le divorce

Ecrit par R.D

Chapitre 13



« Très souvent, un changement de soi est plus nécessaire qu’un changement de situation »




Aissatou



Depuis hier, je tente de joindre Boubah en vain. Je ne sais pas s’il fait exprès de ne pas décrocher à mes appels ou pas. Lorsque cette bonne a rien nous a quittés, il m’a carrément balancé mes affaires aux visages en me disant de ne plus jamais remettre les pieds chez lui. Je ne l’avais jamais vu dans un pareil état. Jamais au grand jamais.


Depuis ce matin je tourne en rond dans la maison ne sachant que faire. Je fus tiré de mes pensées par maman.


-Maman : Quand va tu te décidé à me dire ce qui ne va pas ? Tu ne dormais pas ici les semaines passées et maintenant tu passes à nouveau tes nuits mais dans un état lamentable. Tu as même des cernes sous les yeux.

-Moi : Je suis dépassé par les évènements c’est tout. J’ai cru qu’en le mettant dans mon lit cela allait arranger les choses, mais je suis loin d’être une gourde. Il m’a tout bonnement utilisé et maintenant qu’il en a finis, il m’a jeté comme un vieux déchet


Elle poussa un soupir en me regardant.


-Maman : Je te croyais plus maligne que ca

-Moi : Je.. Je ne sais pas ce qui m’a pris d’agir de la sorte bégayais-je

-Maman : Jusqu’à lors je te regardais faire en me disant que tu contrôlais absolument tout mais apparemment je me suis trompée. Sa mère me mets la pression en me disant de te dire d’accélérer  les choses pour qu’il entame la procédure de divorce et t’épouse mais pour le moment on est loin d’être sorti de l’auberge

-Moi : Je refuse de le laisser partir. Je refuse maman ! Je l’aime malgré moi et je veux l’avoir dans ma vie. Il ne peut pas me chasser de la sorte


Un sourire se dessina sur son visage.


-Maman : Enfin je reconnais ma fille. Prend un sac et suit moi. Il est temps pour toi de prendre la place qu’il se doit.


Sans bronché, je me leva et lui emboita le pas en direction de l’inconnu.


On était en chemin lorsque je décida au moins de la questionné


-Moi : Tu vas te décider à me dire ou on va ?

-Maman : On va voir une des plus grandes voyantes de La guinée.


Franchement cela ne m’étonne pas


-Moi : Ce n’est pas celle de la dernière fois ?

-Maman : Non, si elle était aussi doué que ça, tu devais être déjà chez lui et marié

-Moi : Hum ok !


On descendit quelques temps après dans un quartier très peu fréquenté. La maison dans laquelle on se dirigeait me donnait l’impression qu’elle allait s’effondrer d’une minute à l’autre et je ne vous parle pas de l’intérieur de la cour. Je crois que même les animaux refuseront de vivre ici tellement c’était sale


-Moi : Et c’est ici que la plus grande voyante du pays habite ? Dis-je en affichant un air de dégout

-Maman : C’est ici qu’elle consulte et tu ferais mieux de te comporter bien. Elle n’accepte pas d’aider tout le monde donc ressors-moi ta même mine de chien abattue de tout à l’heure.


Je m’efforça à apparaitre sous mon plus beau jour


On pénétra dans une pièce mal décoré et cela me filais une peur bleue. Des peaux de bête était accroché à l’un des murs, des trucs que j’appellerais fétiche car je ne sais pas ce que c’est était déposé dans tous les coins.


Maman m’attrapa le bras en me demandant de m’asseoir a même le sol. Décidément qu’est-ce que je ne ferais pas pour lui ?


-Maman : Je t’adresse mes salutations.

-Voyante : Soyez les bienvenus. Que puis-je faire pour vous ?

-Maman : Ma fille que voici a besoin d’un médicament pour avoir un homme. Elle souhaite se marié à ce dernier mais il se fait un peu réticent car il vient de sortir d’un mariage difficile

-Voyante : Ok je vois. Accorder moi quelques temps.


Après avoir prononcé des paroles incompréhensible à nos oreilles, elle sortit une petite bouteille qui contenait un liquide transparent et me la tendis


Je la récupéra en tremblant tout en prenant soin de ne pas la faire tomber


-Voyante : Lorsque tu sortiras d’ici, prends directement la direction de sa maison. Tu appliqueras un peu de ce liquide dans tes mains et tu te jetteras automatiquement dans ses bras pour que le médicament l’attrape. Compte sur moi qu’après l’avoir lâché, il sera comme un chien derrière son os et je te laisse maximum un mois pour que tu puisses être marié ou qu’il puisse demander ta main


Un sourire illumina mon visage


-Moi : Merci beaucoup et combien ça me coûtera ?

-Voyante : Pour le moment, je ne veux rien du tout. Lorsqu’il te demandera en mariage, viens me donner la somme que tu voudras. Seulement attention à toi, cette bouteille ne doit pas tomber dans ses mains. En aucun cas et sous aucun prétexte sinon ça fichera tout en l’air


-Maman : Tu as bien compris ? Tu devras prendre soin de cette bouteille car elle compte désormais plus que la prunelle de tes yeux pour toi.

-Moi : Oui j’ai compris.


Je la remercia avant que je ne prenne la direction de la maison de mon futur husband. Il fallait que j’agisse et vite fait.



-Maman : Surtout il faut bien faire les choses tu as compris ?

-Moi : Ok !



Arrivé chez lui, je trouva sa mère au salon.



-Moi : Bonsoir Tata

-Tante Amina : Tu vas bien ?

-Moi : Oui ! Ou est Boubah ? J’aimerais lui parler

-Tante Amina : Il est dans sa chambre.

-Moi : Ok je reviens.



Je monta les escaliers en stressant de plus en plus car j’avais peur de tout gâcher.



Je sortie la petite bouteille, mis du liquide dans mes mains et toqua à sa porte. Pourvue qu’il y soit seul.



-Boubah : Je pensais avoir été clair avec toi depuis le début


Je me jeta dans ses bras en pleurant à chaude larme.


-Boubah : Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu pleures ? Dis t-il d’un ton inquiet


Je releva la tête et le regarda dans les yeux 


-Moi : Je ne pourrais jamais vivre sans toi. Pardonne moi de m’être comporter de la sorte. Je suis prête à tout pour gagner ton amour »


Je sentais que tout mon manège était entrain de fonctionner vu la manière dont il me regardait


-Boubah : Tu ne dois pas te mettre dans cet état, pas pour un homme comme moi. Je suis vraiment désolé de te faire vivre tout cela, mais il me faut d’abord divorcé d’Oumou avant de penser à une quelconque relation et actuellement c’est le cadet de mes soucis

-Moi : Je me montrerais patiente. Je ferais en sorte que tu me connaisses. J’ôterai de ta tête cette mauvaise image que tu as de moi.



Je l’embrassa et il  répondit à mon baisé avec une passion qui fis parcourir tout mon corps de frisson 


-Boubah : On apprendra à se connaitre ok ? Maintenant sèche tes larmes stp  je ne supporte pas de te voir dans cet état


Je jubilais déjà en mon fort intérieur. Eh oui, quand on veut quelques choses, il faut savoir se battre pour l’avoir et mon avenir qui semblait bien assombri venait de s’éclairer à nouveau. Je le dresserais correctement après avoir chassé cette vieille peste qui lui sert de mère. Ce sera juste lui et moi dans notre empire !




Oumou



Je ne sais pas pourquoi, mais le fait d’avoir réglé mon différent avec Abdoul viens de m’ôter un gros poids du cœur. Même si je ne voulais plus avoir affaire avec lui, il avait parfaitement raison. Je n’avais pas à lui en vouloir ou le blâmer.


Est-ce de sa faute s’il m’a aimé ? Certes je n’aurais jamais aimé l’apprendre mais il m’avait montré clairement qu’il tenait à moi. 


-Abdoul : He ho ici la terre ? Tu es la ? Qu’est-ce qui tourne dans ta tête actuellement


Il me tira de mes pensées


-Moi : toi,  nous ! Je suis contente de t’avoir retrouvé

- Abdoul : Moi, encore  plus que toi. Sinon quoi de neuf ?

-Moi : Tiens-toi bien, tu seras bientôt tonton.

-Abdoul : Je suis très contente pour toi. Trop happy. C’est pour ça tu as autant maigris ?

-Moi : Ne m’en parle pas. Je te jure que j’ai tellement vomis que je crois que mes tripes y sont aussi passées. J’ai pratiquement passé deux semaines à faire des vas et viens entre les toilettes et le lit. Au final j’ai juste voulu que le bon Dieu me prenne tellement c’était difficile.

-Abdoul : Mais tu manges à nouveau normalement ?

-Moi : Non ! Je passe mon temps à grignoter seulement. Glace, chips, biscuits, je ne mange rien de lourd


L’inquiétude peigna son visage


-Abdoul : T’es allé voir un médecin ? 

-Moi : Ne t’inquiète pas je vais super bien sinon je ne serais pas assise en face de toi

-Abdoul : Je vais t’acheter la glace de 10 milles franc que tu vas stocker dans le congélateur. On prendra tous les parfums possibles et lorsque ça va s’épuiser, tu me diras pour que je renouvelle

-Moi : Haha tu es fou. Tu veux que cela me dégoute aussi ou quoi ?

-Abdoul : On passera aussi par le super marché et tu rempliras le chariot de cochonneries. Si tu veux tu vas éclater c’est ton problème. Il faut que mon neveu ou ma nièce se porte à merveille ainsi que toi aussi.

-Moi : Ok chef. J’abdique !


Comme prévu on fit les courses et c’est lorsque la nuit commençait à tomber que je regagna la maison épuisé.



-Maman : Waouh d’où sors-tu tout cela ?


Il y avait tellement de paquets que j’ai dû dire à mes sœurs de m’aider.


-Moi : J’ai fait des courses pour toute la famille.

-Maman : Je vois bien ça. Tu as duré


Je pris place à ses côtés avant de me décider à lui dire la vérité


-Moi : J’étais avec Abdoul


Son visage s’assombris sur le coup


-Maman : Je pensais lui avoir déjà tout dis la fois dernière

-Moi : Il n’est pas venu pour me parler de son frère mais pour qu’on se réconcilie. C’est un homme bon alors j’ai accepté

-Maman : Ok ! Je suis contente pour toi.



Je m’endormis ce soir-là, plus épuisé que jamais.




Boubah




Des semaines sont passé depuis le fameux incident qui c’était produit à la maison avec Oumou. J’ai décidé de ne plus la recontacter et comme elle avait décidé de tourner la page, j’allais en faire de même.


Ce nouveau côté que je vois de Assi me plait énormément. Nous passons plus de temps ensemble, on sort et elle cuisine tous les jours pour nous. J’avoue que c’est vraiment un cordon bleu. Cependant je lui ai dit que désormais je ne veux plus qu’elle passe les nuits à la maison jusqu’à ce que je me décide de demander sa main.


Oui, vous l’avez bien deviné. On ne sait pas de quoi est fait demain alors je ne veux pas perdre de temps. Mon premier mariage fut un échec monumental et même si je ne pourrais pas l’aimer comme j’ai aimé Oumou, elle prend de plus en plus de place dans ma vie.


Seulement il y a une tâche qui vient noircir le tableau. Elle me force chaque jour en me foutant une pression pour aller divorcer au risque de  devoir arrêter notre relation et j’avoue qu’elle a raison. Il fallait que je me décide à faire la chose que je ne pensais ne jamais faire.


Je rentra du boulot à l’heure habituel bien décidé à avoir cette conversation avec maman pour qu’on enclenche la procédure et je connais une, qui sera vraiment contente.


-Maman : Bonsoir


Je lui répondis et pris place à ses côtés


-Moi : Ou est Assi ?

-Maman : Sortie pour aller faire des courses

-Moi : Ça tombe bien car je voulais te parler

-Maman : Il n’y a rien de mauvais j’espère

-Moi : Comme tu bien le constaté, Assi et moi ça devient de plus en plus sérieux

-Maman : Oh oui Dieu merci. J’espère que l’amour entre vous va augmenter.  Elle a été une meilleure belle fille en un mois que ta femme en deux ans

-Moi : Tu peux au moins m’épargner ton commentaire. Le passé c’est le passé

-Maman : Oui mais au moins tu sais que c’est la vérité. C’est normal que je ne l’ait pas aimé et Dieu merci elle a débarrassée le plancher

-Moi : Je veux qu’on aille chez eux pour demander le divorce



Elle me serra tellement fort dans ses bras que j’avais l’impression qu’elle allait me brisé en mille morceaux.



-Maman : Enfin mon fils ouvre les yeux ! Enfin !

-Moi : Je divorce et tu es heureuse ? Bref on fixe quel  jour pour partir ?

-Maman : Le plus tôt sera le mieux. Demain c’est samedi ça tombe bien

-Moi : Ok !


Je ne sais pas pourquoi, mais l’impression d’être sur le point de commettre la plus grosse erreur de ma vie ne me quittait pas. Mais ce qui doit arriver, arrivera.




Oumou




Je ne cesserais jamais d’être étonné. Comment peut-il resté sans s’enquérir de ma situation ? Mon Dieu mais je porte son enfant qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans sa tête ? Au moins il peut faire semblant et laisser nos différents de côté tout simplement pour ce fœtus que je porte en moi mais rien du tout.


La dernière fois j’en ai parlé à Abdoul et il m’a rassuré mais j’ai l’impression qu’il me cache quelques choses. Quoi ? Je ne sais pas mais cela se voit dans ces yeux qu’ils y a quelques choses qu’ils refusent de me dire mais je compte bien le découvrir.



-Maman : Oumou, Il y a tes beaux-parents qui sont au salon


J’avais l’impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine lorsqu’elle me l’a dit.


-Moi : Que veulent-ils ? Cette vielle sorcière est venue ?

-Maman : Oui et je trouve cela très étonnant.


Cela m’étonnerait qu’elle soit venue pour me demander des excuses


Je porta une grosse tenue pour cacher mon ventre qui commençait déjà à se former.


Je les salua d’un ton sec et pris place aux côtés de maman. Revoir Boubah me fis un effet dont je m’y attendais pas.  Je dirais un mélange de dégout et de mépris pour lui. Le pire c’est qu’il n’avait même pas le courage de me regarder dans les yeux. S’ils pensent me dire de revenir ils ont mentis.



-Belle-mère : Merci de nous avoir accueillis si aimablement. 

-Papa : On forme une famille après tout. J’espère que vous allez bien

-Belle-mère : On rend grâce a Dieu

-Boubah : J’espère que Tu te portes bien. S’adressa-t-il à moi


Je fis un oui de la tête.


-Belle-mère : Il y a des choses qu’on aimerait ne jamais vivre et que je ne souhaite à personne. Nous sommes tous au courant de la situation dans laquelle se trouvent nos enfants et je suis vraiment triste que cela n’est pas pu fonctionner entre eux


Attends je rêve ou quoi ? C’est elle qui tient de tel propos ?


-Papa : Tout ce qui est entrain d’arriver devait arriver. C’est la volonté divine

-Belle-mère : Oui. Nous sommes ici parce que mon fils est venu me voir hier sois disant qu’il voulait accélérer la procédure de divorce car…



Je n’ai rien compris de ce qu’elle avait dit par la suite. Mon cerveau était resté bloqué sur le mot « DIVORCE ».  Ai-je bien entendu ? Mon mari venait-il de demander le divorce surtout dans mon état ? Au fur et à mesure qu’elle continuait son discours, le visage de maman se décomposait par la colère.  Je ne savais pas quoi faire ni comment agir mais une chose était sure c’est qu’il venait de me réduire à zéro. Comment osent ils me quitté en sachant que je suis en grossesse? Comment ?. Je ne compte pas les laisser partir sans leurs dires leurs quatre vérités. N’est-ce pas il ne veut plus de moi ? Plus rien ne m’étonne de traiter comme il se doit cette peste qui lui sert de mère encore moins lui


-Moi : épargnez nous vos discours a deux balles dis-je en regardant sa mère dans les yeux

-Papa : Oumou tait toi ce n’est pas comme ça qu’on parle a des ainés dit-il d’une voix empreint a la colère

-Moi : Non papa ! J’ai trop gardé le silence ! Comment osent-ils ? Pour qui se prennent-ils


-Boubah : Ne parle pas comme ça a maman sinon

-Moi : Sinon quoi ? Maintenant je comprends mieux l’adage qui dit que les chiens ne font pas de chats. Vous deux vous êtes même pipe même tabac je vous souhaite d’aller bruler en enfer pour tout le mal que vous me faites


-Maman : Oumou Tait toi. Tait toi cria-t-elle à son tour. Laisse-moi prendre la parole



Ah oui, je sentais que la suite de cette conversation allait vraiment me plaire, et que l’affront commence…………………..


Ps : N’oubliez pas de Liké.






Mon mariage mon éche...