***Cotonou-Maro militaire***

***Appartement de Noah***

***Younes***

Cela faisait deux jours que je n’arrivais pas à mettre la main sur Noah. Alors je décide d’employer la manière forte. Je suis installé dans son séjour et j’entends le bruit de clé qu’on insère dans la porte d’entrée, puis la porte qui s’ouvre. En me voyant chez lui, Noah a comme un bug avant de continuer vers l’intérieur de l’appartement sans piper un seul mot. J’ai toujours eu des relations apaisées avec mes enfants et ce qui se passe là est dur pour moi.

Noah (se servant un verre) : Je ne sais pas ce que tu fais chez moi…mais n’oublies pas de laisser mes clés en partant. Merci.

Il s’apprêtait à me dépasser quand je lui touche le bras, il se dérobe avec rage comme si je l’avais brûlé

-          Ne me touche pas ! Hurle-t-il 

Moi : Noah ! Je suis encore ton père et j’apprécierai que tu baisses d’un ton immédiatement !

Il ricane

Noah : Mon père ?! Ah oui ?! Donc c’est pourquoi tu sautes aussi mes copines ?

Moi : Surveille ton langage ! Et je n’ai pas « sauté » ta copine

Noah : Papa je te parle comme je veux ! Tu pouvais avoir toutes les femmes que tu veux mais il fallait que tu choisisses celle-là ! Maman avait raison tu n’es qu’un sale égoïste !

Moi : Ne mêle pas ta mère à cette histoire

Noah : Pourquoi c’est trop sordide pour toi ? Oh et puis pourquoi je me gâche la vie pour une pétasse vous vous êtes bien trouvés hein.

Moi : Noah je ne te permets pas ! Je comprends ta rage mais je ne te laisserai pas parler ainsi de la femme que j’aime

Noah : Lol tu l’aimes ? C’est une blague !

Mon fils me regarde comme s’il ne m’avait encore jamais vu et éclate de rire

-          Tu aimes cette traînée !

Bang ! Le coup de poing est parti tout seul. Et merde ! En 27 ans c’est la première fois que je lève la main sur un de mes enfants. Gosh ! Viviane va me tuer.

Moi : Noah ! Oh mon Dieu ! Pardon fiston je suis désolé…je …je

Il se redresse et me regarde froidement avant de me demander de quitter son appartement. Silencieux, je dépose les clés de chez lui qu’il m’avait laissé et je sors honteux.

***Quelques jours plus tard***

***Dans les couloirs de la Direction Générale de la SGB***

***Viviane***

Mon fils m’évite depuis quelques jours et je ne comprends pas pourquoi. Là je débarque à son bureau il a intérêt à avoir une bonne explication.

Moi : Bonjour chéri…Mais c’est quoi cet œil violacé ?

Noah : …

Moi : Mais réponds moi ! Tu t’es fait agresser ? Oh Seigneur, j’appelle ton père

Noah : Surtout pas lui !

Je suspends mon geste et j’observe attentivement mon enfant. Il serrait la mâchoire, preuve qu’il a du mal à se contenir. Mon cerveau refuse d’enregistrer l’information, hum hum Younes n’a pas osé !

Moi : Noah, je te poserai la question une seule fois…et j’attends une réponse claire. Est-ce que ton père t’a frappé ?

Noah : Maman je…

Moi : Noah !!!! Anh anh ! Ne m’énerve pas !

Noah : Oui maman.

Non donc Younes veut me tuer l’enfant ! Je prends mes clés de voiture direction world consulting.

***Quelques minutes plus tard***

***Dans les locaux de World Consulting***

***Younes***

Dès que je vois Viviane entrer dans mon bureau je sais qu’elle sait que j’ai frappé Noah. Bon souhaitez moi bonne chance.

Viviane : Je t’ai pardonné tes infidélités, je t’ai pardonné tes absences, j’ai essayé d’être bien avec toi malgré tout le mal que tu m’as fait ! Mais ça Younes ! Pourquoi ? Tu frappes mon enfant pourquoi ?!

Moi : Vivi s’il te plaît ! Arrêtes de crier. On peut parler calmement ? Je suis le premier à en être désolé. Je j’ai perdu le contrôle Vivi. Je regrette tout ça !

Viviane : Tu es désolé ?!! Mais que s’est-il passé hein !

Moi : Vivi…Je t’en supplie calme toi. Je viendrai ce soir chez toi pour qu’on en parle calmement. Je voudrais aussi que les enfants soient présents.

***Quelques heures plus tard***

***Cotonou-Haie Vive***

***Chez Viviane***

Lorsque j’arrive, ils étaient tous là. A mon entrée Riva vient me faire la bise, les deux autres me salue froidement. Nous nous asseyons et je prends la parole

Moi : Noah je suis désolé de t’avoir frappé…rien n’explique mon geste. Viviane…Noah et moi on s’est disputé à cause de Merlina

Viviane : Je ne comprends pas là…comment ça vous vous êtes disputés à cause d’elle

Je reprends la parole pour lui expliquer les choses en tout cas ma version.

Moi : Noah m’accuse d’avoir séduit sa copine. Je me disais qu’il allait laisser tomber et moi-même à l’époque je ne savais pas dans quelle direction aller avec Merlina…Aujourd’hui je sais que je l’aime et ça a été difficile pour moi d’entendre Noah parler d’elle comme une moins que rien !

Riva : C’est ce qu’elle est papa ! Quoi tu ne vois pas son jeu ? Elle a voulu avoir le père et le fils en même temps ! Ça peut te faire mal au cœur, tu peux nous frapper du matin au matin ta copine est une salope !

Viviane et Moi : Riva !!!

Viviane : Je ne suis pas d’accord avec votre père…Mais rien ne vous autorise à lui manquer de respect !

Riva et Noah : Mais maman !

Viviane (péremptoire) : Il n’y a pas de mais qui tienne…C’est votre père et cela ne change pas…Je ne voudrais pas avoir à vous le redire.

-          Noah, c’est peut-être difficile pour toi mais ton père t’a expliqué les choses moi-même je peux témoigner d’une partie de l’histoire puisque à l’époque il m’a demandé conseil. Je voudrais aussi ajouter que ce qui s’est passé entre votre père et moi nous regarde nous deux et personne d’autre. Merci de nous laisser gérer nos histoires. Maintenant mon chéri je crois que tu devrais prendre du recul et avoir une discussion d’homme à homme avec ton père, en tout cas au vu des nouveaux éléments que tu as.

Après le départ des enfants je suis resté avec Viviane. Je me rapproche et la prend dans mes bras.

Moi : Merci

Viviane : Ne t’avise plus jamais à frapper mes enfants…surtout à cause d’une femme !

Moi : C’est compris....Tu me pardonnes?

Viviane : Oui!

Elle me serre dans ses bras et je souffle un grand coup pour décompresser.

 

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