L'accident

Ecrit par sandol-roy

Chap. II : L’accident.
C'était un lundi, il faisait un froid de canard. Comme tous les matins de semaine, Liliane allait courir. Il était 3h45 quand son alarme sonna. Elle se leva, bêcha son lit, alla se brosser les dents et pris une douche rapide, avant d’enfiler son débardeur vert militaire, son collant de sport vert et ses baskets noir. Elle ramassa son bandeau, qu’elle attacha à son bras pour pouvoir y coller son portable. Elle connecta ensuite ses écouteurs sans fils et sortit de sa chambre. Liliane alla vérifier que Tarah, Noah et Sarah étaient en sécurité dans leurs chambres respectives, une vieille habitude. Elle se dirigea ensuite vers la cuisine, ouvrit le réfrigérateur et récupéra sa gourde, remplie de jus de carotte. Elle sortit de la maison, et se retrouva vite devant le grand portail de la maison, où elle trouva deux garde qui veillait. Elle les salua d’un signe de tête et l’un deux se leva pour lui ouvrir le portail. Aussitôt que Liliane avait dépassée la maison, elle activa alors ses écouteurs sans fils et commença sa course. Plus elle s’éloigné de la demeure familiale, plus ses pensées la rapprocher de la discussion du dernier dimanche.
Pourquoi moi ? se questionnait-elle. Je ne comprends pas pourquoi Philipe veut créer des histoires avec maman de la sorte. Il sait déjà très bien qu’elles ne se sont jamais entendues, toute les deux. Alors pourquoi voudrait-il ajoutait plus de poudre au feu ? Je ne suis même pas dans la finance. Oncle Xavier le faisait pourtant bien, et ce depuis des années, si l’entreprise a gardé sa place au près du congrès Africain.
BAMM !
Ce fut le bruit qu’elle entendit avant d’être propulsé à quelques mètres plus loin sur la route.
Elle se retourna doucement et vit la voiture qui venait de la renverser prendre la fuite à toute vitesse. C’était une mini-cooper grise. Elle essaya de retenir le numéro de la plaque mais, trop tard, elle était déjà trop loin de son champ de vision qui se brouilla de plus en plus. Elle leva sa main jusqu’à la partie arrière de son crâne qui la picotait et sentit un liquide chaud couler entre ses doigts. Elle comprit directement qu’elle saignait. Elle voulu demander à l’aide mais ses cris étaient comme étouffés par le poids de la douleur.
Il n’y avait jamais personne dans les environs à cette heure-là du petit matin. Doucement, de petites gouttelettes de pluie se rabattait sur son doux visage, laissant place à une forte pluie. Liliane pensa à la mort, elle pensa à sa famille puis à sa mère. Elle se demanda si elle pleurerait sa mort. Ce fût sur cette pensé qu’elle entendu des crissements de pneus suivies par le claquement presqu’immédiat d’une porte. Elle ne voyait flou à présent, ne pouvant distinguer que les couleurs.
(Voix très grave) : Mademoiselle, vous allez bien ? Mademoiselle, restez avec moi. Tout va bien se passer !



                                                           Quelques heures plus-tard !

La famille petit-déjeuner sur la terrasse.
Evan et David, eux, dormaient encore, ils avaient encore une fois passé la nuit dehors, comme ils l’avaient toujours fait depuis leur retour des Etats-Unis. Ils s’arrangeaient toujours à rentrer avant 5h du matin, par peur que Philipe s’aperçoive de leur absence. Les filles étaient toutes les deux en vacances, mais chaque matin elles avaient des activités particulières comme jouer au tennis, participer à des matchs de basket, fréquenter la bibliothèque de la ville avec leurs amis etc. Noah, qui ne fréquentait pas le même établissement que ses deux sœurs, n’était pas encore en vacances et était déjà partit pour l’école, un peu plus tôt avec un chauffeur. Hélène, qui possédait une association de bienfaisance, animait la table, en parlant de ses projets.

Hélène : Et donc, nous prévoyons un voyage en Tanzanie, pour aider les jeunes filles incapable de poursuivre leurs études.
Sarah : Est-ce que je peux venir avec toi maman ?
Hélène : Bien sur ma chérie, j’attendrais que tu sois en vacances pour préparer le voyage.
Et toi, princesse ?
Tarah : Tu sais bien que ça ne m’intéresse pas, ce genre de choses maman.
Philipe : Sarah, ma chérie, veux-tu bien vérifier où en est Liliane ? J’aimerais lui toucher deux mots avant mon départ !

Tout d’un coup, ils virent Evan et David sortir de la maison, encore en pyjamas. Ils se diriger vers eux d’une manière inquiétante.

Evan (haletant) : Il faut qu’on aille à l’hôpital. Tout de suite. Lili a eu un accident.
Hélène : (inquiète) Quoi ? Mais comment ça à l’hôpital, quel accident ? Elle n’est pas dans sa chambre ?
Philipe : Quel hôpital ?
Evan : BUMEREC.
Philipe : Je vous suis. (se tournant vers Hélène) Emmène les filles.
Hélène : Hors de question, je viens avec vous.
Philipe l’observa un instant, confus, puis demanda à l’un des chauffeurs de conduire les enfants à leur activités. Il monta dans la voiture de sa femme et tout deux suivirent Kagabo et David vers l’hôpital.
Quelques minutes plus-tard, ils venaient tous les quatre de faire leur entré dans le hall de l’hôpital. Une petite poigné de personne présente dans la salle les observait, interloqués ! Que faisait le ministre de la sécurité dans un hôpital à sept heure du matin ?

David voulu se diriger vers la réception, lorsqu’il vit Nika, qui y faisait un stage de médecine s’avancer vers eux, d’un pas pressé.

Nika : Vous avez fait vite, Bonjour Mr. Le ministre, marraine !
Philipe : (haletant) Oh ! Nika, je suis content d’te voir. Que s’est-il passé ?
Nika : Elle s’est faite renversé ce matin par un chauffard. Cet enfoiré ne s’est même pas arrêté.
Hélène : (les mains sur la bouche) Oh mon dieu ! Mon bébé…(allons dans les bras de David)
Philipe : Et, comment elle va ?
Nika : Bien, Bifadl’ Allah ! Nous l’avons accueilli vers six heure du mat’, elle est arrivé inconsciente. Nous avons immédiatement diagnostiqué un saignement interne et nous sommes arrivés à le contrôler par une intervention chirurgicale. Nous lui avons ensuite administré une dose d’analgésique pour stabiliser sa tension. Elle se repose à présent.
Evan : Merci de nous avoir prévenu !
Philipe : Merci d’avoir sauvé mon bébé Nika !
David : (serrant sa mère dans ses bras ) Merci pour tout ! Sincèrement.
Nika : Je vous en prie, c’est tout à fait normal. Une chance qu’elle soit arrivé à temps.
Hélène (voix tremblante) : Est-ce que, est-ce…que je peux la voir ?
Nika : Oui, oui, bien sûr, Chambre 46. Papa est avec elle, il l’ausculte. Je passerais la voir plus tard, j’étais de garde cette nuit alors je m’apprêtais à rentrer quand elle est arrivée, je vais rentrer me reposer. Si vous avez des questions ou, besoin de quoi que ce soit, appelez-moi. Je vais laisser mon portable allumé.
David : Hors de question, tu as passé la nuit de garde alors tu as toi-même besoin de te reposer.
Evan : C’est vrai, en plus ton père est là alors tu ferais mieux de dormir tranquille.
Hélène : (séchant ses larmes) Merci beaucoup, ma filleule. Passe à la maison d’accord.
Nika (embrassant sa marraine ) Aussitôt possible. Prenez soin de vous.
David (l’embrassant) Toi aussi.
Evan : (S’adressant à Nika ) Euh, je te raccompagnes, laisses-moi faire un tour rapide pour la voir et j’reviens, attends-moi là !
Ils se dirigèrent tout les trois vers la chambre de Liliane, sauf Philipe, qui se tournèrent vers Nika.

Philipe : Chérie, j’ai une question. Si tu dis que quelqu’un la renversé et s’est enfuis alors comment est-elle est arrivé ici ? Je suis presque sûr d’avoir vu sa voiture dans le garage.
Nika : Oui, tonton. Une personne l’a retrouvé par chance, un jeune homme. (sourire) Il est d’ailleurs resté jusqu’à ce que l’état de Lili se stabilise.
Philipe : Je lui suis tellement reconnaissant. J’aimerais le remercier.
Nika : Pas d’chance, il a quitté l’hôpital juste avant votre arrivé, vous l’avez ratez de peu.
Philipe : Ah dommage. Il ne t’a même pas dit qui il est ?
Nika :
Non, désolé ! Il ne faisait que s’inquiéter pour elle. Nous n’avons pas eu le temps de nous présenter.
Philipe : Très bien. J’y vais. (la serrant dans ses bras) Prends soin de toi.
Nika : Oui, toi aussi.

Pendant ce temps-là dans la chambre.
Hélène : Oscar, merci de t’être occuper d’elle.
Oscar,
père de Nika et propriétaire de l’hôpital : C’est tout à fait normal. Son état s’est stabilisé grâce aux analgésique que je lui ai injecter. Elle se réveillera dans peut-être dans cinq-six heures tout au plus. Je vous laisse seul hein !
 
Philipe qui entre peu après, est étonné de voir Hélène assise sur le lit de Liliane, main dans la main qui lui tâter les cheveux.
Hélène : (pleurant ) On va trouver qui t’a fait ça, je te le promets.
Evan : J’y vais Tante Hélène, avez-vous besoin de quelque chose ?
Philipe : Vas y fiston ! (clin d’œil) Ne la fais pas attendre.
Evan (sourire) Oui d’accord ! David, je prends la voiture de Nika alors tu peux rentrer avec celle-ci (lui lançant les clés). A plus.
David : Je t’appel plus tard !



Evan
Je sors de la chambre de Liliane, le cœur en lambeau. Qui a bien pu lui faire une chose pareille ? Je peux comprendre que c’était un accident, mais c’est toute autre chose de s’enfuir sans ne serait-ce que demander si tout va bien. Je suis offusqué. En tout cas, nous trouverons bientôt le coupable, grâce aux relations de tonton Philipe. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et je vois de loin ma bien-aimé, assise patiemment sur les bancs du hall de l’hôpital, elle discute avec une autre personne, que je reconnais être Chloé, sa meilleure amie. Je m’approche, la salue, lui demande de ses nouvelles et Nika et moi partons pour le parking, main dans la main.

Nika : C’est vraiment moche, ce qui est arrivé à ta cousine.
Moi : Je préfères ne pas en parler.
Nika : Je comprends.
Moi : (montant dans la voiture) Où est-ce que tu veux manger ?
Nika : (attachant sa ceinture)Ohr chérie, je suis crevée !
Moi : Je sais. Mais si je te laisse comme ça, je sais aussi que tu passera toute la journée le ventre vide.



                                                                                                           Plus tard dans la journée.

Rukundo Hélène
Plus de dix heures se sont déjà écouler depuis notre arrivés à l’hôpital. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment une chose pareille a bien pu nous arriver. Une chose est sûre, le salopard qui l’a renversé n’a qu’à se tenir. J’étais rentrer à la maison pour lui prendre quelques affaires. Et c’est en entrant dans sa chambre que je commence à cogiter sur nos liens familiaux, je n’y avais plus mis les pieds depuis tellement longtemps, Seigneur ! Je me questionne beaucoup sur notre relation, je n’ai jamais été très proche d’elle. Liliane a toujours été dans des internats loin de nous. Plus jeune, elle était docile et très proche de ses frères et sœurs, spécialement de Sarah. Mais du jour au lendemain elle a changé du tout au tout. Philipe et moi avons donc décider de la renvoyer au pays alors qu’il était ambassadeur en Espagne. Une sorte de punition, la vérité est que je n’arrivais plus à supporter son regard qui me rappeler tellement notre lourd passé. Alors j’ai inventé une histoire comme quoi Liliane se droguait, avait de mauvaise fréquentations etc. Philipe n’a pas eu d’autres choix que de se conformer à ma décision, comme il l’a toujours fait quand ça concerne Liliane. Nous sommes tous rester en Espagne et par après mon mari a été promu aux Etats-Unis. Pendant tout ce temps, nous n’avions plus revu Liliane, même lorsque Philipe et les enfants insister pour que l’on aille la voir au pays pendant les vacances, je trouvais toujours des excuses. Plus tard, les circonstances de la vie m’ont forcé à prendre la décision de l’emmener dans un internat en Ouganda. Par après, elle est allée étudier en Belgique près de sa tante et finalement au Maroc. C’est pour cela que Liliane est telle qu’elle est, peu bavarde, voir même froide avec tout le monde dans la maison. Nous ne sommes que des inconnus à ses yeux. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je m’en veux. Les années m’ont fait prendre conscience de mes actes. Ma fille est comme elle est par ma faute. J’aurais tant aimé faire le premier pas pour me rapprocher d’elle, mais c’est plus fort que moi. Son regard a quelque chose qui me rappel énormément le passé. Et je sais que cela vaut aussi pour Philipe. Je me devais d’avancer, d’oublier ce qui s’est produit auparavant, mais surtout, je dois le faire pour Philipe et notre couple, qui en pâtit. Mais envoyer Lili loin n’a pas du tout améliorer nos relations, cela a plutôt négativement affecter nos échange encore plus. Contrairement à ma relation avec ses deux petites sœurs, nous n’échangeons que des civilités avec Liliane. Je ne cesse de penser au fait que j’ai failli la perdre aujourd’hui. Je me demande si ce n’est pas une chance qui me vient du ciel ? Celle que le bon Dieu m’accorde pour me rapprocher de ma fille. Ceux sont les enfants qui me sortent de mes pensées en me demandant des nouvelles de leur sœur.

Sarah : (pliant les vêtements de Liliane) Est-ce que tu sais quand elle rentre ?
Hélène (l’aidant) Pas encore.
Tarah : Est-ce que c’est toi qui sera de garde, maman ?
Hélène : Je ne sais pas encore, mais sûrement oui !
Noah :Et pourquoi l’on ne peut pas venir avec toi ? J’aimerais beaucoup la voir, tu sais.
Hélène : Je sais chéri, mais pour l’instant ce ne sera pas possible. Nous sommes tous encore en état de choc, peut-être demain.
Noah : D’accord.
Violette : (reniflant, qui se trouvait dans le dressing) J’ai trouver ce sac, je crois que ça fera l’affaire.
Hélène : Oui, parfait. Merci, Vio !

Driiing driiing. C’est la sonnerie du téléphone fixe. Tarah accoure répondre et reviens haletante, le sourire au lèvre.
Tarah : C’était David, c’est-c’est Lili, elle vient de se réveiller.

Je ne perds pas une minute, je range tous les vêtements avec l’aide de Sarah dans la sacoche et je sors de la maison à toute vitesse. Je grimpe dans ma voiture et demande à l’un des chauffeurs de me rejoindre en lui indiquant l’hôpital. Philipe était venu avec moi mais, ne connaissant pas la suite des évènements, je pense qu’il serait préférable que chacun ait sa voiture.
J’arrive dans sa chambre d’hôpital une demie heure plus tard à cause des bouchons et la voit assise, la tête posé sur l’épaule de son papa, main dans la main, je ne sais pas ce qu’il lui disait, mais elle riait lorsque je suis entré. Je me précipite vers elle et l’étreins si fort dans mes bras que David me demande de la relâcher de peur de l’étouffer. Nous rions tous et je la vois sourire, pour la première fois depuis longtemps, un sourire sincère et pas un sourire de convenance. Elle a le regard confus, sûrement parce que je crois que c’est la première fois que je l’embrasse. Du moins, ce doit être la première fois dans ses souvenirs, mais pas dans les miens. Nous nous regardons longuement et nous sommes interrompus par l’arrivés d’Oscar, un ami de longue date. Il est le propriétaire de cet établissement et de bien d’autre à l’étranger. Sa femme, Isabelle, paix à son âme, était ma meilleure amie dans le temps. Avant que le cancer l’emporte, il y a 7ans. Ensemble, ils ont eu ma filleule, Nickael. Une charmante jeune femme qui suit son père dans la carrière médicale.

Oscar (suivit de 3 infirmières) Comment allez-vous la petite famille ? Je ramène de bonnes nouvelles de mon côté. Les examens n’ont rien montré de bien grave. Lili, tu es libre de quitter les lieux sur le champ.
Moi : Vous êtes sûre ? Je n’aimerais pas qu’elle fasse un malaise pendant la nuit ou autre.

Oscar : Oui, Hélène. Tout va bien. Elle n’a qu’à suivre les instructions que je lui ai transcris et tout ira pour le mieux. Je m’en vais de ce pas mais, tu es libre de m’appeler si quoi que ce soit te dérange Liliane, d’accord ? Bonne soirée à tous !

Toc toc toc. Oscar ouvrit la porte sur son passage et laissa entrer trois officiers qui venaient pour la déposition de Liliane.
Le 1er officier (prenant note dans son petit carnet: Et vous êtes sûr de ne pas vous souvenir de la plaque Mlle Rukundo ?

Moi (m’énervant) : Ah ! Mais ça c’est quelle genre de question bête ça encore ?

Philipe : Hélène !

Moi : C’est une vrai question que je pose ! Ma fille vient de vous dire que la voiture a pris la fuite tout de suite après l’accident, et vous vous continuez dans questions bête-bête ? Vous croyez quoi ? Que ma fille c’est wonder-woman ? Elle a l’air de posséder la vision X ?  Hein ? N’est-ce pas à vous que je m’adresse ?

Le 2ème officier : Pardonnez mon collègue Mme, c’est juste que cela pourrait beaucoup aider l’enquête si nous connaissions la plaque.

Moi : Mais elle avait déjà répondu que non, pourquoi insister ? Vous voyez bien que la petite est encore en état de choc et vous l’angoisser encore plus. Est-ce qu’elle ressemble à la radio pour répéter les mêmes informations tout le temps ?

Philipe : S’il-te-plaît Hélène, ce n’est pas le moment pour tes scènes de théâtre.

David : Veuillez l’excuser officier, elle est stressé à cause des évènements.
Comme ma sœur vous le disiez tantôt, elle n’a malheureusement pas pu entrevoir la plaque.

Le même : Très bien ! Veuillez nous excuser, nous ne vous prendrons pas plus de votre temps précieux. Je vous ferai part de l’avancer de l’enquête.
Philipe : Une seconde officier, combien de temps estimez-vous la durée de l’enquête ?

Le 2ème officier : Hum, difficile à dire. Pour le moment nous n’avons pas vraiment d’éléments concrets pour avancer. Mais nous ferons de notre mieux.

Philipe : Très bien ! Bonne soirée.

Le même (grand sourire) : Bonne soirée Monsieur le ministre. Mesdames, monsieur.

Voyez les rigolos de nos jours, la police n’est plus ce qu’elle était auparavant je vous jure. Je suis prête à mettre ma main à couper que cet officier n’est pas entré dans les forces de l’ordre d’une manière très honnête. Il a sûrement triché à l’examen d’entré et sûrement même pendant ses études. En tout cas, je rentre avec mon bébé ce soir, rien ni personne ne m’enlèvera ce bonheur.
Même pas cet idiot de service. Je déteste tellement les hôpitaux. A part pour David, où l’on n’avait pas encore beaucoup de moyens financiers, j’ai toujours accoucher chez moi. Je me lève pour aider Lili à s’apprêter et je récupère le sac que j’avais amener avant, nous nous dirigeons vers la salle de bain et je l’aide à se changer délicatement. Pendant qu’elle le fait, j’en profite pour observer son corps. Cela faisait une éternité que je ne l’avais pas fait. Elle a tellement grandi, l’on dirait que c’était hier quand nos regards se sont croiser pour la première fois. Elle a les longues et interminable jambes de son père. Une peau caramélisée mais pas comme celle de Tarah non, un peu plus claire avec des traits de visage fin. Elle a de belle formes aussi, bien que pas aussi présente que celle de sa jeune sœur. J’arranges ses cheveux, et nous sortons de la chambre pour mon plus grand bien. Nous rentrons enfin à la maison, où elle est accueillie comme une reine par les plus jeunes ainsi que les employés, qui ont tenu à rester pour la voir alors que la plus part d’entre eux ne travaillent que de jour. Nous dînons tous dans une bonne humeur et allons nous coucher.


                                           
                                                                                            Plus tard dans la soirée

Je coiffe mes cheveux dans la chambre, après être aller vérifier que Liliane est bien installer dans son lit, je lui ai apporter un verre d’eau, l’ai aider à prendre ses médicaments, et je l’ai bercé jusqu’à qu’elle s’endorme. Je me sens tellement bien en ce moment, je ne m’étais pas senti aussi libre depuis des années. Philipe qui regardait les nouvelles à la télé se lève brusquement, éteint le téléviseur et s’installe dans le lit. Cependant, je sens un regard persistant sur ma personne. 

Moi (m’observant dans le miroir, sans se retourner) : Quoi ?

Phil : Tu es tellement belle ce soir !

Moi (rictus) : Ce soir ? Que ce soir, hein ?  

Phil : Aaaah, mais tu sais bien ce que je veux dire n’est-ce pas ?

Moi : Eh bien non ! Absolument pas.

Phil : Ma toute belle, lorsque je regarde tes yeux, j’y vois des étincelles aussi nombreuse que les étoiles dans la nuit.

Moi : (Riant)

Philipe : Vrai de vrai.

Moi : (souriante) Roh ! Arrête-moi ça. Nous avons passé l’âge tu sais.

Philipe : L’amour est éternel ma douce.

Moi : (rictus) Hein, ça doit être ça oui !

Philipe : Mais oui, et chaque battement de mon cœur murmure ton nom !

Moi : (me levant pour me diriger vers le mini salon) Je t’ai demander d’arrêter avec les sottises, tu me casses les oreilles, je…

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que je viens de terminer sur le lit. Il me chatouille et je ris à en pleurer. La soirée se finit ainsi, en rire, chatouille, câlins et nous nous couchons ainsi, dans les bras l’un de l’autre. Cela faisait tellement longtemps que lui et moi ne nous étions sentis aussi prêt sans qu’il n’y ai personne autour, sans que ce ne soit pour les regards d’autrui. Pendant des années, nous dormions chacun de son côté, bien que partageant la même chambre. Vous l’aurez compris, nous prêtons grande importance à la vis du public, au regard des gens, aux chuchotements. Alors, je sais cette fois-ci, pour sûre Liliane, est à l’origine de tout ceci. Cette accident a eu un effet positive, sur ma vie de mère et sur mon mariage aussi. Dorénavant, je serai prête à tout pour que les choses continuent dans ce sens-là. Je suis heureuse.


                    

Liliane
Je me réveilles en sursaut, mon oreiller est mouillé par toute la sueur qui perle mon front. Je viens de faire ce rêve, encore une fois. Ce cauchemar qui hante mes nuits depuis mon retour définitif, celui dans lequel je suis assise près d’une femme d’âge mûre dans une petite cabane. Elle tricote en se balançant sur sa petite chaise en bois.   Elle me demande de retrouver les miens, elle emploie les mots « Retracer mes origines » ou encore « Découvrir la vérité sur ma venue ». Je ne comprends pas. Et je ne cherche même pas à comprendre d’ailleurs. Je veux juste que cela s’arrête. Je me redresse et je soulève le verre sur ma table de chevet que je vide d’un trait. L’horloge sur ma table indique 2h 57. J’ai horreur de la saleté, et en ce moment, c’est ainsi que je me sens. Je me lève, défait mon lit et remplace les draps, que je jette dans le panier à linge sale par des nouveaux. Je me dirige vers la salle de bain, prends une douche froide, malgré que la dernière date d’il y a à peine 5heures. Je passais la pommade sur mon corps lorsque j’ai aperçu le sac noir qui est posé sur la chaise de ma coiffeuse. Intrigué, je m’approche et ouvre l’intérieur. Je reconnais de suite mes vêtements de la veille, ceux dans lesquels j’ai eu l’accident. Mon collant est déchiré ici et là, mon débardeur aussi, dis donc ! Je ne pensais pas que l’accident était si grave. Car je n’ai qu’un bandeau au niveau de la tête et sept point de suture je crois. Alors, physiquement, malgré ma baisse d’énergie et mon bandeau, tout me semble aller bien. Je vide le sac et reconnaît immédiatement mon téléphone dont l’écran est brisé en mille morceaux, ainsi que mes écouteurs sans fils. Dans le sac, je trouve aussi un manteau noir dont l’odeur me triture les narines. C’est bizarre, je suis sûre qu’il n’est pas à moi pourtant. Il a une odeur particulière, il sent bon, très bon. C’est un fort parfum masculin. Si l’hôpital s’est trompé, alors je dois le leur rendre. Quoi que, cette odeur me semble familière. J’avance vers mon dressing, enfile ma robe de nuit et me faufile dans mes draps. Vu que mon portable est cassé, j’attrape ma tablette dans un des tiroirs de ma table de nuit et je vérifie mes messages, enfin, un en particulier. Je souris. Il n’est pas encore au courant pour mon accident et je ne compte pas le lui dire, enfin, pas maintenant. Nous étions sensés nous voir aujourd’hui mais tout ne s’est pas passé comme prévue. Alors je lui réponds en prétextant avoir un violent rhume et me rendors. Rien de telle que des draps propres et une bonne douche froide pour une bonne nuit de sommeil. L’odeur du manteau enveloppe la chambre et c’est sur cette note que je sombre dans les bras de Morphée.


David (me bousculant délicatement) : Hée ! Réveil-toi !

Moi (vois ensommeillée: Noon, laisse-moi dormir !

David (toujours délicat) : Allez ! Debout.

Moi : Qu’est-ce qu’il y a ?

David : Maman m’envoie te réveiller. On t’attend tous en bas pour déjeuner.

Moi (me redressant) : D’accord, donne-moi 5min et j’arrives.

David : Dépêche-toi.

J’observe mon horloge, 9h 15.
Normalement à une heure pareil, la maison est vide. Que font-ils encore ici ? Je me lève, enfile un grand t-shirt et un jogging, me brosse les dents et j’vais. En descendant les escaliers, j’entends du bruit et un grand brouhaha. Est-ce qu’on a des invités ? Parce que j’arrives a distinguer la voix enthousiaste d’Hélène pendant la discussion. Elle n’est jamais aussi bavarde, dans les moments en famille. J’entre dans la salle à manger et les trouves tous apprêté, ils ne quittent jamais la maison aussi tardivement normalement. Que se passe-t-il ?

Papa : (Jovial) Ah, te voilà chérie ! Nous t’attendions.

Moi (prenons place près de lui: Vous êtes en retard.

Papa : Oui, nous ne voulions pas partir sans t’avoir vu.


Moi : (ironique) Eh bah ça alors, quelle gentille attention de votre part.

Sarah : La vérité, c’est que l’on s’est tous réveillé tardivement.

Moi : J’avais deviné.

Maman : Je suis passé dans ta chambre et tu dormais. (Me tendant mes cachets ainsi qu’un verre de jus ) Tiens, tes médicaments.

Je n’arrive toujours pas à comprendre ce changement si subite de sa part. A croire que depuis toutes ces années, la solution à mes maux était que j’me fasse cogner par une voiture ! Je lui souris et prends ce qu’elle me tend. D’ailleurs, Noah, qui a remarqué notre échange commence à nous taquiner. Nous sommes interrompus par Tante Vio qui arrive avec un gros bouquet de fleurs. Ce sont des roses.

Tante Violette : Ceci vient d’arriver !

Sarah : Oh ! Papa, je ne te savais pas aussi romantique.

Maman (souriante vers papa) : Philipe, c’est de toi ?

Papa (étonner) : Je n’ai rien commander du tout.
Ce n’est pas moi.

David : Ah bon ! De qui alors ? Que je saches, mes sœurs sont encore trop jeunes pour ça. Au moins que tu n’aie un admirateur secret, Noah !

Cette réflexion de David à l’égard de son frère fait rire ses sœurs.

Noah (sérieux) : Ha ha ! Très drôle. Et pourquoi pas toi hein ?
Tante Violette met fin au suspense en lisant la carte silencieusement. Puis, le regard euphorique, elle affiche un sourire complice et viens vers… Moi.

Moi (étonné ) : C’est pour moi ?

Elle acquiesce et me tend le grand bouquet. Les plus petit commence un tapage pendant que je lis silencieusement la carte à l’intérieure.

« Ma Toute Belle,
Ces roses sont un symbole de mon amour et de mon soutien pour toi. S'il te plaît, rétablis-toi rapidement. Je pense à toi chaque jour et je ne souhaite que te voir en pleine santé. Tu me manques !
Avec tout mon amour, ton chéri.
 »

 Et au dos de la carte, je reconnais ses initiales. SL
 Je suis aux anges, inconsciemment, je souris de toute mes dents. C’est maman, qui me sort de mon euphorie.

Maman (le regard dans son assiette) : Est-ce qu’on le connaît ?

Moi : Mhum ?

Maman : Connaissons nous ce jeune homme ?

Moi : Peut-être.

Papa (sourire en coin) : En tout cas, j’espère que ça ne tardera pas ? (Clin d’oeil)

Maman : Peut importer, il a intérêt à venir de bonne famille.

Sarah (agacée) : Encore avec cette histoire maman ?

Maman : Et pourtant, je suis très sérieuse !

David : Pa, je suppose que le voyage est annulé ? A cause de la situation de Liliane.

Maman : Bien évidemment, mais enfin, quelle question !

Papa :
Pourquoi ça ? Elle va très bien. N’est-ce pas chérie ?

Moi :
Je me porte comme un charme.

Maman :
Mais enfin Phil, soyons raisonnable. La petite a eu un accident.

Papa :
Plus de peur que de mal.

Maman : Alors là, je ne suis pas d’accord Philipe.

Moi : Maman, s’il te plaît ! Le voyage est pour Vendredi soir. Et je vais déjà beaucoup mieux.

Papa : S’il te plaît Hélène. Si elle te dit qu’elle va bien alors c’est qu’elle va bien. C’est une chance qui ne se représente qu’une fois par an, Hélène.

David : Et puis, au pire si elle ne s’est pas encore rétablie nous repousserons la date d’un ou deux jour. Oncle Xavier a bien dit que ça commence Lundi et que cela durera toute semaine, non ?

Papa : Exacte.

Moi (regard suppliant vers elle, dans un murmure) : S’il-te-plaît ?

Après un moment, le verdict tombe.

-Bon d’accord, seulement si tu promets de prendre soin de ta sœur.

LES OMBRES DU PASSE