MA VIE DE MAMAN.
Ecrit par Opale
Installée dans ma chambre d'hospitalisation, je soupire d'aise quand j'entends le bruit que fait la langue de ce petit ange sur mon téton. Elle fait sa première tété sur le regard inquisiteur de son père. Il ne perd aucune miette du spectacle. Il ne fait que nous photographier avec l'appareil photo de son téléphone. Cette petite est gourmande, elle tire fort le lait. J'ai un peu mal. Du coup je grimace de douleur.
Avery(me regardant) : tu as mal ?
Je lève le regard sur lui…
Moi : oui un peu…
Il se précipite vers nous pour venir arranger le cou de l'enfant qui n'était pas en bonne position.
Avery(sourire) : tu vas vite t'habituer tu vas voir.
J'hoche de la tête puis je reporte toute mon attention sur ma fille que je tiens entre mes bras. Elle est magnifique ! Seigneur ! Que pourrais-je te donner si ce n'est te montrer la preuve de ma reconnaissance. Merci mon Dieu.
Quand madame est rassasiée, son père vient me la prendre des mains. Il la garde tout contre lui pendant que je range mon sein.
Moi(le regardant) : tu te débrouille plutôt bien avec elle…
Il me sourit…
Avery(me regardant) : fatiguée ?
Moi : oui
Avery : tu devrais essayer de te reposer un peu. La fatigue se sent sur ton visage.
Moi (heureuse) : en faite, je n'arrive pas à croire que je suis maman de cette merveille. Mon cœur déborde de bonheur et d'amour pour elle. Je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle.
Avery : c'est pareil pour moi aussi…(me regardant) merci d'avoir porté cette grossesse à terme. Et de m'avoir donné le privilège d'être papa.
Moi(sourire) : mais de riennn….rendons grâce à Dieu.
Amira était là toute à l'heure et quand elle a vu la petite, la joie était au top. Mais il a fallu qu'elle retourne à la maison pour prendre quelques trucs. Je regarde du coin de l'œil le père et la fille, ils sont dans leurs bulles. Il refuse de la faire coucher. Il est amoureux d'elle. Sous le poids de la fatigue et du manque de sommeil aussi, mes paupières s'alourdissent et je m'endore.
Ce sont les murmures et les rires qui se font dans la chambre qui me réveillent. J'émerge peu à peu.
Les filles(en chœur) : félicitations nouvelles maman !
Je leurs fait un sourire radieux. Elles ont envoyé plein de trucs, des ballons de baudruches, des bouquet de fleurs…elles viennent me faire plein de bisous, les félicitations fusent de partout.
Angela(heureuse) : alors qu'est-ce que ça fait d'être maman ?
Moi(sourire) : j'suis comblée, j'ai pas de mot…
Brad : le gros sourire que tu fait, nous le montre bien. Vous avez bien travaillé, c’est une vrai perle que vous avez fait.
Avery (fière) : merci type !
Jess : elle est toute bébé, j'ai peur de la prendre…
Irina : pareil pour moi, j'ai comme l'impression que je vais lui faire mal.
Amira(sourire) : elle est encore toute fragile !
Ils restent tous avec nous pendant un bon moment. J'en profite pour manger quelque chose aussi. Ona est au centre de toutes les attentions. Ils sont tous gaga d'elle. On les laissent s'extasier. Puis nous rendons grâce à Dieu pour la vie de la petite.
Brad(tenant la petite entre ses mains) : père très saint, je ne te remercierai jamais assez. Tes merveilles et prodiges vont bien au-delà de nos entendements humains. Tu rends possible ce qui est impossible aux hommes. Père, comme tu l'as dit dans ta parole, tu n'attends de nous que notre reconnaissance car nous sommes humains et toi tu es Dieu. Que pouvons nous te donner qui puisse égaler tes bien faits à notre endroit si ce n'est merci YAHAVE. Merci pour la vie de Ona-Yaëlle Michel que tu nous a donné en ce jour. Guides ses pas, illumines ses jours…
Nous : amen !
Brad : arroses ses jours de paix, de joie et d'allégresse. Qu'elle fasse le bonheur de ses parents. Que sa vie soit constamment éclairée par ta glorieuse lumière. C'est en ton nom puissant que nous avons prié.
Nous : amen !
Il reste pendant un bon moment puis ils partent. Avery envoie les photos de la petite à Inaya et il appelle sa mère en vidéo. Elle voulait m'adresser ses félicitations. C'est la toute première fois que je discute avec elle. Elle était toute heureuse de savoir que son fils est devenu papa. Elle n'a pas arrêté de nous féliciter.
Avery(me regardant) : je lui ai changé sa couche, je crois qu'elle doit avoir faim là…
Moi (souriante) : coucou ma pupuce !
Je m'installe confortablement dans le fauteuil, je la réceptionne dans mes bras et je sors ensuite mon sein que je lui mets en bouche. Elle ne tarde pas à tirer le précieux liquide qui en sort, le lait maternel.
Moi (la regardant) : mon amour tu es toute belle et toute propre…papa s'est occupé de toi ? Tu sens bon !
Les yeux dans les yeux, nous nous regardons. Ce moment est le notre. Mère et fille. Un moment unique. Je me coupe du reste du monde en restant enfermée dans cette petite bulle le temps de quelques instants. Lorsque je sens qu'il ne reste plus grande chose du sein qu'elle tête, je lui fais changer de position. Afin qu'elle puisse se nourrir de l'autre. Elle mange jusqu’à lâcher ce dernier. Je range mon sein dans sa cachette. Son père vient la récupérer. Il la garde dans ses bras jusqu’à ce qu'elle puisse totalement digérer jusqu'au rot. Il adore faire ça.
Moi(le regardant) : t'as mangé ?
Avery : oui, j'ai pris un truc il n'y a pas très longtemps.
Moi : ok…
Je passe dans la cuisine me servir généreusement et manger ensuite. Il faut que je mange en quantité si non je ne pourrai pas tenir avec l’appétit féroce d'Ona. Une vrai gourmande. Quand elle passe sur les deux seins comme ça, il faut que moi aussi je me ravitaille.
Nous sommes quatre à la maison actuellement. Mémé fait sa sieste. Il y a Avery, la petite et moi. Doris est allée faire certaines courses. Nous sommes sortis de l'hôpital il y a deux semaines. Et mémé m'a fait l'eau chaude(rire) c'est une vraie torture. Je vous épargne les détails. C'est horrible comme douleur mais ça accélère le processus de récupération. Je me fait serrer le ventre aussi chaque matin par les filles. Ce sont les petites astuces de chez nous et je ne veux pas y échapper. Lorsqu’elles rentrent le soir, je suis libre car elles rattrapent le temps perdu avec Ona. Je n'interviens que pour la tété.
Avery fait le toure entre la maison et son hôtel. Le bon monsieur ça ne l'épuise pas. Car dit-il, il est là pour ça. Il passe pratiquement toutes ses journées avec nous. En plus, il se débrouille comme un chef avec Yaëlle. Jusqu’à même savoir changer sa couche. C'est énorme pour le novice qu'il est. Dans ses folies de nouveau papa, il a même déjà proposé à mémé de le laisser laver la petite(rire). Mémé lui a répondu que les choses de blanc là ne se passent pas chez nous ici. Surtout lorsqu’il y a des femmes à la maison.
Lorsque je finis mon assiette, je débarrasse et vais déposer le tout en cuisine. Je me lave les mains et je reviens.
Moi (le regardant) : tu lui donne de mauvaises habitudes tu sais ?
Avery(arquant un sourcil) : ah bon ?
Moi : tu ne la pose jamais pourtant elle a un berceau. Et lorsque tu n'es pas là c'est moi qui en pâti parce que madame voudra qu'on la porte à tout moment.
Avery(me regardant) : je n'arrive pas à la faire coucher pendant que j'ai les bras libre !
Moi(soupirant longuement) : hmmm !
Qu'il fasse ce qu'il veut. De toutes les façon, il ne capte rien. Mon plus gros bémol actuellement c'est ‘elle ne fait pas ses nuits. Et c'est pesant pour moi car je suis obligée de veillée avec elle. C'est vrai que j'adore de ouf ma vie de maman mais un vrai supplice que de ne pas dormir chaque nuit. Car en plus de veiller, il faut aussi que je reste tout près au cas où elle a faim. Elle refuse le lait de vache et le biberon. Elle préfère boire à la source.
Doris m'aide mais nous ne dormons pas dans la même chambre du coup je ne peux pas aller frapper à sa porte en pleine nuit et lui dire de sortir m'aider. Je me débrouille toute seule avec ma fille la nuit. J'ai pas envie d'être lourde en interrompant le sommeil des autres. J'ai voulu un jour la tromper en tirant mon lait à l'aide du tire lait. Comme ça lorsque je serai en train de rattraper mon sommeil en mâtiné son père pouvait lui donner le bibi. Mais c'est mal connaitre Ona, elle a très vite sût la supercherie. Elle nous a fait un caca nerveux en pleurant à chaude larme. Elle était devenue toute rouge à force de pleurer. C'est lorsqu'elle a gouté au bout de mon sein qu'elle s'est enfin calmée. Bref, je m'octroie quelques minutes de sommeil. J'suis fatiguée.
(Bruit de porte)
Doris(entrant) : coucou, je suis là !
Je lève la tête sur elle, elle a les mains chargées. Je bondis du fauteuil pour aller lui donner un coup de main.
Doris : c'est lourd hein, laisses moi faire.
Moi : mais non, laisses moi t'aider. Je peux le faire…
Nous rentrons les courses en cuisine puis nous les rangeons. Avec tout le bruit que nous faisons, Avery ne nous gère même pas. Son attention est portée sur sa fille, l'amour de sa vie. J'aide Doris à faire le repas du soir.
Moi(le regardant) : qu'est-ce que tu veux au diner ?
Avery(me regardant) : un sandwich merguez avec des frites et ton jus.
Moi(le regardant mal) : ton gros visage hein !
Pendant que Doris fait à manger pour tous, je m'occupe du repas de monsieur. Mémé nous rejoint en cuisine pour préparer le bain de la petite. Il est déjà 17h. Elle la lave quelques trente minutes plus tard pendant que je finalise tout en cuisine. Puis je vais me doucher et je descends. Je lui donne son diner à mademoiselle Michel, diner qu'elle abandonne car le sommeil a raison d'elle. Doris vient la récupérer pour la faire coucher pendant que son père et moi dinons.
Moi(le regardant) : tu assisteras au shooting photo au moins ?
Avery(arquant un sourcil) : c'est pour quand exactement ?
Moi : dan deux jours. Elle aura trois semaines.
Avery : ok.
Moi(le regardant) : tu pourrais aussi venir avec quelques vêtements de rechange. Pour différencier un peu avec certaines prises.
Avery : ok.
Pendant que nous mangeons les filles rentrent au fur et mesure. Elles nous rejoignent à table. Même le couple Davis dine avec nous. Nous papotons pendant un long moment autour de la table.
Amira(nous regardant) : à votre attention svp ! J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer.
Nous portons tous notre attention sur elle, elle affiche un gros sourire.
Amira (sourire) : j'suis heureuse de vous apprendre que le Dieu que nous adorons vient encore une fois de nous faire grâce….
Princia(impatiente) : vas y craches le morceau ma belle.
Amira (nous regardant en souriant) : je me marie le 15 avril.
Les cris de joies fusent de partout ainsi que les félicitations.
Moi : mais c'est super proche, nous sommes au 03 la. Pourquoi, cette précipitation.
Amira : aka ma sœur, j'ai juste sauté sur l'occasion. Le mec me chauffe les oreilles depuis peu. Et puis pourquoi retarder encore les choses si je suis fiancée. Le mariage n'est-il pas la suite logique de tout ceci ? En plus, je suis fatiguée du célibat. J'ai 29 ans.
Bella(heureuse) : oh c'est beau, les choses de l'amour !
Je jette un regard sur Avery mais ce dernier ne me calcule même pas, il regarde ailleurs. J'ai un pincement au cœur.
Daniella : t'as une idée du lieu ?
Amira : j'ai bien envie de me marier à Assinie, au bord de la mer.
Nous(en cœur) : wouh Amira !
Amira(rire) : ne vous inquiétez pas, je gère. Ça sera juste un truc entre nous. Tout le monde sera en blanc. Et je veux d'un mariage pompeux.
Il faut être Amira pour vouloir ces genres de chose. Elle est grave cette fille. Le diner se termine sur des notes de gaieté. Les Davis rentrent chez eux pendant qu’Avery fait de même.
Moi(prenant la pose avec le bébé en main) : comme ça ?
Le photographe : wow jolie
Position assise, couchée, arrêtée, nous les prenons toutes avec différentes tenues. Puis vient le toure de son père et elle. Ils sont mignons. Ensuite le reste de la famille vient se mêler au jeux. Nous prenons plein de clichet. La décoration est belle. J'ai appelé une décoratrice pour le faire. Du jaune or, du rose et du blanc. Ma fille n'a pas eu droit a une baby-shower du coup je lui ai préparé une mini sortie. Pendant le shooting, elle était super sapée. Elle était sur son 41 (rire). Notre album photo est pleine à craqué.
Après le shooting nous avons passé un merveilleux moment autour de la table à manger. À déguster les mets fait pas mes soins. Apres le repas nous étions en train de discuter gaiement pendant que la musique douce passe.
Avery : elle ne sait même pas ce qui se passe.
Moi (sourire) : pas grave, elle verra les photos lorsqu'elle grandira.
Avery(secouant la tête) : t'es pas possible !
Au final nous passons un moment agréable et convivial jusqu’à ce que chacun rentre chez lui au fur et à mesure. J'aide Doris à tout ranger pendant qu’Amira gardait la petite.
Depuis ce matin, Ona ne veut pas venir chez moi. Je ne sais pas si elle pressent que son père va s'en aller aujourd'hui ? Si elle accepte de venir chez moi c'est juste pour la tété, c'est tout. Ensuite elle le reclape en pleurant. C'est à ce cinéma que nous assistons depuis la mâtiné. Heureusement que le départ d’Avery se fait tard dans la nuit, si c’était dans la journée je ne sais pas comment elle aurait fait.
Son père la garde généralement dans ses bras en lui racontant des trucs, en lui disant des choses que je ne sais pas trop. Je pense que c'est cette mauvaise habitude qu'elle a pris. Ce tableau aurait parfait si je n'avais pas tout gâché. Depuis qu'il est là, il n'a jamais abordé le sujet…et c'est tout. J'avais quand même une lueur d'espoir quant à nous deux. Mais je pense que c'est mort entre nous. Il ne m'accorde aucun regard, il n'a d'yeux que pour sa fille et personne d'autre. Je ne sais pas à quoi m'attendre véritablement et ça me brise.
Moi(petite voix) : du coup, tu t'en vas sans que l'on est parlé ?
Avery(arquant un sourcil) : parler par rapport à quel sujet, je ne comprends pas.
Moi(le fuyant du regard) : ne fais pas celui qui ne sait pas stp !
Avery(me fixant) : et qu'est-ce que je devrais savoir et que je feins de ne pas savoir ?
Moi(la fixant) : je veux parler de nous deux, de notre relation enfin !
Avery (me regardant) : je pensais que tout était claire pourtant. Si je suis là, c'est pour l'enfant uniquement et non pour toi.
Cette parole est comme un coup de massue que je viens de recevoir en plein visage.
Moi(au bord des larmes) :donc c'est fini ? Nous sommes des parents célibataires ? Il n'y a pas de retour en arrière possible ? Ta position est irrévocable ?
Il met un long moment avant de parler. Il se passe nerveusement la main dans les cheveux pendant que j'ai le cœur battant.
Avery(me fixant) : je le crains.
Il ne me calcule plus. Il se lève juste et va à l'intérieur dire aurevoir à tout le monde. Il passe un bon moment avec eux puis il revient avec la petite dans les bras, me trouver dans ma même position. J'ai mal mon Dieu ! J'ai mal !
Avery (s'asseyant) : tiens.
Moi(le regardant ) : qu'est-ce que s’est ?
Avery : prends et tu verras ?
Je récupère l'enveloppe qu'il me tend. Je l'ouvre, il y a à l'intérieur l'extrait de naissance de l'enfant et son passeport ainsi qu'une carte de crédit. Elle a la double nationalité.
Avery(me regardant) : j'ai fait la copie, gardes les originaux. Ce n'est pas sure que je reviennes tout de suite, peut être en vacances dans le mois de juin ou juillet.
Moi : tu ne seras pas au mariage d’Amira ?
Avery : non, je viens de prendre un congé je ne peux pas m'en permettre un autre dans un intervalle de temps réduit. Je l'ai fait savoir tout à l'heure à Amira.
Moi : ok, mais j'ai encore du liquide pour nos besoins. Pas la peine d'en rajouter.
Avery : je sais, mais actuellement tu ne travaille pas. Je veux que vous soyez à l'abris du besoin. Je vais pour trimer durement au boulot. J'aurai pas une minute à moi. Et je veux avoir le cœur tranquille vous concernant( à sa fille) mon amour, tu restes sage hein…papa va travailler…ne fatigues pas maman stp…papa va chercher ton avenir…tu vas grandir dans de bonne conditions et devenir une élite. Ne l'oublies pas tu es la prunelle des yeux de papa. Tu es ma perle, papa t'aime fort…tu es ma vie…
Je les regarde lover sans moi. J'ai un pincement au cœur. Il la dorlote en lui disant des choses puis il se lève en lui faisant des bisous.
Avery(me la donnant) : bon, je crois que c'est l'heure…du départ.
Je la réceptionne d'entre ses mains. Il vient encore lui faire pleins de bisou. L'odeur de son parfum vient frapper mon visage de plein fouet. Et quelques pointe de ses cheveux me chatouillent le visage, je frissonne. Dieu ! Que je l'aime.
Il va prendre place derrière le volant pendant que mon visage est embué de larmes. Puis il sort de la concession en direction de l'aéroport.
Avery(sms) : prenez soin de vous.
Je soupire…
Quelques jours plus tard, à 3h du matin.
Nguèèèèèèè !! nguèèèèè !! nguèèèèè !! nguèèèèè !! Nguèèèèèèè !! nguèèèèè !!
(Sonnerie de téléphone)
Je récupère mon enfant de son berceau puis je la cale contre moi pour lui donner le sein mais elle refuse. Elle est toute grognon ces derniers temps.
Ona(pleurant à chaude larmes) : nguèèèèè !! nguèèèèè !! nguèèèèè !!
Elle pleure à plein poumon, je ne sais plus quoi faire, je deviens tout à coup nerveuse.
Amira (me tendant le téléphone) : donnes la moi, je vais la rincer, tiens le téléphone. C'est Avery. Il appelle depuis un moment.
Je lui donne la petite, puis je récupère le téléphone de ses mains. Pendant qu'elle part s'occuper d'Ona. J'espère qu'elle arrivera à la calmer.
Amira(me regardant) : qu'est-ce qu'elle a ?
Moi : j'sais pas, elle me fait un caca nerveux. Elle refuse même le sein.
Amira : ok.
Pendant qu'elle s'éloigne je décroche le téléphone que je mets sur mon oreille.
Moi(me grattant les cheveux) : allo !
Avery : yup, comment allez vous bien ? J'appelle depuis un moment, et tu ne décroches pas, un soucis ?
Moi(exaspérée) : je suis à bout. À bout je dis. Ta fille me fait des siennes depuis ton départ. Elle ne fait que pleurer. Rien ne la calme. Même le sein, elle refuse. Je suis à bout Avery. Elle me montre de toutes les couleurs. Ne suis-je pas sa mère ?
Avery( la voix grave) : calmes toi, ce sont des choses qui arrivent…elle finira par se calmer.
Amira(me regardant) : je crois qu'elle fait de la fièvre !
Mon visage se décompose. Seigneur ! Comment je vais gérer ça en ce plein 3h ? Je la réceptionne des mains d’Amira, je deviens encore plus nerveuse lorsque je prend sa température avec ma paume. Elle est brulante !
Avery(la voix grave) : que dis Amira ? Elle a quoi ma fille Porquet ?
Moi(pleurant) : elle est brulante. Elle fait la fièvre…comment je fais à cette heure ci de la nuit ? j'ai peur ! Je fais comment ?
Avery : d'abords tu te calme !
Me calmer ? Comment peut-il me demander de me calmer alors que mon enfant est mal en point. De nous deux, c'est lui le médecin. Et non moi, je suis une maman et donc je m'inquiète.
Avery (calme) : Je ne sais pas si t'as fouillé les valises que j'ai ramené mais dans la plus petite des valises, il y a un thermomètre.
Il fait la description de ladite valise à Amira et c'est elle qui va chercher le thermomètre. Lorsqu'elle arrive j'entreprends de la dévêtir Ona, puis je suis les instruction d'Avery pour prendre sa température. Je fais comme il me dis.
Moi(en panique) : elle est à 39 degré, je fais comment ?
Avery(calme) : tu où actuellement avec elle ?
Moi : au séjour…
Avery : ok, tu montes en chambre et tu mets une robe. Tu prends les clés de la voiture et tu les remets à Amira, tu lui diras de conduire tout droit vers l'hôpital avec mon enfant. Lorsque vous arrivés, demandes le service pédiatrie. Et tu en profites pour demandé le pédiatre qui est de garde, à ce dernier tu expliqueras que l'enfant fait 39 degré de fièvre. Parce qu'apparemment tu ne t'y connais pas.
Moi(choquée) : attends mais t'es sérieux là ? Du genre, je ne savais pas que je devais envoyer la petite à l'hôpital ?
Avery : non, tu ne savais pas. Ok, tu fais ça et tu me reviens pour la suite.
Clic !
Moi(regardant le téléphone) : il se prend pour qui celui la ? Tchrrr !!
Pour la santé de mon enfant, je ravale ma fierté et je fais comme il a dit. Actuellement, c'est la santé de Ona qui m'importe. Nous faisons comme il a dit. Dieu merci que nous arrivons très vite à l’hôpital car la voix est dégagée. Elle est très vite prise en charge.
Moi(faisant les va et vient) : j'ai peur Amira, j'ai peur !
Amira(tapotant la place auprès d'elle) : calmes toi, ça va aller. Elle s'en sortira. Elle ira mieux…
Je soupire d’anxiété et de frustration. Après consultation, le médecin a demandé qu'on la garde. Il dit qu'elle ira mieux demain. Elle souffre d'une infection urinaire, elle eu droit à une petite vaccination d'antibiotique pour endiguer les germes. Ses pleures ont cessé à présent. Et mon anxiété a baissé d'un cran. Il est cinq heure du matin. Elle dort à présent.
(Sonnerie de téléphone)
C'est Avery, je laisse sonner jusqu’à ce que l'appel se coupe. Il récidive encore.
Amira(me regardant) : tu ne décroche pas ?
Moi : si tu veux décroches, j'ai pas envie de lui parler.
Je ne la gère même plus, je suis plutôt concentrée sur mon bout d'ange qui dort paisiblement.
Moi(lui caressant la joue) : oh ma chérie, tu m'as fait une telle frayeur…ne fais plus ça à maman stp…(essuyant une larme) j'ai eu la peur de ma vie, la peur qu'il t'arrive quelque chose.
Amira(sortant avec mon téléphone a l'oreille) : allo Avery !