Le soir au village; L’argent qui divise

Ecrit par Yanolebon

Bonsoir la famille comment vous allez? vous avez bien commencé la semaine j'espère? 


  Le soir venu, après les travaux champêtres, Baligo et Amélia parlaient du reste de l’argent de leur fille Claudie. Pendant qu’ils se disputaient, tata Anna, la maman de Claudia, arrive à la maison. 

Tata Amélia : Baligo, je te disais : où sont mes deux complets de pagne que tu m’as promis ? Où sont passés mes deux complets de pagne ? Cela tarde à venir, pourquoi ? 

 Baligo : Hé ! Les femmes et leur affaire de pagne ! Toi Amélia on ne peut pas compter tes nombreux complets de pagne qui dorment dans tes valises. Quel pagne veux-tu avoir encore. Moi je n’ai pas d’argent pour acheter des complets de pagne. Tu as déjà le pagne « piment », le pagne « tomate », le « congrès », « l’oiseau »… Que cherches-tu encore ? Je n’ai pas vendu mon café et tu le sais. 

 Tata Amélia : Hé ! Comment ça ! Quelle vente de café ? Je ne te demande pas l’argent de la vente de café. Où est le reste de l’argent de notre fille Claudie ? 

 Baligo : Hé ! Amélia, tu es une sorcière. Tu es toujours la première informée de mes dépenses courantes. Tu sais que j’ai remboursé la dote de notre fille au vieux Diomandé. J’ai dépensé pour les cérémonies funéraires de ton oncle. J’ai dépensé pour les sacrifices de notre fille Claudie. J’ai payé tous nos manœuvres qui travaillent dans notre plantation. J’ai dépensé et dépensé. Je n’ai plus rien. Après tout, c’est l’argent de ma fille.

 Tata Amélia : Cela ne se passera pas ainsi. Elle est aussi ma fille. Arrange-toi pour me donner ma part. Je veux ma part et le nouveau pagne wax qui vient d’être mis sur le marché ! 

Elle fut interrompue par l’arrivée de tata Anna qui frappait à la porte. 

 Tata Anna : Je vous salue tous, Baligo, Amélia ! Que la paix soit avec vous. 

Le couple répondit d’une seule voix : « Qu’il en soit ainsi femme ! Entre donc. » Tata Amélia apportera de l’eau à la maman de Claudia, après lui avoir souhaité la bienvenue. On fait recours à la tradition, à la salutation d’usage avant de passer aux nouvelles. 

 Tata Anna : Je viens vous saluer et je désirais avoir les nouvelles de notre fille Claudie qui est partie en ville après ce qui s’est passé sur la place publique. Il faut laisser le temps au temps pour parler de ces graves incidents. 

 Tata Amélia : Nous gérons la situation. Comme tu le sais, son père n’a pas supporté l’humiliation. Il se remet petit à petit. 

 Baligo : Merci Anna, merci beaucoup. Nous formons une grande famille. Nos deux enfants nous avaient réunis dans ce village, même si elles n’y sont plus, nous demeurons toujours une famille. 

 Tata Anna : Je ressens aujourd’hui encore la douleur qui a été la tienne lors ce grave incident. Je ne m’en suis pas remise. 

 Baligo : Dieu est grand ! Je me remets petit à petit comme l’a dit ta sœur Amélia. 

Tata Amélia invoqua les dieux et tous les esprits tutélaires afin qu’ils règnent sur les deux familles paix et joie. 

 Tata Anna : Je crois bien que vous avez de ses nouvelles ? 

 Tata Amélia : Oui ma chérie ! Elle habite avec ma petite sœur en ville. Elle va bien. Nous avons régulièrement de ses nouvelles. Elle nous écrit.

 Tata Anna : C’est bien ce que je pensais. Claudia nous écrit souvent. Que Dieu fasse qu’elles puissent se retrouver et revivre ensemble. 

 Baligo : Il le fera. Dieu n’oublie jamais les orphelins. Nos adorables enfants sont à l’abri, je le ressens nuit et jour. Dieu veille sur elles et je le sais. Il fallait les voir ici au village ! Comme elles se ressemblaient, on aurait dit des jumelles, non ! 

Tata Amélia [en riant] : Tu vois les hommes ! Mon mari compare nos enfants à des jumelles ! Han ! Je comprends maintenant. Quand elles envoient de l’argent, elles sont ceci et cela… Baligo ! La plaisanterie a assez duré. Donne-moi mon argent. 

 Baligo : Tu as recommencé. Tu n’as pas honte devant tata Anna. Tu parles trop. Vous les femmes vous aimez trop l’argent. 

 Tata Anna : Ma sœur, c’est la même chose chez moi. Mon mari est pire que le tien. Quand il voit la couleur de l’argent, il aboie. Il est enragé devant l’argent. 

 Baligo : Ah bon ! Moi au moins je n’aboie pas. Je caresse l’argent et je dialogue… Je vous ai assez entendues. J’ai faim. Apportez-moi à manger. De la sauce remplie de viandes savoureuses, de légumes, et du bon riz fumant ! J’ai faim. 

 Tata Amélia : Tu as vu Anna ! C’est mon boulot ça. 

Tata Anna : Je vois. Nous avons le même boulot ma sœur. Qu’attendons-nous pour aller auprès de nos enfants en ville ? C’est tout ce qui nous reste à faire.

Pendant ce temps chez claudia les choses vont males. Elle fait sortie une autre phase de sa personne. Ce qui n'est vraiment pas de son habitude.

  Dix-neuf heures venaient de sonner et la pendule du salon les avait bien contées. Claudia était assise dans un fauteuil, la rage au cœur. Elle attendait là, assise à l’entrée du salon, l’arrivée de son fiancé Yves-Roland. La voiture garée dans le garage, Yves entre enfin à la maison. À peine avait-il mis le pied dans le salon que Claudia bondit vers lui. 

 Claudia : Yves, enfin ! Je t’attendais. Il faut qu’on parle tout de suite. 

 Yves-Roland [surpris par cet accueil inhabituel] : Tu me permets un instant, le temps de me changer et je suis à toi. 

 Claudia : Je veux te parler tout de suite et maintenant. 

 Yves-Roland : Mais chérie ! Qu’est-ce qui se passe ? Qu’as-tu à me dire ce soir ?

 Yves, voulant la toucher à l’épaule pour la rassurer, fut freiné dans sa tentative. 

 Claudia : Ne me touche pas ! Ne me touche pas ! Quelle est cette odeur de parfum que tu traînes sur toi. Ah bon ! Je comprends maintenant. Monsieur avait une réunion galante aujourd’hui. J’exige une explication. 

 Yves-Roland : Je ne comprends rien de ce que tu dis. Arrête ! Moi aussi je sens un changement dans ton comportement ces temps-ci. Dis-moi, qu’est-ce que tu insinues. 

 Claudia [très en colère] : Écoute, Yves, je ne suis pas une idiote. Je te suivais il y a longtemps. Tes sorties et tes retards à la maison sont suspects. Je ne suis pas aveugle. Ça ne se passera pas ainsi. 

 Yves-Roland [Toujours sous ce choc émotionnel causé par Claudia.] : Je ne comprends rien du tout. Tu es très nerveuse, je veux du calme. Je ne veux pas de dispute à la maison. Je suis fatigué Claudia. 

 Yves, la laissant là, va dans sa chambre. Mais Claudia ne s’en laisse pas compter : 

 Claudia : C’est ce que nous allons voir. Je sais que tu dépenses tout ton argent à entretenir les femmes dehors. Ça suffit, ça suffit ! J’en ai besoin moi aussi. Claudia faisait une grave crise de colère et ne voulait plus rien entendre, rien ! Elle ne voulait plus sentir cet amour qui l’attachait.


Ah claudia nous surprend ce soir par son comportement. Parfois nous faisons tellement confiance à la personne qui veut nous détruire qu'on lui facilite la tâche sans le savoir. Claudia reprends toi. One love mes fans
Une Amitié Dangereus...