Réveil brutal

Ecrit par stories of our lives

NAFISSATOU


Chapitre 11 : Reveil bru


Peu importe la durée et la beauté du rève tot ou tard, le jour fini par se lever. C’est quand tu finis de jubiler ton baccalaureat que la réalité te gifle en plein visage : quelle suite pour les études ?

Dylan avait toujours eu une passion pour les constructions, alors il nourrissait le rève de devenir un jour architecte. Jusqu’ici, il n’avait pas discuté avec son père de la suite qu’il souhaitait pour ses études alors c’était à présent le moment :

« Papa, sais tu qu’il y a un institut des beaux arts à Foumban qui forme les architectes ?!!

-Oui je sais

-J’aimerais bien faire ce concours

-Si ça peut te divertir ou te faire plaisir, alors vas y !

-Non papa, ce n’est pas pour me divertir, je veux devenir architecte.

-Je supposes que c’est une plaisanterie ! Mais elle est de très mauvais gout.

-Mais papa…

-J’ai d’autres projets pour toi

-Je peux au moins savoir lesquels ?

-Je t’ai obtenu une place à l’Anderson School of Management de l’UCLA (university of california, los angeles) . Tu es mon seul fils, il serait donc logique que tu prennes les rennes de mon empire après moi…

-Mais papa, les affaires, le business et toutes ces choses ne m’ont jamais interessé !Moi je veux construire des…

-Es ce que tu m’as entendu te demander ce que tu voulais ?

-Non mais…

-C’est bien ce que je pensais. Le sujet est clos !Tu devrais etre reconnaissant !Certains parents americains n’ont pas la chance de pouvoir faire entrer leurs enfants dans cette école , et toi tu estimes qu’il y encore un débat à faire ?!!Faut vraiment etre ingrat pour…

-Si tu fais allusion au fait que je ne sois pas ton fils légitime, je le sais déjà, pas besoin de faire un jeu de mots.

-D’où est ce que tu sors une ineptie pareille ?

-Papa, je ne suis pas un gamin à qui tu peux mentir n’importe comment !J’estime etre suffisament grand pour connaitre la vérité !

En guise de reponse, Monsieur TAFEMPA sorti et claqua la porte derrière lui, laissant ainsi son fils dans l’incertitude. Bien sur tout le monde connait la complicité légendaire qui existe entre les garçons et leur mère. Que pouvait refuser Madame TAFEMPA à son unique fils tant aimé ?

La mère de Dylan était assise tranquillement dans le jardin, entrain de siroter son thé au gingembre quand soudain son fils fit eruption comme s’il était poursuivit :

« Maman …il faut que …tu me dise

-Hey doucement Dy , qu’es ce qu’il ya ? Pourquoi tu es essouflé comme ça ?

-J’essayais de rattraper papa, mais il est parti !

-Parti ou ?

-Je ne sais pas…Mais il est parti sans me dire la vérité…

-Reprends ton souffle et expliques moi posément ce que ton père était censé te dire.

-OK !Maman, je sais que j’ai été adopté, et je t’assure que ça ne change en rien mes sentiments envers vous. Mais s’il te plait j’ai besoin de savoir la vérité. Qu’est il arrivé à mes parents ?

-Dylan je ne sais pas qui t’a mit ces idées dans la tete mais…

-Maman s’il te plait ne me prends pas pour un gamin naif, je vous ai entendu en discuter un soir…

-D’accord je vais te raconter.

Ton père et moi nous nous sommes rencontrés il ya 25 ans, lors d’un diner organisé par ses parents qui étaient amis avec les miens. Son père a demandé ma main au mien, et quelques mois plus tard nous étions mariés. Toutes nos tentatives de concevoir un enfant se sont soldées par un echec. Après trois ans de mariage sans enfants , nous avons commencé à songer en adopter un. Malheureusement les procédures légales d’adoption étaient très longues et fastidieuses. Un soir, j’ai recu le coup de fil d’une amie qui était au courant de mon problème. Elle avait retrouvé devant sa porte un nouveau né dans un panier, et ne savait pas quoi en faire. Je lui ai demandé de me l’emmener et je lui ai fait promettre de garder le secret …

-Alors si je comprends bien, mes parents m’ont tout simplement abandonné…

-Ne te mets pas dans cet état mon chéri. C’est pour ça que nous ne voulions pas te dire la vérité.

-D’accord !De toutes les façons s’il n’ont pas voulu de moi, alors je ne veux rien savoir d’eux non plus.

Dylan pris ses clés et s’en alla, complètement bouleversé. Il avait beau jouer au dur, mais la vérité l’avait complètement dévasté. Meme Nafi n’arrivait pas à lui remonter le moral. Il était tellement chamboulé qu’il oublia de parler à nafi de sa conversation avec son père concernant ses études.

Deux semaines plus tard, le père de Dylan le convoqua pour lui demander de commencer à se préparer, la rentrée universitaire à l’UCLA était prévue pour le milieu du mois d’aout, il fallait donc etre sur place au moins une semaine à l’avance. Mme Tafempa en « mama poule » avait tenu elle-même à accompagner son fils jusqu'à sa nouvelle addresse. Dylan usa de tous les arguments et de tous les stratagèmes pour convaincre son père, mais celui ci restait figé sur sa décision. Il se trouva donc dans l’obligation de commencer à faire ses aurevoir à sa dulcinée : 

« Nafi je suis désolé de ne t’en parler que maintenant, mais ces dernièrs temps j’avais pas trop la tete sur les épaules et tu le sais !

-Ouais c’est ça !!

-S’il te plait bébé ne te mets pas dans cet état, je ne suis pas entrain de te quitter

-Tu fais quoi alors ?Dis moi ?

-Nafi je t’aime, tu le sais…

-Mais  tu t’en vas quand meme !

-Que veux tu que je fasse bébé ?Je n’ai pas vraiment de choix !Mon père ne veut rien entendre !Je te jure que j’ai vraiment tout essayé. Mais tu sais, si je lui tiens tete, qui subviendra à mes besoins ?

-Tu peux demander à ta mère de te soutenir, elle est plutôt sympa non ?

-Nafi ma mère c’est d’abord sa femme !J’ai essayé d’avoir son appui, mais elle pense que les écoles de notre pays son pourries et qu’il n’y a aucun niveau labas.

-Ouais c’est ça !!Vous les riches vous préferez toujours consommer les choses du blanc, comme si les notres étaient pour les enfants des fous.

-Nafi je n’aimes pas quand tu parles de cette façon !

-Et alors, pour nous qu’est ce qu’on fait ?

-Je ne veux pas arreter Nafi, je t’aime sincèrement et je voudrais que tu sois ma femme…

-Dylan ne parles pas trop vite. Nous sommes encore jeunes, et puis tu rencontreras surement des filles beaucoup plus interessantes que moi là ou tu vas !

-Nafi permets moi d’en douter. Je veux juste que tu me promettes une chose

-Laquelle ?

-S’il te plait, promets moi de m’attendre, je finirais ces études et je reviendrais de chercher chez tes parents comme il se doit.

-5 ans c’est trop long Dylan, tu vas changer d’avis. Vous les hommes, il suffit de très peu de choses pour que vous tombiez amoureux !

-D’accord. Alors aussi longtemps que nous serons amoureux l’un de l’autre, notre accord tiendra. Le jour ou l’un de nous tombera amoureux de quelqu’un d’autre, il pourra rompre l’accord. Ca te vas ?

-Tu viendras souvent me voir ?

-Bien sur que oui bébé !Ce n’est sans doute pas la porte d’à coté, mais tu restes ma priorité.

-Tu vas tellement me manquer Dylan, surtout quand je reprendrais les cours !

-T’inquiètes pas, il y’a les reseaux sociaux !Avec les appels vidéos et autres nous restons toujours aussi proches que maintenant.

-Hummm je ne sais pas si rester en couple avec cette distance nous réussira, j’ai vraiment peur que tu m’oublie rapidement une fois arrivé.

-Nafi regardes moi !!C’est une promesse que je te fais. Si j’y vais, c’est uniquement pour finir mes études et pouvoir gagner de l’argent pour venir t’épouser. N’oublie pas que tu es encore au lycée !D’ici 5 ans tu auras probablement une licence en quelque chose, si tout se passe bien. Pour l’instant, nous devons étre patients et faire confiance au destin.

En guise de reponse,Nafi l’enlaca et l’embrassa. Qui dit meme souvent que le match des générations se joue uniquement sur le lit ?En tout cas, quand on a un professeur comme Nathalie AYENA on apprends vite le gout des accrobaties. C’est sur le siège arrière de la caisse de Dylan que nos deux tourteraux décidèrent de faire leur aurevoir. La nuit était tombée sur la ville, les bruits des vagues sur le bord de la base Elf se confondaient aux gémissements de la jeune passionée. Cette fois était la dernière avant longtemps, il fallait savourer chaque seconde, chaque va et chaque vient comme si c’était le dernier…


A suivre

 
NAFISSATOU