ma belle-fille : chapitre 11

Ecrit par Djiffa

AUTEUR : DJIFA BLESSINGS

Je me lève, m’assoit et me lève à nouveau ; je ne sais plus comment me tenir, tellement j’étais bouleversée. J’interroge encore Sandra.

- Et finalement, que s’est-il passé ?

- J’ai expliqué à mon fiancé que je le connais ; je lui ai dit que c’était mon ex-fiancé et que je ne pouvais pas le laisser ainsi et qu’il fallait qu’on prenne soin de lui. Nous l’avons emmené dans un hôpital ; j’ai voulu vous appeler mais je me suis rendue compte que je n’avais plus votre numéro de téléphone ; en effet, après notre rencontre au magasin, j’ai perdu mon téléphone dans lequel j’avais enregistré votre numéro. J’ai demandé au médecin de me remettre le téléphone de Rudy qui devrait être dans la poche de sa chemise. Malheureusement, il y avait un mot de passe et j’ai pas pu accéder à son répertoire.

- Mais Sandra, je t’avais indiqué où je vivais, tu serais venue me chercher.

- Le médecin a dit que ce n’était pas grave, qu’il allait se remettre ; en plus mon fiancé n’était pas du tout content car il trouvait que je n’avais pas à m’occuper de lui et qu’une fois que nous l’avons emmené à l’hôpital, nous n’avons plus à attendre ; ce jour- là, il s’est fâché et il est parti ; je ne pouvais pas laisser Rudy seul à l’hôpital car les médecins pourraient avoir besoin d’un parent pour des ordonnances ou autre chose ; donc, il m’était impossible de venir ici. Trois heures de temps après, Rudy s’est retrouvé et était bien portant ; alors, je l’ai aidé à rentrer chez lui et je suis repartie ; déjà que j’ai créé un problème avec mon fiancé, il me fallait régler.

- Merci infiniment Sandra, tu es vraiment gentille de l’avoir assisté jusqu’au bout ; mais, l’as-tu interrogé ?

- Oui, mais il n’a voulu rien me dire. Je n’ai pas insisté.

- Quand tu l’as raccompagné, as-tu vu sa femme ?

- Je ne suis pas entrée dans la maison pour éviter tout problème ; en plus, il avait déjà recouvré ses esprits ; il était presque deux heures du matin; je voulais vite rentrer car circuler en pleine nuit est dangereux. Je lui ai juste demandé d’aller récupérer sa voiture au bar le lendemain.

- Merci Sandra, tu as bien fait de venir m’informer ;

- Je pensais même trouver une explication auprès de vous.

- Non, je n’en sais rien, c’est toi qui m’informe.

- Pourquoi ni lui, ni sa femme ne vous a rien dit ?

- Ah Sandra, laisse tomber, c’est rien de grave ; prends à nouveau mon numéro de téléphone.

Elle enregistre mon numéro de téléphone, mais curieuse comme tout, elle me demande.

- Cette maison est bien belle ; pourquoi ne vivez-vous plus avec Rudy ?

- Il est marié maintenant, c’est mieux qu’il reste avec sa femme.

- Et ici, c’est chez qui ?

- Sandra ! Tu poses trop de questions.

- Ah maman Rudy, désolée si je vous embarrasse, c’est juste que la résidence m’impressionne. Elle est magnifique. J’aimerais bien vivre un jour dans un luxe pareil.

- La prochaine fois que tu viendras, je te dirai à qui elle appartient, petite curieuse.

Nous éclatons toutes deux de rire ; j’aime bien mes échanges avec cette fille ; elle paraît candide et sincère ; j’espère juste que ce n’est point une image et que c’est le cas.

- Alors, Sandra, je t’offre quoi à boire.

- J’accepte tout, sans problèmes ;

J’appelle la femme de ménage pour lui servir à boire. Pendant que nous discutions, Edmond apparaît. Automatiquement, Sandra se lève et le salue poliment.

- Sandra : Bonsoir Monsieur.

- Edmond : Bonsoir Mademoiselle ; comment-allez-vous ?

- Sandra : je vais bien, merci.

- Edmond : qui est-ce maman Rudy ?

- Moi : c’est Sandra, une amie ;
-
- Edmond : j’ignorais que tu avais des amies aussi jeunes et jolies ?

Je souris de la remarque et je réponds.

- Oui Edmond ; en fait, c’était l’ex-fiancée de Rudy.

- Ah, je vois ; elle est donc venue voir son ex-belle-mère ?

Nous sourions tous les trois. Cela se voit clairement qu’Edmond a automatiquement apprécié Sandra rien qu’au premier regard. Edmond a en effet le don de deviner ce que sont les gens rien qu’en les voyant la première fois. Si Edmond lui a souri autant, c’est qu’elle doit être une bonne personne ; cette pensée me plonge encore dans un regret mais l’inquiétude que j’ai eu pour mon fils en apprenant qu’il s’était soûlé dans un bar ne m’a pas encore quitté.

Je bavarde encore un moment avec Sandra puis elle demande à s’en aller.

- Merci pour la visite Sandra ;

- Je vous en prie, maman Rudy.

- Pense à venir me voir souvent ;

- C’est promis ; et merci beaucoup pour les conseils ; je tâcherai de les mettre en application.

Aussitôt Sandra partie, je me dirige vers la chambre d’Edmond. Je tape à la porte et j’entre.

- Pourrais-tu venir au salon, Edmond ? Je veux m’entretenir avec toi ;

- Et pourquoi ne pourrions-nous pas discuter ici ?

- Nous sommes dans ta chambre.

- Arrête ces manières de petite fille Esther, tu es la mère de mon unique enfant, nous sommes tous deux libres donc dans ma tête, tu es ma femme. Si je reste encore tranquille, c’est juste que je ne veux pas te déranger tant que la situation de Rudy n’est pas réglée.

- Justement, c’est de lui que je veux de parler ;

- Raison de plus pour que nous discutons ici, à l’abri des oreilles indiscrètes.

- Ok, Sandra vient de m’informer qu’elle a rencontré Rudy dans un bar la semaine dernière.

Je lui raconte tout ce que Sandra m’avait rapporté. Edmond répond.

- Rudy a sûrement un problème.

- Qu’est-ce que cela peut bien être ?

- Je ne sais pas ; je vais y réfléchir car il faudra bien qu’on trouve une façon de l’aider s’il est dans le pétrin.

- Ok. J’espère juste que ce n’est pas des problèmes avec son épouse ; en plus comment l’aider s’il ne veut pas nous voir ?

- On va t’utiliser ton frère Ghislain qui peut l’approcher sans problèmes.

- Ok ;

- Mais dis-moi, maman Rudy, pourquoi Rudy s’est séparée de cette merveilleuse jeune fille ?

- Tu la trouves merveilleuse ?

- Je peux reconnaître les bonnes personnes quand je les croise. Elles dégagent la bonne humeur et de la chaleur humaine. Alors, pourquoi Rudy a préféré une sorcière à cette adorable fille ?

Je raconte à Edmond l’épisode de Sandra et de Rudy.

- C’est vraiment dommage ; elle aurait été une bonne belle-fille pour toi. Est-elle déjà mariée ?

- Non, elle s’y prépare mais ses parents notamment son père n’approuvent pas son futur mariage.

- Pourquoi ?

- Elle dit que son père n’apprécie pas son fiancé.

- Il doit avoir ses raisons. Mais apparemment, elle l’aime au point de s’en foutre.

- Quel amour ? Elle m’a avoué qu’elle se marie juste parce qu’il le faut pour éviter de devenir vieille fille célibataire.

- Elle se trompe largement.J’espère que tu lui as dit d’éviter de commettre cette erreur et de prier.

- Oui, je lui ai donné les conseils que je pouvais ;

- Demande-lui de venir avec son fiancé ; je saurais te dire si c’est une bonne personne ou pas.

- D’accord Edmond, je l’appellerai. Mais avant, c’est Rudy qui me préoccupe. Il faut qu’on en parle au Comte au plus vite.

Je me rends chez Ghislain le lendemain avec Edmond pour lui narrer la situation et solliciter son concours pour m’aider à savoir si Rudy a un problème.

- Cela va m’être difficile Esther ;

- Comment cela difficile ? Il suffit juste de demander à la mère de Mirabelle.

- Justement, je lui ai dit il y a quelques jours de me libérer.

- Ah ! Déjà ?

- Esther, je ne peux plus continuer de faire semblant de rester avec cette féticheuse et comédienne. Elle me dégoûte. J’ai la nausée quand je la vois.

- Je te comprends mon frère, mais il fallait encore attendre un peu parce que par son biais, tu étais la seule personne capable d’approcher Rudy sans être soupçonné. Comment t’es-tu débarrassé d’elle ?

- Je lui ai dit que mes sentiments ont changé et que j’avais besoin de réfléchir sur notre relation ; de bien vouloir m’accorder du temps et que pendant mon temps de réflexion, je préfère que nous ne voyons pas.

- Et comment a-t-elle réagi ?

- Elle n’était pas d’accord. Le lendemain, elle m’a invité à manger et a beaucoup insisté mais j’ai décliné l’offre.

- Elle voulait sûrement te faire avaler des choses pour t’envoûter. Est-ce que Rudy acceptera de te voir malgré cette situation ?

- Je vais appeler Rudy au téléphone et je lui dirai que je veux le voir ; je pense qu’il trouvera cela intriguant mais il viendra quand-même. En plus, Mirabelle va l’y encourager car elle pensera que c’est de sa mère que je veux lui parler.

- C’est une très bonne idée en espérant que ce n’est pas Mirabelle qui le fait se soûler.

Ainsi, Ghislain réussit à obtenir un rendez-vous avec Rudy. J’attendais avec impatience les informations que j’aurai de cette entrevue.

- Ah ! Enfin Ghislain, tu es là ;

- Sois patiente ma sœur ;

- Alors, tu as pu savoir ce qui se passe avec lui ?

- Non, il n’a voulu rien me dire ; il était méfiant surtout qu’il a déjà appris que j’ai un problème avec sa belle-mère ;

- Pfff ! Que vais-je faire maintenant ?

- Réfléchissons à une autre stratégie ; visiblement, il n’est pas au mieux de sa forme ; cela se voit qu’il a des soucis ; mais lesquels ? Je n’en sais rien.

Edmond nous rejoint et poursuit.

- J’ai une idée ;

- Laquelle, Edmond ?

A suivre…..

MA BELLE- FILLE