Les grandes douleurs sont muettes ( 7)

Ecrit par Amazona

Dès qu'il l'a vit, il l'a tira de sa cachette d'une main forte. Il s'avait que le temps lui était compté. Une fois sortie, elle se lanca sur lui comme une furie. Elle se débattait, le griffait, criait.

Il réussit à l'a jetté sur le lit.

Que pouvait-elle faire face à un molosse pareil?

il s'était allongé sur elle de toute sa longueur, une main posé sur sa bouche pour la faire taire et l'autre tentant d'ouvrir la braquette de son pantalon.

Il suait l'alcool dans tous ses pores

Il grognait, fouillant de ses doigts l'entrecuisse de sa victime.

--je sais que tu n'attendais que ça petite pute.

Magnolia immobilisé, le suppliait d'arrêter du regard.

Ce n'était pas possible, elle se demandait ce qu'elle avait fait pour avoir autant de malchance ? Pourquoi la vie s'acharnait-elle ainsi sur elle ?

Elle n'eut pas assez de force pour l'empêcher de s'introduire en elle. 

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Une course contre la montre avait commencé depuis le départ brusque de Pauline de la fête. Elle n'avait pas pu prévenir ses enfants. Elle avait décidé de revenir les chercher plus tard. Le plus important pour elle en ce moment, était d'élucider la soudaine disparition de son mari.

Quelques minutes plus tard, elle était assise dans un taxi en direction de la maison tout en se demandant quel serait sa réaction une fois sur place.

Que ferait-elle, si les doutes qu'elle avait sur Magnolia étaient confirmés?

Si ses réelles intentions étaient de détruire son foyer?

Devrait-elle mettre la petite à la porte?

même si l'idée lui était plaisante, Elle ne voulait pas s'attirer les foudres de Bitoli. Cette dernière lui avait confié sa petite fille et elle s'était engagé à la garder pour quelques temps.

Mais elle conclue, que la survie de son couple valait tout les sacrifices. Elle ne pouvait pas prendre le risque de perdre son mari à cause d'une petite allumeuse.

La nuit était bien avancée lorsque Pauline arriva enfin au logis.

Elle trouva la porte d'entrée grande ouverte. Il n'y avait pas âmes qui vivent. Elle se mit à appeler tour à tour son mari et sa nièce. Aucune réponse, elle se dirigea dans la chambre pour trouver un Martin gémissant sur le sol à peine conscient, du sang giclait de son entrecuisse, il tentait de freiner l'hémorragie en appuyant fortement sur son membre . Il eut juste la force de pointer un doigt vers un bout d'objet qui traînait à quelques mètres de lui.

--mon Dieu, mais c'est un bout de ton prépuce, cria sa femme en regardant l'objet mystérieux de plus prêt. Elle le pris dans sa main, tout en l'interrogeant  du regard.

--Magnolia! Les secours! Articula t-il péniblement avant de s'évanouir.

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Magnolia était bien loin de la scène qui, elle était sûr la traumatiserai toute sa vie. Elle pleurait à chaude larmes. Elle rejettait constament la vision qui lui revenait de son oncle transpirant comme un porc sur elle. Il s'était jetté à corps perdu . Elle n'avait pas pu se protéger. Il l'avait posséder violement. Et puis, elle l'avait vu s'éffondrer tout d'un coup.

Si les circonstances n'avait pas été aussi tragiques, elle aurait pu se laisser aller à rigolé de le voir affalé, se vidant de son sang. Il n'avait pas prévu que les choses se passeraient ainsi. Il voulait juste accomplir sa sale besogne. Et maintenant, il se retrouvait la moitié du sexe arracher.

Magnolia, pensait que c'était un juste retour des choses. Il n'avait eu que ce qu'il méritait! Pour une fois, ce truc dans son entrejambe lui servait à quelque chose! C'est donc sans remords qu'elle le laissa planté là, malgré ses appels au secours. Elle avait choisi de fuir car elle savait qu'elle serait condamné d'avance au retour de sa tante et même face à toute la famille. Personne ne croirait à sa version des faits.

De plus elle avait décidé que le moment était venu pour elle de connaître la vérité sur le mal dont elle souffrait et bien sûr, trouver une solution pour s'en débarrasser.  Au diable son éducation chrétienne, de toute façon Dieu ne l'avait-il pas abandonné?

Elle prit soigneusement le numéro du Nganga qu'elle avait ranger dans son tiroir avant le drame. Elle s'était promis de ne pas l'appeler mais les cartes avaient étés redistribuer, il fallait désormais jouer avec ce que la vie l'envoyait.

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Le Nganga décrocha à la première sonnerie malgré l'heure avancé. Il devait être dans les 5 heures du matin, le jour commençait à peine à se lever.

--allo?

--bonsoir, je suis désolée de vous importuner à cette heure, je suis...

--Magnolia ? Ne t'inquiètes pas, tu ne me dérange pas. Les "esprits" m'avaient prévenu de ton appel.

Depuis leur dernière rencontre Magnolia avait fait des recherches sur les soit disant "esprits" dont il ne cessait de parler. Et, elle avait appris que dans nos traditions populaires africaines, Un esprit est souvent désigné comme un « être immatériel, une entité invisible», un « agent surnaturel » ou « l'âme de personne décédée », doté de pouvoirs merveilleux et d'influences plus ou moins occultes sur le monde physique.

Elle savait qu'ils avaient de grands pouvoirs, mais de là à connaître à l'avance ce qu'elle ferait ? S'en était éffrayant !

L'effet de surprise passé, elle lui fit un bref, résumé de la situation. Et conclue en lui disant  qu'elle était disposé à faire tous ce qui était en son pouvoir pour s'en sortir.

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Assise sur un banc dans une cabane, tout de blanc vêtue, elle écoutait religieusement le Nganga lui faire des révélations sur sa vie. Il s'agissait en fait d'une séance au cours de laquelle on invoque les "esprits" pour les consulter sur le mal dont souffre le patient afin de connaître la solution à apporter. On lui avait expliqué dès son arrivée que c'était la première chose à faire avant d'entamer une quelconque action pour sa délivrance.

Le Nganga tenait dans ses mains des cories, une sorte de coquillage immaculé utiliser dans l'art divinatoire. C'était la représentation physique des "esprits". Il les apportaient à sa bouche pour leur poser une question et les lançait sur un tapis recouvert d'argile blanc, appelé "kaolin" à même le sol. ils prenaient alors tantôt une forme, tantôt une autre. Á chaque forme désignait une réponse à la question précédemment posée.

-- "les esprits" disent que tu as été consacré à ta naissance à un "esprit puissant".

--consacré à un "esprit" moi?

Les choses devenaient de plus en plus étrange.

--Oui, je vois une sirène des eaux que tu as hérité.

--comment on peut hérité d'une sirène ? Comment cela est-il possible ?

--c'est ta grand-mère qui te l'a transmis.

--Qui? Bitoli ?

-- Elle souhaite rentrer en contact  avec toi, tu auras toutes les réponses à tes questions lorsque tu la rencontrera. Dit-il pour conclure.

Magnolia n'y comprenait rien. Mais elle se souvint des rêves étranges qu'elle avait l'habitude de faire. Elle s'était plusieurs fois vu nageant dans des eaux avec une queue de poisson. Ça avait l'air tellement réel. Mais ne sachant pas à qui se confier ni d'ailleurs la signification de ses visions, elle ne s'était pas intérrogé plus que ça.

À la fin de la consultation, le Nganga lui expliqua qu'elle devait rencontrer sa sirène au cours d'un rituel de passage. Une sorte de voyage initiatique qui lui permettrai de régler tous ses problèmes...

Les grandes douleurs...