Ma chance
Ecrit par Lulu-marie
Chapitre 12 : Ma chance
_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_
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**Thénnet**
Dora (me regardant) : tu appelles qui?
Moi : Idriss
Dora : pourquoi tu appelles Idriss à cette heure-ci ?
Moi : pour lui poser une question.
Dora : il doit être au travail déjà.
Moi : la fille de tout à l'heure
Dora : oui?
Moi : je me sens coupable d'avoir tâché sa tenue.
Dora : mais on ne savait pas, en plus elle a refusé ton aide tu ne vas pas te culpabiliser pour ça.
Moi : elle se rendait à un entretien.
Dora : et comment tu sais ?
Moi : l'objet de sa lettre c'était une demande d'emploi je vais me renseigner auprès d'Idriss.
Dora : à Orange?
Moi : oui
Dora : et qu'est-ce-que tu vas pouvoir faire ?
Moi (concentré sur la route): je te dépose où ?
Dora : chez Meï, à la prochaine intersection tu tournes à gauche c'est plus rapide.
Moi : je sais
J'ai retenté son numéro à plusieurs reprises il doit être sûrement occupé. J'ai une idée et si j'allais à son agence?
Je ne sais pas pourquoi je culpabilise autant.
J'ai déposé ma sœur et ensuite je fais un détour à la boulangerie prendre les pains et les viennoiseries puis je suis retourné chez moi.
Kami (prenant le sac): merci
Moi : je déteste ne rien faire, je m'ennuie j'aurais préféré être sur site ce jour.
Kami : au moins tu te reposes.
Moi (prenant place): maman est partie déjà?
Kami : oui
J'ai pris mon petit déjeuner et je suis retournée au lit. J'ai vraiment envie de faire quelque chose pour cette femme.
Je me suis levé en prenant mes clés.
Moi : maman Kami ?
Kami : oui?
Moi : je fais un tour en ville
Kami : ahh d'accord.
Moi : ne te gêne pas je m'occupe du portail
Kami : d'accord.
J'ai sorti mon véhicule et j'ai roulé sans arrêt jusqu'à l'agence principale. Je ne sais quelle agence elle se rend mais ce qui est sûr ce sera forcément ici.
Je me suis garé devant l'agence, il n'est que onze heures je n'ai pas envie de perturber mon cousin dans son travail, s'il n'a pas décroché jusqu'ici c'est qu'il doit être vraiment prit.
Je remarque des jeunes qui sortaient de l'agence. Je suis sûr que l'entretien se déroule ici. Je suis sorti pour interpeller un jeune homme et il m'a confirmé effectivement que c'était ici. Je suis retourné dans ma voiture attendre tranquillement. Près d'une heure d'attente bon comme je n'ai rien à faire, je peux y passer toute la journée.
[Sonnerie de téléphone]
C'est Idriss.
Moi (téléphone à l'oreille) : salut
Idriss : bonjour cousin j'ai eu tes appels, que me vaut l'honneur (riant)
Moi : je t'invite à déjeuner
Idriss (rigolant) : la solitude?
Moi : ne sois pas bête
Idriss : toi je t'aime
Moi (riant) : je suis devant ton agence.
Idriss : vraiment ?
Moi : oui
Idriss : depuis quand
Moi : je ne sais pas mais je viens d'écouler deux heures.
Idriss : sérieux? Mais viens dans mon bureau.
Moi : non je suis bien ici, tu descends à quelle heure ?
Idriss : treize heures.
Moi (voyant la fille sortie du bâtiment) : c'est elle...
Idriss : qui?
Moi : je vais patienter dans ma voiture.
Idriss : qui est-elle?
Moi : celle dont je veux te parler.
Idriss : c'est pour me parler d'une fille que tu es là ?
Moi : je t'attends dans ma voiture.
Idriss : okay
Click
Et si je sortais? Je risque de me faire insulter déjà que je l'ai énervé ce matin, bon qui ne risque rien n'a rien. J'ai pris mon courage à quatre mains (rire) et je suis descendu du véhicule.
Moi : Morane ?
Elle (se retournant sur moi en me fixant): ...
Moi (les mains dans la poche): comment ça s'est passé votre entretien ?
Elle : pffff (continuant son chemin) taxi
Je suis resté debout à la regarder s'en aller.
Moi (souriant bêtement) : Morane...
Je retourne dans la voiture attendre Idriss il est descendu une heure après. Et je l'ai conduis dans le restaurant pas loin de son bureau.
Idriss : accouche tu parles de quelle fille?
Moi : vous recrutez des agents?
Idriss : oui
Moi : pourquoi ?
Idriss (la bouche pleine): c'est pour le lancement d'une nouvelle puce sur le marché
Moi : ah okay et vous avez besoin des jeunes
Idriss : beh oui sinon qui peut faire ce travail
Moi : vous recrutez sur quelle base?
Idriss : on cherche le plus souvent quelqu'un qui a un diplôme en marketing ou qui a d'expériences dans le domaine. Mais maintenant si nous n'avons pas atteint le nombre on peut recruter à priori sur la base d'un diplôme de BTS on peut aller jusqu'au-delà.
Moi : c'est-à-dire le bac, la licence etc...?
Idriss : c'est exact
Moi : je vois... et après la campagne ?
Idriss : après la campagne les meilleurs éléments seront mis de côté pour une évaluation ce qui nous permettra de recruter des agents en interne.
Moi : ah vous avez besoin d'agents en interne aussi?
Idriss : oui (levant les yeux) mais attends depuis quand tu t'intéresses à ce qui se passe sur mon lieu de travail? ... Aaah je vois Adama?
Moi : Adama?
Idriss : oui tu cherches un poste pour Adama? C'est d'elle tu veux me parler?
Moi : mais non Adama n'a que faire c'est une paresseuse.
Idriss (riant): elle est comme ça à cause de toi mon frère
Moi : moi?
Idriss : oui (buvant une gorgée) il suffit qu'elle dise j'ai besoin d'argent et tu claques les doigts si au moins tu ne lui donnais pas, elle pourra peut-être chercher à faire.
Moi : tu rigoles, on dirait que tu ne sais pas de qui tu parles. Bon j'aimerais aider une amie.
Idriss : ah oui qui?
Moi : je ne la connais pas mais elle vient de passer un entretien chez toi et je voudrais que tu l'aides à avoir le poste.
Moi : tu ne la connais pas mais tu la connais car c'est une amie et tu veux que je l'aide. Tu te contredis anh
Moi (posant ma fourchette) : c'est une fille que j'ai rencontré et elle m'a dit qu'elle allait...non elle ne m'a rien dit je l'ai su comme ça
Idriss : et comment ?
Moi : c'est un peu compliqué je t'expliquerais après.
Idriss : elle s'appelle comment?
Moi: Morane
Idriss : Morane quoi?
Moi : je ne sais pas, FA...FA...quelque chose mais Morane.
Idriss : toi tu as un problème.
Moi : vois ce que tu peux faire pour elle s'il te plait.
Idriss : bon je vais essayer mais tu as des choses à me raconter toi.
Moi (souriant) : ...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
**Morane**
Je suis toute frustrée non mais qu'il est gonflé celui-là en plus il connaît mon prénom. Quel imbécile, quel idiot grrrrrrrr.
(Sonnerie de téléphone)
Moi (décrochant): Allô mame ?
Mame : oui Poupie tu as terminé ?
Moi : oui je suis en route.
Mame : d'accord ma fille.
Click.
Je l'avais appelé hier nuit avant d'aller me coucher. Il faut bien que je l'informe si je dois être absente ou pas. Elle m'a bien comprise c'est une mère adorable et comme n'importe quelle mère ça ne la gênera pas si un jour je la quitte pour entrevoir quelque chose de mieux. Bon j'espère bien.
Sonnerie de téléphone.
C'est Sally
Moi (décrochant) : Sally
Sally : je te dérange?
Moi : non j'ai terminé
Sally : je ne voulais pas t'appeler je me suis dit que tu dois être encore là-bas.
Moi : j'ai quitté
Sally : alors c'était comment ?
Moi : mal
Sally : d'accord ne t'en fait pas ça va aller, tu rentres directement ?
Moi : non je me rends au marché
Sally : ce soir tu me raconteras alors
Moi : tu ne vas pas au travail ?
Sally : oui je pourrais t'appeler depuis là-bas et on va discuter.
Moi : d'accord.
Sally : je vais bouger à 16h 30
Moi : okay. Merci.
Sally : du courage.
Moi : Merci ma belle...
Click.
J'ai levé les yeux vers l'horizon en me perdant dans le paysage un court instant.
Jusqu'à quand cela va durer? Pourquoi rien n'est aussi facile et simple pour moi? Et dire qu'il y a certains qui n'ont même pas besoin de se gêner, ils ont leur vie toute tracé depuis même le ventre de leur mère. Il suffit d'un claquement de doigts pour qu'on leur apporte ce qu'ils désirent. Ceux-là tu les vois et tu te demandes c'est quoi la différence entre nous, pourquoi nous autres ne sommes pas née avec des cuillères en or dans la bouche. Et tout est si compliqué pour nous, même pour avoir un petit job il faut te bousculer jusqu'à ce qu'un malade renverse toute la boue du sol sur toi ça c'est ce qu'on appelle humiliation. Pour un poste que tu n'es même pas sûre d'avoir la chance d'être retenue. Quelle misère !
Le chauffeur : Rufisque marché.
Moi (émergeant) : oui
Lui : nous y sommes.
Moi : oui
Lui (me regardant) : vous allez bien?
Moi (essuyant les larmes) : oui tenez votre argent.
Les larmes retenues depuis le matin n'ont pas mis du temps à sortir.
Je suis descendue du taxi, il faut que je marche encore longtemps avant d'atteindre notre stand, j'ai eu le temps de sécher mes yeux.
Moi : Salam walekoum mame je suis là.
Mame : Walekoum Salam (se retournant) ah poupie c'est toi? Ça va? Regarde ce client à acheter notre dernier stock j'ai fait une bonne affaire cette matinée.
Moi (souriante) : je suis contente.
Mame : et toi ça s'est bien passé ton entretien (baissant les yeux) ton habit est un peu sale c'est comme ça tu t'es rendu là-bas?
Moi (prenant place sur le petit tabouret): ça ne s'est pas très bien passé en tous cas.
Mame : qu'est-ce qui s'est passé ?
Moi : le matin quand j'allais un imbécile à mal conduit.
Mame : il t'a cogné ?
Moi : non l'imbécile m'a éclaboussé de boue pendant que j'allais à mon entretien
Mame : Qui est-ce?
Moi : est-ce que je sais, je ne le connais pas et à cause de lui j'étais en retard.
Mame : humm et tu es en colère à cause de ça
Moi : mais oui, si tu voyais l'état dans lequel j'étais ? J'ai nettoyé ma tenue avec de l'eau.
Mame : ne sois pas en colère ma fille, la colère attire des ondes négatives.
Moi (haussant les épaules) : en tous cas je remets tout dans les mains d'Allah
Mame : Mash Allah, le ciel est au contrôle.
Moi : Amine.
Mame : ...
Moi : on aura de nouveau produit aujourd'hui ?
Mame (me regardant) : tu es une femme très forte et travailleuse, ne baisse pas les bras. Les femmes comme toi sont rares à Dakar je le dis toujours. Nombreuses sont celles qui adhèrent à la vie facile. Tu as peut être eu des opportunités dans ce genre je ne sais pas, tu pourrais chercher aussi la vie facile mais tu ne l'as pas fait. Pour ça je t'estime beaucoup et je t'encourage à persévérer...
Moi : ...
Mame : tu es une fille rare et tu verras que la chance te sourira.
Moi : Amine
J'aurais aimé que ces mots viennent de ma mère mais dommage. Toute les femmes peuvent porter une grossesse et peuvent accoucher mais elles toutes ne méritent pas cette appellation de maman.
Moi : merci mame vous êtes comme une mère pour moi.
Mame : Si je peux faire quoique ce soit pour toi, n'hésite pas.
Moi : Merci
Mame : bon je crois qu'on peut rentrer. Le stock est épuisé et je ne sais pas s'il y aura de marchandise demain. Tu peux rentrer prendre une douche et te changer.
Moi : d'accord.
Je l'ai aidé à ranger l’étagère avant de partir.
Je suis vite rentrée retrouver Sally...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Je l'ai raconté ma mésaventure dans les moindre détails au lieu de me soutenir elle s'est mise à se moquer de moi.
Sally (morte de rire): ce n’est pas vrai il t'a suivi jusque là-bas ?
Moi : je te jure
Sally : oh le pauvre
Moi : le pauvre tu dis ? (enlevant l'habit) tu devrais dire la pauvre oui, et moi ?
Sally : j'aimerais voir ça
Moi (me rendant dans la chambre) : mauvaise.
Sally (derrière moi) : c'est peut être un signe tout ça
Moi : un signe?
Sally (prenant place sur le lit): ooui qui sait c'est ta chance
Moi : Sally tu te moque de moi hein
Sally : sinon le reste s'est bien passé je trouve inh, tu as bien répondu donc garde espoirs qu'ils t'appelleront.
Moi (enlevant mon pantalon) : espérons.
Sally : avec ce derrière dans le pantalon le mec ne pouvait pas résister.
Moi : tchrummm
Sally : il est comment dis-moi
Moi : je ne sais même pas je ne l'ai pas regardé une troisième fois.
Sally (morte de rire): Oh Allah Morane tu es drôle
Moi : Je vais prendre une douche reste là à rigoler pour rien.
Sally : non mais ton histoire est trop drôle
J''ai saisit ma serviettes que j'ai noué et je me suis rendue sous la douche, je suis ressortie quelques minutes plus tard bien propre..#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Sally (devant moi): regarde Morane j'ai trouvé ceci sur la table.
Moi : c'est quoi ?
Sally : une carte d'invitation
Moi (prenant): ah oui (lui rendant) tu peux jeter, c'est la fille d'une cliente qui m'avait invité à son anniversaire.
Sally : et tu n'es jamais allé.
Moi : non
Sally : je reconnais le nom CHAGOURI.
Moi (portant mon dessus) : ah bon?
Sally (s'asseyant sur le lit) : oui le type qui m'avait laissé quinze mille tu t'en rappelle ?
Moi : ah oui le généreux type.
Sally : il s'appelait ainsi.
Moi (sortant une nouvelle tenue de maison): peut-être qu’ils sont de la même famille ou pas bff
Sally : bon bref je peux jeter la carte?
Moi : oui tu peux jeter l'anniversaire est passé depuis.
Sally (sortant): j'ai préparé hein
Moi : j'ai vu.
Je me suis habillée et je me suis servie à manger en m'installant devant la télé. Sally s'est endormie juste après à seize heures je l'ai réveillé pour qu'elle s'apprête pour le travail...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Sally (me faisant la bise): à demain
Moi : à demain.
Sally (s'en allant) : ferme bien la porte.
Moi (riant): oui maman Elle est partie en me laissant seule dans l'appartement. J'ai fait un peu le ménage, je prépare rien parce qu'elle avait déjà fait la cuisine.
A dix-neuf heures j'ai décidé marcher un peu. J'ai enfilé ma tenue et mes chaussures de sport et je suis sortie. En descendant j'ai croisé Iyane devant la maison.
Moi : salut
Iyane (sortant les sacs du coffre): salut poupie, comment tu vas ?
Moi : ça va très bien.
Iyane (venant vers moi) : tiens j'ai fait les courses et j'ai pensé à vous.
Moi (prenant le sac): ah merci beaucoup, mais tu peux garder ça chez toi à mon retour je prendrai
Iyane : tu sors?
Moi : oui je vais faire la marche.
Iyane : okay
Moi : j'en ai pour une heure au plus.
Iyane (reprenant le sac) d'accord il n'y a pas de soucis.
Moi (m'en allant): merci...
Iyane : fais attention à toi.
Moi : ne t'inquiète pas
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**Thénnet**
Maman (devant ma chambre) : on peut parler?
Moi (me redressant) : de quoi?
Maman (refermant la porte derrière elle) : nous avons une discussion en attente toi et moi
Je sais déjà de quoi elle veut me parler.
Maman : qui est cette fille?
Moi : tu parles de qui?
Maman : de cette fille à la fête de ta sœur.
Moi (soupirant) : je t'écoute.
Maman : vous me prenez pour un con ?
Moi : non.
Maman : elle travail où ?parce-que je sais qu'elle ne travaille pas à Ntong
Moi : en fait elle ne travaille pas encore.
Maman (piquée au vif) : et tu fais quoi avec elle?
Moi : je suis avec elle
Maman : justement, pour quoi faire? Elle ne travaille pas? Elle ne fait rien ou-bien elle étudie encore?
Moi : elle a arrêté les études, elle ne travaille pas encore.
Maman (directe): elle t'apporte quoi?
Moi : ...
Maman : tu n'es même pas capable de répondre. Je ne veux plus te voir avec elle.
Moi : et pourquoi ?
Maman : parce qu'elle n'est pas bonne pour toi, c'est une profiteuse.
Moi (me levant): personne n'est bon pour toi, arrête maman et même si elle est une profiteuse, ce n'est pas toi qui me dira ce que je dois faire de ma vie okay?
Maman : tu arrêtes cette relation immédiatement.
Moi : tu parles comme si j'avais l'âge de Jeanne-d'Arc.
Maman : tu es mon fils et je sais ce qu'il y a de mieux pour toi.
Moi : et qu'est-ce-qu’ il y a de mieux pour moi hein dis-moi? Parce qu'elle ne vient pas de la haute société ? Parce qu'elle n'a pas un travail ? C'est ça ?
Maman (haussant le ton): tu ne me cries pas dessus
Moi : je ne crie pas désolé. Alors selon toi qu'est-ce qu'il y a de mieux pour moi?
Maman : Mohamed tu vas passer ta vie à entretenir une femme?
Moi : Quand est-ce que tu vas arrêter de vouloir tout contrôler dans ma vie?
Maman : je suis ta mère.
Moi : cela ne te donne aucun droit, tu sais quoi, on arrête cette discussion, occupe-toi de ta vie et laisse-moi faire ce que je veux de la mienne
J'ai récupéré mes clés et je suis sorti
Maman (derrière moi) : Mohamed reviens ici
Moi : laisse tomber, je ne veux plus parler de ça.
Maman : Mohamed
Moi : c'est toujours la même chose avec toi.
Maman : Mohamed
Moi : ...
Maman : tu ne connais pas le sens de ce proverbe qui dit "Qu'un vieillard assis voit mieux qu'un jeune debout" Tu m'en diras tant.
J'ai démarré et je suis sortie de la maison. Elle m'énerve ; vraiment, elle m'énerve quand elle commence. J'en ai assez, même si mon choix n'est pas le meilleur, qu'elle me laisse faire mon parcours.
Sans savoir où j'allais j'ai pris la route et je me suis retrouvé ici là où j'ai rencontré cette fille le matin.
Mais pourquoi je suis ici?
Je gare à l'endroit même et sors du véhicule.
J'ai vu le jeune homme devant la boutique, je l'interpelle.
Moi (le saluant) : Ça va?
Lui : oui monsieur c'est la photocopie ?
Moi : non (me rapprochant) dis-moi tu te rappelles de moi?
Lui : non
Moi : il y avait une dame qui as fait photocopie ce matin et ma voiture a...a renversé...
Lui (me coupant) : oui oui je me rappelle oui
Moi (souriant) : tu sais si la dame habite dans le quartier?
Lui : hey non je ne l'avais jamais vu.
Moi : ah d'accord
Lui : c'était la première fois que je la voyais.
Moi : je comprends. Bon merci hein.
Je lui ai donné les deux billets de mille francs qui traînaient dans ma poche.
Lui (tout content): merci tonton, merci beaucoup.
Moi : je t'en prie.
Lui : si je la vois je vais lui dire que vous la chercher.
Moi : oh non pas besoin
Lui : d'accord merci tonton
Moi (m'en allant): bonne soirée.
Lui : bonne soirée tonton, merci beaucoup.
Je suis retourné dans la voiture et je remarque que mon phone sonnait.
Moi : oui cousin?
Idriss : cousin dis moi elle s'appelle comment déjà ?
Moi : Morane le prénom
Idriss : Morane euuh j'ai le dossier de deux personnes du même prénom devant moi.
Moi (me grattant la tête): et quel nom Faa...?
Idriss : j'ai une Morane FALADE et une FADIGA.
Moi : c'est compliqué deh
Idriss : bon de toute façon même si moi je valide, il va falloir que le chef donne son accord, parce qu'on ne va pas recruter une qui n'a pas d'expérience tu vois un peu? Moi je vais valider mais la décision finale ne sera pas à moi tu comprends ?
Moi : si si je vois
Idriss : si ton amie a d'expérience, elle sera retenue à coup sûre.
Moi : c'est vrai aussi. Bon tu fais ce que tu peux inh, et si elle n'est pas qualifié bah tant mieux.
Idriss : ça marche. Tu es dans la rue là ?
Moi : oui je suis sorti, si tu descends vite tu peux me rejoindre.
Idriss : bon je ne crois pas.
Moi : okay, bon merci.
Idriss : à plus.
Click.
Maintenant j'ai lancé le numéro d'Adama.
Adama : oui
Moi : salut
Adama (voix à peine audible): bonsoir
Moi : tu as quoi?
Adama : rien
Moi : donc je te dérange ?
Adama : je dormais.
Moi : ah okay donc je te laisse alors
Adama : dis-moi pourquoi tu m'as appelé ?
Moi : je voulais te voir
Adama (voix audible) : tu es où ?
Moi (démarrant) : je t'envoie l'adresse.
Adama : d'accord, je me prépare.
Click
Elle m'a rejoint une trentaine de minutes plus tard. A l'instant où elle a franchi le bar, j'ai regretté l'avoir invité.
Adama (voulant me faire la bise): bébé
Moi (détournant le regard) : ...
Adama : oh tu fais la tête ? (Prenant place)
Moi : ...
Adama : tu as quoi? J'ai mis du temps?
Moi : ...
Adams : il fallait que je me fasse belle pour toi.
Moi : ...
Adama : tu boudes ? J’ai soif
Elle a appelé le serveur et a commandé ce qu'elle voulait boire.
Adama (me regardant) : bon tu vas me dire ce que tu as?
Moi (la fixant): écoute moi Adama c'est la dernière fois que je t'invite et tu t'habilles ainsi.
Adama : ah je vois, c'est ma tenue qui te gêne.
Moi : comment tu peux t'habiller comme ça et sortir dans la rue? Si ce n'est pas ta poitrine qui est dehors c'est ta cuisse. Je n'accepte pas cela.
Adama : en quoi cela dérange? Et ça dérange qui? C'est mon corps.
Moi : eh bien ça me dérange parce que tu es ma petite amie merde.
Adama : Mohamed je ne vais pas changer ma manière de vivre juste parce que tu me le demande. Non je dis non
Moi (me levant) : d'accord.
Adams : tu fais quoi?
J'ai déposé quelques billets sur la table et je suis sorti du bar.
Adama : Mohamed...?
Il vaut mieux que j'aille dormi tranquillement chez moi. Elle ne m'a même pas suivi tant mieux...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
**Meïssa**
Bon sang il ne comprend pas que je n'ai rien à foutre avec lui, il me harcèle de messages et d'appels "Meï reviens avec moi" "Meï toi et moi on doit être ensemble" non mais ça va pas non? Maintenant c'est plus des menaces que de supplications.
Moi (lançant son numéro) : ...
Yacine : Allô
Moi : je t'emmerde
Yacine : écoute-moi
Moi : on à rien à se dire, ne m'écris plus, ne m'appelle plus.
Click.
Merde je t'encule va au diable.
Maman (ouvrant la porte): tu as quoi?
Moi : rien
Maman : ton père au téléphone.
Moi : je ne veux pas lui parler.
Maman (me regardant) : qu'est-ce qui t'arrive?
Moi : j'ai dit je ne veux pas lui parler.
Maman (refermant la porte): comme tu veux.
Pfff
Ils m''énervent tous et je ne sais pas pourquoi. Yacine qui ne me colle pas la paix, maman qui ne me laisse pas respirer un peu, elle veut que je parle chaque jour avec mon père et ce dernier qui m'agace à chaque fois, j'en ai plus qu'assez. Je ne me reconnais même plus, tout est chamboulé dans ma tête, je n'arrive même pas à me concentrer sur quoique ce soit.
[Une semaine plus tard]
(Sonnerie de téléphone)
Dora au télephone
Moi : oui Dora ?
Dora : Meïssa tu...tu es connectée?
Moi : non pas encore.
Dora : ne le fais surtout pas... s'il te plait ne te connecte pas, reste chez toi j'arrive.
Moi (le cœur battant): qu'est ce qu'il y a ?
Dora : j'arrive.
Moi : dis-moi ce qu'il y a
Dora : fais ce que je te dis, j'arrive.
Click
Qu'est-ce qu'il y a et pourquoi elle dit de ne pas me connecter. Peu importe je vais me connecter et savoir ce qui se passe.
[Au même moment]
**Morane**
Sally : ton téléphone sonne tu ne décroches pas
Moi (la bouche pleine): Humm un numéro que je ne connais pas.
Sally : mais décroche
Moi (buvant): oui je vais le faire, j'ai nettoyé ma main avant de prendre le phone.
Moi (décrochant) : Allô ?
Elle (à l'autre bout): Madame Morane FADIGA?
Moi : oui c'est moi
Elle : vous avez été sélectionnez pour le test.
Moi : pardon?
Elle : vous avez passé un test d'entretien à Orange la semaine dernière
Moi : oui
Elle : vous avez été sélectionnée, nous vous prions de passer à l'agence à quinze heures ce jour pour remplir les formalités et passer une formation.
Moi : oui okay merci
Elle : merci et à bientôt.
Moi : merci beaucoup
Sally : alors c'était qui?
Moi (le sourire jusqu'aux dents) : j'ai été sélectionné
Sally (criant): aaaaaaaah j'en étais sûre félicitations ma chérie félicitations (me prenant dans ses bras)
Je ne me suis pas faites prié on s'est serré si fort qu'on s'est mises à sauter et chanter.
Ah ma chance, elle me sourit enfin...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
A suivre...