LES RISQUES DU METIER
Ecrit par Phénix
***************** Kelly
********************
Nous sommes en
discothèque actuellement. Après le dernier concert de chaque tournée, nous
avons l’habitude d’aller nous détendre avant de retourner à nos vies
respectives. C’est ce moment qui nous permet de tisser entre nous de réels
liens de fraternité. Chacun revêt alors son identité à l’état civil. Il n’y a
plus ni batteur ni guitariste. Ana l’a décidé depuis le début et nous n’avons
jamais dérogé à la règle. Ce soir la
boite est pleine à craquer et pour cause ! L’annonce a été faite que nous
serons en discothèque ce soir et c’est tout naturellement que nos fans ont fait
le déplacement. Nous avons eu droit à un
accueil d’honneur et notre salon était décoré et une bouteille de whisky
offerte par la maison nous y attendait. Tous les potes sont allés se trémousser
sur la piste de danse, sauf moi. De ma place, je vois Ana se trémousser
joyeusement en essayant de repousser les mecs qui la collent un peu trop.
Rires, c’est ce qu’on supporte quand on est trop jolie. Elle m’a toujours plu
vous savez ? Au début j’étais amoureux d’elle, comme Jauris. Depuis la sixième,
au collège. Mais elle a toujours été très mature, la tête sur les épaules. Elle
sait ce qu’elle veut et s’en donne les moyens. Cela lui confère cette autorité
naturelle et cette étoffe de chef qu’on lui laisse de bonne grâce. Ana a
toujours été la meilleure dans les études. On lui décernait toujours la palme
de l’excellence. Je ne me rappelle pas une matière dans laquelle elle était
médiocre. Elle était même mon prof de mathématiques ! Elle me subjugue, mais
je ne lui ai jamais fait la cour et c’est mieux ainsi. Avec le temps, je suis
devenu son meilleur ami, voire son frère et franchement, je préfère cette
relation privilégiée que nous avons. Nous n’avons aucun secret l’un pour
l’autre. Je suis tellement fière d’elle. Le moment venu, elle sera une très
bonne mère, stricte mais aimante et ouverte.
Franchement, je n’aime
pas son mari. Il ne fera que la faire souffrir. Il n’a encore rien fait pour me
donner cette idée mais je connais les gens de sa trempe. Il cache son jeu. Mais
dès qu’Ana a le dos tourné il devient un dragueur, sournois, très imbu de
lui-même et un tantinet impoli. Tout
l’entourage d’Ana a été surpris de sa décision de se marier avec lui nous
pensions qu’avec le temps elle se rendrait compte de son erreur et mettrait fin
à cette relation mais elle a tenu bon malgré toute l’animosité que lui démontre
sa belle famille. Ana est comme ça, elle n’en fait jamais qu’à sa tête, quitte
à s’en mordre les doigts après. Mais bon, c’est sa vie, elle en fait ce qu’elle
veut. J’ai aussi mes soucis. Et depuis un moment, mon plus grand souci est une
belle créature marchant sur deux pieds qui s’appelle Frédérique. Elle décidé de
me rendre la vie dure et je ne comprends pas ses motivations. Fred est le genre
de femme qui plait à tout le monde, belle comme le jour, douce, calme,
accueillante, la parfaite maîtresse de maison. Tout le monde l’adore, même Ana.
Moi je suis amoureux jusqu’à la moelle épinière.
Au début, je ne voulais
pas d’elle. Je sortais d’une relation qui m’avait laissé un gout amer. Elle m’a
fait une cour assidue et patiente. Elle a évincé toutes mes petites que je me
tapais pour garder la main (rires, je n’étais pas un saint). Elle était toujours à mes petits soins,
anticipait sur tout. Mon appartement était toujours propre et bien entretenu,
mes vêtements, lavés, repassés et bien rangés à leur place. Pour la
bouffe ? Fred est un cordon bleu. Je ne sais même pas où elle a appris
tout ce qu’elle me concocte comme mets. Elle m’a conquis et je l’ai épousé. Ce
fut le plus beau moment de ma vie. Seule ma petite sœur disait qu’elle était
fausse, qu’elle n’en voulait qu’à mon argent, qu’on ne pouvait pas être aussi
parfaite quand on était si belle. Pour le lui prouver, j’ai testé Fred pendant
tous le temps qu’on a passé ensemble avant notre mariage. Et je peux mettre mes
doigts au feu qu’elle est tout sauf une arriviste. Elle aime le confort, comme
tout le monde, mais elle m’aime et me le rend bien. Certes mes parents ont
construit un empire dont je suis l’héritier, mais je me suis aussi fait une
fortune grâce à mon boulot. Chaque contrat me rapporte des millions que je met
au chaud dans mon compte en banque. Mais un jour, je serai PDG de la chaîne de
restaurants des parents et aussi de la biscuiterie.
Frédérique ne m’a
jamais rien demandé pendant les deux qu’ont duré notre amitié avant que je ne
fasse d’elle ma fiancée, puis mon épouse.
Je lui donnais le strict minimum, et malgré cela, elle faisait encore
des économies. Cela m’a décidé car elle est une bonne gestionnaire. Je n’ai pas
peur de lui confier de grosses sommes. Elle m’aide à faire des projets. Et
depuis que nous sommes ensemble, je peux dire que nos affaires florissent. Pour
notre quatrième anniversaire de mariage, j’ai construit une maison que j’ai
mise en son nom à Ouidah. Je compte lui faire la surprise au retour du voyage
que j’ai prévu nous offrir. Elle mérite le meilleur. Et je sais qu’elle
apprécie mes efforts à leurs justes valeurs.
Le seul problème que
nous avons en ce moment, c’est que Frédérique refuse de concevoir. Elle s’y
oppose doucement mais fermement, me disant qu’elle n’est pas encore prête. A
trente-trois ans ! À quel âge le sera-t-elle alors ? De plus depuis
trois mois, elle refuse que je la touche, préférant dormir dans la chambre
d’ami. Je ne peux ni la supplier, ni la brusquer. J’essaie de discuter avec
elle mais ne vois toujours pas la raison qui sous-tend son comportement. Je suis à cran, mais je n’ai pas envie de lui
être infidèle. Vraiment les femmes sont imprudentes. Vous vous imaginez la
bêtise qu’elle commet ? Je suis soumis chaque jour que Dieu fait à la
tentation. Même sans les draguer, les femmes s’offrent à moi. C’est très
fréquent dans mon métier. Et je le dis toujours à ma femme. Mais elle me prive
de plaisir. En même temps, dites-moi ce qu’elle me pousse à faire ? a
cause d’elle, je ne peux pas profiter de ce moment avec mes amis parce que j’ai
peur de coller une petite et de finir par la mettre dans mon lit, tellement
j’ai envie de me vider les couilles. Si elle continue, je vais redevenir le
mauvais garçon que j’étais et ça, je suis sure qu’elle ne pourra pas le
supporter.
-
Salut beau
gosse !
Je lève mes yeux pour
voir qui me ramène ainsi de mes rêveries. Ce que je vois me coupe le souffle.
Ehhhhsh ! kayi ! Oh oh ! Venez voir avec vos yeux ce que j’ai en
face de moi. Ça c’est la beauté personnifiée. Hum, airbag oh ! Je n’en ai
jamais vu de pareils. Et cette bouche si rouge, si pulpeuse, si tentante, j’ai
juste envie d’y poser mes lèvres. Celle-là,
c’est le diable qui l’envoie. Je sens même des picotements dans mon bas ventre.
Irikpè ! (Dieu !) je fais un signe de croix en déglutissant
difficilement la salive, mes yeux rivés sur sa bouche. Elle éclate de rire en
rejetant la tête en arrière me laissant voir ses dents d’une blancheur
immaculée et son cou rond et potelé. Seigneur, délivre-moi !
-
Le spectacle te
plait chéri ? dit-elle en essayant de se reprendre.
-
Hum ! tu
sors d’où ? dis-je en lui faisant un beau sourire. Sa voix m’a arraché un
frisson agréable et mon sexe a tressauté.
-
Directement de
l’enfer.dit-elle
-
Je me suis dis
ça aussi. Tu es juste diabolique ma belle.
-
Merci du
compliment. Yaelle, dit elle en me tendant sa main.
Je lui fit un
baise-main en laissant ma langue lui chatouiller la peau.
-
Enchanté, moi
c’est…
-
Kelly MINONOU,
35 ans, marié, batteur professionnel, meilleur amie de miss guitare, ainé de sa
famille, héritier de ses parents.
Je la regardai, ébahi.
Elle savait tout sur moi, mais dis donc ! c’est qui cette petite ?
-
Waoh !
qu’est-ce que tu ne sais pas sur moi ?
-
Rien, je sais
tout sur toi, sauf la manière dont tu fais l’amour. Je peux m’asseoir ?
Je pousse et tapote la
place à coté de moi. Mais au lieu de s’y asseoir, elle se met carrément sur mes genoux en mettant sa poitrine sous mes yeux. Jésus, sauve-moi parce que je sens
que je vais me la faire ! junior s’agite dans le pantalon et risque de le
déchirer si elle continue de se balancer ainsi sur moi.
-
Euh, c’est quoi
le plan ? demandai-je. Elle éclata de rire une nouvelle fois. Elle est
vraiment belle, cette parfaite inconnue et le sevrage auquel Fred m’a soumis
n’arrange rien. Elle a posé ma main sur sa cuisse nue avant de replonger ses
yeux rieurs dans les miens.
-
Allons dans ta
chambre et tu sauras.
-
Quoi ?
-
Tu as bien
entendu. Tu me plais. J’ai envie de toi là, toute suite.
-
Je suis marié
-
Et ?
fit-elle en roulant les yeux. Je sais tout ça et je sais plein d’autres choses
sur toi. mais je te veux. Je n’ai pas quitté Kigali pour venir t’entendre dire
que tu es marié chéri. Alors, on y va ?
-
Euh, c'est-à-dire..
Et voilà que je
commence à bégayer comme un idiot. Elle rapproche son visage et pose ses lèvres
sur les miennes. Je reçois une décharge dans tout le corps et junior butte
contre les fesses de la petites. Ce baiser est juste divin, pur délice.
Frédérique, tu vois ce que tu fais ? je suis à bout de souffle lorsqu’elle
stoppe le baiser. Dans ses yeux, il y a cette lueur qui dit : je te veux.
Et moi qui suis déjà entrain de mouiller mon pantalon avec le liquide séminal.
-
Alors ?
-
On y va ma belle,
je suis toute à toi.
Elle me fit un parfait
sourire avant de se lever et nous quittons la discothèque main dans la main.
********************
Anaïs ********************
Depuis un moment je
regarde Kelly flirter avec une fille. Ça m’étonne venant de lui. D’habitude, il
vient danser et ne laisse aucune fille l’approcher en ne dansant qu’avec moi.
Je sais qu’il est un mec sérieux, alors je ne vais pas m’en mêler. C’est un grand
garçon. J’espère qu’il ne fera pas de bêtise. J’étais là à penser en me
trémoussant quand je sentis des mains sur ma taille. Je me retournai vivement.
-
Relax baby.
L’inconnu me fait un
sourire auquel je ne réponds pas et m’éloigne de lui. Je rejoins notre salon où
je retrouve Jauris.
-
Alors ? tu
t’ennuies dans ton coin
-
Non Ana, je
regarde le spectacle.
-
Ah bon ?
lequel ?
-
Tous ces gars
qui veulent te toucher avec des idées
pas net.
-
Je ne vois pas
de quoi tu parles.
-
Ok.
Je prends un verre de
whisky que je descends avant de me lever et de retourner sur la piste. A peine
arrivée, le mec de tout à l’heure me rejoint.
-
On s’amuse
bien ?
-
Oui, dis-je. La
vie n’est pas faite que de boulot.
Il se rapproche, prend
ma main et me retourne. Je le laisse faire et bouge en cadence. Il me colle et
je sens son sexe contre mes fesses mais
je me décolle à chaque fois. J’ai envie
de m’amuser mais je n’oublie pas que j’ai une bague au doigt et que même en son
absence, je dois du respect à mon mari. Ses mains se font plus baladeuses, me
tripotant sans vergogne. Je le repousse, mais il revient à chaque fois. Lasse,
je chipe avant de quitter la piste. Je me rends dans les toilettes, pour
libérer ma vessie. Je remonte vite ma petite robe moulante, descend mon string
et m’assois sur le pot en soupirant d’aise. Ça fait du bien de se libérer. Je m’arrange après m’être essuyée. En sortant, je tombe nez à nez avec mon inconnu
de tout à l’heure.
-
Eh, c’est pour
les dames ici !
-
Et alors ?
dit-il en me regardant dans les yeux.
-
Tchip, dis-je en
passant près de lui
Il m’attrape par la
main et me coince contre le mur. Je suis juste surprise.
-
Où comptes-tu
aller comme ça ma belle ?
- Ça ne va pas
chez toi ? dégage ! dis-je en le repoussant.
-
Relax, tu es
très belle tu sais ? et si tu me montrais ce que tu caches sous ta
robe ? j’ai en vie de te monter.
Clap ! Je lui
assène une gifle, très énervée et me dégage tant bien que mal. Je me retourne
et veut partir. Il m’attrape et me tire par les cheveux avant de me donner un
aller-retour.
-
Sale pute. Tu te
crois au dessus de moi ? je vais te baiser, bien même et tu ne pourras
plus t’en passer.
- LÂCHE-MOI TOUTE
SUITE ! LÂCHE-MOI !!!
-
Jamais !
pas tant que je n’aurais pas terminé avec toi
Je sens ses doigts dans
ma robe, je suis juste dégouttée. J’essaie de me dégager mais il me colle
fermement au mur. Sa main m’envoie déjà une fessée sur mes fesses nues. Je me rends
soudain compte que je vais me faire violer dans ces toilettes. Je me mets à
hurler à l’aide de toutes mes forces. Il m’encourage à crier car de toute façon
personne ne pourrait m’entendre. Je hurle à m’en déchirer les cordes vocales.
La panique me gagne ! Mon dieu sauve-moi§ je ne eux pas être violée. Des
larmes mouilles joues, lui il ricane. Je continue de hurler en bougeant dans
tous les sens !
- LÂCHE-LA
IMMEDIATEMENT ! puis je senti qu’on le tirait violemment. Ce fut très
rapide.
L’instant d’après, Jauris
l’accablait de grands coups de points. J’étais paralysée.
-
Tu n’as pas
honte ? Oser t’en prendre à une femme sans défense ? Tu ne sais pas
draguer ? de toutes celles qui défilent dehors, c’est la mienne que tu
veux ? disait Jojo en lui donnant des coups. L’autre était déjà K.O.
-
Laisse-le Jojo,
s’il te plait, tu vas le tuer.
Il ne m’entendait même
pas, occupé à déverser sa colère sur le
gars. Il allait vraiment le tuer s’il continuait.
-
Jojo !
dis-je en lui touchai l’épaule. Il se retourna le point en l’air prêt à
m’assommer. Son geste resta en suspens quand il me reconnu. Il se leva puis me
prit dans ses bras en tremblant.
-
Ana ! j’ai
eu si peur en le voyant te maltraiter. Je suis désolé princesse.
Il me regarda dans les
yeux puis posa ses lèvres sur les miennes. Son baiser était violent. Les amis,
je vous dis hein ! C’est moi-même qui ai noué mes bras autour de son coup.
J’ai fondu comme du beurre. J’ai entrouvert mes lèvres et je lui ai caressé la
langue avec la mienne. Ses doigts se sont égarés dans mes cheveux. J’ai oublié
la situation, l’homme qu’il tabassait il y a un instant, le lieu où nous
sommes. Je ne voulais même plus que ce baiser s’arrête tellement je me sentais
bien là.je mangeais sa bouche et c’était si bon ! je n’avais jamais aimé
autant embrassé quelqu’un. J’étais trempée en bas. Il pouvait me prendre là
s’il le voulait. J’étais HS. Hum
Soudain, il se crispa
en grognant et desserrant son étreinte. J’ouvris les yeux et repris contact
avec la réalité. Jojo se retourna lentement et je vis l’horreur ! L’autre,
nous l’avions oublié ! Il s’est relevé entre temps et c’est lui qui vient
de poignarder Jojo dans le bas du dos ! Je me suis mise à hurler en
pleurant et courant pour aller chercher de l’aide. Derrière moi, Jojo rouait
l’autre de coups, avec ses dernières forces.
Je trouvai les autres entrain de siroter leur bière. Tout alla très
vite. Jojo fut conduit à l’hôpital. Mon
agresseur était dans un piteux état. Mon Dieu je culpabilisais tellement. Je
pleurais à chaudes larmes. J’ai récité toutes les prières que je connaissais et
j’en ai inventé plein d’autres. J’étais au bord de la démence tellement ma peur
était grande.
Les parents de Jojo
sont arrivés le lendemain. Sa mère était en larmes. Jojo était déjà réveillé.
Mais je n’avais pas encore osé lui rendre visite. J’ai laissé ses parents y
aller. Kelly n’était toujours pas là et je n’avais pas reçu la confirmation
qu’il avait lu mon message.
Le lendemain, tous les
journaux en parlaient :
« JAURIS AHOLOU,
LE SOLISTE DES JUMPERS A ÉTÉ AGRESSE HIER EN DISCOTHÈQUE »
« TENTATIVE
DE VIOL SUR MISS GUITARE »
« JAURIS AHOLOU
ET ANAIS BATTA DES JUMPERS AGRESSES EN DISCOTHÈQUE »
Je recevais tellement
de coup de fil que j’ai du éteindre mon téléphone.
Kelly m’a rejoint dans
la matinée et c’est lui qui a essayé de donner des nouvelles à tout le monde,
ainsi qu’aux journalistes.
Jauris a demandé à me
voir, et j’ai pris mon courage à deux mains pour y aller. Dès que je l’ai vu,
je me suis mise à pleurer.
-
Eh ! tout
va bien babe, pourquoi pleures-tu ?
-
J’ai eu si peur
Jojo. Je me sens tellement coupable.
-
Viens là me
dit-il en tapotant une place à coté de lui. Je m’assis et lui pris la main que
je portai à la bouche.
-
Tu vois que je
vais bien ! ne t’inquiète donc pas. Ok ?
- OK. Ça va ?
tu es sûr ?
-
Oui, très sûr. Ça va.
-
Jojo, à propos
de ce qui s’est passé entre nous…
-
Ne t’inquiète
pas, nous étions sous le choc et nous avons perdu la raison. Ce n’est pas
grave.
-
Oh, merci Jojo.
-
Je t’en prie
princesse.
Nous fûmes obligés de
prolonger notre séjour d’une semaine parce que Jojo ne pouvait pas voyager dans
cet état. Inutile de vous dire que mon mari était très en colère. Je ne
comprends même pas comment lui qui est médecin pouvait se foutre autant de la
vie de quelqu’un. Jojo et moi sommes devenus très proche mais pas plus. Je
veillais sur lui, simplement.
Depuis que nous sommes
rentrés, je découvre un Cécil que je ne connaissais pas. Très jaloux et
possessif.il m’a fait tout un cours sur les risques que je cours à cause de ma
passion. Sa mère et ses sœurs ont même mis leurs bouches dedans. Mais comme
vous me connaissez, j’ai réponse à tout. Je les ai remis à leur place, sauf la
belle-mère, par respect pour mon homme. Si je l’écoutais, je ne sortirai même
pas de la maison. Deux personnes m’ont déjà dit que mon mari me trompait. Mais je
sais qu’il y a souvent de jolies infirmières qu’on invite à manger, sans plus.
Je fais confiance à mon mari et malgré son air grognon qui devient une habitude
chez lui, je ne compte pas écouter les « on dit ». Chaque fois qu’il
en a l’occasion, il me parle de bébé. Mais je lui dis toujours que je ne me
sens pas prête. Et c’est le cas. Avoir un bébé maintenant mettrait mes projets
en danger. Donc grâce à mon nouveau médecin (oui, j’ai changé l’autre) je
contrôle mon cycle.
Récemment, Kelly, est
devenu très bizarre. Il a perdu beaucoup de sa joie de vivre. Je e sais pas ce
qui se passe et il ne veut pas m’en dire plus. J’étais chez lui la dernière
fois et j’ai cru sentir de l’hostilité de la part de sa femme. J’espère qu’il
n’a rien fait pour énerver la gentille dame. Ce serait vraiment mal de sa part.
Quant à Jojo, il
guérit. Nous avons annulés nos contrats sur six mois. Cela nous permettra de
nous remettre de la situation et Jojo sera en forme pour le tour du monde que
nous prévoyons. Je vais le voir régulièrement pour m’enquérir de sa santé.
Ce matin, je dois le
voir, avant d’aller à l’entreprise de papa. Je m’habille et sors de la chambre
avec un dossier que je dois confier à mon frère. Je trouve Cécil affalé dans le
divan. Il me regarde avec plein de dureté.
-
Chéri, j’y vais.
-
Et je peux
savoir où tu vas ? demanda t-il en s’asseyant
-
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