Le goût de la réussite
Ecrit par stories of our lives
NAFISSATOU
Chapitre 10 : Le gout de la réussite.
Les élèves abordaient bientôt la fin de l’année scolaire, tandis que ceux des classes intermédiaires voyaient les vacances à l’horizon, les classes d’examens commençaient à tutoyer l’angoisse de l’approche des examens. Comme dans la quasitotalité des établissements secondaires, la sixième séquence n’était pratiquement que l’affaire des classes d’examens. Nafi était ravie de ses 13 de moyenne générale annuelle. Qui avait dit qu’on ne pouvait pas gérer une relation amoureuse et réussir dans ses études en meme temps , en étant d’ailleurs classée parmi les 5 premiers ?!!Elle était impatiente de faire voir son bulletin à sa tante et à sa mère. Dylan quant à lui était resté juste passable. De toutes les façons, seul l’examen comptait véritablement, alors il avait interet à se concentrer. Ils décidèrent donc d’un commun accord que Nafi irait passer quelques semaines au village avec sa mère le temps que les examens officiels passent.
Nafi se rendit au village la semaine suivant la remise des bulletins scolaire. Elle avait tellement envie de raconter ce qu’elle vivait à sa mère, mais comme celle-ci allait elle prendre cela ? Elle qui disait toujours qu’il fallait rester le plus loin possible des hommes ?Mais Dylan était différent des autres, surement. Il serait incapable de lui faire du mal, au contraire, il était comme son ange gardien. Elle imaginait déjà leur vie future, après les études. Elle serait médecin-pédiatre comme le voulait sa mère, et lui ?Ingénieur en quelque chose peut etre ?ou chef d’entreprise comme on père. La vie serait tellement merveileuse à ses cotés. Ils pourraient avoir trois ou quatres enfants …
« Passagers à bord de Intercity bien vouloir vous diriger devant la soute dans laquelle vos bagages ont été introduits, les chargeurs s’occuperont de les rétirer… »
Nafi sursauta de son siège, empoigna son sac à dos et se dirigea vers la soute numero 3, pour retirer le bidon de 20 litres d’huile raffinée qu’elle avait gardé à sa maman. Un médécin avait expliqué au journal télévisé qu’il ne fallait plus faire blanchir de l’huile de palme pour la cuisson, alors il était temps que sa maman arrete de mettre sa santé en danger ainsi que celle de ses frères. Elle était décidée à la force à accepter ce présent.
Nafi se dirigea à la gare routière pour prendre une voiture qui la conduirait jusqu'à Mantoum, son village natal. Comme d’habitude, il fallait attendre que le chauffeur aie atteint son quota de 7 passagers avant de pouvoir bouger. Nafi avait l’habitude de s’assoir en « petit cho » (bacher avec le chauffeur), mais cette fois, elle décida de payer les 3 places de devant pour etre plus à l’aise. Encore une chose qu’elle allait changer une fois devenue riche. Elle crèerait une petite agence de voyage pour cette ligne, ou les passagers seraient plus confortablement assis pendant le voyage.
Comme toujours, sa mère était heureuse de la revor:
« Ohh ma fille, bonne arrivée
-Merci maman !!
-Ibrahim, Youssouf !!!!!Venez prendre les sacs de votre sœur, elle doit etre bien fatiguée
-Pas tant que ça maman, j’etais bien assise cette fois.j’ai payé les trois places de devant.
-Hey nafi !!Moi je ne t’ai pas appris à gaspiller l’argent hein !Tu sais très bien que je n’aime pas ce genre de choses. Voila pourquoi cette affaire de frequenter une école de riches là ne m’a jamais enchanté…
-Wouerrr mama pardon laisses comme ça, allons à l’interieur!
-Ok. Moi je parles seulement ma chose ohh, j’ai déjà fais ma vie, c’est vous qui cherchez encore pour vous !
-Yaaa mama !!
-Bon je t’ai fais un bon « Kumère » (met de mais frais, fait avec de l’huile de palme)
-Ashhh mama !!Ca faisait longtemps, comment tu as su ?
-Je sais qu’en ville labas vous mangez seulement les choses des blancs
-Hummm mama tu parles ! J’ai gouté l’autre que les « gambas » , tu connais ça ? C’est mon petit…
-Ton petit…
-Je veux dire ma copine nathalie qui m’a fait gouter ça, nous étions avec son petit frère en fait.
-Ah c’est bien pour toi ma fille. C’est toi qui va me sortir du trou ci. Peut etre un jour moi aussi je vais manger les choses des blancs.
-Maman ne t’inquiète pas pour moi, je suis en bonne voie. Devine combien j’ai eu de moyenne annuelle ?
-Ahh Nafi tu sais que moi je n’aimes pas tes jeux là norr, faut dire une fois !
-Je suis sortie 3ème de ma classe avec 13,56 de moyenne
-Tu n’es pas sortie 1ere pourquoi ?
-Ahhhh mama tu es toujours comme ça !!Tu ne peux pas d’abord apprecier ?
-Félicitations ma chérie continue comme ça !Va seulement de l’avant
-Voila !!!!Merci maman !!
Cette fois le sejour fut un tout petit peu ennuyeux, car soumy n’était plus au village. Elle s’était mariée et avait rejoint son mari dans un village voisin. Nafi passait alors ses journées à bouqiner. Elle avait emporté quelques harlequins pour meubler ses journées et se laisser transporter dans ce monde imaginaire qui lui redonnait espoir.
Le réseau mobile n’était pas accessible partout au village, il fallait parfois faire une gymnastique inouie pour espérer passer un coup de fil sans interuption. Nafi s’y prétait à cœur joie pour prendre des nouvelles de son petit cœur, comme elle l’appelait. Plus qu’une semaine avant le bac, Dylan était décidé à obtenir la voiture promise et enlever une bonne fois pour toutes la tenue, pour pénétrer dans la cour des grands.
A peine une semaine après l’examen, Nafi commença à ranger ses affaires :
« Mama il faut que je retournes en ville
-Déjà ?Je pensais que tu allais passer toutes tes vacances ici !!Tu n’as meme pas fait un mois !
-Mama c’est toi qui veux que je sois première non ? Eh bien l’école organise des cours de soutiens pour les élèves qui passent en classe d’examen.Tu sais toi-même que le probatoire est l’examen le plus difficlie du secondaire non ?
-Mais ça c’est une bonne idée que ton école a eu hein !!On paye combien pour les cours là ?
-Euh mama, les frais sont juste ajoutés dans la pension des dites classes à la rentrée .
-Ah je comprends. J’aurais vraiment souhaité que tu restes encore un peu, mais on ne s’amuse pas avec l’école ma fille, va fréquenter ; C’est ça qui va t’aider !
-Oui maman, tu as raison.
La culpabilité que l’on ressent lorsqu’on vient de mentir honteusement à ses parents, jusqu'à ce qu’eux-mêmes nous prennent pour des anges. Nafi était en pleine initiation au mensonge, que pouvait elle faire d’autre ? Les mamans ne comprennent pas ce genre de choses, elles sont trop strictes, la sienne en tout cas. Car la maman de Dylan était vraiment cool, très sympathique et ouverte, elle causait avec ses enfants sans tabous. Il fallait la voir entrain de taquiner sa fille de 6ème parce qu’un garçon lui a fait une bise à l’école ! « Ma mère à la place m’aurait dit que je vais finir avec 4 enfants de 4 pères différents », pensa Nafi. Comme si les ovules pouvaient etre fécondées par des bises…
Nafi prit le bus de la nuit, et arriva au lever du jour en ville, Dylan l’attendait à l’agence :
« Bonne arrivée bébé !
Il la prit dans ses bras, et lui fit une bise appuyée sur la joue.
-Pourquoi t’es tu donné cette peine p’tit cœur ?J’aurais bien pu prendre un taxi !!
-J’étais impatient de te revoir, tu m’as tellement manqué !!
-Toi aussi p’tit cœur.
Il prit son sac à dos et le deposa sur le siège arrière, puis lui ouvra la portière avant, et fit assoir sa dulcinée ; pendant qu’un chargeur déposait le lourd sac de provisions dans la malle arrière
Le ciel était encore sombre et pourtant les commerçants et chauffeurs étaient en pleine activité au carrefour Lewat Hotel. Seule la montre détenait la vérité sur l’heure qu’il était.
Nafi passa toute la journée à dormir pour se remettre de son voyage. Un long programme de rattrapage amoureux l’attendait à partir du lendemain. Dylan lui avait promit de lui faire découvrir la ville. Depuis les restaurants chics, jusqu’au magasins de marques, en passant par le mini parc d’attraction du parcours vita avec ses canots dans lesquels ils avaient fait un tour sur l’eau…Finalement, la vie de riche était un paradis, ou l’on pouvait tout faire et tout avoir.
Quelques semaines après les résultats du baccalauréat furent publiés. Dylan était parmis les admis, toute sa famille était en fete !Nafi était très heureuse ; son petit ami était bachelier, dans quelques mois il serait inscrit à l’université et roulerait une jolie caisse. C’est fou comme le destin de quelqu’un peut changer d’un simple claquement de doigts. Elle avait hate de le voir pour le féliciter en personne .
Le lendemain de la proclamation des résultats Nafi se rendit chez son copain, ils avaient prévu se faire un pic-Nic dans le jardin. Dylan avait fait des crèpes et acheté des chocolats fruités tandis que Nafi avait apporté du jus d’oseille et des beignets de riz. Ils s’installèrent sur la pelouse avec leur repas. Mais à peine avaient ils commencé à manger que dame pluie s’était tapé l’incruste. Ils remballèrent tout et retournèrent se mettre à l’abri à l’intérieur. Ils étaient complètement trempés :
« Viens bébé , je vais te donner une chemis et un pantalon, tu risque attraper froid.
Ils se dirigèrent dans la chambre de Dylan. Nafi hésita un peu, puis fint par entrer. Il y regnait une propreté extraordinaire pour un jeune homme. Tout était rangé à sa place :
« Sors un peu s’il te plait, Je t’appelles quand j’aurais fini
Il la regarda de la tete aux pieds. Sa robe était trempée et collée le long de son corps, dévoilant ainsi ses courbures féminines. Nafi était genée, elle couvrit ses seins dont les tétons pointaient tels des aiguilles à travers la robe. Dylan fit un pas en avant et prit sa main, Nafi avait vu plusieurs fois dans les films comment ce genre de scène se terminait, mais elle voulait découvrir cette sensation. Il prit ses lèvres entre les siennes, l’embrassa tendrement, tandis que son autre main glissait le long de son dos pour retrouver l’agrafe du soutien gorge. Nafi senti quelque chose durcit entre ses cuisses, elle s’écarta et vit que ça venait du pantalon de Dylan :
-Attends Dylan
-Tu ne veux pas le faire ?
-C’est ma première fois
-T’inquiètes pas tu n’auras pas mal
Il la porta et la déposa sur le lit. Elle sentait quelque chose grandi en elle : le désir. Dylan se déveti d’une main, pendant que l’autre se baladait entre les cuisses de Nafi à la recherche de la porte des étoiles. Nafi n’arrivait plus à tenir en place, elle gémissait de plaisir et de douleur en meme temps. Qui avait dit qu’on ne peut pas avoir du plaisir dans la douleur ? Surement un fou.
Bientôt ils unirent leurs deux corps pour ne faire qu’un, le lit crépitait au rythme de leurs mouvements, et leur respiration se confondait dans leurs gémissements….
A suivre