
Me révéler à toi
Ecrit par Opale
***Bradley Okafor Davis***
Angela(depuis la cuisine) : mais où sont passés mes céréales enfin ! Depuis hier, je ne sais pas où je les aie laissé et pourtant j'en ai une folle envie ce matin…namour t’as pas vu mes céréales ?
Moi(depuis le salon) : tu ne trouves pas que tu en manges trop ?
Angela(sortant de la cuisine) : si tu les as caché, rends les moi.
Moi(faisant mon innocent) : ah bon ! Je fais ces genres de choses moi !
Angela(me fusillant du regard) : je suis sérieuse Brad.
Moi(sourire en coin) : mais qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai pas vu tes céréales !
Comme un gros bébé qui boude, elle va s'assoir dans le fauteuil. Elle est gonflée de colère on aurait dit un pain mouillé. Je me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire. Mieux je zappe mes chaines de télé parce que je ne vais pas lui donner ses céréales, elle en abuse.
En zappant, je sens comme l'atmosphère de la pièce qui change. Au début, je n'en fais pas cas mais au fur et à mesure elle s'intensifie et je la ressens au plus profond de moi. Je sens de l'amour mêlé à de la tristesse. Un très profond degré d'amour. Puis j'entends à mon oreille.
SAINT EESPRIT : Bradley, j’ai mal parce que mon enfant se meurt. Pourtant je l'aime. Je l'aime vraiment, tu sais.
Tout doucement je dépose la télécommande afin de me disposer. Je rentre en Esprit en commençant à prier à voix basse et tête baissée.
Moi(tête baissée) : parles Seigneur, ton serviteur t'écoute.
SAINT ESPRIT (D'UNE VOIX DOUCE): Ne t'ai-je pas dis que je suis le Dieu de l'orphelin ? Je suis celui qui secours la veuve et l'orphelin. Bradley Okafor Davis, je t'ai établi prophète afin que tu envoies à moi les âmes qui se meurent. Je suis miséricordieux…je suis miséricordieux…Bradley je suis miséricordieux. Dis à ton épouse qu’ainsi parle l'Eternel des armées parce que tu as vécu dans ces circonstances, je te mandate à faire sortir mon enfant de sa condition de vie actuelle. Je suis le Dieu qui vient au secours des personnes en détresse.
Je lève la tête et je me mets debout ce qui pousse Angela à me regarder intensément.
Moi( la regardant droit dans les yeux) : ainsi parle l'Eternel, parce que tu as vécu dans ces circonstances, je te mandate à faire sortir mon enfant de sa condition de vie actuelle. Je suis le Dieu qui vient au secours des personnes en détresse.
Angela (confuse) : je sais que l’Eternel est miséricordieux mais je ne comprends pas forcement.
Moi(la voix grave sous l'effet de l'onction) : souviens toi, lorsque tu étais dans la précarité et que tu criais à moi quand bien même tu ne me connaissais pas vraiment. Ne t'ai-je pas secouru ?
Angela(écoutant) :….
Moi(sous l'onction) : Angela, tu es passée par ces genres d’épreuves pour comprendre et secourir ceux qui traverseront les mêmes choses. Souviens toi d'où tu viens et de mon amour pour toi Angela Porquet Davis.
*** Angela Davis***
Alors que Bradley se rassoit, je suis éprise tout d'un coup d'un fort degré de compassion. Progressivement cela se transforme en amour et ça devient de plus en plus intense. Un amour fort…un amour tellement profond qu'il est mêlé à de la tristesse.
Ne pouvant pas le contenir, je tombe à genoux en pleurant à chaude larmes. Et d'un coup c'est comme si les images de mon ancienne vie me revenaient en flash…
Je revoie ces instants où mes sœurs et moi vivions dans la précarité et dans une maison délabrée où la toiture coulait quand il pleuvait. Je me rappelle de ce jour où notre dernière a failli mourir parce qu'on avait fait quatre jours sans manger. Je revoie la maladie d’Amira. Sa paralysie aux pieds parce qu'elle avait essayé de tenir tête à notre feu oncle Bernard afin qu'il nous rende notre héritage.
Je me vois accepter ce faux mariage avec Leon d'où je me faisait violer et battre constamment afin de garantir un avenir meilleure aux miens.
En un rien de temps, toutes ces émotions désagréables remplit d'amertume, de solitude et de frustration remontent à la surface et mes larmes inondent de plus en plus mon visage. Je ressens le poids de toute cette souffrance sur mes épaules. Et c'est si lourd à porter mon Dieu !
Moi(pleurant à chaude larme) : c'est lourd ! C'est lourd Seigneur ! Je te soumets mon cœur et mon âme.
Puis j'entends audiblement le Saint Esprit me dire en ces thèmes.
SAINT ESPRIT (doux) : vois-tu d'où je t'ai sorti ? Ce que tu ressens, c'est le poids de toutes ses souffrances, c'est le poids de tous ce qu'elle endure. C'est ma fille et je l'aime. Je l'aime d'un amour inconditionnelle. Vas et dis lui que je l'aime. Je suis l’Eternel et dans mon immense amour, je ne fais acception de personne. Moi DIEU, je ne fais acception de personne.
Lorsque je m'apprêtais à poser la question de savoir de qui il s'agit, je vois en vision claire Diane assise dans des conditions misérables sur un vieux morceau de natte me tendant la main.
Moi(pleurant) : oh mon Dieu ! Je n'ai pas su, pardonnes moi !
D'un coup, je m'en veux. Un sentiment de culpabilité indescriptible m'envahit et je pleure à chaude de douleur car je ressens tout le mépris, les souffrances de cette fille. Mon cœur me fais si mal !
Brad(s'avançant vers moi) : viens là chérie !
Il m'aide à me lever puis il essuie mes larmes en me prenant tout contre lui.
Brad(les mains levées au ciel) : Seigneur ! Nous te rendons grâce pour tout. Merci d'avoir fais de nous tes disciples. Tu as dis que l'obéissance vaut mieux que le sacrifice et dès à présent nous nous attelons à t'obéir. Gloire te soit rendu au siècles des siècles ! Amen.
Il me laisse me calmer totalement…
Brad(calme) : ça va ?
Moi(petite voix) : oui…
Brad(regardant) : assois toi. Tiens bois ça.
Je prends la bouteille d'eau qu'il me tend puis de me désaltérer au goulot.
Brad(d'un ton calme) : qu'est-ce que tu ne m'as pas dit ?
Moi(le regard lointain) : la fille au bureau…
Brad(arquant les sourcils) : laquelle ?
Moi : celle que tu avais vu à la réception et qui dégageait une mauvaise énergie.
Brad : oui je vois et qu'est-ce qui s'est passé avec elle ?
Je me mets à lui expliquer les choses dans les moindres détails.
Brad(me regardant) : apprêtes toi, on va y aller.
Moi(prenant mon téléphone) : attends que j'appelle Victoire, peut être qu'elle doit connaitre chez elle.
Brad (se levant) : Cocody gobelet !
Moi(surprise) : comment tu le sais ça ?
Brad (d'un aire très séreux) : mon Dieu me l'a dit.
Je ne réponds rien. Je monte en chambre m'apprêter pour qu'on y aille. Une douche rapide et une robe en Ankara sur le dos. Pas de parfum, je ne supporte pas en ce moment. Des claquettes aux pieds, je prends juste mon portefeuilles puis je descends le rejoindre dans la voiture.
Moi(le regardant) : oui Cocody gobelet mais on fait comment pour trouver son lieu d'habitation. Ni toi, ni moi ne connaissons ce quartier. Attends je vais appeler Victoire…
Brad(démarrant) : non, ne l'appelles pas. Lorsque nous serons arrivés dans ledit quartier, tu rencontreras une personne que tu as connu et même côtoyée . Après avoir dépassé la table où elle sera arrêtée, on va longer la ruelle à gauche. Elle habite dans la troisième cours.
Moi(épaté) : wow !!
Tellement ébahi que je n’ajoute plus rien jusqu’à ce qu'on arrive. Brad gare la voiture à l'entrée du quartier dans un petit espace puis nous faisons le reste du chemin à pieds en suivant l'itinéraire qu'il a donné.
: juuuuu Angela deh !!! tu as grossis oh !
Qui peut bien me connaitre ici ?
: Angela, tu ne prends même pas la peine de te retourner ? C'est moi oh ! C'est moi ta belle sœur.
Je me retourne brusquement pour tomber sur la tête de Séverine.
Moi(la corrigeant) : ex belle sœur, bonjour Sévérine.
Séverine(dardant un regard appuyé sur moi) : eeeeh Angela ! Hmmm on dirait que ça va chez toi hein ! Regardes comment tu brilles ! (Touchant ma main de manière excitée) eeeh tu t'ai même remariée ? Ta bague est jolie oh ! Je suis sure que c'est vrai vrai or là même !
Moi(d’un ton détaché) : oui, je me suis mariée et ça va chez moi. J'espère que chez toi aussi ça va ?
Séverine(les mains aux hanches) : hmmm…mon chers, nous sommes là oh !
Moi(la regardant) : mais tu fais quoi par ici ?
Séverine(avec les gestes) : je suis venue voir le père de mon troisième enfant pour régler un soucis. Comme son fils a enceinté une deuxième petite fille au quartier donc je suis venue le voir pour qu'on fasse la layette du bébé.
Moi(dépassée) : alors là ! Bon ok, moi je suis venue saluer une connaissance pas très loin.
Séverine(me regardant) : ah Angela toi aussi ! Tu ne peux pas laisser ta belle sœur comme ça et partir. Ce n'est pas un petit 30 milles qui va déranger tes projets. Regardes ton portefeuille, il est bien remplit et bien gonflé de billets de banque. Fais un geste au moins !
J'ouvre mon portefeuille et j'en sors cinq billets de dix milles Francs et je les lui tends. Elle les prend.
Séverine(les cachant dans son soutient) : eh Angela, j'ai toujours dit à mon frère de bien te prendre mais il ne m'as pas compris. Les hommes, c'est comme ça qu'ils sont. Ils ne savent pas attraper la bénédiction que Dieu leur envoie. C'est comme moi avec les pères de mes enfants. Ils ne savent pas que je suis une femme bénie pour leurs vies mais c'est Dieu qui va les récompenser.
Moi(m'en allant) : bon ok, à nous revoir !
Séverine(me regardant) : hmmm jolie femme, regardes comment est belle !! Ma belle sœur !
Moi(la corrigeant) : ex belle sœur.
Elle a encore continuer à parler comme à son habitude. C'est Séverine quoi ! Bref, nous prenons des chemins opposés. Brad et moi continuons le notre jusqu’à rentrer dans une cours. De dos nous voyons Diane en train de donner le bain à une petite fille.
Je reste interloquée.
Brad(devant ma mine ébahie) : mon Dieu ne ment pas Davis.
Nous nous avançons vers elle. Jusqu'ici elle n'a pas encore tournée la tête vers nous. Une dame d’âge mure sort de la maison d’en face.
La dame ( avec véhémence) : regardes, fais vite tu vas me remettre ma cuvette je vais aller chercher mes produits…bonne à rien la !
Diane ne l'écoute pas et continue de laver la petite. L'état de la cours me rappelle les conditions dans lesquelles je vivais il y a neufs ans en arrière.
Moi(lançant) : Diane !
Elle se retourne gênée en ayant un aire surpris.
Diane(bégayant) : madame ! Mais…mais…qu’est-ce que…
Brad(la regardant) : bonjour Diane !
La dame(sur le pas de la maison) : bonjour madame. Vous voulez un renseignement ? Ne demandez pas à cette bonne à rien …demandez moi plutôt, c'est moi qui peux vous renseigner. Cette fille n'a rien à vous dire…elle n'a rien dans la tête.
Diane(la regardant) : arrêtes maman ! Ce sont mes patrons.
La dame(les mains aux hanches) : eh ! On vient chez les gens pour leurs dire qu'ils sont renvoyé maintenant en Côte d'Ivoire ?
Diane(gênée) : excusez la svp ! C'est ma mère. Je vais allez vous chercher assoir.
Elle se précipite et va chercher un banc où nous sur lequel nous nous installons puis elle revient s'occuper de la petite.
Diane(nous regardant) : excusez moi madame, je vais finir de m'occuper d'elle et prendre les nouvelles.
Moi : ok, prends ton temps.
La dame(poussant le bouchon) : tellement tu es bonne à rien, les gens luxueux sont obligés de se déplacer et venir dans ce taudis pour te donner ta lettre de renvoie.
Brad(la voix grave) : madame, avec tout le respect que je vous dois, épargnez nous vos réflexions. Ce n'est pas vous que nous sommes venus voir mais bien votre fille Diane Aka.
La dame(du tic au tac) : mais je suis sa mère !
Brad( calme) : et donc ?
La dame(s'en allant) : ces gens riches, ils n'ont aucun respect pour les ainés.
Dans la foulée, Diane finit de s'occuper de la petite. Ensuite elle vient prendre place en face de nous sur un tabouret avec la petite sur les cuisses.
Diane(timide) : je vous apportes à boire ?
Moi(la fixant) : non ça va, t'inquiètes.
Brad(la regardant) : Diane, ça va ?
Diane (timidement) : oui…
Brad : tu es sure que ça va ?
Diane (petite voix) : oui...
Moi(la regardant) : on ne te vois plus au bureau ?
Diane(gênée) : hmmm….(à la petite) vas t'amuser ma puce(lui tendant un biscuit) tiens ça !
La petite (souriante) : merci maman !
Elle fait descendre la petite de ses cuisses et baisses la tête.
Moi : c'est ta fille ?
Diane : oui
Moi(petit sourire) : elle s'appelle comment et elle a quelle âge ?
Diane : elle se prénomme Marie-Merveille et elle a 4 ans.
Moi(amusée) : elle est belle !...mais ça fait un mois que je ne te vois pas vu au bureau Diane.
Diane(le regard fuyant) : madame, je sais que je devais venir chercher mes affaires mais comme je n'avais pas eu de temps…
Moi (lui arrachant les mots de la bouche) : qui t'as demandé de venir chercher tes affaires ?
Diane : enfin, madame vous convenez avec moi qu'après ce que j'ai fait, je n'ai plus ma place au bureau.
Moi(petit sourire) : et qui est-ce qui t'as dit que tu n'avais plus ta place au bureau ? Parce que jusque là, toi et moi n'avons pas encore eu à parler de ce qui s'est passé !
Diane(honteuse) : ….
Moi(continuant avec un ton doux) : comment est-ce que tu as put en arrivé là Diane ? Pourtant j'ai confiance en tes capacités. S'il y avait un problème, fallait venir m'en parler. Tu sais très bien que je suis ouverte avec vous tous au bureau.
Diane(petite voix) : madame je sais que je suis une mauvaise personne.
Je me suis accroupie à son niveau et j'ai pris ses mains entre les miennes.
Moi(doucement) : et qui t'a mis ces choses dans la tête ? Sais-tu pourquoi je suis venue te voir ce matin ?
Diane (gênée) : non madame…
Je sens des gouttes de larmes chaudes tomber sur ma main.
Moi(doucement) : tu sais, il y a ces personnes qui sont tellement précieuses au yeux de Dieu ! Pour qui il est prêt à descendre de son trône et à les secourir.
Diane(voix enrouée) : il le fait pour les personnes qu'il aime vraiment et qu'il connait…
Moi : et toi tu en fais parti.
Diane (rire sans joie) : moi ? Il ne me connais même pas. Ou peut être qu'il ne me voit pas. En plus comment peut-il connaitre quelqu'un de sadique comme moi ? Il connait d'autres et les chérit mais nous, il nous a oublié. Il laisse la vie s'acharner sur nous dans nos conditions misérables. Depuis mon enfance, je n'ai jamais vu sa main…
Brad(prenant la parole et d'un ton calme) : Diane Aka, te souviens-tu de ce jour où tu devais sortir retrouver un homme à 22h et c'était un jour de Noël. Tu n'avais que 16 ans. En sortant de chez toi, à deux pâtés de maison. Un individu t'a arraché ton sac et a enlevé ton téléphone en s'en fuyant avec.
Diane(levant la tête ébahie) : mais…mais…comment ?
Brad(continuant) : si tu te rendais à ce rendez vous, tu perdais la vie car ce type en question était un ritualiste.
Diane(les yeux ronds) :….
Brad : tu te rappelles que vous deviez confirmer le lieu du rendez vous via sms. Et donc pour te secourir l'ange de l’Eternel est passé par là et t'as pris ton téléphone.
Diane(tête baissée) :…
Brad(continuant) : Diane Aka, quand tu étais en classe de terminale, tu te souviens de cette dame que tu as rencontré au bord de la route et qui t'a demandé de l'aider à aller acheter les documents de son fils à la librairie. Et qui pour te récompenser t'as aussi acheté des documents de recherche parce que tu n'avais pas de quoi t'acheter tes fournitures. Et bien c'était encore l'ange de l’Eternel.
Diane (perdant les mots) : mais…mais c'était une femme !
Brad(la regardant) : les anges sont des esprits et les esprits sont asexués. Lorsqu'ils prennent l’apparence humaine, ils sont soient femmes ou garçons. leurs apparence importe peu car leurs seul but est d'accomplir leur mission. Et si tu te rappelle bien ces documents contenaient des épreuves que tu as eu à traiter au bac. Il s'agit de Français, Mathématique et de SVT( sciences de la vie et de la terre). Et par ce que je vois actuellement en esprit, c’est par ces matières là que tu as transcendé. Je vois aussi dans mon esprit que lorsque tu étais en première année universitaire, un soir tu sortais des cours et il se faisait un peu tard. Les agents du transport était en grèves. Du coup tu as voulu emprunter un raccourci afin de vite rentrer à la maison. Et malheureusement tu as croisé le chemin dans bandits. Ils ont commencé à t'effrayé et tu avais tellement peur car ils étaient armés d'armes blanches. Je vois qu'un homme tout frêle est sorti de nulle part et les a menacé de te laisser en paix. Jusqu’aujourd’hui tu te demandes qui était cet homme si frêle qui a pu mettre ces bandits armés en déroute. Et beh, il me dit de te faire savoir que c'était lui-même qui était descendu de son trône pour toi, pour secourir sa bien aimée. Rappelles toi encore de ce monsieur qui était venu accompagné un malade et qui a payé tes frais d'hôpitaux lors de ton accouchement. C'était l'ange de l’Eternel.
Diane(reniflant) :...
Brad(la regardant) : et même quand tu es allée te faire laver par ce féticheur et faire cette pratique occulte, lui Dieu était là. De ce que j'entends, le totem de ce médicament que tu versais sur la chaise de ta collègue, personne ne devais le voir. Si non le sort se serait retourné contre toi c’est-à-dire attraper une maladie qui plus tard se serait transformée en folie chez toi car quelqu’un t'a vu. Mais regardes par toi-même, tu es saine et sauve. Ne vas pas penser que c'est de ton propre chef que tu vas bien. C'est justement parce que ton Dieu t'a épargné de l'effet boomerang de ce sort. Même dans tes pires bêtises, il trouve toujours le moyen de t'épargner car il t'aime. Laisses moi te dire que nul ne manges à la table du diable et s'en sort indemne. Si tu es là c'est parce que l’Eternel ton Dieu t'a épargné quelque part.
Diane(incrédule) : mais et tous ce que j'ai traversé jusqu’à ce jour alors ? Et mes blessures intérieures…mes peines, mes frustrations et le mépris que j'ai subi, qu’est-ce qu'il en fait ?
Brad(doux) : tu sais Diane, tes propres choix t'ont conduit à commettre des erreurs. Tu pouvais choisir la patience mais tu as préféré la passion. Tu pouvais choisir le pardon mais tu as choisi la rancœur. Tu t'es laissée influencer. Et toutes ces personnes que tu as condamné dans ton cœur ne sont pas responsable de tous ce que tu as traversé jusqu’ici. Tu es une personne vraie qui dit ce qu'elle pense et pour la plus part du temps ces personnes sont à fleur de peau. Tu te laisse envahir par trop d'énergies négatives. Et là Dieu me dit que ton cœur est remplit d'amour mais il y a tellement de mauvais trésors qui sont entassés sur cet amour qu'on ne voit pas sa clarté. Je sais que tu as été humiliée, indignée, rabaissée, calomniée par les personnes que tu portais réellement dans ton cœur. Des personnes que tu as véritablement aimé et que tu as aidé avec tes maigres moyens quand tu le pouvais et qui t'ont tourné le dos à la première occasion. Tout ceci est le résultat de la personne amère mais triste à l'intérieur que tu es devenue. Tu ne renvoies que les mauvaises énergies que le monde t'a envoyé. Mais ton Dieu te demande de libérer ton cœur. Pardonnes leurs, libères ton cœur, libères ces gens que tu as emprisonné depuis longtemps…
Diane(le visage renfrogné de douleur et pleurant à chaude larme) : non je ne veux pas….j'ai trop mal…et c'est trop facile de leurs pardonner ainsi…madame j'ai mal (se touchant la poitrine) ici…ici…j’ai mal !
Moi(compatissante) : ils valent pas la peine Diane, il n'en valent pas la peine. Tu sais, j'étais chez moi et l’Eternel m'a demandé de venir te dire qu'il t'aime et qu'il t'aime d'un amour incommensurable et inconditionnelle. Il veut que tu libères ton cœur et que tu reviennes à lui…
Brad(la regardant) : c'était pour ça qu'on était venu, chérie on va chercher à rentrer. Elle a besoin de rester seule.
Je laisse sa main qui depuis tout ce temps était entre les miennes et je me lève. La voir dans cet état me fait souffrir mais hélas je ne peux pas grande chose.
Les blessures émotionnelles sont les plus difficiles à traiter. Il n’y a que l’Eternel qui puisse les guérir. Etant passée par là, je sais combien ça doit faire mal. Seigneur je remets toute chose entre tes mains. Dirige je t'en prie ses pas. J'ouvre mon portefeuille et j'en sort sept billet dix milles francs que je pose sur le banc.
Moi(la regardant) : c'est pour la petite. Et si ça te tente toujours de venir travailler. Rendez vous au bureau, le lundi à 8h30.
Sur ceux nous prenons le chemin de la sortie.
La dame(tirant son cou) : aurevoir oh madame Davis ! Je ne vous espionnais pas oh ! (Rire jaune) vous êtes très belle avec ce pagne fleuri. J'avais le même motif quand j'étais encore jeune fille avec mes rondeurs…c’est même un de mes dragueurs très riche de l'époque qui me l'avait offert en 1988…eh ! nous avons vécu hein ! wep j'ai vécu même ! J'ai trop fait la vie….
***Diane Aka***
Je reste toute secouée par les mots du mari de madame n'empêche que je récupère les billets que madame a laissé sur le banc pour Marie et je les range dans la poche arrière de mon jeans.
Maman(m'agressant) : tellement tu es une bonne à rien, les gens luxueux sont obligés de venir dans ce taudis pour te remettre ton papier de licenciement. Où est ce papier ? Montres moi le papier…aller montres moi…n'est-ce pas ce que tu es en train de cacher dans la poche de ton jeans ? Enfant bon à rien comme ça ! Toujours en train de mettre la honte sur moi. Tu ne fais jamais bonne chose pour qu'on t'apprécie ou t'applaudisse…quand il s'agit des conneries tu es la première…tchrrr !! N'importe quoi !
Moi(rangeant le banc) : maman stp…c’est matin oh ! C'est le matin et je n'ai pas envie de me disputer avec toi, pardon !
Maman(avec véhémence) : c'est à moi que tu fais la moral maintenant ? À moi ta mère ? Tu penses être intelligente que qui ici ? As-tu le savoir vivre que moi ? Les gens se sont déplacés pour venir te remettre ta lettre de renvoie comme tu n’a rien foutu dans leur entreprise, et toi tu trouves même le moyen de te gonfler. Je dis où est le papier de licenciement que ces gens t'ont remis ?
Je ne réponds rien à ses mots, j'essaies de faire le rangement où j'ai lavé Marie.
Moi(déposant sa cuvette au sol) : voici ta cuvette, tu peux aller chercher tes produits maintenant.
Maman(me fusillant du regard) : tchrrr ! Faut bien cacher ton papier de licenciement pour ne pas que je le vois si non c'est moi même qui vais le montrer à tout le quartier. Tu me connais oh. Heureusement que la couronne de la honte est pour toi seule(s'en allant) moi encore je sais faire quelque chose de mes dix doigts.
Mon est esprit beaucoup trop chargé pour que je lui réponde. Je préfère rentrer dans la maison pour aller me coucher. Couchée, les mots de ce monsieur me taraude l'esprit.
Il m'a dit que Dieu m'aime…alors où était ce Dieu quand papa perdait la vie par manque de soin car nous n'avions pas de sous pour l'envoyer à l'hôpital.
Où était-il quand à mon jeune âge à cause de la faim j'ai dû me vendre pour espérer manger ? Et je me rappelle même que je me suis faite violée par cet homme ce jour là. C’était affreux mais j’avais faim. Si mon père était encore en vie, je ne crois pas je serai tombée dans tant de bassesse. Si mon père était encore en vie je ne me serais jamais écartée du droit chemin comme maintenant. J'ai eu un mauvais mentor.
Si mon père était en vie, maman n’allait pas me maltraiter comme elle le fait aujourd'hui. C’est vrai qu'elle a toujours été ainsi mais pas à ce degré là, non. Les choses se sont empirées quand papa est parti…(reniflant) et j'ai si mal. J'ai mal qu'il m'est abandonné. Son départ a laissé un très grand vide en moi. Il m'a laissé dans la solitude.
Si papa était là mon grand frère ne serait jamais aller voler pour nous nourrir (serrement dans le cœur) À causes des conditions difficiles de la vie mon frère est devenu voleur et est aujourd'hui en prison. Mon père était un homme rigoureux qui aimait la droiture. De mes deux parents, j'ai toujours été proche de mon père….ce fût un coup dure pour moi(pleurant) et jusqu'ici j'arrive pas gérer cette perte….je me suis toujours sentis seule…seule et vide.
Dieu était où quand je souffrais. Le seule qui m'aimait véritablement était mon père. Et si ce monsieur était en vie, je n'allais jamais exécuter les conseils de ma mère à l'aveugle. Certains me diront que j'avais le choix…oui ils n'ont pas tord. Mais quel choix avons-nous à 13 ans ? Si ce n'est celui de faire ce que nous disent les parents. Il dit qu'il m'aime ? (Pouffant) j'en doute.
Il choisit plutôt ceux qu'il aime. Il a ses enfants préférés et je n'en fais pas partie. Et même s'il m'aimait, mes péchés sont si noires qu'il ne pourra me les pardonner (pleurant)…je me rappelle tout d'un coup de ces moments où on faisait des jours sans manger.
De ces jours où si l'on avait la chance s'était un mini bol de riz qu'on partageais à trois(maman, mon frère et moi). Je me rappelle de ces moments où je dormais sans me laver soit par manque d'eau ou de savon. Je me rappelle avoir fait des jours sans me brosser par manque de pâte dentifrice. J'ai attendu la main de ce Dieu lors des moments difficiles et d’extrêmes calamités mais je ne l'ai point vu.
Alors non, il ne m'aime pas car là où j'avais besoin qu'il me secours ou même qu'il suscite des personnes pour me venir en aide, je n'ai rien vu. Je me demande si c'est ainsi qu'il manifeste son amour ? En me regardant souffrir le martyre ? (Pouffant) je signe et je persiste, ce Dieu a ses enfants préférés.
Dieu nous a oublié ma famille et moi. Nous sommes des laissés pour compte. Il n'a rien à faire de nous. Même le minimum basique, il faut qu'on fasse la guerre comme si on était en Afghanistan. C'est pénible.
Au fur et à mesure que je pense à choses, pleins de ressentiments refont surface en moi. Je ne sais pas ce qui se passe mais je ressens de gros frissons apparaitre sur tout mon corps. Un vent doux tel une brise souffle dans la pièce…j’ai froid. Je lève les yeux pour vérifier si les fenêtres sont ouvertes mais non. D'un bond je descends du lit pour aller fermer la porte.
De plus en plus de frissons me parcourent tout le corps. Je sens que mes pieds ne me portent plus. Ils deviennent comme du coton sous moi. C'est sans surprise que je m'écroule au sol. J’entends une voix pleine d'amour me parler mais j'ai du mal à saisir les mots…au fur et à mesure que la voix parle, je me sens comme envelopper dans des bras d’amour…la sensation est étrange mais si particulière. Je ressens une telle quiétude, une telle paix que je ne veux plus que ces bras me lâchent…sans le vouloir j'explose en pleurant au sol…
VOIX (compatissante à mon oreille) : j'étais là…j’étais là et je te voyais…j’ai vécu ce que tu as vécu.
Moi(les larmes dans la voix) : c'est qui ? Qui me parle ?
VOIX (douce) : Tu dis ne pas me connaitre alors me voici. Tu dis ne pas me connaitre alors je viens à toi aujourd'hui. Je me suis à mainte reprise présenté à toi mais tu n'as pas eu assez de discernement pour le comprendre. Je suis celui qui était, qui est et qui vient. Avant que le monde n'existe j'étais. Le père des âges et l'ancien des jours c'est moi. Depuis mon trône j'ai regardé sur la terre et mon choix s'est porté sur toi. À mes yeux, tu as du prix. À ton sujet, j'ai dit que tu es la part qui m'est réservé. La prunelle de l'Eternel et la mise à part. La choisie et la bien aimée. Celle qui porte le sceau de Ma Faveur et de ma Grâce. Depuis mon trône j'ai entendu tes lamentations, c'est pourquoi je viens à toi. Tu as dis que je n'ai rien fait pour toi jusqu'ici mais tu te trompes mon enfant. Je t'ai tellement aimé que j'ai été jusqu’à aller à la crois pour toi. Je porte encore le prix de tes de tes péchés dans mes mains. Car, moi Dieu je t'ai aimé avant que tu ne viennes au monde.
Moi(pleurant) :…..
VOIX : mon amour pour toi s'est manifesté à plusieurs niveau de ta vie. Pour toi j'ai retiré certains du tabouret afin que tu t'asseyes. Car tu m'es précieuse. À des fois, tu n'as pas les compétences requises mais tu fais partis des retenus car ma faveur t'a toujours accompagné. Mais tu as choisis tes propres chemins, tes propres voies. Et tu t'es leurrée. Mais je ne te blâme pas car tu n'as fais que lire les réalités de ta vie qui ne sont pas ma vérité que j'ai tracé pour toi. Moi Dieu, je t'ai établi ma servante afin que tu viennes en aide aux orphelins. Ce fort amour que tu ressens pour les enfants, c'est à dessein. Car je t'ai faite ainsi.
Moi(sanglotant) :…
VOIX( COMPATISSANTE) : dans mes plans que j'ai tracé pour toi, tu ne devais pas être cette fille frustrée et aigrie. Mais tu étais tellement passionnée que tu as oublié d'être patiente. Le monde des ténèbres a usé de cette mauvaise vie que tu menais pour te rendre amère. De mon trône, je t'ai toujours envoyé des personnes pour t'interpeller sur la dangerosité de la vie que tu menais mais tu n'as jamais écouté. Les mauvais trésors que tu as gardé dans ton cœur ont facilité l'œuvre des ténèbres dans ta vie. Mais aujourd’hui encore je renouvelle mon alliance avec toi car je t'aime…oui moi Dieu je t'aime d'un amour inconditionnel et immesurable. J'ai porté le poids de tes péchés pour t'empêcher de vivre toute cette souffrance.
Moi(pleurant toutes les larmes de mon corps) :…
VOIX (douce) : jusqu'ici tu n'as pas encore pardonné mais moi Dieu je te demande de pardonner. Pardonnes à ce violeur qui a pris ton honneur à tes 14 ans. Pardonnes à ces filles qui t'ont humiliées en classe de troisième parce que tes vêtements étaient délavés. Pardonnes à cette sage femme qui t'a humiliée et rabaissée parce que tu n'avais pas de sous pour payer les frais d'hôpitaux. Pardonnes au père de ton enfant pour son irresponsabilité. Pardonnes à ta mère pour ses paroles blessantes à ton endroits depuis toutes ces années…pardonnes ma fille, pardonnes.
Au fur à mesure qu'il dit ces mots c'est comme si on me versait des braises incandescentes sur le cœur…j’ai mal ! Mon cœur me brule.
Moi(pleurant de plus belle) : j'ai mal, je ne peux pas. C'est si dure…si difficile (hoquetant) non…ma poitrine me fait mal…j’ai mal !
VOIX (à mes oreilles) : tu peux le faire…je t'ai donné les capacités pour. Pardonnes et tu seras libres. Ça n'en vaut pas la peine. Libères ton cœur…il est trop beau pour contenir autant de débris…libères le !
Moi(pleurant en frappant le sol) : oh mon Dieu ! Mon cœur….j'ai mal…j’ai mal ! Mon cœur me fait mal ! Ce fardeau est si lourd à porter ! Aides moi car c'est difficile !
Restée seule, je pleure à m'en rompre les cordes vocales. J'ai si mal. Je vois ma vie défilée devant mes yeux et je regrette tant de choses…tant de choses. Je ne suis pas fière de moi. Les souvenirs sont amères et salés. Qui es-tu mon Dieu ? Celui là qui pardonne les péchés des hommes ? Même les péchés des personnes ignobles comme moi.
En pleurant mon idée va d'un coup vers Marie. Est-ce cette maman que je veux pour elle ? Est-ce avec pleins d'amertume, de haine, de frustration, de mépris, de rage, que je veux éduquer ma fille ? Non, je ne crois pas. Je ne veux pas de ça pour elle. Elle mérite mieux. Elle mérite que je lui donne mon meilleure.
Je fais un effort pour me mettre à genoux. Je ressens un lourd poids sur mes épaules. La lourdeur me fais trembler. Je sens comme une force m'aider à faire sortir cette phrase. Cette phrase si courte et dont la profondeur est si vaste !
Moi(la voix tremblante) : JE PARDONNE !
Je me sens tout d'un coup légère telle une plume. Je tombe de fatigue au sol. Je ne sais pas si c'est dans un sommeil que je suis ou dans une léthargie mais une chose est sure, c'est que je me vois avec un énorme sac noir sur les épaules. Il pèse des tonnes. Puis d'un coup, je me vois être déchargé de cette lourdeur qui dépassait mes capacités. Au même instant, je vois une forte lumière luire à l'horizon. Sa clarté est si forte que je suis obligée de me cacher les yeux avec mes mains.
VOIX : TU AS VIDÉ TON CŒUR DES MAUVAIS TRESORS . TU ES BÉNIE. Proverbe 4v23...Proverbe 4v23…Proverbe 4v23…Proverbe 4v23…
Ce Proverbe 4v23 résonne en boucle dans mes oreilles jusqu’à ce que je revienne à moi complètement.
Moi(me levant brusquement) : Proverbe 4v23 !
Qu'est-ce que cela peut bien signifier ce code ? Je me précipite vers mon armoire prendre cette bible qui y est posée depuis des lustres. Je l'es reçue des agents de l'évangélisation une fois quand je revenais s'une soirée. Elle est toute poussiéreuse.
Moi(l'ouvrant) : Proverbe 4v23.
Je cherche mais je ne trouve rien car en réalité je n'ai jamais ouvert ce livre. Je m'y perds carrément. Je ne sais même pas comment l'utiliser.
Moi(réfléchissant) : Anne ! Oui Anne peut m'aider. Elle va souvent à l'église.
Je sors précipitamment de la maison pour aller frapper à la porte de notre voisine.
Moi(toquant) : bonjour Anne, t'es là ? C'est Diane !
Anne(depuis l'intérieur) : j'arrive !
Elle est surprise de me voir avec une bible en main mais ne fait aucun commentaire.
Moi(la regardant) : stp, pourrais-tu me dire ce que signifie proverbe 4v23 ?
Anne(amusée) : c'est une référence biblique dans le livre de proverbe.
Moi(étonnée) : ah bon ? Comment le trouver alors ? Car je me perds dans ce gros livre.
Elle me prend le livre des mains et le feuillette un moment sous mon regard attentif.
Anne(avec la bible ouverte) : voici le livre de proverbe. Il vient après le livre des Psaumes et avant le livre d'Ecclésiaste.
Moi(attentive) : ah ok !
Anne(lisant) : voici, les chapitres sont en chiffre et écrit en gras alors que les versets ont de petite police et sont en chiffre aussi. Proverbe chapitre 4 verset 23 tiré de la version Semeurs : « Veille soigneusement sur ton cœur, car il est la source de tout ce qui fait ta vie »
Moi(toute contente) : merci Anne !
Anne(amusée) : de rien et bienvenue à la maison.
C'est en pouffant de rire et en récitant ce verset que je prends le chemin de chez nous.
Maman(entrant dans la cours avec sa cuvette sur la tête) : au secours ! Elle est même perdue ! C'es avec la fille à la grosse jupe que tu cause maintenant ? C'est à cause de ton licenciement que tu as pris la vieille bible poussiéreuses là ?
Moi(la regardant) :…
Maman(avec sa cuvette sur la tête) : tu penses que c'est en priant que ta situation va aller mieux ? Moi-même que tu vois arrêtée ici là, je cause avec Dieu. Il me parle et j’entends. Je priais beaucoup avant. Mais c'est compte tenue de certaines situations que j'ai arrêtée. Ne vas surtout pas penser que l'église peut te sauver oh ! Parce que crois moi mon enfant, quand tu es née bonne à rien, tu resteras bonne à rien…
Moi(lui souriant) : maman, je te pardonne !
Maman(posant sa cuvette au sol). Eh ! Regardes comment tu es impolie ! Logiquement, tu devrais venir t'agenouiller devant moi afin que je te pardonne. Mais tu t'arrêtes gaillardement pour me dire que tu me pardonne ça veut dire quoi ?…vraiment tu es perdue ! Très perdue même !
Pendant qu'elle déblatère ses propos, je rentre dans la maison en m'y enfermant. Je vais fléchir les genoux. De toute ma vie, c'est ma première fois de sentir l'envie de prier.
Moi(les yeux fermés) : Dieu ! Tout à l'heure, tu t'es présenté à moi comme celui qui était, qui est et qui vient. Tu as aussi dit qu'avant que je ne naisse, tu me connaissais. Tu as suscité en moi la curiosité car moi aussi je veux apprendre à te connaitre véritablement. Jusqu'ici j'ai ignoré tes commandements et j'ai baffoué tes préceptes, pardonne moi. En un rien de temps, tu as changé ma vie, mon cœur et ma façon de penser. Tu n'as pas regardé à ma mauvaise vie mais à ton amour pour moi. Et je t'en remercie. Pardonnes moi père pour tout ce que j'ai fait. Non seulement contre mon propre corps mais aussi contre les autres. Pardonnes moi mes actes ignobles. Je te remercie pour la couleur et la teneur de mon cœur que tu viens de changer. Façonnes et modèles moi. Merci de m'aimer. Amen.
Maman(derrière la porte) : Diane ! Ouvres moi cette porte toute suite…ouvres la porte…tu fais quoi là-dedans. Si tu veux t'enfermer ainsi mieux tu vas prendre ta maison aussi…
Je me lève pour aller lui ouvrir la porte.
Maman(m'agressant) : tu faisais quoi ici ?
Marie(entrant) : maman…j’ai faim !
Moi(la regardant) : viens, on va préparer à manger !
Je lui prends les mains et nous sortons pour aller faire la cuisine. Moi aussi je commence à avoir faim.