Amour-Haine
Ecrit par Boboobg
.... Elsa .....
Je finis avec la logistique, mon amour de métier puis me penche sur les différents projets qu'il me faut évaluer.
Après avoir fini, je ramasse ceux dont je trouve mieux élaborés puis sort de mon bureau pour celui de Bruce. C'est à lui de donner les dernières directives et statuer si oui ou non, ceux ci seront pris en compte.
Je frappe deux coups avant d'entrer.
Moi (souriante) : bonjour Makele, je peux entrer ?
Bruce : oui bien sûr. Que puis je pour toi ?
Moi : je t'apporte du boulot ! Les nouveaux projets !
Bruce (souriant) : pose les au dessus de ceux là je me pencherai dessus la semaine prochaine.
Moi : okay.
Je m'attarde sur son visage aux mâchoires carrés, sa peau couleur ébène et surtout cet air mystérieux qu'il a en permanence. Mon regard se pose ensuite sur ses longs doigts, qui tapent sans cesses sur les touches de son clavier d'ordinateur. Et quand ceux ci s' arrêtent, je remonte sur son visage et ses yeux sont braqué sur moi.
Bruce (plissant le front) : Elsa ça va ?
Moi (me reprenant) : ho heu bien sûr (sourire jaune) ça va !
Bruce : tu en es sûr ? Tu sembles ailleurs et ce n'est pas seulement aujourd'hui que je le remarque.
J'ai juste envie de crier à oui ? Tu le remarque ? Mais pourquoi tu ne pousses pas ton raisonnement plus loin ?
Moi : non, non ça va bien je te promet.
Bruce : d'accord.
Moi : bon beh bon boulot, on se voit plus tard !
Bruce : attend. Je... Je voulais te demander quelque chose.
Mon Dieu ! Es réel ? Il va enfin me demander si je veux essayer quelque chose avec lui ?
Moi (battant mes cils [reflexe nerveux]) : heu bien sûr !
Bruce : depuis le mariage de Elodie, je ne cesse de penser à ma vie d'avec ma femme heu mon ex femme.
Haaa encore et toujours Salomé. Je l'aime bien cette fille, elle est gentille et tout sauf qu'il n'a que son nom à la bouche et pourtant il a tellement souffert durant ce mariage.
Moi (m'assoyant a contre cœur) : qu'est ce que tu veux dire par là ?
Bruce (le regard au loin) : elle semblait tellement heureuse et épanouie. Elle le regardait et c' est avec cette même brillance dans les yeux que jadis elle me regardait aussi moi.
Moi : qui ça ?
Bruce : Pedro de la Vega, le père de ses enfants.
Moi(énervé) : tu dois te rendre compte que c'est toi qui a demandé le divorce et que c'était la seule chose à faire dans cette situation là. Mais elle a le droit de reprendre sa vie en main et d'être heureuse. Et si c'est avec cet homme là et bien tu devrai simplement être heureux pour elle.
Bruce : mais je suis heureux pour elle, c'est juste que je suis toujours amoureux d'elle et la voir heureuse avec un autre ne m'enchante pas vraiment et surtout quand c'est lui qui me la prise. Et plus que tout, il lui a donné ce que je n'ai pu lui offrir.
Moi (me levant) : tu sais comment on appelle ce que tu fais Makele ?
Bruce : je suppose que tu vas dire de la jalousie?
Moi : non de la sorcellerie, du vampirisme !
Bruce ouvre grand les yeux sans doute surpris. Moi aussi je suis surprise de ce qui sort de ma bouche mais c'est juste que je n'y arrive plus.
Bruce : Elsa qu'est ce qui se passe ?
Moi : il se passe que tu es juste un sorcier, oui un être égoïste qui ne veut pas laisser cette femme être heureuse simplement parceque tu te sens toujours blessé qu'elle ai pu trouver mieux ailleurs !
Bruce se lève de son bureau et la contourne pour s'arrêter à deux pas de moi. Un trait sur son front me fait comprendre que je l'ai mis en colère. Je sais qu'il n'y a pas d'être aussi pure et doux que lui, c'est juste que je n'y arrive plus.
Bruce : je ne suis pas égoïste ! Si je l'ai forcé à divorcer ce n'était pas seulement parceque je n'arrivais pas à supporter le fait qu'elle m'ai trompé mais aussi et surtout parceque je voulais lui donner sa liberté afin que ses enfants aient la chance de vivre. Car si j'étais resté avec elle, Salomé aurait abondonné son rêve d'être mère pour me garder moi et c'était au delà de mes forces ! (criant) j'ai essayé de ne plus l'aimer, j'ai essayé mais je n'y arrive pas. (se touchant la poitrine) elle est là ancré dans mon cœur et refuse de sortir. Et si je t'ai parlé de ça, c'était pour que ma meilleure amie me réconforte. Qu'elle me dise que ça ira ! (me fixant) que tu agisse comme ma meilleure amie et non cette espèce de femme qui porte ton corps mais pas toi.
Moi : Bruce je suis désolé !
Bruce : tu en ai bien sûr que tu es désolé ? J'ai plus l'impression que tu voulais me blesser. Je te connais assez pour savoir que c'était ton but. Me faire mal mais pourquoi ?
Moi :....
Bruce : Elsa dit moi ce qui se passe avec toi ! Et sois honnête s'il te plaît, je déteste quand tu me mens.
Moi (soufflant) : je voualais que mes paroles te fassent mal, que tu ressente ce que je ressens mais je me rends compte que tu es déjà dans la même situation que moi.
Bruce : comment ça ?
Moi (le regardant) : tout comme moi, tu aimes quelqu'un qui en aime un autre.
Bruce (fronçant ses sourcils) : qui aimes tu Elsa ?
Moi :....
Bruce :Elsa?
Moi : toi Bruce ! Je t'ai aimé dès la première fois que je t'ai vu. Je t'aime tellement que te voir ainsi malheureux me tue. Mais que tu ne le vois pas alors que tout le monde autour de nous le voit, me fait encore plus mal Bruce !
Il semble désorienté tout d'un coup et s'assoit sur la chaise sur laquelle je venais de quitter. Je crois que ça commence à faire tilt dans son esprit.
Moi : je sais que nous sommes amis et je ne veux pas que ce que je viens de dire gâche notre relation. Tu m'es précieux Bruce !
Comme il ne réagit pas, je sors tout simplement de son bureau pour aller m'enfermer dans le mien. J'espère secrètement qu'il vienne frapper à la porte mais il ne le fait pas.
Il est dix sept heures quand je quitte le bureau et qu'on m'apprend à la réception qu'il est rentré depuis une heure. J'essaie de l'appeler car j'ai envie de l'écouter me dire qu'il me comprends. Et que malgré tout ce que j'ai eu à dire, ce que j'ai eu à lui avouer, il m'aime toujours comme une amir au moins. Car les circonstances qui l'ont conduit à son divorce l'on vraiment touché. Je ne veux vraiment pas perdre son amitié.
Mais il laisse sonner et après le sixième appel, j'abondonne l'idée, j'ai été trop brusque. Il s'est renfermé et notre amitié est foutu maintenant.
C'est en larmes que je conduit jusqu' à chez moi avant d'aller m'enfermer dans ma chambre le cœur en lambeau.
.... Bruce Makele Kanda....
J'avais cru comprendre que Elsa avait des problèmes à sa façon d'être fuyante avec moi et quelque peu virulente dans ses propos vis à vis de moi. Car c'est bien connu, quand quelque chose se passe mal, on a tendance à devenir méchant avec ceux qui nous aiment car au font, on sait qu'une fois passé, ils nous le pardonneront toujours. C'est ce que Salomé faisait quand elle buvait et c'est ce que je pensais qu'Elsa faisait aussi. Bien sûr, j'étais loin de m'imaginer qu'en fait elle était amoureuse de moi.
Je me dis que c'est peut être notre intimité qui l'a fait réagir ainsi ou sans doute que j'ai eu a avoir un comportement quelconque qui lui ai fait croire qu'il pourrait se produire un truc entre nous.
Ce n'est pas seulement que je sois toujours amoureux de mon ex femme mais aussi que Elsa est comme une sœur. Tout à l'heure quand elle m'a dit m'aimer, j'ai eu pendant une seconde l'image de ma sœur Sophie me dire ce genre de chose. C'est ce qui m'a fait m'assoir car assez choqué.
Je ne sais pas comment je dois réagir vis à vis de cela. Elsa est l'épaule sur lequel je vais déposer mes peines, elle est la douce voix qui me fait rire quand mes démons intérieurs veulent me plonger dans la dépression. Elsa est ma meilleure amie et elle compte tellement pour moi.
C'est une belle femme, une très belle femme mais je ne me vois pas me lancer ainsi car elle en souffrira. Je l'utiliserai sans doute comme toutes les autres après Salomé pour ensuite la jeté quelque semaine plus tard car elle n'aura pas le même goût que cette dernière.
Mon téléphone sonne, c'est elle. Je ne réponds pas car je ne sais quoi lui dire. Je ne veux pas qu'elle souffre de par ma faute. Il faut donc que je m'éloigne, assez pour qu'elle m'oublie.
.... Gode Ngakosso.....
J'aurai bien aimé qu'elle vienne chez moi, dans cette magnifique villa que j'occupe à plateau mais ma petite fille n'a pas voulu. Elle a préféré qu'on se retrouve dans ce restaurant haut de gamme, ce n'est donc pas pour me déplaire car c'est elle qui invite.
Je dois avouer que j'ai été surprise qu'elle m'appelle il y'a quelques jours. Hope et moi ne nous sommes jamais entendu, c'est juste qu'elle me ressemble trop et me tient tête depuis toute petite et bien sûr je déteste cela .
Je suis Gode Ngakosso, oui, Pierre m'a tout pris mais je refuse de lui laisser ce nom. Comment je ferai trembler les gens dans ce pays s'il me prend ce nom hein ? Alors je le garde pion ! Qu'il vienne me l'arracher si c'est vraiment un homme.
Le serveur m'apporte mon plat mais ma petite fille n'est toujours pas là. Inquiète, je regarde autour quand je la vois venir au loin.
Elle me fait deux bises avant de s'asseoir avec classe et de me sourire. Et je ne sais pourquoi, son sourire me fait froid dans le dos. La Hope que je connais ne sourit jamais.
Hope (souriante) : comment vas tu Gode ?
Moi (cachant mon ressenti sous un sourire colagate) : je vais bien ma chérie et toi ?
Hope : très bien, comme tu le vois.
Moi : alors pourquoi voulais tu me voir ?
Hope (amusé) : tu es ma grande mère tout de même et vu que tu traverse des moments difficiles, pourquoi ne pas vouloir passer du temps avec toi?
Moi (sur mes gardes) : c'est ce que je me suis dit en venant ici. J'espérais que tu intercedes en ma faveur mais ce visage, ce sourire que tu arbore me fait douter de tes bonnes intentions !
Hope se lance dans un fou rire oui un fou rire terrible qui se fait se retourner les personnes assisent sur les tables aux alentours. Elle est même sérieuse cette enfant ou c'est sa folie qui est revenue.
Moi (inquiète) : ne me dis pas que t'es crises d'hystérie ont repris ? Ton père m'avait dit que tu étais guéri !
Hope (se reprenant) : excuse moi Godé, c'est juste que c'est tellement amusant de voir que tu me connais quand même malgré ta haine viscérale envers moi.
Moi (choqué) : je ne t'ai jamais haï Hope, tu es ma petite fille !
Hope (me regardant droit dans les yeux) : ha bon ? Tu ne me haï pas ? Quand tu m'a empêcher de connaître mon père les premieres années de ma vie, quand tu as été l'énemie jurée de ma pauvre mère jusqu'à la fin et que tu m'as toujours reprocher d'être sa fille ? Tu ne me haï pas en es tu bien sûr ?
Moi : Hope tu dois comprendre que tout ce qui se dit n'est pas là vérité !
Hope (regard haineux) : ne cherche pas à mentir je vois clair en toi. Et de plus, Frank m'a expliqué comment tu prenais plaisir à chasser ma mère quand enceinte de moi elle venait demander des comptes par rapport à ton fils. Quand tu l'a chassé sous la pluie avec sa famille en la traitant de tous les noms de célèbres putains !
Fâché qu'elle m'est ainsi piégé, je me lève avec l'intention de quitter ce restaurant mais Hope dépose fermement sa main sur la mienne. Son geste est tellement brusque et violent que je sursaute.
Hope : Gode, assieds toi s'il te plaît je n'ai pas fini.
Moi : je ne passerai pas une minute de plus à me faire insultée par une enfant pourrie gâtée et de surcroît folle par dessus le marché.
Hope : tu sais ce qu'on dit de la folie grand mère ? Qu'elle est dans les 60% des cas héréditaire. Je l'ai sans doute hériter de toi !
Moi (en colère) : salle petite impolie! Mais tu te prends pour qui dit moi ?
Hope (gueulant) : JE ME PRENDS POUR LA PRINCESSE QUE JE SUIS ALORS POSE MOI TES FESSES DE VIEILLE FEMME DÉFRICHÉE SUR CETTE CHAISE AVANT QUE JE NE DONNE LES RAISONS DE TON DIVORCE AUX JOURNALISTES !
C'est comme une enfant que je me suis rassis devant le rictus haineux de ma petite fille.