Lovely center
Ecrit par Boboobg
.... Manon Ngakosso....
Je soupire ou roulant des yeux quand je vois mon assistante arrivé avec en main mon téléphone portable qui sonne. A la sonnerie personnalisée, je peux bien sûr reconnaître encore une fois qu'il s'agit bel et bien de ma chère belle mère.
Et comme je ne peux éviter ou devrais je dire éviter indéfiniment ses d'écouter ses plaintes , je me dois de répondre cette fois ci de peur qu'elle ne se rende compte de combien cela m'agace d'écouter son radotage.
C'est simple, Gode Ngakosso n'est pas le genre de belle mère qu'on peut envoyer se faire foutre. Elle est encore plus comment le dire proprement irrationnelle qu'à l'accoutumé. Et ceux depuis que beau papa l'a obligé à divorcer et qu'il lui a tout pris selon elle bien sûr .
Je me racle la gorge et répond au téléphone avant que celui ci ne s'arrête de sonner.
Moi : belle maman d'amour ?
Gode: Allo ? Manon ! Bon Dieu, je n'arrête pas de t'appeler depuis hier.
Moi : j'avais oublié mon téléphone hier au boulot et c'est juste maintenant qu'on me la rendu. Dis moi belle maman chérie, qu'est ce qui est arrivé depuis notre dernière conversation d'hier ?
Gode : hum n'es pas ta belle sœur ! Tu sais ce qu'elle a osé me dire hier soir ?
Moi : non belle maman !
Gode : non, cette conne a osé me sortir que je n'es jamais été une bonne mère pour elle. Et qu'elle ne se sent pas assez proche de moi pour vouloir intercéder en ma faveur auprès de son père. Tu y crois toi Manon ? Ma propre fille ?
Moi : sans doute qu'elle est encore en colère par rapport à tu sais bien ce petit quiproquo que vous aviez eu il y'a des années. Je t'avais bien conseillé de t'excuser mais bon ! Et voilà elle est toujours en colère.
Gode : en colère ? Si je n'avais pas été là, cette idiote de Samantha n'aurai rien eu de ce qu'elle a aujourd'hui. Je dis bien rien. C'est parceque j'ai été ferme et strict avec elle et tout ceux qui l'approchait que son va nu pied de mari est devenu quelqu'un au point d'être assez digne d'elle. Je lui ai offert carrément tout ce qu'elle a et cette ingrate ose me sortir qu'elle n'est pas assez proche de moi ? (rire) quand tu sors du con de la personne, je penses que tu ne devrais pas avoir le droit de sortir ce genre de phrase.
Je veux bien signifier à ma belle mère qu'elle n'a pas été juste strict et ferme avec sa fille. L'on est strict quand on refuse à Alexis d'avoir une note en dessous de 15, ferme quand on le puni et qu'on garde nos positions même quand il fait les yeux doux. Gode a fait avorté Samantha à son insu, a envoyé des photos trafiqué d'elle à son fiancé pour qu' il l'a quitte parceque madame trouvait qu'il n'était pas assez riche pour leur famille. La pauvre a fait une tentative de suicide alors je la comprend si elle ne veut rien avoir avec elle. Mais ce n'est pas dans ma bouche que ça sortira. En dépit de sa follie, cette dame a toujours été gentille avec moi, c'est sans doute ma punition de la supporter.
Gode : tous des ingrats ! George ose même me passer sa poupée gonflable pour me dire qu'il est occupé et ne peut me parler. Moi Gode me faire ainsi traité et par qui ? Mes propres enfants ? 9mois fois 4 cadeau!
Moi : calme toi belle maman, tu vas nous faire une hausse de tension pour rien. Tu sais que tu dois te reposer !
Gode : comment veux tu que je me repose quand Pierre m'a tout pris. Même la petite Godna, il ne me laisse pas la voir. Que je fais comment sans mes petits enfants ? Et il ose me sortir qu'il a assez donné en me supportant pendant toutes ses années. Me supporter ? C'est moi qui l'ai supporté ce vieux croûton. Avec son petit sexe et son gros ventre. Il pensait vraiment que je pouvais rester là à me faire sucer les seins par lui jusqu'à la mort sans goûter les bones choses des autres homme? Si j'avais su qu'il me laisserai une seule villa et une petite Mercedes benz comme remerciement pour 45 ans de mariage, je lui aurai fait que des enfants métis à ce gros porc noirâtre. Un idiot fini comme ça! C'est toi qui est noir comme les marmites d'une vendeuse de lotoko (boisson locale) et c'est encore toi qui croit que ton enfant peut être métisse ? Tchrrrr en tout cas il n'a pas fini d'entendre parlé de moi.
Je la laisse débiter ses âneries car je n'ai pas le courage, ni la volonté de l'arrêter dans son sketch. J'ai juste mis mes écouteurs et je continue à m'occuper de cette merveilleuse robe tout ecoutant d'une oreille distraite ma belle mère se plaindre de toute sa famille.
Tout le monde y passe. Même ses petits enfants qu'elle dit adorer. Au final, je suppose qu'elle n'avait rien d'autre à me dire.
Gode : en tout cas, je ne vais pas me laisser faire.
Moi : belle maman, je continu de soutenir que tu devrais te reposer. Et si tu venais passer une semaine ou deux avec nous ? On ferai du shopping, tu aurai droit au massage et....
Gode : ma chérie laisse moi te dire que je n'ai pas le cœur à me reposer. Hope sera là bientôt pour l'ouverture de son orphelinat donc je compte sur elle pour parler à son grand père.
Moi : Hope tu es bien sûr qu'elle voudra te parler ?
Gode : bien sûr. C'est ma petite fille et je n'ai jamais compris l'animosité qu'elle a toujours eu à mon égard. En plus c'est elle même qui m'a contacté, je penses qu'elle a enfin compris que je suis sa grand mère, la vraie pas cette harpie qui se cache depuis des années au Canada.
Je m'abstiens encore une fois de lui dire que c'est totalement à cause d'elle que Hope n'a connu son père qu'à l'âge de six ans. Que si elle préfère son autre grand mère s'est sans doute parceque c'est une femme aimante, qui l'a pratiquement élevé depuis sa tendre enfance.
Moi : c'est comme tu veux belle maman. Je dois vraiment finaliser cette tenue.
Gode : c'est bon ma chérie, je t'appellerai plus tard.
Moi : bonne journée.
Click
Je ne sais pas pour eux, mais je les plains. Je n'arrive pas à comprendre comment ma belle mère peut être aussi insensible à tous ce qu'elle fait aux autres. A croire que ce sont les autres qui ont toujours tort et qui lui font du mal alors que c'est elle la cause.
Je me reconcentre assez vite sur mon boulot, cette bonne femme a réussi à me distraire.
.... Anais Ngakosso.....
Moi (la regardant) : on avait dit qu'on ne prendrai pas parti dans cette histoire c'est vrai. Mais c'était avant qu'on ne sache tout, et franchement mamie peut aller crié ou elle veut, je ne mettrai pas mes pieds chez elle.
Annie : mais tu t'entends parler Anais ? Mamie nous a toujours chouchouté et aimé. Ce qu'elle a fait, c'est sa vie. Moi je ne trouve pas qu'on ai le droit de la juger.
Moi : c'est facile pour toi de dire cela . Tu as toujours préféré grand-mère, ça ne me surprends même pas. Mais ça ne te semble pas bizarre que même papa qui est son enfant préféré lui ai tourné le dos ?
Annie : ce qui se passe entre mamie, ses fils et son ex mari ne me regarde pas. Maintenant ma chérie, je t'aime mais ce ne sera plus le cas si tu ne me laisse pas me préparé.
Moi (me levant) : la valise, les talons rouges, dit moi tu va à un escapade amoureux là ?
Annie (grand sourire) : ce ne sont pas tes affaires chère sœur. Juste ne me cherche pas dans les prochains jours .
Moi (amusé) : tu es tellement belle quand t'es amoureuse !
Annie : tu sais que le compliment est partagé. Bref laisse moi me préparer mademoiselle Nhakosso.
Moi (souriante) : okay.
Ma sœur et moi habitons sur le même palier dans une des nouvelles immeuble à Mpila. On y a déménagé l'année dernière, je penses que vivre l'une à côté de l'autre nous manquais.
De sa table je tire en sortant le magazine Elaka sur lequel je vois en première page :<<mariage de l'année >>. Il s'agit du mariage des enfants Mbolo, il n'y a plus que ça à la télé en ce moment. Il me faut juste faire deux pas en sortant de chez elle pour me retrouver devant ma porte.
Au moment de passer la clé dans la serrure, mon portable sonne. Je la sort en regardant l'appelant.
Moi (heureuse) : mademoiselle Nguakosso ?
Hope : bonjour ma cousine préférée ! Ça va ? Je ne te manque pas ?
Moi : j'ai vu hier ta vidéo sur le podium de Victoria secret, ces sous vêtements blancs t'allaient à merveille ! Et ses ailes d'ange, tu étais juste époustouflante ! Et ce sourire ! Putain t'a jamais eu un sourire aussi vrai c'est bizarre !
Hope (rire) : tu es trop folle !
Moi : en plus tu ris ! Non c'est sur, quelque chose se passe dans ta vie.
Hope : c'est la sorcellerie de ta grand-mère qui te mange.
Moi : en parlant d'elle, elle n' arrête pas de me bombarder d'appel. Surtout depuis qu'elle sait pour ta prochaine venue.
Hope : hum ça tombe bien, il faut qu'on parle.
Moi : parler ? Vous deux ? Il y'a vraiment du changement chez toi dis donc !
Hope (mystérieuse) : bref et si on parlais d'autres choses ?
Moi : tu viens quand ?
Hope : je suis en escale à Paris là, je reprends l'avion demain matin. Donc là je suis dans un hubber pour aller passer du temps avec Alexis et son père. Manon prépare sa nouvelle collection elle est à Londres.
Moi : Hum j'aurai dû me mettre à la mode aussi. Peut être que je serai aussi connu que Manon et toi aujourd'hui !
Hope (rire) : c'est ça oui ! Avec ton gros cu ?
Moi (rire) : tu as raison, à moins de faire un sex tape comme Kim kardashian, je ne peux être un model avec cette masse énorme derrière moi.
On est parti dans un fou rire avant de se calmer et qu'elle m'explique les raisons professionnelles de sa venue.
Ma cousine malgré sa follie légendaire, à toujours tenue à aider les gens les plus démunis. Et le fait qu'elle vienne jusqu'ici pour l'inauguration de cet établissement ne m'étonne pas même si d'habitude c'est Mireille sa tante qui se charge de ce genre de chose.
Et je vois plus clair quand elle m'explique que c'est parceque cette dernière a été promu médecin en chef de son service qu'elle ne peut plus voyager comme auparavant . Et ma chère cousine compte ainsi prendre petit à petit les reignes de l'ONG et arrêter sa carrière de mannequin.
Même si je penses qu'elle a encore le temps, je crois que c'est une bonne idée aussi. De plus, son changement comportemental me réconforte dans l'idée où quelqu'un ou quelque chose lui ai arrivé. Mais en bien car la voir aussi heureuse est presque extraordinaire.
On discute pendant une heure de trajet qu'elle fait de l'aéroport à la maison de tonton puis elle raccroche en me faisant promette d'aller la chercher demain à l'aéroport.
Je finis par m'assoupir fatiguée quand je sens des mains me parcourir.
Moi (ouvrant les yeux) : mais qu'est ce que tu fais là a cette heure ?
Louis : j'avais trop envie de te voir (me souriant) ça va mon cœur ?
Moi : hum, je faisais un rêve magnifique tu sais !
Louis : j'y étais ?
Moi : nous y étions tous.
Louis : bon je dois partir maintenant, on se voit ce soir ?
Moi : a peine arrivé ?
Louis : faux, je suis là depuis une heure trente, tu étais tellement belle que je n'a pas eu envie de te réveiller.
Moi : hum es que tu as mangé ? (me levant) attend que je te serves quelque chose avant que....
Louis : bébé arrête. Je vais bien. Ils ont besoin de moi au garage. Je reviens ce soir et on passe la nuit ensemble okay ?
Moi : d'accord.
Il m'embrasse et sort de la chambre. Je m'attarde sur ses jambes bien sculptés dans ce bagui kaki et ses fesses musclés. Cet homme est juste Hummmm !
Avec Louis on sort ensemble depuis un an et personne ne le sait. Pourquoi ? c'est simple: je suis la fille de George Ngakosso, je suis comptable dans une grande entreprise et mon petit ami est en doctorat de droit. Oui il est encore sous les bancs de l'école et surtout ne vient pas d'une famille nanti comme moi.
On s'est croisé au garage où il bosse pour joindre les deux bouts,un jour de grand soleil ou ma porsche avait décider de me faire chier. Et ce mécanicien beau comme un Dieu m'a sauvé la vie ce jour là. Moi qui suis habitué à ne sortir qu'avec les fils d'untel, j'ai été drôlement surprise ce jour où ce beau jeune homme en combinaison bleu plein de suie m'a dit : vous êtes plus jolie que sur les photos mademoiselle Ngakosso. Puis je vous inviter à déjeuner ?
Et c'est partie de là, une idylle que je ne veux pour rien au monde arrêter. Même si je sais que ma famille va me faire chier, mon père me renier sans doute et ma grand-mère seigneur vaut mieux pas en parler. Mais ils devront l'accepter car Louis et moi attendons un magnifique événement dans sept mois.
Je quitte le lit en me rendant dans la salle de bain. J'aime les nuit où il vient les passés en ma compagnie. J'aime tout simplement passé du temps avec lui. Il habite un studio qu'il paie de sa poche et soutient sa petite famille dont sa mère et ses deux sœurs qui m'adorent. Et dans tout ça, Louis refuse que je mette un seul sou pour l'aider. Obliger de leurs donner de l'argent en catimini.
Je sort toute fraîche de la salle de bain et vais tirer mon téléphone qui est à la charge afin de répondre à l'appel de ce numéro inconnu.
Moi : allo ?
Voix : allo ma chérie ? C'est maman !
Moi : maman ? Mais pourquoi tu m'appelles en numéro inconnu?
Maman : ha laisse c'est Bob (son gigolo) qui a oublié d'enlever. Bref tu m'accompagne à un dîner ce soir? Il y'a le fils d'un ami qui rentre d'Italie et je penses qu'il te plaira .
Moi (soupirant) : maman !
Maman : ton père m'a appris que ta sœur s'est fiancé mais que de ton côté rien. Alors je me suis dit....
Moi (la coupant) : donc quand il s'agit de ma vie amoureuse, bizarrement papa et toi devenez les meilleurs amies du monde ?
Maman : vous deux êtes notre lien donc c'est normal qu'on ne s'entende que quand il s'agit de vous.
Moi : c'est bien que vous vous entendez mais de grâce arrêtez de vouloir me caser à tout prix. Annie et moi sommes de vrais jumelles mais ce n'est pas pour autant qu'on doit avoir le même destin. A chacune son heure comme on dit. Bref je suis fatigué maman.
Maman : ma chérie ce n'était pas pour te mettre en colère. On veut juste ton bien.
Moi : alors ne vous mêlez pas de ma vie sentimentale merci. A plus maman !
Maman : d'accord bébé,prend soins de toi.
Grrrrrrr voilà les choses que je redoutaient.
..... Hope Divine Ngakosso-Onda.....
Il est dix sept heures vingt quand je prends ma cousine dans mes bras. Elle semble surprise de cette étreinte mais ne le montre pas et se contente de me le rendre en riant.
Nous allons manger dans un restaurant avant qu'elle ne m'accompagne chez mon grand père. Lui aussi est surpris que je le prenne ainsi dans mes bras, c'est simple depuis que j'ai reçu G.M. en moi, j'ai cette envie irrésistible de montrer physiquement aux gens qu'ils comptent pour moi. A croire que des années de privation de contact physique se sont vu éliminés par ce simple contact corporel entre moi et cet individu qui vient des étoile (rire).
Oui, il vient des étoiles et c'est là bas qu'il me transporte à chaque fois que je lui parle même si c'est à travers un écran.
Comme ma grande mère ne se trouve pas là, c'est avec plaisir que j'accepte de m'installer dans la maison. Annie nous laisse grand père et moi la nuit tombé. C'est en amoureux qu'on dîne et puis l'on se met devant un bon film de Louis de funes.
Moi : elle ne te manque pas ?
Papi: qui ça ?
Moi : Gode !
Papi : on a passé presque 45 ans ensemble, alors dire que son absence ne se ressent pas, ce serai mentir. Et c'est juste à cause de ses années là et des enfants qu'on a eu, de nos petits enfants que je ne l'ai pas laissé croupir en prison. Sinon, je lui aurai fait payer tout ce qu'elle a osé me faire.
Moi : je sais que tout le monde a pris parti pour toi. Et c'est normal. D'ailleurs bien que ce soit ma grande mère, le courant n'est jamais passé entre nous donc c'est naturellement que je te le dis. Je veux que tu arrêtes de penser à elle, que tu vives ta vieillesse en joie entouré de tes merveilleux petits enfants.
Papi : c' est ce que je fais ma chérie. Je comptes prendre tous les petits de Frank avec moi mais biens sûr engagée deux ou trois dames de compagnie car 9 enfants, je ne pourrai m'en occuper.
Moi (rire) : d'ailleurs il est où tonton Frank ?
Papi : dans ses boîtes de nuit sûrement,pourquoi ?
Moi : je dois lui parler. Et aussi à grand mère. C'est concernant ma mère, mon enfance. J'ai besoin d'avoir certaines réponses.
Papi : alors pose des questions. Si j'avais posé des questions quand mon fils Jonathan est née avec une peau café au lait, je n'en serai pas là aujourd'hui. Et si ton père n'en avait pas poser, je serai mort dans quelques années comme le plus gros idiot de l'univers. Alors pose des questions, trouve des réponses et alors passe à autre chose.
Moi : et si pour passer à autre chose j'ai besoin de faire mal à certaines personnes? Si j'ai besoin qu'ils souffrent autant qu'ils m'ont fait souffrir, qu'ils ont fait souffrir d'autres ?
Papi : tu sais chérie, la vengeance ne résout pas grand chose. C'est en faisant la paix avec soit même qu'on passe une étape.
Moi : oui je sais. Mais si c'est un besoin vitale de le faire. Afin que la mort d'une personne n'ai pas été vaine. Afin que la mort d'une autre soit vengé.
Papi : Hope ne me dit pas que tu comptes commettre un meurtre ?
Moi (rire) : non papi ! Je compte juste remettre au pas certaines personnes qui se sont cru tellement haut au point de jouer avec la vie des autres. Ma vie quand je n'étais encore qu'un fœtus et surtout d'avoir contribué au meurtre de ma maman.
Papi tourne son regard vers le grand écran de sa petite salle de cinéma privée. Il semble réfléchir un moment avant de reporter son regard sur moi. Je sens une petite larme coulée le long de ma joue, je ne l'essuie pas. Si j'ai bien appris une chose, c'est de toujours exprimer mes sentimentsde quelque manière que ce soit car les refoulés fini par nous détruire de l'intérieur.
Papi : j'espère juste que la vengeance ne te consumera pas toi même. Mais j'ai confiance en toi tu fera de bons choix.
Moi : merci papi.
(....)
Il est 11h00 pile quand je me retrouve en tailleur noir et louboutin devant l'immeuble que nous avons érigés Mireille et moi ainsi que nos différents partenaires.
Les journalistes sont là, ainsi que certains dirigeants qui ont été convié par l'ONG et surtout les enfants. Je tiens le gros ciseau qui doit me servir à couper le ruban rouge devant l'établissement. Je prend une profonde inspiration et me lance.
Moi : J'ai perdu ma mère à l'âge de six ans. Elle était la femme la plus belle la plus forte et la plus intelligente que je n'ai jamais connu de ma vie. Elle serait sans doute déçu qu'aujourd'hui je sois une top model au lieu d'un médecin comme elle. Maman pardonne moi pour ça, c'est plus facile de défiler que de lire un livre de 300 pages sur l'herpès (rire). Ma mère avait un cœur énorme, un cœur grand comme le monde, elle venait en aide à tous. Elle adorait ça, aider les gens. LOVELY CENTER est née dans ce but, afin de perpétuer cet amour que maman avait envers les autres et surtout envers les enfants qui a cause de la mort ou autre se retrouvait sans famille. Afin de donner une chance, à ceux dont la vie n'avait pas donner la possibilité de naître, grandir ou tout simplement vivre avec leurs deux parents réunus. Je sais la souffrance que traverse ses enfants, elle le savait car tout comme moi, elle était aussi une orpheline. Son père est mort en la laissant sa mère, sa sœur et elle seule contre le monde. Et ces enfants là, aujourd'hui grâce à l'amour de Lovely Oko, auront la possibilité d'être élever, choyer, éduquer dans l'amour et le respect de leur statut d'être humain. Je tiens à remercier toutes ces personnes qui ont donné de leur argent, de leur temps et de leurs prières pour qu'aujourd'hui ce rêve voit le jour. A ma tante Mireille Oko la directrice de l'ONG, à nos collaborateurs, à mon papa (faisant une bise vers les caméras) je t'aime daddy, ma petite sœur Alphonsia, et bien d'autres. Bref je remercie ces gens qui travailleront à nos côtés pour offrir ce cadre de vie ho combien modeste à ces êtres qui méritent tellement plus !
(applaudissements)
Je coupe le ruban en prenant une petite partie que je garde dans ma main puis nous pénétrons tous dans l'enceinte du bâtiment. J'essuie une larmes qui tentait de se faufiler au dehors de mon œil droit, la petite coquine ! Parler de maman comme ça, je ne m'en serait pas senti capable il y'a un an mais aujourd'hui c'est tellement fluide que je le trouve presque normal.
La cérémonie d'ouverture dure pendant quatre heures. Pendant lesquels les vigiles et le directeur de l'orphelinat se charge de présenter, les plans, les programmes à nos invités. Ensuite un petit repas dans la salle de fête, pendant lesquels j'en profite pour faire connaissance avec les enfants qui sont formidables. Ensuite, je quitte enfin l'orphelinat, une bonne chose de faite.
Je conduit jusqu'au cimetière Bouka qui n'est pas loin et vais me recueillir sur la tombe de maman et Tracy.
Moi : je vais vous venger toutes les deux. Maman j'espère que de là haut, tu ne m'en veut pas trop d'avoir failli gâcher ma vie. Je vous aime.
J'ai quitté le cimetière le cœur en paix pour le restaurant mami wata.
Elle est assise bien attablé en train de prendre un rafraîchissement .
On s'est faite la bise et je me suis installé en face d'elle.
Petula : Hope, je suis toute ouïe !
Moi (sortant l'enveloppe de mon sac) : ma chère Petula, je suis contente de te voir enfin en face. On a pas seulement le même physique mais aussi le même dessein, tu le sais. Voici tout ce dont tu aura besoin pour notre plan.
Petula (la prenant) : tu veux boire quelque chose?parceque j'ai commandé à manger !
Moi (souriante) : du champagne ma chère tante.