Les grandes douleurs sont muettes (12)
Ecrit par Amazona
La carte de crédit de Michel fumait sous les doigts de Magnolia qui s'était découverte une passion pour le shopping. Son budget était illimité et dépenser de l'argent avait le don de l'apaiser.
Aude sa cousine représentait la voix de la raison et ne cessait de la mettre en garde.
---Tu devrais quand-même en finir avec toutes ces folies!
---De quoi parles tu?
Pointant du doigt les cartons d'emballage au bras de Magnolia.
---Tu n'as pas besoin de toutes ces choses que tu achètes ! Il y'a encore des habits avec des étiquettes dans ton dressing que tu n'as pas même pas porter!
---Et je ne compte d'ailleurs plus le faire!
---Mais pourquoi ?
---Tu ne peux pas comprendre ma belle, c'est désuète.
---Mais ça fait juste trois mois que tu les as achetés!
---Justement! Ils sont tous passés de mode. C'est comme ça les tendances tu sais, c'est pas de ma faute.
---ok, c'est bon tu as gagné. Je te laisse continuer mais se sera sans moi. Ça fait près de quatres heures que nous courrons dans tous les sens et je suis épuisée. Tu ne m'en veux pas ?
---Non, tu peux partir, j'ai encore deux ou trois boutiques à arpenter. On se voit tout à l'heure ?
Les sirènes qui avaient donnés le bain final pour sublimer Magnolia lors de son initiation observaient Aude s'éloigné avec plaisir.
Émeraude :---On va pouvoir enfin guider Magnolia selon nos goût
Saphir---: Oui, vivement que cette donneuse de leçons soit partis, elle m'exaspèrait.
Calixte---: J'ai repéré une crème dans la boutique qui nous ira parfaitement au teint. On l'achète?
Elles acquiesserent toutes d'un commun accord.
Émeraude la plus gradé, souffla en Magnolia le désir d'aller au rayon parfumerie prendre le fameux lait pour la peau. C'était une petite voix dans son esprit inaudible au commun des mortels et qui ressemblait aux fruits de ses propres pensées sans que ce ne soit le cas.
Un peu comme dans les dessins animés dans lesquels on voyait un ange et un démon suggérer à quelqu'un d'agir d'une façon ou d'une autre.
À la fin de la journée, Magnolia guidé sans le savoir par les sirènes avait acheté tous ce qui leurs plaisaient. Des crèmes éclaircissante, des tissages brésilien, des robes moulantes extra courtes etc.
L'assemblage de toutes ses choses sur elle plusieurs jours après alors qu'elle s'apprêtait à se rendre à une soirée, lui donnait l'allure d'une nymphe. Elle ne se reconnaissait pas elle même devant le miroir tellement sa peau avait blanchis.
---Tu es belle, lui souffla Michel dans le cou.
---Je sais
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---Combien de fois t'ai je dit de ne pas entrer dans mon bureau sans frapper Ismaël ?
---Oui, patron, d'accord patron.
---Arrête de repeter patron à tout bout de champ ça aussi je te l'ai interdit. Ma parole, tu n'écoutes rien de ce que je te dis?
---Oui patron, enfin non Jean.
---Voila! Je t'ai demandé de m'appeler par mon prénom, ce n'est pas si compliqué ?
Jean savait que sa façon d'agir n'était pas conventionnelle mais il ne voulait pas de tout ces titres sensés apporter le respect. On pouvait appeler quelqu'un par son prénom et le respecter quand-même? Aux États-Unis où il était fraîchement débarqué c'était comme ça que les choses se faisaient.
---Que veux tu?
---Il y'a une femme qui vous demande.
---Fait la entrer.
Puis d'un signe de la main il lui demanda de s'éloigner.
Éliane avait fait des recherches sur le père de Magnolia, elle avait découvert qu'il était de retour. Après leur rupture, il s'en était allé au pays de l'oncle Sam dans lequel il avait fait fortune. Elle avait poussé la curiosité et avait réussit à glané quelques informations personnelles.
S'était-il marié?
avait-il eu des enfants?
Elle avait eue honte de la joie que lui avait procuré toutes les réponses négatives à ses interrogations. Elle devait admettre qu'elle ne l'avais jamais oublié.
Lorsqu'on rencontre son âme sœur, on le sait, et si on le perd, on le regrette toute sa vie. C'était son cas. Elle avait sacrifié leur amour au profit du bonheur de sa mère et elle en payait encore le prix aujourd'hui. Elle n'avait pas pu refaire sa vie avec un autre homme, elle avait eue quelques relations mais rien de sérieux à la base.
Elle avait réussit à obtenir son adresse. Elle avait besoin de son aide pour remettre Magnolia sur les rails. s'était leur fille à tous les deux après tout.
Mais elle appréhendait leur retrouvailles dix huit ans plus tard.
Comment devait-elle lui annoncer qu'ils avaient euent une fille qui était désormais adolescente?
Comment devrait-elle s'y prendre pour obtenir son soutient ?
Toutes ses questions se bousculaient dans sa tête quand l'employer de maison fît son entrée et lui indiqua l'entrée d'une porte.
---Venez Madame. Monsieur, euh, Jean vous attend.
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Éliane n'était pas la seule à avoir retrouvé Jean. Magnolia la sirène sachant que le temps lui était compté avait mit les bouchées doubles pour trouver sa trace.
Le sacrifice de L'autre Magnolia était prévue dans quelques jours. On ne promettait pas une âme au grand maître sans respecter sa promesse. Sinon, C'était sa vie qui était en danger si jamais son plan partait à l'eau.
C'était donc sans surprise, qu'elle se trouvait dans le bureau de Jean lorsque la mère de Magnolia fit son entrée.
---Eliane?!
---Tu m'as reconnu ?
---Comment pourrais-je t'oublier ! Tu es toujours aussi belle ! Mais, je manque à tous mes devoirs.
Il avait tiré une chaise pour lui permettre de s'asseoir.
--- À quoi me vaut le plaisir de ta visite?
Il s'était exprimer naturellement comme s'ils s'étaient quittés la veille.
---Jean, je ne vais pas passer par quatres chemins. Tu as une fille.
---Une fille?
---Oui, elle s'appelle Magnolia, tu la verrai, elle tient de toi.
---Comment as tu pu me cacher une chose pareille ?
---Ce n'était pas mon intention. Quand je l'ai appris, je t'ai cherché partout mais tu semblais t'être volatilisé.
---Oui, je n'ai pas supporté notre séparation, j'ai préféré partir pour t'oublier.
---Et...tu as pu?
---Pu, quoi?
---M'oublier...
---On va éviter de parler de ça.
Le plus important pour moi, c'est cette nouvelle. J'ai un enfant ? Je suis heureux de l'apprendre. Je veux absolument la rencontrer sans tarder.
----Euh...tu ne peux pas pour l'instant.
---Pourquoi ?
---C'est justement l'objet de ma visite.
Elle lui relata les épisodes de la vie de la jeune fille qu'il avait manqué et surtout sa recente révolte.
---Elle est partie de la maison, je suis entrain de perdre mon bébé. Il faut que tu m'aides.
---J'ai bien idée mais je ne sais pas si tu appréciera.
---Je suis prête à tout accepter pour la sauver.
---Alors, tu me fais confiance ?
---Oui, bien sûr !
Quoiqu'ils avaient décidés pour sauver leur fille, cela ne devait pas aboutir. Magnolia invisible dans un coin de la pièce s'était juré de faire échouer leur plan. Pour cela, elle devait agir sans tarder. Elle avait décidé de passer à l'attaque cette nuit....