Idriss DEMBA
Ecrit par Lulu-marie
Chapitre 11 : Idriss DEMBA.
_"Ceci est une œuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé serait purement fortuite"_
**Idriss**
Je dormais tranquillement quand elle a frappé à ma porte et je sais que c'est pour me chauffer les oreilles ce dimanche matin.
Maman (hurlant) : Idriss...Idriss...
Moi : oui?
Maman : ouvre la porte.
Je me suis levé du lit pour lui ouvrir.
Maman (me regardant) : ...
Moi : bonjour maman
Maman : et ça la se dit être mon fils regarde l'état dans lequel tu es? (bouchant ses narines) tu sens l'alcool.
Moi : c'est faux n'exagère pas non plus, je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool.
Maman : regardez quelqu'un qui empeste à des milliers de kilomètres et il parle.
Moi : bfff
Maman : Écoute-moi Demba ouvres grand tes oreilles et écoute ce que je vais te dire.
Moi : j'écoute
Maman : Si désormais tu rentres dans ma maison tard ou dans un sale état sois sur que je vais te honnir.
Moi (la fixant) : han?
Maman : tu vas sortir de ma maison.
Moi : Maman s'il te plaît arrête ça suffit okay ? Je ne suis pas Astou et j'ai vingt-sept ans
Maman : d'abord tu cris sur qui Idriss?
Moi : je peux avoir un peu d'intimité ?
Maman : Demba c'est sur moi tu hausses le ton?
Moi : mais je n'ai pas haussé le ton.
Maman : c'est à moi que tu t'adresses de cette manière ?
Moi (retournant sur le lit): bon je suis désolé si c'est le cas.
Maman : je vais te gifler Idriss.
Moi (me passant les mains au visage) : attends maman s'il te plaît avec tout le respect que je te dois j'ai 27 ans hein.
Maman : et alors?
Moi : et je sais ce que je fais.
Maman : donc tu penses que je vais te laisser aller et venir comme tu veux? Que je vais te laisser gâcher ta vie ainsi ? Tu penses que c'est le moment de foutre ta vie en l'air?
Moi : foutre ma vie en l'air? Mais qu'est-ce que j'ai fait qui te fait dire que je vais foutre ma vie en l'air? Juste parce que je suis sorti hier? Tu exagères.
Maman : chaque week-end tu sors.
Moi : mais pas pour aller faire la fête, le week-end dernier par exemple j'étais au travail.
Maman : et hier?
Moi : j'avais besoin de me distraire un peu.
Maman : avec qui?
Moi (levant les yeux): des amis.
Maman : et c'est dans la distraction que tu t'es soulé la gueule ?
Moi : j'ai juste pris quelques verres.
Maman : tu m'as dit quoi à l'instant ?
Moi (rigolant) : que je n'avais pas pris.
Maman (saisissant un oreiller pour me taper avec) : et tu mens en plus.
Moi (riant): Arrête Zaïnab je suis âgé.
Maman : même si tu as cinquante ans je vais te taper
Moi : oh la honte
Maman (s'arrêtant) : si tu veux avoir ce genre de comportement ici, c'est à dire que tu vas sortir et rentrer à l'heure que tu voudras dans un mauvais état tu vas devoir quitter la maison je ne veux pas que tu copies ton mauvais exemple à ma fille.
Astou (entrant) : maman téléphone pour toi
Maman : Qui-est-ce ?
Astou : tante Aïda
Maman (prenant le phone en me regardant): je suis sérieuse Idriss (sortant) allô Aïda.
De quelle fille parle-t-on ? Ma petite sœur Astou qui a vingt-trois ans qui connait mieux que moi les coins branchés de Dakar? Lol maman vous n'avez rien compris vous les femmes N'DYAYE.
Astou (me regardant) : tu sors?
Moi : tu veux aussi me contrôler comme ta mère ?
Astou : Pardon c'était juste une question.
Moi : Ne me pose pas de question.
Elle est sortie et j'ai refermé ma porte.
Je commence sérieusement à en avoir marre, elle reste toujours dans l'exagération. Je savais qu'à la seconde où je remettrai pieds ici elle allait se mettre à me contrôler.
Elle crie parce que hier j'étais sorti et je suis rentré tard. Quand j'étais seul chez moi je pouvais sortir et rentrer quand je voulais à n'importe quel moment et recevoir qui je veux. J'ai rendu l'appartement juste parce-que j'ai été transfert ici pour mon travail et je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas me taper des centaines de kilomètres pour me rendre au boulot chaque matin.
Et Zaïnab ne comprends pas que j'ai horreur qu'elle me casse les oreilles chaque jours. Elle n'a pas fini de me fatiguer et à cet âge elle est encore derrière moi. J'ai besoin de paix et je pense vraiment qu'il faut que je fasse quelques choses. Je vais chercher une maison loin d'ici et proche de mon lieu de travail c'est la seule solution.
Hier j'étais sorti avec une fille que j'ai rencontré, nous avons discuté et faire connaissance. J'ai tapé la conversation jusqu'à minuit et je suis rentré tard sauf que je ne peux pas lui dire que j'étais avec une fille elle va chercher à savoir qui, elle fait quoi et elle vit où etc... Ma mère a l'habitude de faire fuir mes copines aucune n'est bonne à ses yeux, mais bon je ne dis rien parce-que je n'ai pas encore rencontré celle-là qui fera battre mon cœur, et si jamais elle se présente à moi personne ne pourra la sortir de ma vie. Pour le moment je chasse toujours.
Mon téléphone s'est mis à sonner.
Moi (décrochant) : Allô ?
Youssef : Bonjour Idriss
Moi : Bonjour mon frère
Youssef : tu as reçu le mail?
Moi : non je n'ai pas consulté ma boite aujourd'hui.
Youssef : il faut que tu consultes alors
Moi : dis-moi.
Youssef : il faut que tu viennes au bureau maintenant nous devons préparer l'entretien pour demain.
Moi : je pensais que cela allait attendre
Youssef : plus maintenant, le DG a donné son accord et étant le chef Administratif il faut que tu viennes signer les avis.
Moi : bon donne-moi trente minutes
Youssef : d'accord.
Click.
Ça c'est ce qu'avoir un poste important implique. Âpres t'être tapé des heures de travail en semaine le week-end qui devrait être à toi n'est même plus à toi. Donc maintenant il faut que je prenne une douche et que je me rende au boulot.
Je suis Chef administratif a Orange l'un des réseaux GSM de Dakar. Je ne vais pas me plaindre de mon poste car je suis bien payé mais à côté de ça, cela implique des engagements qu'il faut à tout prix y tenir alors pas de temps à perdre. J'ai travaillé sur ce dossier toute la semaine, nous voulions lancer une campagne porte ouverte pour la publication de nos nouvelles puce et pour cela nous avons besoins des jeunes dynamique ayant le verbe et capable de gérer le service marketing à l'externe comme à l'interne. Le DG avait approuvé mais il fallait qu'il donne le feu vert pour que je lance la publication. Je suis persuadé que si nous le lançons aujourd'hui même sur réseau, demain matin il y aura un monde fou de jeune à la recherche d'emploi. Ils sont nombreux à la recherche de travail.
J'ai pris ma douche très rapidement et je me suis apprêté pour sortir.
Maman (toujours au téléphone) : Non mais cette petite à besoin de correction Aïda, je vois que tu as baissé la garde, comment comprendre que cette fille ne veut pas écouter ce qu'on lui dit.
Aïda : et avec tout ça Jean-Pierre le soutien.
Maman : ton mari aussi vraiment
Moi (devant elle): tu parles de Jeanne-d'Arc ?
Maman : Aïda attends (me fixant) tu vas où ?
Moi : au travail
Maman : Idriss après t'être soulé la gueule hier?
Aïda : ahh les voilà.
Maman : Mohamed aussi n'est-ce pas?
Aïda : non celui-ci n'est pas sorti du tout hier.
Constatant qu'elle m'a vendu, j'ai préféré m'en aller.
Maman : Heï Idriss tu m'as menti tu n'étais pas avec tes amis hier.
Moi (sortant) : et j'étais avec qui selon toi?
Papa : mais laisse le non pourquoi tu cherches à t'immiscer dans sa vie, c'est un grand garçon il a besoin de se défouler.
Maman : ah bon?
Papa : vas-y fiston.
Moi : merci papa.
Maman : tu me déposes chez Aïda?
Moi : je ne peux pas demande à ta fille
Encore une chose, elle a des véhicules mais ne peut pas rouler, juste parce qu’elle n'en a pas envie et c'est moi qui suis son chauffeur depuis mon retour ici.
J'ai fait signe au gardien qui m'a ouvert le portail et je suis sorti en trombe.
J'ai retrouvé Youssef au bureau on était les seuls, rapidement nous nous sommes mis sur le dossier...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
[Plus tard dans la soirée]
**Morane**
Je ne sais pas pourquoi mais je ne fais que penser à ma mère. Mais je ne veux pas l'appeler je suis trop en colère contre elle j'ai la gorge trop serré et je ne pourrais pas l'appeler non je ne peux même pas me rendre chez elle. J'ai déjà dit que plus jamais je ne mettrais les pieds chez son mari. Il est hors de question qu'il se foutte à nouveau de ma gueule.
Sally (hurlant) : poupiiiiee Moi (sursautant) : eh Allah Sally.
Je me suis précipitée dans le salon.
Moi : Sally?
Sally : viens voir.
Moi qui pensais qu'elle avait quelque chose mais non madame est bien vautrée dans le canapé devant son ordi.
Moi : qu'y a-t-il?
Sally : viens voir ceci ne reste pas debout.
Moi (me rapprochant d'elle): tu m'as fait peur c'est quoi ?
Sally (me montrant l'écran de son ordi): désolée, lis un peu ce qui est écrit là.
Moi (lisant) : Orange recrute des agents commerciaux pour... (la regardant) et alors ?
Sally : et alors?
Moi : oui et alors?
Sally : tu es sérieuse là ? (se redressant bien) mais Morane c'est l'opportunité à saisir. Depuis des semaines je me suis lancée dans des recherche afin de t'aider à trouver un travail beaucoup mieux et là on vient d'en trouver et tu me dis et alors ?
Moi (pas motivé) : oh Sally ne te dérange même pas (me levant) il y aura des centaines de jeunes là-bas. J'ai déjà pris par là.
Sally : mon Dieu Morane tu sors d'où? Sur ce point je ne reconnais plus la jeune femme forte et battante que tu es.
Moi (soupirant) : c'est juste que...
Sally (me coupant la parole): c'est que vendre des fruits au marché c'est beaucoup mieux n'est-ce pas?
Moi (soupirant) : c'est que j'ai tellement écrit de demande d'emploi.
Sally : écoute-moi, tu dois te dire que si c'est dix personnes qui seront retenue, toi Morane tu feras partir de ses dix et s'il y aura trois tu seras parmi les trois, s'il y a une seule personne eh bien ce sera toi (se levant) allez assis toi là je vais chercher un papier nous allons rédigés une lettre toute suite.
Moi : ouuf
Sally (se mettant devant moi): je ne te comprends pas, je te pensais plus intelligente que ça, tu n'as pas envie d'avoir un autre travail ? T'as pas envie d'avoir un salaire on ne peu plus mieux?
Moi : oui mais...
Sally : oui c'est tout il n'y a plus rien à ajouter.
Moi (me levant): Sally je suis fatiguée d'écrire, depuis des années as-tu entendu mon téléphone sonner pour qu'on me dise madame Morane vous avez été retenue pour tel poste?
Sally : ne sois pas fatigué d'essayer cette fois se sera la bonne. Poupie sois positive s'il te plaît (me poussant dans le canapé)
Moi : okay cheftaine.
Sally : tu as ton curriculum vitae ?
Moi : oui je dois l'avoir, il demande quoi d'autre?
Sally : une lettre de motivation, un CV, une photo complète, Acte de naissance et ta carte d'identité.
Moi : comme d'habitude (me levant) je vais chercher mon cartable.
Oh merde!
Sally : qu'y a-t-il ?
Moi : j'ai laissé le cartable dans lequel sont rangés mes documents chez ma mère.
Sally : Zut
Moi (réfléchissant) : je dois avoir une copie de mon acte de naissance ici mais mon CV est resté là-bas.
Sally : ce n’est pas grave nous allons te sortir un nouveau.
Elle a pris son ordinateur et elle s'est mise à me préparer un CV, pendant ce temps moi j'ai sorti les autres documents et j'ai rédigé la lettre manuscrite.
Sally : on ajoute vendeuse de fruit au marché de Rufisque.
Moi : non mais pourquoi ?
Sally (me regardant) : pourquoi pas? Le poste en vue c'est quoi?
Moi : Agent Commercial et alors ?
Sally : alors c'est un avantage pour toi.
Moi : non non non
Sally : Tais-toi et laisse-moi faire.
Moi (attrapant mon visage en riant): oh quelle honte Sally.
Sally : ne sois pas bête.
Moi : fais comme tu veux, bon il ne me reste qu'à faire la copie des documents demain.
Sally : fais voir la photo que tu as choisis?
Moi (lui montrant) : ..
Sally (tordant la bouche) : humm non
Moi : pourquoi non?
Sally : je préfère celle-ci
Moi : ah non c'est trooop humm osé à mon avis.
Sally : mais non regarde t'es plus jolie sur cette photo et ça ressort toute ta corpulence et tu portes une tenue correcte. Fais-moi confiance je te dis.
Moi : nonnn salyyyyy
Sally : ferme ta bouche...
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[Jour suivant]
**Jeanno**
Encore un lundi matin avec la pluie. C'est le lundi je me bagarre à l'école pas vrai? Lol! Mais j'ai promis à mon père ne plus faire de bêtise et je tiendrais parole tout en ayant à l'esprit mon plan de vengeance contre Ania et ma sœur. Oh oui j'ai de compte à régler avec ses deux-là et je vais jouer finement.
Avec Aïda on ne se parle toujours pas, juste un simple Bonjour et c'est parce que je dois le faire et c’est une obligation.
Hier j'ai passé ma journée au téléphone avec les filles nous nous sommes beaucoup échangés et établi des plans pour la semaine comme quoi aller nagé dans la piscine d'Hubert. J'entends l'eau qui m'appelle d'ici et tant que je n'ai pas mis pied dedans je ne serais pas à l'aise. Vu que tous mes gestes seront calculés et rapportés à madame ma mère. M'bon avec moi rien est impossible...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Bon je suis prête pour l'école.
Thénnet (ouvrant la porte): ça y est?
Moi (prenant mon sac): oui
C'est lui qui me dépose ce matin, papa est parti très tôt et quand à l'autre entre parenthèse ma mère, je n'ai pas envie de rentrer dans sa voiture. Je suis descendue en cuisine récupérer mon paquet et je suis sortie avant eux.
Avec cette pluie, j'espère vraiment que les embrouilles ne me trouveront pas parce que je n'ai pas envie de me retrouver toute trempé de boue aujourd'hui. J'ai attendu sur la terrasse qu'il sorte et j'ai ouvert le portail je n'ai pas envie de parler aujourd'hui et que personne ne me parle...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Je ne vous dis pas à quel point ouvrir et refermer le portail m'énerve à chaque fois c'est mon cœur qui chauffe.
Kami : laisse ma chérie je vais faire.
J'ai laissé et je me suis installée derrière, Dora est restée devant.
Maman Kami (s'approchant): Mohamed tu peux prendre du pain au retour ?
Thénnet : d'accord combien ?
Kami : prends cinq pains et ajoute des viennoiseries.
Thénnet : d'accord.
Kami : merci
Thénnet (me regardant): je dépose qui en premier ?
Dora : tu la dépose elle, ensuite moi et après tu vas prendre le pain
Thénnet (démarrant): ça marche.
**Morane**
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C'est à la première heure que je me suis levée avec Sally pour me préparer. On a pas besoin de faire le grand ménage nous sommes deux femmes propres et pas désordonnée. Je me suis rendue directement sous la douche, l'entretien est à huit heures donc il faut que j'aille tôt imprimer le CV et faire la copie des pièces. Mais voilà que cette pluie ne s'arrête pas. Oh non je déteste ce temps, c'est peut-être un signe d'Allah que ça va mal se passé ? Non il faut que je sois positive. J'ai pris rapidement ma douche et je suis sortie.
Moi : Sally je fais comment ?
Sally : même s'il pleut tu vas rentrer dedans.
Moi : est-ce que j'ai le choix?
Sally : mais ça cessé déjà hein.
Je n’avais même pas remarqué qu'elle m'avait sorti ma tenue. Un pantalon bleu et une chemise blanche, je l'avais en tête aussi, ça ne me colle pas du tout pour ressortir toute mes formes.
Sally : j'ai trouvé ça beaucoup plus présentable.
Moi : oui ça l'est (souriante) merci.
Je me suis habillée, arrangé mes cheveux, je ne me suis pas maquillée je veux paraître le plus naturelle possible.
Sally m'a trouvé un cartable et j'ai rangé les documents et pris ma clé USB et ma sacoche
Moi : souhaite-moi bonne chance.
Sally : j'ai bien envie de t'accompagner.
Moi : non ce n'est pas la peine.
Sally (me faisant la bise): que la chance t'accompagne et qu'Allah te guide chérie
Moi : merci ma sœur.
En sortant j'ai croisé Iyane au portail, il n'a pas bonne mine celui-là ; ça cramé sur lui hier avec sa go, c'était chaud entre eux. Les hommes est les histoires de fesses
Moi : Iyane bonjour.
Iyane : bonjour Morane bonne journée.
Moi : merci.
Sans plus m'attarder sur lui je suis sortie, j'ai marché un peu avant de m'arrêter devant la boutique pour pouvoir faire mes copies mais elle est fermée. Ce n'est pas possible à Sept heures ils dorment toujours? Je comptais sur celle-ci, maintenant je vais me mettre à chercher une boutique de photocopie ce qui va me retarder. Eh Allah...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
J'ai longtemps marché mais aucun d'eux n'avaient ouvert. Ces gens vraiment ils ne savent pas que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.
J'arrête le premier taxi pour m'engloutir là-dedans. Tout le long du trajet je guettais, sans ses documents je ne peux pas me rendre là-bas, alors il faut absolument que je trouve.
Moi (trouvant): arrêtez-vous ici monsieur.
Lui : ici?
Moi : oui.
Lui (s'arrêtant après la boutique) :
J’ai payé et je suis rapidement descendue, le jeune homme à qui je remets la clé m'a aussitôt imprimé et photocopié les autres documents c'était rapide.
J'ai payé et je suis ressortie.
(Splachhh)
NONNNNNN Ce n'est pas possible c'est quoi ça (me regardant) non mais c'est heï putain. Je ne sais à quel moment le cartable est tombé de ma main.
Moi : qui est l'imbécile qui a fait ça
Il m'a éclaboussé de boue, en me tachant mes vêtements tous les documents sont tombés à l’eau.
La rage que j'ai ressentie en ce moment, j'ai juste eu envie de couler les larmes.
J’étais debout à fixer les papiers la dans la flaque d'eau et ma tenue. Je ne savais pas quoi faire, l'instant T j'avais simplement envie de pleurer je vous jure.
Lui (me sortant de mes pensée) : vraiment je suis désolée madame, vraiment désolé (se rabaissant pour ramasser).
Moi : desolé? C'est tout oui et vous faites quoi maintenant? Regardez-moi le mot désolé peut arranger quoi sur moi maintenant ?
Lui (me regardant): …
Moi : vous savez où je vais?
Lui (se redressant avec mes papiers mouilles en mains): vous allez à un entretien à Orange?
Il a même eu le temps de lire sur mes papiers
Moi (prenant mes papiers) : Vous ne savez pas qu'en ce temps il faut rouler doucement?
Lui : vraiment désolé laissez-moi vous...
Moi : ne touchez pas, allez-vous faire voir (le fixant) vous venez de gâcher ma matinée et c'est jusqu'à ce soir n'importe quoi.
Lui : je peux vous aider à...
Moi : ne vous approchez pas de moi j'ai dit
Une jeune fille est sortie de la voiture côté chauffeur, elle s'est rapprochée de nous.
Elle : oh, nous sommes désolés.
J'ai ramassé mes papiers et je suis retournée dans la boutique.
Lui (derrière moi): laissez-moi me faire pardonner au moins.
Moi (trop la rage dans le cœur) :...
Lui : Au moins laissez-moi payer pour..
Moi (le fusillant du regard) : vous pensez que tout s'achète avec de l'argent? Ou-bien que l'argent peut tout réparer? Tchrummm n'importe quoi.
Lui (sortant des billets qu'il m'a tendu) : vous devez pas aller à votre entretien ainsi, changer votre tenue s'il vous plait.
C'est que j'avais envie de le gifler quoi je vous jure. S'il pouvait entrer dans mon cœur en ce moment il allait comprendre.
Lui : vraiment excusez-moi.
La jeune fille lui a fait signe de la tête, il a hésité un moment avant de partir vu que mon regard envers lui était criminel. Quel imbécile voilà l'un de ceux qui pensent qu'on peut tout acheter avec leur argent. Qu'ils soient tous maudit. …Page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
J'ai voulu abandonner mais quand je pense à Sally qui s'est donnée autant de mal pour moi, elle ne mérite pas je la déçoive de cette manière.
Alors j'ai demandé un papier et rédigé une nouvelle lettre, imprimé et faire d'autres copies. La photo est sauvée mais pas ma tenue, elle est fauchée et le pire c'est que je ne peux même pas retourner à la maison pour me changer.
J'ai ramassé mes documents et je suis rentrée dans le premier taxi qui m'a déposé à huit heures et quart devant l'agence.
Si pour moi n'est pas la malchance alors c'est quoi? #page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Je suis rentrée à l'intérieur en serrant le cartable contre mon habit afin de camoufler les tâches. Il y'avait quelques jeunes assis dans le hall d'attente. Ils avaient le regard sur moi.
Je ne sais même pas de quoi j'ai l'air. Je dois être ridicule. C'est dans ses moments que tu regrettes ta vie.
Moi (devant la dame) : bonjour madame
Elle : bonjour madame c'est pour l'entretien ?
Moi : oui
Elle (me remettant une fiche): d'accord veuillez inscrire votre nom l'heure d'arriver et votre signature..
Je me suis inscrite comme elle a demandé.
Elle : vos documents.
Je sors les documents que je dépose devant elle, elle vérifie rapidement avant de me demander d'aller m'asseoir.
Il y avait une vingtaine de personne avant moi, c'est avec toute ma honte que je me suis déplacée.
J'ai pris place dans l'un des fauteuils en gardant la tête bien droite. Je suis trop en colère contre ce malade.
Un type (ouvrant la porte de la salle): Coumba vous ne recevez plus personne
Elle : C’est entendu monsieur.
Lui : apportez-moi la liste et les documents.
Elle : toute suite
Il a refermé la porte et quelques minutes après Coumba s'est exécutée. Elle est ressortie ensuite en invitant le premier arrivé à entrer.
Des minutes après il est sorti et le suivant est passé, ainsi de suite
Les jeunes hommes et les jeunes filles entraient et sortaient à tour de rôle à peine l'entretien durait une trentaine de minutes. Je ne sais pas ce qui se disait à l’intérieur mais certains sortaient avec le sourire aux lèvres tandis-que d'autres le regard abattu. Rien n'est nouveau pour moi je suis une habituée de cette méthode.
Mais je crains quand même mon retard et ma tenue sale.
Moi (allant vers elle): s'il vous plait madame ?
Elle (levant les yeux) : oui?
Moi : pourrai-je emprunter vos toilettes ?
Elle (m'indiquant): bien-sûr, la première porte à votre gauche dans le couloir.
Moi : merci.
Je me suis rendue dans la salle, j'ai enlevé le haut que je portais, j'ai pris du savon et un chiffon pour nettoyer ainsi que le jean.
Au moins maintenant je ressemble à quelque chose.
Je suis retournée m'asseoir je constate que ça devenait rapide, ils faisaient à peine quinze minutes et ressortaient...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Maintenant ce fut mon tour, j'allais me rendre dans la salle quand la porte s'ouvrit sur le même monsieur.
Lui (ouvrant la porte): Coumba il reste combien de personne?
Elle : une seule personne (me regardant) la dame
Lui : okay elle patiente (il a refermé la porte)
Elle (me regardant) : patienter d'abord
Moi : okay
Pourquoi quand c'est arrivé sur moi on me dit de patienter? Heï Allah les choses de la malchance.
J'ai patienté une vingtaine de minutes imaginé mon état avant qu'il n'ouvre à nouveau la porte et ce n'était pas pour m'inviter à entrer, c'était pour sortir.
Coumba : Monsieur ?
Lui (s'arrêtant) : oui?
Coumba: la dame
Lui (sans me regarder): bon oui qu'elle entre.
Et il s'en est allé comme une fusée.
Qu'elle entre ?
Moi : que j'entre ?
Coumba : oui (souriante) bonne chance.
Moi : merci
Mais la chance elle n'est pas de mon côté.
C'est quand j'ai pénétré la pièce que j'ai remarqué qu'il y avait quelqu'un d'autre à l'intérieur.
Lui : entrez madame FATIGA
Moi : Bonjour monsieur.
Lui : comment allez-vous?
Moi : bien
Lui : Asseyez-vous.
J'ai pris place sur le siège en face de lui.
Lui : qu'est-il arrivé à votre tenu?
Moi : un simple accident
Lui : un accident ?
Moi : oui un chauffeur m'a renversé la boue dessus.
Lui : okay c'est ce qui justifie votre retard je suppose ?
Moi : c'est ça oui.
Lui (prenant mes documents en mains) : vous êtes béninoise ?
Moi : oui
Lui (me regardant) : vendeuse de fruit ?
Moi : oui
Lui : vous vendez des fruits au marché ?
Moi : oui
Lui : depuis combien de temps ?
Moi : trois ans
Il s'est intéressé du coup, il m'a demandé de lui raconter comment je fais le commerce, quels sont les avantages, et les inconvénients. Une longue discussion je vous dis...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
Lui : avec tous cela, qu'est-ce que vous pensez apporter à Orange?
J'ai soupiré dans mon cœur avant de me mettre à lui exposer ce que je pense faire si jamais ils m'accordaient ce poste. C'est simple comme je suis commerçante et ils ne peuvent pas trouver meilleure marketing pour ce poste. Ça y est je commence à parler comme Sally.
J'ai exposé mon plan, je n'avais rien prévu, je ne m'étais pas préparé j'ai juste anticipé.
Lui : bon ce sera tout, nous allons vous appelez une fois retenu pour un second entretien.
Une fois retenue, combien de fois n'ai-je pas entendu cette phrase déjà ? Pff...#page facebook plume d'ébène les écrits de lulu.
A suivre...