toi, je vais te faire expulser d'ici, te laisser sans le sou et puis on verra ce que tu vas faire. Si tu penses à aller chez Presley, oublie cette idée!

Moi: - ahahah je n'ai pas besoin de toi, fais ce que tu veux, entre temps cet appart est à moi jusqu'à la fin du mois, fais-moi le plaisir de débarrasser le plancher.

Il me jette un dernier regard, comme s'il était face à une inconnue. En effet, je ne lui ai jamais parlé sur ce ton. Il s'en va.

Il peut mettre ses menaces à execution, je m'en fou, j'ai mon compte en banque bien rempli que je n'ai pas encore touché. Je peux faire un million de choses, mais ai-je le moral seulement?

Couchée depuis des heures sur mon lit, je me sens déprimée, seule... Presley a encore tenté de me joindre mais je rejette ses appels. Je me sens écrasée, diminuée... 

Par hasard, je fouille mon porte-monnaie et je trouve une carte... C'est la carte de visite de Neta. Comment est-elle arrivée là? En fait, en ce moment je m'en fiche de savoir, mais j'ai cette intense envie de l'appeler, j'ai besoin d'elle plus que jamais. 
Je prend mon phone et compose son numéro.

Neta: - allo...

Qui me sauvera?