L'apothéose
Ecrit par Farida IB
Yumna…
Nous attendons que les copines de Nahia
démarrent pour prendre la direction de la maison. Elles sont les dernières à
partir, enfin elles sont restées pour donner un coup de main pour le rangement
après avoir ambiancé la soirée comme elles savent si bien le faire. Les heureux
du jour eux-mêmes ont fait la belle avant même la fin de la cérémonie, une très
belle cérémonie riche en émotions d’ailleurs. J’ai adoré tous les concepts, l’organisation
en général et la nourriture particulièrement (rire). Je me suis tellement gavée
que j’ai chopé une gastro. Mais bon, c’est un mal pour un bien.
Les cousines s’en
vont vers la cuisine et Cartia monte avec nous après avoir laissé Sana aux
enfants accompagnés de ma mère et des parents de Nahia qu’Amou
rejoint dans le grand salon. Dès qu’on se retrouve dans la chambre que je partage avec
Khadija depuis hier, Cartia se met en mode kongossa (un terme que j'ai appris
ici). Elle bombarde Khadija de toutes sortes de questions sur ses mystérieuses
disparitions ces derniers jours. Le truc, c’est qu’elle nous a fait ce coup à Paris à notre retour d’Italie,
elle a failli nous faire faire un AVC.
Khadija (arquant le sourcil vers elle) : de
quoi est-ce que tu parles ?
Cartia regard appuyé : du fait que ces
temps-ci, tu disparais sans prévenir. Parfois, on te cherche et personne ne
peut dire exactement où tu te trouves.
Moi l’appuyant : j’ai remarqué aussi et ses yeux qui brillent plus que
d'habitude.
Khadija : je ne vois pas du tout où vous
voulez en venir.
Moi : bah voyons !
Cartia : commence par nous dire là où tu
vas et ce que tu fais pendant ce temps !
Khadija espiègle : je pense que je n'ai pas
besoin de vous faire un dessin, vous êtes de grandes filles.
J’ouvre les yeux et la regarde stupéfaite pendant que
Cartia se tourne carrément vers elle.
Cartia : Ussama (elle fait oui de la tête)
vous avez… (ouvrant grand les yeux) Dit Wallah !!!
Khadija : bah ça devrait finir par arriver
un jour ou l’autre.
Moi (que trop dépassée) : avec Ussama ?
Khadija : oui (plissant les yeux) sinon qui
?
Cartia et moi, nous lançons un regard
entendu qu’elle intercepte.
Khadija : laissez seulement, je l’ai
délivré.
Moi amusée : c’est
ce qu’on voit là.
On se regarde encore Cartia et moi avant d’éclater
de rire.
Cartia : ah vraiment, il faut se méfier de
l’eau qui dort.
Moi : n’est-ce pas ? Et dire que nous avons gaspillé nos
talents de psychologue par le passé.
Cartia : et de séductrice !
Khadija (l’air intrigué) : ah bon, comment ça ?
C’est Cartia qui lui explique.
Cartia concluant : et je tiens à préciser
que c’était juste un béguin d’enfance, je suis à des années lumières de tout
amour de jeunesse. Je suis (appuyant sur les mots) totalement in love de mon
Abdallah, nous sommes si bien assortis lui et moi.
Moi : hum hum l’amour
est cuit !
Khadija : carrément krkrkr de toute façon
Sama, c’est chasse gardée.
Moi : et comment ? La petite a le secret de
ça !
Cartia : le secret de la sauce ! Elle
assaisonne tellement bien que c’est maintenant à base de Dija et de maison dans une
ville de plaisance.
Moi : vraiment krkrkr.
Khadija larguée : les filles, vous m’expliquez
?
Cartia (claquant la langue) : il fallait
rester à la fête pour comprendre, les absents ont toujours tort.
On rit un moment avant que Cartia ne
reprenne sérieuse.
Cartia : j’espère tout au moins que vous êtes prudents, y en a
marre des scandales chez les Ben Zayid.
Moi : c’est vrai hein, nous vivons curieusement la période
la plus paisible de l’histoire de notre famille.
Cartia : mouais c’est
ça, toi-même qui parle des choses des gens on attend seulement le moment où tu
vas lâcher ta bombe.
Je tourne vers elle un regard interrogateur
sans trop comprendre.
Cartia : je parle de ton bad boy.
Moi faisant la moue : il s’appelle
Elias et il n’est pas bad !
Cartia : certes, mais ça le cheikh ne le
sait pas et je ne veux pas parier sur sa réaction.
Khadija : je croyais qu’ils
étaient séparés ?
Cartia (qui est déjà bien lancée pour
argumenter sur ma vie) : plus pour longtemps, la façon qu’elle
le lorgnait à la fête en dit long sur la suite des évènements. (me fixant avec
insistance) Tu vas faire ta métisse avec lui encore longtemps ?
Je la regarde sans trop savoir quoi
répondre, c’est Nabil qui toque à la porte et qui entre qui me
sauve la mise.
Nabil s’adressant à moi : ma femme, je peux te dire quelque
chose ? (précisant) En privé.
Je ne me le fais pas répéter deux fois
avant de me lever pour le suivre.
Moi lui souriant : bien sûr mon mari
allons-y !
Cartia : miss Ben Zayid, je n’en
ai pas fini avec toi.
Je me tourne et la regarde simplement, je
passe à peine la porte qu’elle assaille Khadija pour avoir plus de détails
croustillants. Lol trop pointue cette fille. Je pensais détenir le flambeau du
colportage mais elle, c’est la suprématie même en personne (rire). En
parlant d’Elias, ça a été une autre grosse surprise, mais un
véritable coup de cœur de le voir débarquer
au mariage dans un Gandoura Grenat bleu turquoise foncé qui lui allait à
ravir. La dernière fois qu’on s’est revu à Paris, Khalil m’a
poussé dans l’avion sans qu’on ne puisse même se saluer (laissez mon frère !)
et nous sommes rentrés à Abu-Dhabi pour nous occuper directement des derniers
préparatifs du mariage. Il fallait être partout et en même temps. Du coup
lorsque je me retrouve dans mon appartement le soir, c’est
direct pour dormir comme une souche. Qu’à cela ne tienne, je compte bien profiter de la
perche que les gars m’ont tendue. Ce soir, je mourrais d’envie
de lui parler seulement que je ne suis pas folle de le faire devant mes
parents. (loleuh) Même vous-même ! Nabil m’entraîne dehors où je me retrouve nez à nez avec
Eddie. S’il est là, c’est que Elias ne doit pas être loin. Bon, je
suppose. Enfin, je l’espère (rire).
Nabil : c’est lui qui a quelque chose à te dire, enfin pour l’instant.
Je ris seulement et lance un regard à Eddie
qui passe son regard de lui à moi.
Eddie : merci mon bon petit (à moi)
bonsoir,
Moi : bonsoir.
Je m’approche de lui une fois que Nabil retourne dans la
concession.
Moi : il n’est pas un peu tard pour venir chez les gens ? Et
sans ton nouveau grand ami en plus !
Eddie : lol je voulais te voir avant que
vous ne partiez demain (ajoutant) vu que tu nous as snobés toute la soirée.
Moi : même pas, vous êtes arrivés à une
heure où j’avais plein de trucs à faire.
Eddie : comme manger ?
Moi riant : entre autres !
Il grimace ce qui ressemble à un sourire et
j’intercepte le pli sur son front. Je ne sais pas pourquoi, mais je l’ai
trouvé pensif toute la soirée.
Moi : Eddie tout va bien ? Je t’ai
trouvé dans les nuages ce soir et là, c’est inscrit clairement sur ton front que tu as un
souci.
Eddie haussant le sourcil : tu as remarqué
tout ça à quel moment ?
Moi : la preuve que je ne vous ai pas snobé
!
Il me fait un sourire contrit avant de
prendre un air sérieux.
Eddie : Armel a cafté, mes parents sont au
courant pour mon mariage.
Moi : ouchh ! En tout cas ravie de te
savoir encore envie.
Eddie riant : mais ce n’est
pas sans condition, il me donne quatre semaines pour organiser un mariage en
bonne et due forme. Je me remarie donc dans trois semaines et cinq jours
exactement, avec nos deux familles réunies cette fois.
Moi : oh ? Franchement, il n’aurait
pas pu trouver pire comme punition.
Eddie : as qui le dis-tu ? Pour m’achever,
il m’oblige à tout organiser tout seul et interdit aux autres de me venir en
aide. Il a carrément donné un ultimatum à ma mère. (ton scandalisé) Qu’est-ce
que j’en sais moi des mariages ?
Moi amusée : beh ça c’est
nos pères et leur méthodes néo-nazies. T’inquiète, je ne fais pas partie de ta famille donc
tu peux compter sur moi. Enfin, laisse-moi en finir avec celui de mon frère et
je m’en occupe.
Eddie sourire ravi : je n’en
attendais pas moins de ma témoin.
Moi agréablement surprise : tu veux que je
sois ta témoin ?
Eddie : personne n’est
mieux placée que toi pour l’être.
Moi : et j’en suis très flattée.
Flottement.
Eddie reprenant : je dois dire que j’espérais
sincèrement que tu me proposes ton aide. Au vu de tout ce qu’il
s’est passé entre nous et tous les coups bas que je t’ai
fait dernièrement, je ne pensais pas pouvoir compter sur toi.
Moi (d’un geste évasif de la main) : tout ça fait
désormais parti du passé et je ne t’en veux pas du tout pour Elias. Au contraire, je
t'en dois une pour m’avoir épargné le supplice que ce serait de le
présenter à mes frères comme mon compagnon officiel surtout à Khalil.
Eddie : ça veut dire que tu as décidé de
remettre le couvert avec lui ?
Moi hochant la tête : tout à fait.
Eddie criant : type, tu peux sortir de la
voiture. Elle est apte à te parler.
Moi : lol par contre il faut qu’il
arrête de s’incruster dans les grooves (le pointant du doigt)
et toi arrête de jouer aux entremetteurs.
Elias (qui s’avance vers nous) : il n’en
est pour rien cette fois, ce sont tes frères qui ne peuvent plus se passer de
moi.
Moi à Eddie : ce sont eux qui l’ont
invité ?
Eddie : oui et il continue avec vous sur
Abu-Dhabi.
Moi ouvrant les yeux : tu es sérieux ?
Elias arrive et me répond par un hochement
de tête pendant qu'Eddie remet la main dans sa poche et bouge pour lui
permettre de se retrouver face à moi.
Eddie : je vous laisse un peu d’intimité
(s’adressant à Elias) je t’attends dans la voiture man.
Moi taquine : de grands amis hein ?
Il me sourit et s’en
va, je me tourne vers Elias qui braque sur moi un regard sérieux que je
soutiens après avoir fini de le détailler du bas vers le haut avec envie (de m’excuser,
c’est plus fort que moi) on se regarde longuement. À un moment, je décide
de rompre le silence. Je m’éclaircis donc la voix pour remettre mes idées en
place.
Moi : tu as l’air en forme.
Elias : merci, ça va toi ?
Moi : ça peut aller, alors comment ça s’est
passé en Italie ?
Elias : c’était la torture j’avoue, tes frères n’y sont pas allés de main morte avec moi.
Moi amusée : j’imagine,
même si on ne sait toujours pas ce que vous avez fait au cours de ce voyage.
Elias évasif : on s’est
beaucoup amusé.
Moi : mais encore ?
Elias : c’est tout ce que je peux te dire, je ne veux pas m’attirer
les foudres de ton grand frère.
Moi intriguée : c’est
si terrible que ça ?
Elias : laisse tomber s’il
te plaît.
Il y a un blanc pendant lequel je me
tortille les doigts en cherchant mes mots. On finit par parler tous les deux en
même temps.
Elias : Yumna je…
Moi d’un trait : Elias, je suis partante qu’on
donne une nouvelle chance à notre relation.
Il paraît très étonné, mais répond
néanmoins.
Elias : avec tout ce que ça implique ?
Moi : oui.
Elias : tu es certaine d’avoir
bien pris la mesure des risques ? Parce qu’il ne faudrait pas que dans un mois ou deux, tu te
dégonfles et que tu décides de façon unilatérale de me quitter sans égards pour
mes sentiments. Je ne le supporterai pas une nouvelle fois.
Moi : je suis navrée, vraiment, de t’avoir
fait de la peine. Je n'ai pas géré du tout, j'ai eu peur.
Il me lance un coup d’œil
dubitatif que je soutiens.
Moi : Elias si je t’ai
quitté, c’était pour que tu puisses rencontrer une autre
personne, que tu pourras aimer sans aucune barrière. Je voulais te donner une
chance d’avoir une vie sans contrainte et heureuse, mais c’est
sans doute la décision la plus puérile, la plus égoïste et la plus lâche que j’ai
prise de toute ma vie. Je ne veux absolument pas t’imaginer
avec quelqu’un d’autre et encore moins imaginer ma vie sans toi. Je
suis prête à me battre avec toi, quitte à affronter mon père ou le tien (il
fait la grimace) quitte à subir les représailles de la société. Nous allons
tenir bon (articulant) ensemble, jusqu’à ce que nous obtenons notre place au soleil.
Il fronce les sourcils sans commenter.
Moi (recommençant à triturer mes doigts) :
je ne veux pas et je ne vais plus jamais renoncer à toi quoi qu’il
arrive.
Elias :…
Moi : bébé dit quelque chose s’il
te plaît, je ne veux pas te perdre.
Il me lance un regard neutre avant de
parler d’une voix grave.
Elias : vas-y, continue. Tu y es presque.
Moi lui donnant une tape en riant : on
pourrait y passer la nuit si tu veux.
Elias : c’est la première fois depuis qu’on
se connaît que tu dévoiles autant, il faut que j’en profite au max.
Moi : même pas vrai !
Elias : si ! Et je veux voir comment tu
affrontes ton père pour y croire.
Moi : lol nous avons désormais un argument
de taille à faire valoir.
Elias : mais ça n’efface
en aucun cas mes origines américaines.
Moi : je sais bien tout ça, mais ça ne peut
pas m’empêcher de t’aimer.
Elias (d'un ton dérisoire) : ah bon, tu m’aimes
?
Je le saisis par le pan de sa chemise et l’attire
vers moi.
Moi : oui idiot, je t’aime
comme jamais une autre femme ne pourra t’aimer.
Je m’approche pour l’embrasser, il détourne sa tête.
Elias : on n’a pas le droit de faire ça, c’est
haram.
Moi : non sérieux ?
Elias : très !
Moi faisant la moue : rhoo Elias ?
Elias : c’est comme je t’ai dit au restaurant, on fera les choses bien cette
fois-ci.
Moi : même pas un petit bisou ?
Elias : bon ok, viens là.
Il pose ses lèvres sur les miennes et j’en
profite pour fourrer ma langue dans sa bouche. Je l’embrasse
franchement un moment sans qu’il réagisse, c’est lorsque je me dresse sur la pointe des pieds et
croise mes mains derrière sa nuque pour approfondir le baiser qu’il
répond enfin. Je soupire d’aise en pensant "pas trop tôt hein bad boy
" (ohh ouii, c’est mon bad boy).
Voix des filles et d’Eddie
: woooooooooooo !!!
On se détache en riant pour voir les filles
perchées au balcon. Le temps de nous mettre à l’ombre des regards, elles émergent de la maison et
Aïda reste au portail pour faire le guet.
Moi : les filles, je crois que je ne vous
ai pas encore officiellement présenté.
Cartia ton excité : moi, je sais qui il
est.
Khadija : oh oui.
Ridath : moi, je veux des présentations
officielles.
Moi : avec plaisir (les désignant) Ridath,
Khadija, Cartia, Aïda, je vous présente Elias Martins, mon ami.
Aïda : tu veux dire ton mec.
Elias : exact ! (les saluant à tour de
rôle) Les filles, je suis enchanté de faire votre connaissance.
Elles gloussent toutes puis se mettent à
discuter avec lui, je me rapproche d’Eddie devant sa voiture. Enfin celle qu’il
a amenée.
Eddie : tu vois que ça peut faire du bien
de lâcher prise.
Moi : mouais ! Quand même, j’ai
besoin que tu me rassures d’avoir pris la bonne décision.
Eddie : tu sais bien que je ne me serais
pas échiné à faire tout ça si ça n'en valait pas la peine, crois-moi le type
est prêt pour toi et pour l’avoir fréquenté un peu ces derniers temps je dirais
que c’est un homme intègre. Je sais que toi aussi, tu es mordue donc
laisse-toi aller au bonheur. Il n’y a rien de plus merveilleux que deux personnes qui
s’aiment et qui tiennent bon ensemble malgré les difficultés.
Moi : mais dis donc, le mariage te va si
bien que tu cherches à caser tout le monde.
Eddie : lol ! Bon tu vas m'excuser de
devoir casser l’ambiance parce qu'il faut que je te le reprenne. Le
boss va me faire le bruit si nous rentrons
tard.
Moi : ok, je comprends. Quoi qu’il
en soit merci, pour tout.
Eddie : il n’y a pas de quoi ma belle. C'est dommage que je
n'aie pas pu venir plus tôt qu'hier, j’aurais pu te faire visiter la ville avant que tu
repartes.
Moi : dommage oui.
Eddie : tu pourrais au moins passer à la
maison nan ? Ma mère sera ravie de te rencontrer.
Moi : avec plaisir, laisse-moi consulter
notre programme demain et je te donne une heure.
Eddie : top ça marche !
Il fait signe à Elias qui dit au revoir aux
filles et me rejoint. Eddie fait le tour pour se mettre au volant pour nous
laisser nous dire au revoir.
Aïda (lorsqu’ils s’en vont) : ma chérie tu l’as
dégoté où celui là ?
Cartia : c’est plutôt lui qui l’a trouvé, il s’est porté au secours de la demoiselle en détresse.
Je secoue simplement la tête amusée, celle
là toujours prête à lâcher la doc des gens.
Ridath : oh la chance ! Le genre de mec que
je rêve d’épouser.
Aïda ton agacé : toi, tu rêves finalement d’épouser
tous les types d’hommes ?
Ridath(balayant l’air
du revers de la main) : je prends tout sister qu’il ait seulement un nerf, qui fonctionne.
Néanmoins, j'adore les mecs hyper virils, c'est vraiment mon truc.
Aïda : tchippp (la poussant par l’épaule)
vas là-bas !
On rit toutes, à l’intérieur,
c’est elle qui trouve une parade pour expliquer le vacarme que nous faisions
dehors. Je fonce me doucher et dors ce soir là avec un sourire béat.
Très
tôt le matin, Eddie m’emmène prendre un petit-déjeuner copieux avec sa
famille. Sa mère, qui a été très pétillante avec moi, nous a préparé un vrai
festin que j’ai malheureusement eu du mal à savourer à cause de
mes crampes aux ventres qui se sont accentuées ce matin. À notre arrivée sonpère m’est rentré dedans pensant que c’était
moi la femme d’Eddie. Je me
demande ce qu’il serait advenu si sa femme n’était
pas intervenue assez vite (rire). En tout cas, j’ai eu un aperçu de ce dont parle son fils depuis le
temps et je confirme que c’est le jumeau de mon père krkrkr…
Je me retrouve à attendre Elias sur le
patio en compagnie d’Armel avec qui j’ai droit à un numéro de charme digne d’un
Casanova. Un sacré numéro ce petit, il a fait le pitre tout le petit déjeuné
durant.
Armel dans sa lancée : sinon maintenant que
mon frère n’est plus sur ton dossier, je peux introduire le
mien non ?
Moi : et Cassidy ? (sa copine)
Armel (se caressant le menton d’un
sourire aguicheur) : je renonce à elle si tu me laisses une chance.
Je le regarde un sourcil arqué, il hoche la
tête.
Moi : tu es même sérieux là ?
Armel : est-ce que j’ai
l’air de quelqu'un qui plaisante ?
Je suis prêt à…
Il est interrompu par l’arrivée
d’Elias et son frère.
Eddie maugréant : Armel va faire ton Don
juan ailleurs, c’est terrain miné.
Armel (se levant en me fixant en biais) : j’ai
beaucoup de talents cachés, tu sais ? Comme désamorcer les mines par exemple.
Je ris franchement, Eddie lui donne une
claque et Elias le regarde simplement.
Eddie : va voir ailleurs si nous y sommes.
Il ne réplique pas lorsqu’il
arrive à leur hauteur, il fait un Jab avec un mouvement de tête vers Elias qui
reste imperturbable.
Armel : toi, je t’ai
à l’œil.
Il esquive une autre claque d’Eddie
et s’en va.
Moi : un cas ton frère.
Eddie : laisse les choses d’Armel,
on peut y aller.
Nous : ok.
Elias : ça va ? Tu n’as
pas l’air trop en forme.
Moi : non, je crois que je fais une
indigestion.
Elias : normal, tu as abusé avec la
nourriture hier (je m’agite sur la chaise) nous allons passer à la
pharmacie te chercher un calmant.
Moi : d’accord.
C’est la fin de la deuxième journée des festivités.
Un mariage ? Tu parles ! Ça ressemble plutôt à une fête nationale et les mets
sont encore plus succulents surtout les pâtisseries. Ne me demandez pas comment
je le sais, tout ce que je sais c’est que j’ai un gros appétit ces temps-ci. Bon bref, depuis
hier le palais est bondé de monde. Personne ne veut se faire compter l’événement
le principal but étant de s’assurer de la véracité de la rumeur selon laquelle
le prince héritier épouse « La négresse ». C’est le sujet qui alimente les polémiques et les
journaux à scandales en font leur vache à lait. Mais qu’est-ce
qu’on s’en fout ! Cela ne nous empêche pas de célébrer l’événement
avec un faste inouï. Papa a envoyé 20 jets pour transporter des
personnalités Émiraties et du monde
entier venues féliciter les mariés. Il y a eu des concerts privés, d’impressionnantes
courses de chameaux, des feux d’artifice. Bref ! L’émotion était également à son comble tout le long
tant du côté des invités et de la foule Abu dhabienne que du côté des deux
amoureux. Ces deux-là donnent envie de se marier. En plus d’avoir
une superbe fête, nous avons eu notre dose de tendresse et d’amour.
Le couple s'est éclipsé après avoir dansé
et porté des toasts et comme hier, je danse avec les filles en attendant que le
champ soit libre pour passer la soirée en amoureux avec Elias. Au fait, il
repart demain dès l’aube à New York. Il a une urgence au travail et ça
tombe bien parce que demain, ce sera une exclusivité. En général, les
festivités se déroulent séparément en journée et le soir le nombre des invités
diminue considérablement donc il arrive facilement à se fondre à la masse. Là,
on vient d’arriver dans
le penthouse qu’il occupe pour son séjour, on se met sur la
terrasse privée pour discuter un peu.
Elias : c’était un beau mariage ça donne envie.
Moi avec enthousiasme : tu l’as
dit !
Elias : euh ça te dit de te marier ? Je
veux dire là maintenant ?
Moi : pas du tout, enfin on vient de se
remettre ensemble. Laissons les choses se faire avec le temps.
Elias : c’est comme tu veux.
Il se lève et s’excuse
de devoir regagné la suite visiblement déçu, je le suis.
Moi : je ne dis pas que je ne me marierai
pas avec toi, juste que je voudrais qu’on profite assez l’un de l’autre avant de mêler nos familles et tu es bien
placé pour savoir que ça ne sera pas une partie de plaisir.
Elias : c’est le même argument que tu avances depuis quatre
ans, je pensais que tu étais prête à franchir le cap ?
Moi : et je le suis toujours…
Elias : et qu’est-ce qui cloche ?
Moi soupir : ok ok on fera les présentations officielles après mon examen
final si ça te dit.
Elias (se retournant brusquement sceptique)
: hein ? Tu es sûre ?
Moi : absolument certaine.
Elias revenant sur ses pas : mais c’est
formidable bébé, ton examen, c’est le mois prochain n’est-ce
pas ?
Moi : oui inch’Allah.
Elias bisou sur la tempe : je suis au
taquet.
Moi : lol.
On entre dans la suite où j’entreprends
de faire sa valise, il me regarde faire adossé à l’armoire.
Elias : tu restes dormir ce soir ? Comme
ça, tu pourras me déposer à l’aéroport.
Moi : j’aurais bien aimé, mais mon père va me chercher à l’heure
de la prière.
Elias : tu seras rentrée bien avant.
Moi craintive : ce n’est
pas trop prudent.
Elias : justement, c’est
l’occasion rêvée pour toi de me montrer comment tu affrontes ton père et
les figures d’autorités de ce pays.
Moi : pardon pas à ce point. Ici, c’est
Abu-Dhabi la police raffole de ce genre de situation.
Elias sourire narquois : tu as peur de la
prison ?
Moi : il le faut bien !
Elias : mais quelle peureuse !
*** Le lendemain ***
Nahia…
Dring-Dring !!!!
Je tente désespérément de vérifier l’appel,
mais le plaisir que me procure Khalil en ce moment embrouille tous mes sens. Et
c’est seulement son majeur comme ça hein. Il le glisse entre mes lèvres,
ses iris bleus plantés dans les miens. Alors que je me débats pour libérer mes
mains qu’il garde emprisonnées afin que je puisse prendre le
téléphone et décrocher l’appel, il me lance un regard rempli de défi avec un
petit sourire moqueur tout en enfonçant le doigt magique en moi. Je me contente
de gémir.
Khalil (me murmurant à l’oreille)
: tu oublies ce fichu téléphone.
À peine parlé qu’il
commence à me fourrer le vagin, le téléphone je ne l’entends
même plus sonner. Lorsqu’il pince mon bouton, j’étouffe
un cri de plaisir et me cambre vers l’avant pour m’offrir totalement.
Khalil : voilà que tu deviens raisonnable.
Je souris face à son air moqueur. Il libère
enfin mes mains et se faufile dans mon dos pour dégager les cheveux de ma nuque
avant d’enfoncer sa tête dans mon cou qu’il
mordille gentiment. Je me rue sur ses pectoraux que je parcours du bout des
doigts jusqu’à son sexe que je caresse de haut en bas à travers
le boxer pour le durcir encore plus. Je l’entends grogner à mon oreille.
Khalil : c’est bien que tu retrouves ton inspiration parce que
le voyage ne fait que commencer.
Moi : autant en finir tout de suite.
À ces mots, son regard vire au noir. Je
souris seulement en devinant la suite. Il me plaque davantage contre le mur et
me soulève d’un geste vif, nos langues se retrouvent et s’emmêlent.
J’écrase mes seins contre ses abdominaux et m’accroche
à ses hanches au moment où il traverse la chambre en tournoyant. On atterrit
sous la douche en s’embrassant frénétiquement. Il donne deux tapes
contre le mur pour laisser l’eau rejaillir sur nous. Pas pour prendre une douche,
mais pour réguler la température de nos corps brûlants de désir. Pourtant, c’est
ce que j’étais censée venir faire en remontant dans nos
appartements. Prendre une douche et aller me faire pomponner par la maquilleuse
et la coiffeuse du palais pour assister à notre grande soirée. En effet, cette
soirée marque la fin des festivités du mariage et le cheikh cède le trône à
Khalil par la même occasion. Une centaine de personnes nous attend en ce moment
même dans l’un des pavillons à cet effet et franchement, je ne
sais pas comment il s’est arrangé pour se retrouver dans l’appartement
dans le même temps que moi et pile au moment où j’ôtais ma robe.
Depuis trois jours, on évite de se croiser en journée parce que lorsque
c’est le cas ça fini toujours par ce jeu de ″ qui donne le plus ? ″ Bon pour l’heure, je dirai que c’est un échange équilibré. (rire) Je perds pied et
me cabre sous ses caresses pendant qu’il vibre sous les miennes.
Quand on redescend sur terre, son boxer vole à
travers la salle de bain et mon soutif avec. Il s’empare d’un de mes seins, de la pointe à l’aréole
tandis que sa langue vient taquiner la pointe de l’autre.
Je recommence à lui caresser la verge doucement, puis de manière appuyée en
insistant sur ses boules. Il s’applique sur ma poitrine avec le même entrain. Je
ne sais pas comment il fait, mais à un moment, je sens sa langue et ses doigts
en même temps sur les deux tétons. Je laisse échapper des gémissements et ferme
les yeux pour mieux savourer. C’est son souffle chaud dans mon cou qui me fait
ouvrir les yeux.
Khalil : ne t’arrête pas…
Je me rends compte à ce moment-là que j’ai
lâché son membre. Je le prends donc plus fermement et reprends mes va-et-vient.
Pendant que je remonte lentement à son gland et redescends dans un mouvement
régulier tout en lui caressant le dos, il continue de caresser ma poitrine en
me mordillant et en me donnant des coups de langue de temps en temps. Il pose
sa main sur mon bras pour m’inciter à y aller plus fort et m’accompagne
ensuite par de légers mouvements du bassin, j’accélère le rythme. Lorsqu’il
grogne en serrant mon bras, je l’attrape par la nuque et l’embrasse
langoureusement. Je me détache en premier et lui rend son petit sourire moqueur
de tout à l’heure.
Moi : alors c’est qui la maîtresse ?
Khalil (répondant à mon sourire) : ne crie
pas victoire trop vite (me soulevant) viens que je te montre un peu de quoi je
suis capable.
Il parle en m’allongeant dans la baignoire en partie remplie puis
s’allonge à son tour entre mes jambes. Il me saisit par les fesses et
ramène vers lui, je ne mets pas longtemps à comprendre.
Moi (cachant mon visage dans mes mains) :
ça, c’est de la triche.
Il s’abaisse à l’entrée avant de parler.
Khalil : regarde-moi !
Je m’exécute et démarre au quart de tour dès qu’il
plonge sa langue dans ma moiteur. Divin ! Ce mec a un don pour ça, je vous le
conjure. En quelques coups de langue, j’ai la tête qui tourne et je suis prise de spasmes.
Lorsque je sens sa langue tourner autour de mon bouton, je me cambre encore
plus et me mets à onduler. Il m’achève en insinuant un doigt, puis un second. Je
pars complètement, j’ai même l’impression d’avoir perdu connaissance ensuite, c’est
l’explosion. Quand j’ouvre les yeux, il me demande en me lançant un
regard inquiet si je vais bien. Je lui réponds par un hochement de tête
toujours dans les vapes. Alors que je tente de reprendre mon souffle, il tire
mes fesses vers l’arrière et me pénètre d’une
seule poussée en gémissant. Ma respiration reste en suspens. Rooohhh le gars-ci
!!
Moi (reprenant mon souffle) : tu es
vraiment décidé à me tuer ce soir.
Il rit avant de s’incliner
pour m’embrasser ensuite, il se retire un peu pour revenir
plus profondément. Très rapidement, nos bassins ondulent et à mesure nos
soupirs s'accélèrent et se font plus bruyants. Je lui caresse et lui griffe le
dos, il presse mes fesses et donne des claques par moment et ça m’excite
encore plus. Je me redresse et me retrouve à califourchon sur lui avant de m’empaler
autour de son sexe. Il se redresse aussi et s’accoude aux rebords de la baignoire pendant que je
remue du bassin. Il reprend son truc sur mes seins avec sa langue et ses mains,
je bascule la tête en arrière et ferme les yeux. Quand il attrape mes hanches
et commence à m’envoyer les vrais boulets, je pars dans un autre
monde une fois de plus. Il m’embrasse pendant qu’il lâche prise puis passe sa main entre la
frontière de nos deux sexes et pince mon bouton. Je tressaillis et jouis à
nouveau dans un cri pour le regarder venir à son tour dans un long râle. Enfin,
j’observe ses yeux qui brillent intensément de plaisir. Il me regarde
ensuite un sourcil arqué.
Khalil : qu’est-ce qu’il y a ?
Moi : rien, j’admire tes yeux.
Il me tend la main pour m’aider
à me relever et on sort ensemble de la baignoire.
Khalil : c’est vrai qu’ils sont beaux mes yeux.
Moi amusée : lol ne pousse pas trop non
plus, l’ami.
Il me saisit à bras le corps et me ramène à
lui d’un geste brusque.
Moi surprise : AIE !
Khalil : je ne suis pas ton ami (laissant
courir ses doigts entre mes seins) je vais t’apprendre la politesse, petite impertinente.
Moi gesticulant : Khalil non ! Il y a près
de 200 personnes en salle en ce moment qui n’attendent que nous pour clôturer la fête, ton père
y compris.
Khalil me mordillant le lobe : ils peuvent
se passer de nous ce soir.
Moi : tu n’es pas sérieux là ? Et ton couronnement ?
Il colle son front contre le mien et
soupire, je relève ma tête pour le fixer.
Moi : il me semble que tu n’es
pas si enchanté que ça de devenir Cheikh.
Khalil : ce n’est pas ça, enfin j'assume ce rôle depuis plusieurs
mois déjà. Seulement que tout ce cérémonial commence à me saouler. Ça n’arrête
pas depuis une semaine (d’un ton indigné) non mais oh quand est-ce que je
profite de ma femme ?
Moi amusée : si ça peut te consoler nous
avons un long mois devant nous. Quatre belles semaines en perspective, rien que
nous deux.
Khalil ton suave : j’aime
beaucoup cette perspective.
Il m’entraîne sous la cabine de douche.
Khalil : plus vite, on sort de cet
appartement, plus vite, on se barre d’ici.
Moi l’imitant : voilà que tu deviens raisonnable.
Il me donne une tape sur les fesses ce qui
me fait pousser un cri de douleur. Il entreprend ensuite de me donner le bain
lui-même en prenant tout son temps. Quand il juge que c’est
bon, il me laisse faire la grande ablution avant de me remplacer sous la
douche. Je sors de la salle de bain drapée dans un peignoir, une serviette
enroulée autour de ma tête pour entendre des coups frappés contre la porte. J’ouvre
cette dernière et tombe sur quatre paires d’yeux.
Oumi : par Allah Nahia ça fait une
demi-heure qu’on cogne à cette porte.
Moi mentant : désolée, euh je me suis
assoupie quelques minutes.
Amou : quelques heures tu veux dire, ça
fait deux heures qu’on n’arrête pas de t’appeler et d’envoyer les servantes te chercher.
Cartia : et Khalil ? Il est introuvable lui
aussi.
Tina (me lançant un regard appuyé) : comme
par hasard !
Moi : je n’ai aucune idée d’où il peut être, il n’est pas avec les hommes ?
Oumi : Cartia va vérifier s’il
est là-bas comme elle dit (à moi) toi, tu viens avec nous.
Moi : ok, laissez-moi mettre quelque chose
rapidement et je vous rejoins.
Oumi : non suis-nous, on a assez perdu du
temps comme ça.
Je les suis sans broncher, c’est
Tina qui ferme la marche alignée derrière moi lorsqu’on
arrive dans la salle d’habillage.
Tina me chuchotant : je suis sûre que tu ne
dormais pas.
Moi pareillement : tchalé (pote) laisse ça
comme ça.
Tina : le rattrapage inh !? Ça va seulement
te traverser la gorge.
Moi mdr : au moins je serai sûre d’avoir
pris mon pied comme il le faut.
Tina riant : c’est
important.
Amou (se tournant vers nous) : qu’est-ce
qui vous fait rire comme ça ?
Moi : oh rien du tout (biaisant) il faut qu’on
se dépêche, le cheikh va péter un plomb.
Amou roulant des yeux : c’est
maintenant que tu t'inquiètes pour ça ?
Je prends la robe et la chaussure que me
tend oumi et vais m’habiller rapidement, la chance même que j’ai
des dessous en réserve ici. Une fois maquillée et coiffée d’un
diadème, je descends après elles pour apercevoir Khalil à l’entrée
du pavillon. Je crois qu’il m’attend. Je le reluque pendant que j’avance
vers lui, il a une de ces allures là hmmm. Il porte un caftan blanc/or avec des
babouches dorées assorties à ma longue robe à col montant avec manches maxi. Il
se tourne vers moi et me retourne un regard éblouissant.
Khalil : wow le meilleur pour la fin, tu es
très belle ce soir mon cœur.
Moi ravie : merci mon chéri, toi aussi tu
es charmant.
Il prend mon visage en coupe et me fait un
bisou sur le front avant de me prendre la main.
Khalil : prête ?
Moi lui souriant : plus que jamais.
Tous les regards se posent sur nous lorsqu’on
entre dans la belle salle, des regards admiratifs aux regards pleins de
sous-entendus. Je suis consciente du fait qu’ils ne m’aiment pas tous par ici, mais bon, ils finiront par
s’y faire. J’entends les filles pousser des cris dans la foule.
Elles : le couple du siècle, vous êtes trop
beaux.
Nous rejoignons la famille de Khalil sur l’autel
amusés. Entouré de ses vizirs, son père se lève et se met face à lui. Un grand
silence envahit la salle.
Le Cheikh : chers tous, comme je le disais
tantôt, c’est une chance pour moi d’avoir
pu exercer ma charge de guide, en parfaite confiance et respect du peuple d’Abu-Dhabi
pendant ces trente dernières années qui ont suivi ma nomination. Mais il est
grand temps d'entamer une nouvelle ère qui sera sans doute aussi pacifique et
fructueuse sinon mieux. (fixant Khalil) Alors comme mon père et son père avant
lui, je cède le trône à la chair de ma chair, le prince héritier, mon fils aîné
Khalil Samir Ben Zayid. (se tournant vers l’assistance) Je ne vous cache pas que jusqu’à
une époque récente, je n’avais pas la confiance nécessaire pour lui confier
une telle responsabilité. Il a toujours été le plus déviant et le plus rebelle
de mes enfants. Son ancienne vie de boxon n’est un secret pour personne dans ce pays....
Khalil fait une grimace et tout le monde en
rit.
Le Cheikh poursuivant : aujourd’hui
populaire et dynamique, il a su gagner le respect de toute la nation émirienne
à commencer par le mien. (le fixant de nouveau) Fiston, je suis fière de toi (s’adressant
à moi) je suis aussi fière de ta merveilleuse épouse à qui je concède le titre
honorifique de Cheikha.
On se regarde Khalil et moi pendant qu’il
enchaîne.
Le Cheikh : sur ce, vous êtes attendus
dehors pour votre voyage de noces.
On se regarde encore une fois perplexe.
Yumna nous expliquant : il y a un chauffeur
qui vous attend pour vous conduire à la destination qu'il a choisi pour vous,
il y a tout ce dont vous aurez besoin dans le coffre du véhicule.
Ussama renchérissant : aller ne traîner
plus, il se fait tard.
Juste le temps de dire au revoir à tout le
monde qu’on embarque dans une Mercedes.
Moi : tu sais où nous allons ?
Khalil : aucune idée, par contre moi je
peux t’envoyer au septième ciel.
Il étouffe mon rire en prenant possession de ma bouche.