
Sa miséricorde
Ecrit par Opale
***Bradley Okafor Davis***
Là nous venons d'arriver à la maison. Durant tout le trajet Angela n'a pas pipé mot. J'imagine combien elle doit être secouée par tout ceci. Ça doit lui rappeler des mauvais souvenir.
Moi(la regardant) : ça va ?
Angela(la tête sur le dossier du siège) : ça me rappelle tant de chose mais Dieu m'a fait grâce et j'espère qu'il lui a fait grâce aussi.
Je glisse mes doigts entre les siens et et de lui faire un bisou sur le dos de sa main.
Moi (petit sourire) : il le fera et je crois même qu'il l'a déjà fait.
Angela(me regardant d'un aire sérieux) : où as-tu mis mes céréales Brad ?
Moi(amusé) : pries beaucoup le Seigneur, peut être qu'il va les faire réapparaitre !
Angela(bouille de bébé) : pourquoi tu me maltraites ainsi ?
Moi(descendant de la voiture) : je t'aime aussi mais t'en fait pas, ça va te passer.
Pendant qu'elle traine les pas à descendre de la voiture. Moi je rentre dans le séjour en traçant direct vers la chambre pour me débarbouiller et prier. Je suis sure qu'elle va se rendre dans la cuisine pour se préparer un de ses plats bizarre qu'elle consomme dernièrement. Ses envie sont à donner le tournis.
Moi(les genoux fléchis) : père merci pour ta fille que tu as guéri de ses blessures intérieure. Tu fais toujours au-delà de nos entendements. Tu es celui qui ne fait acception de personne.
SAINT ESPRIT (d'un ton calme): exactement Bradley, je ne fais acception de personne et tu dois en faire autant. Car tu es mon serviteur.
Moi(attentif) : éclaire moi Seigneur, je t'en supplie.
SAINT ESPRIT : il y a un pan de ta vie qui ne me glorifie pas. Et jusqu'aujourd'hui tu t'entête.
Moi(attentif) : …
SAINT ESPRIT : si moi Dieu, je ne fais acception de personne, pourquoi voudrais-tu alors choisir ceux à qui tu dois pardonner ?
Moi(attentif) :…
SAINT ESPRIT : si je suscite tous ces évènements autours de toi c'est bien pour te faire plier mais tu as fermé ton cœur. Ne sais-tu pas que je suis amour ? Et cet amour, je l'offre sans distinction. J'appelle à moi les non qualifiés pour les faire souper avec moi à ma table. Qui es-tu pour remettre en cause mes jugements et mes décisions ? À moi tout seul, j'ai créé la terre et j'en ai posé les fondements. Je suis juste dans mes jugements et droit dans mes préceptes. Encore une dernière fois je te le demande, pardonne. On ne se moque pas de moi Bradley, je suis redoutable dans ma fureur. Cette parole, je n'y reviendrai plus. Pardonne, parce que je te l'ai demandé. Aucune douleur sur cette terre n'est à la hauteur des souffrances de la croix. Tu es mon serviteur et comportes toi en fonction. Pour moi…juste pour moi…pardonne lui. Si tu veux regarder à ta douleur, tu n'y arriveras jamais. Ne l'oublies surtout pas, je ne donnes jamais d'épreuve que tu ne peux surmonter et quand bien même c'est difficile pour toi, je serai toujours là pour te soutenir. Fils, fais ce que tu as vu ton père faire.
Moi(faiblement) : et pourtant, il as tué ma mère.
SAINT ESPRIT(doux) : Celui qui as dit, tu ne tueras point est aussi celui qui est souverain et amour. Et c’est à moi d’en juger, je suis Dieu. L'Eternel l'a dit et il ne se dédira point…tu es une vase d'honneur et cette vase ne doit porter aucune tâche.
Moi(voix fébrile) : Dieu est Dieu et nul ne peut discuter sa décision. Père, d'un œil humain, c'est si difficile pour moi. Je t'en supplie aide moi. Je ne veux plus manquer à tes instructions. Un pauvre homme comme moi tremble devant ton autorité. Je veux me soumettre à tes décisions mais je t'en prie père aide moi sur le chemin.
SAINT ESPRIT : à ton sujet, j'ai dit que tu es un petit dieu. Tu peux faire ce que j'ai fait. Tu peux aimer comme j'ai aimé. Tu peux pardonner comme je pardonne et sans distinction aucune. Quelque soit la noirceur du péché moi Dieu, je pardonne.
Durant tout ce temps, je suis resté attentif car ne sachant pas quoi dire.
Moi(la tête baissée) : Seigneur pardonne moi car je t'ai offensé. J'ai endurci mon cœur en y condamnant et y emprisonnant ton enfant. Eternel pardonne moi si les choses paraissent penchées et tordues à mes yeux alors que toi Dieu tu les regardes d'un œil parfait et droit. Tu as dit que tes pensées ne sont pas nos pensées et tes voies ne sont pas nos voies. Merci de me réprimander. Tu me prouves ainsi que tu m'aime. Ne t'éloigne pas de moi je t'en supplie. Je suis vide sans toi. J'adore ta loi et j'aime ton jugement parce qu’ils ne sont entachés d'aucune erreur. Contrairement à nous, tu as la capacité de voir ce que l'œil physique ne peut voir. Merci de m'avoir choisi pour montrer au monde ton immense amour et de réaliser au travers de moi des choses extraordinaires parmi les hommes. Elévation à ton nom divine Amour. Gloire et honneur te soient rendus pour tes hauts faits. C'est en ton nom puissant et glorieux que j'ai prié, amen !
Je passe encore un moment en prière sur d'autres sujets puis je décide de descendre enfin. Au fur et à mesure que je descends les marches des escaliers, mes pas s'alourdissent, mon cœur commence à battre de manière désordonnée alors que mes mains deviennent toutes moites. Je marque donc un arrêt parce que je tombe sur une scène qui me glace le sang.
Je vois mon père assis dans mon séjour et Angela lui fait le service des rafraichissements. Le Seigneur me met dos au mur. Il ne me laisse vraiment pas le choix…il ne me laisse pas le choix. Depuis quelques secondes que je les observe, aucun d'entre eux n'a encore levé la tête pour croiser mon regard. De ce que j'entends, elle lui demande les nouvelles. Je décide alors de continuer ma marche vers eux. Le bruit de mes claquettes au sol les fait se retourner brusquement alors que je suis déjà aux pieds des escaliers. L'anxiété se lit sur leurs deux visages.
Lui et moi, on se jauge du regard un moment puis il se lève d'un bond des fauteuils et se précipite vers moi. D'ici à ce que je comprenne la portée de ses gestes, il était déjà au sol, à genoux devant moi. Je me dépêche de le faire lever de là et très vite.
Moi(le fixant) : ne renverse pas les fondations. Ce n'est pas aux pères de se mettre à genoux devant les fils. Mais bien le contraire. J'ai bien compris la profondeur de tes gestes.
Angela(derrière nous) : je vous laisse entre vous.
Quand elle part de là. Lui et moi, nous nous jaugeons à nouveau du regard pendant un moment puis je lui ouvre mes bras. Il n'hésite pas s'y jeter en éclatant en sanglot. De gros sanglots à m'en donner des frissons dans le dos. Des frissons qui font fléchir mes émotions. Car depuis très longtemps, je n'ai pas coulé des larmes. Oh Seigneur ! Qu'est-ce que tu me fait ? C'est si profond et si amère en même temps. Je n'ai pas de mot. Je ne sais pas comment qualifier ce que je ressens à l'instant. Nous restons dans les bras l'un de l'autre avant de desserrer l'étreinte.
Okonkwo(le visage larmoyant) : pardonne moi fils…je t'en supplie pardonne moi. Quand je regarde la cruauté de mes actes, je suis impardonnable (hoquetant) Pour mes intérêts démesurés j'ai oublié ce qui est essentiel…l’harmonie familiale. Je vous ai arraché ce qui vous ait de plus chère, votre mère. Je n'ai aucun mot pour justifier mes erreurs mais je t'en supplie, trouve en toi la force de me pardonner. Je vous ai empêché de vivre la vie que vous méritez ta sœur et toi. Je n'ai pas joué le rôle d'un père, celui de protéger et d'aimer ses enfants(hoquetant) J'imagine combien cela a été dure pour vous. J'ai créé en vous des blessures profondes. Sur toute la ligne je suis inexcusable. Ce vide, cette haine que vous ressentez aujourd'hui c'est de ma faute. Je vous en prie pardonner moi.
Il dit tout ceci en hoquetant. je sens que Jésus est passé par là car le monsieur arrêté devant moi est très différent de cet être odieux que j'ai connu il y a des années en arrière.
Moi(le regardant) : je te pardonne. Je ne vais pas me le nier. Tu as laissé des empruntes indélébile et douloureuses en moi. Je vais juste apprendre à vivre avec. Mais là, je viens de décharger mon cœur d'un poids qui me pesait. Viens, nous allons nous installer.
Les minutes qui suivent, Angela vient s'occuper de nous en nous apportant de quoi nous mettre sous la dent. Puis l'instant d'après, nous sommes allés chez les filles parce qu'il voulait voir sa mère( mémé) et sa fille Jessica.
Dire que j'ai tout oublié, serait mentir mais je suis sure d'une chose, c'est que je viens de faire un pas vers l’avant…un très grand pas. Et c'est mémé qui était la plus heureuse. Depuis le temps qu'elle patientait. Je ne vais pas dire que c'est l'amour fou entre nous mais chacun connait ses limites et fait un effort pour ne pas empiéter sur l'espace de l'autre. Il y a encore une certaine réserve entre nous. Je pense que les choses se feront progressivement. Pour Jessica, c'est irréel. Parce qu'on parle d'un père qui a été absent de sa vie, elle aujourd'hui 17 ans. Au delà de tout ceci, je ne l'ai jamais fait assoir pour lui dire certaines choses car je ne voulais pas perturber son équilibre mentale. Dire à un enfant que c'est ton père qui arraché la vie à sa mère est assez fort. Au moment convenu, on le fera de lui-même.
***Diane Aka****
Moi(regardant maman) : voici l'argent de Marie.
Maman(levant la tête sur moi) : c'est combien ?
Moi : 2000F
J'ai déjà fait des provisions donc pas je vais pas dépenser encore ici.
Maman(s'asseyant sur lit) : hmmmm…tu pars même où ce matin et puis tu es sapée ainsi ?
Moi(la regardant) : au boulot !
Maman(visage decompsé) : donc tu n'as pas été renvoyé ? Tu m'as donc mentis ?
Moi (soupirant longuement) : comment ça je t'ai mentis ?
Maman( me fixant) : pendant que je me disais que tu étais renvoyée…tu étais là et tu savais très bien que ce n'était pas le cas. Tu pouvais tout simplement me dire que tu as été prise. Je suis ta mère après tout Diane. Tu ne dois pas me cacher tes choses.
Moi(levant les yeux) : bref, on en reparle à mon retour, je suis en retard là !
Sur ceux je prends la porte…
Maman (derrière moi) : j'espère que tu ne vas pas aller foutre la pagaille là-bas encore hein ! Tu n'as pas dis que ton cerveau ne te sert à rien et que tu réfléchies avec tes grosses fesses ?
Depuis un moment, je me fait fort d'ignorer ses réflexions. Pas que ses paroles ne me touchent pas mais, j'ignore juste sans rien lui répondre. Et Moi qui ne voulais pas tomber dans les embouteillages mais avec l'heure c'est inévitable.
Heureusement que je trouve un taxi qui accepte de me prendre à un prix raisonnable. Malgré l'effort du conducteur, nous tombons dans un embouteillage de 30mn. C' est donc à 8h45 que j'arrive à l'entreprise. Un très gros retard.
Dieu merci que je ne viens pas travailler parce que là, ce n'est pas du tout professionnelle. Bref, je paye ma course et je descends.
Arrêtée depuis dix minutes devant l'entrée de ce bâtiment prestigieux, je suis comme bloquée. Je suis tout d'un coup envahi par un sentiment de honte en plus du faite que mon cœur bat fortement dans ma poitrine. C'est dans ce moment que les regrets viennent vous frapper en plein visage tel un vent glacial. Quand je pense aux regard appuyés des gens, des moqueries, des qu'en dira t-on ? J'ai peur.
J'ai encore une folle envie de fuir mais hélas, je ne peux fuir éternellement. En plus quel patron dans ce monde peut descendre dans le quartier pommé de son employé après un acte aussi odieux ? Si ce n'est la grâce de Dieu !
Juste pour cette marque de considération et d'amour, ma patronne mérite amplement que j'affronte les regards et ma honte pour honorer ce rendez vous.
Moi(à voix basse) : Seigneur, pardon aide moi. Stp donne moi la force de continuer mes pas.
Avec un peu de courage, je fais un pas après l'autre jusqu’à entrer dans ledit établissement. Je salue les vigiles au passage tout en continuant mon chemin. Depuis la réception jusque devant le bureau de madame, tous sont surpris de revoir dans les locaux.
Alors que certains ne répondent pas à mes salutations, d'autres me lancent des mauvais regards ou des sourires narquois.
Moi(soupirant) : tu l'a bien cherché Diane, tu l'as bien cherché.
Je patiente quelques minutes dans la salle d'attente le temps que la secrétaire lui signale ma présence.
Secrétaire(me fixant) : vous pouvez y aller !
Moi(me levant) : ok.
Pendant que je dirige vers le bureau de madame, je vois Ali qui en sort.
Moi(le regardant) : bonjour monsieur.
Ali(me bavant dessus) : tu m'as manqué !
Ça encore c'est une autre paire de manche. Je toque à la porte. Après un « entrez » je fais pression sur le poignée de la porte pour l'ouvrir et m'avancer dans le bureau. Je la salue.
Mme(me souriant) : aller vas y prends place, alors comment vas-tu ?
Moi(souriante) : ça va…
Mme(souriante) : et Merveille, comment se porte-t-elle ?
Moi : super, elle se dépense tellement en journée que quand je sortais elle dormais encore.
Mme : une boule d'énergie
Moi : clairement !
Mme : la dernière fois, j'ai bien aimé ses tresses. Elle est toute belle avec. Elle ne te fatigue pas trop ?
Moi(souriante) : non pas vraiment, une fois qu'elle a mangé….on ne se connait plus. Elle va direct jouer.
Mme(riant) : une vraie dame ! Elle n'a pas le temps de quelqu'un. Mais qui la surveille quand tu es au travail ?
Moi : c'est ma mère.
Mme : ah ok, je vois.
Le ton devient un peu plus sérieux…
Moi( nerveuse) : euh madame, j'aimerais vous dire un truc. Après votre départ de la dernière fois, j'ai vécu un fait étrange.
Mme(curieuse) : ah bon ! Expliques moi donc…
De suite, je me mets à lui compter les deniers évènements qui se sont déroulés.
Moi(la regardant) : depuis lors, j'ai comme une soif intense de le chercher, de me rapprocher de lui, de mieux le connaitre…c’est d'ailleurs pourquoi j'ai été hier à l'église avec ma fille. Je n'avais jamais vécu cela au paravant je vous assure.
Mme (zen) : tu as très bien fait de saisir la main que Dieu te tendait. Etant une nouvelle convertie, je te conseille d'attraper fortement le pan de la robe de Jésus afin de mieux grandir dans sa connaissance. Cherche Dieu dans la prière, le jeune, la méditation et la sanctification. Il est fidèle et il t'aime. Je ne dis pas que tout sera bling bling d'un seul coup ou que tout changera du jour au lendemain mais une chose est sure, il ne t'abandonnera pas. Abandonne toi totalement à lui, crois en toi, en tes capacités. Pardonnes toi tes erreurs en ayant toujours les yeux fixés sur tes objectifs. Ce sont les petits pas qui deviennent des grands pas. La persévérance et la patience sont des vertus que tu dois apprendre à cultiver dans ta vie.
Moi(souriante) : effectivement.
Mme : aussi si tu le souhaites et je ne t'oblige à rien bien sure. Mon mari et moi pourrons te suivre spirituellement en te guidant sur le chemin de la croissance car Dieu nous a donné une mission à ton sujet. Mais tu peux y réfléchir et me donner ta réponse plus tard.
Moi(du tic au tac) : oui je le veux !
Mme (amusée) : eh Diane ! Tu penses que c'est le mariage déjà ?
Sa réplique nous fait pouffer de rire toutes les deux.
Moi(la regardant) : euh…madame, je veux vous dire une autre chose…
Elle hoche de la tête pour me signifier qu'elle m'écoute.
Moi(prenant mon souffle) : en faite euh…je voudrais démissionner.
Mme(arquant un sourcil) : mais pourquoi ?
Moi(à cœur ouvert) : pour tout vous dire, j'ai honte de mon acte et je ne veux pas essuyer les moqueries des autres. J'ai réfléchie et je pense qu'au lieu de vivre dans une perpétuelle honte pourquoi ne pas me réorienter et faire ce que j'ai toujours aimé. C'est-à-dire être institutrice des plus petits. Je le sens au plus profond de moi madame.
Mme(me regardant) : perpétuelle honte par rapport à Victoire c'est ça ?
Moi( le regard fuyant) : non seulement par rapport à Victoire mais par rapport à tout le monde.
Mme(me fixant) : je comprends ce que tu dis mais laisse moi te faire savoir que les employés et tout le reste je m'en occupe. Je vais leurs parler. C'est tout à fait normal que tu ressentes une certaine honte mais saches que tu ne vis pas pour les gens. Je ne vais pas fermer les yeux sur la gravité de ton acte. Saches que tu as poussé le bouchon un peu trop loin mais personne ne peut mettre la main au feu qu'il est sans tâche.
Moi(attentive) :…
Mme : je comprends le fait que tu aimes les enfants et je ne suis pas contre. Mais le soucis c'est que c'est très chaud sur le marché de l'emploi actuellement. Ça ne sera donc pas facile de trouver un emploi dans un bref délai. Et pendant tout ce temps comment feras-tu pour t'occuper de ton enfant et de toi-même ? Tu ne vis pas pour les gens Diane, réfléchies bien.
Moi(attentive) :….
Mme(continuant) : et puis, tu conviens avec moi que le domaine où tu veux t'orienter nécessite une formation avant. Bref, moi ce que je te propose c'est de te garder six mois en attendons d'ouvrir notre orphelinat. Si tu veux, je t'embauche d'office comme monitrice des enfants.
Moi(émue) : oh madame !
Mme : tu es embauché et lorsque l'orphelinat ouvrira dans six mois, tu pourras y travailler. N'empêche que tu resteras avec nous…tu resteras ici en attendant.
Les larmes ne sont pas loin…mon Dieu !
Moi(voix fluette) : merci madame !
(Porte qui s'ouvre)
Bella(entrant) : bonjour Diane, ravie de te voir. Ça va ?
Moi(honteuse) : bonjour mademoiselle, je vais bien et vous ?
Bella : tranquille ça va…
Mme(la regardant) : tu as quoi pour moi ?
Elle fait le toure du bureau et va vers sa grande sœur.
Bella(lui montrant des choses sur sa tablette) : euh voilà, Hector vient de m'envoyer quelques clichet des travaux…regardes par toi-même.
Madame lui prend la tablette des mains et regarde les photos. Elle lui remet l'appareil après avoir finis.
Bella(la regardant avec la tablette en main) : il reste la charpenterie, la toiture, les sanitaire ainsi que les équipement et la peinture.
Mme : est-ce que vous êtes allées vérifier tout ça de prêt ?
Bella : Princia et moi allons y faire un toure à la descente du boulot.
Elle parle encore d'autres choses puis, elle prend la porte.
Bella(me souriant) : et puis bienvenue parmi nous.
Moi(honteuse) : merci mademoiselle.
Je ne sais pas ce que sa phrase veut réellement dire mais elle me fait un petit sourire et s'en va enfin. Par mon regard madame a su que je me posais des questions.
Mme : t'inquiète, je lui ai parlé et elle fait des efforts. En même temps, si tu as besoin de plus de temps pour y voir plus claire. Tu peux venir le lundi.
Moi : merci infiniment madame. Mais je préfère commencer ce jeudi parce que je m'ennuie à la maison avec les disputes et tout.
Mme : je comprends. J'ai vu les choses la dernière fois de mes propres yeux. Mais pour être franche avec toi, il faudrait qu'à la longue tu prenne un studio où tu pourras vivre avec ta fille parce qu'il faut bien que tu t'éloignes des énergies négatives. Une atmosphère de quiétude et de paix, c'est ce dont tu as besoin.
J'en profite pour m'excuser pour tout le désagrément causé. Elle me donne des conseils pour m'améliorer. Puis je prends congé d'elle. Je ne savais pas que cette dame était aussi simple et maternelle. Si j'avais su, je ne me serai jamais aussi mal comporté. Je regrette tant de choses. Bref avec les si, on referait le monde. Je prends la direction de notre bureau à Victoire et moi.
Je la trouve concentrée sur l'écran de son ordinateur. Le bureau est ouvert.
Moi(entrant) : Bonjour Victoire.
Elle tique en me regardant avec un aire de méfiance.
Moi(la fixant) : je sais que tu m'en veux et je comprends parfaitement. Car à ta place, j'aurai fait de même peut être pire. Néanmoins, je tenais à véritablement te demander pardon. Je m'excuse du plus profond de mon cœur parce je n'ai pas de mot pour qualifier mes actes. Tu as été la victime de mes frustrations intérieurs. Alors que tu n'en étais rien. Les regrets me rongent déjà assez le cerveau et je n'ai pas envie d'ouvrir les anciennes blessures. Je te demande pardon pour tout ce qui a put se passer ici et surtout pour ce que j'ai fait dernièrement. C'était ignoble. Je sais que tu m’en veux mais je tenais quand même à te dire le fond de ma pensée. Merci de m'avoir écouté et bonne journée.
Victoire (froide) : ok.
Sur ceux je sors du bureau pour aller faire un dernier aurevoir à Madame.
Mme(me regardant) : ça été ?
Moi(petite voix) : oui…
Mme(fouillant son sac à main) : t'en fais pas, ça va venir, petit à petit.
Moi : je comprends parfaitement.
Mme : tiens ça, c'est pour ma copine.
Elle me tend cinq billets de dix milles, je reste étonnée.
Moi(les prenant) : mais Mme, vous m'avez donné l'argent dernière fois.
Mme(petit sourire). Et puis qui t'a même dit que c'est pour toi. C'est pour ma copine Merveille.
Moi(la regardant) : Mme vous êtes trop gentille avec moi.
Mme(faussement outrée) : tu veux que je te tire les cheveux ou quoi ?
Moi(pouffant de rire) : non, non !
C'est sure cette note que je demande à partir.
Mme(me regardant) : jeudi alors ?
Moi : oui Mme.
*** Victoire Sea***
Je reste ébahie par ce qui vient de se passer. Diane qui vient demander pardon. Ça sort carrément de l'ordinaire. Cette fille m'a tellement détesté ici que la voir aujourd’hui avec cette petite mine qui s'en veux m'intrigue. Est-ce possible que le loup se change aussi facilement en agneau ? Je reste dubitative.
(Sonnerie du téléphone fixe)
Je décroche….
Moi(le téléphone pendu à l'oreille) : c’est Mlle Sea à l’appareil, je vous écoute.
Secrétaire : Mlle Sea vous êtes demandé dans le bureau de Mme.
Moi : toute suite ?
Secrétaire : oui.
Clic !
J'éteins l'ordinateur et je sors du bureau en fermant la porte à clé. On est jamais trop prudent. Quand j'arrive devant le bureau de madame, je salue la secrétaire.
Secrétaire(me regardant) : allez y, elle vous attend.
Moi : ok.
Je toque à la porte. C'est seulement après un « entrez » que je rentre.
Moi(m'avançant) : bonjour madame, vous m'avez fait appeler.
Mme(derrière son bureau) : prends place stp.
Ce que je fais…
Mme(me regardant) : ça va ? Et ta mère ?
Moi(souriante) : elle va bien…
Mme : Diane est-elle passée dans votre bureau ?
Moi : oui…
Mme : et quelle ont été tes impressions ?
Moi(zen) : je ne sais pas trop quoi pensée car voir celle qui t'a voulu du mal hier se changer en agneau du jour au lendemain intrigue forcement quelque part. C'est vrai qu'elle est venue s'excuser et tout mais qu'est-ce qui prouve que ce n'est pas un leurre. Du coup je préfère rester méfiante.
Mme : je comprends parfaitement tes craintes et tes doutes. Moi à ta place j'aurai fait de même. Mais tu sais, dans la vie Dieu permet certaines situation pour ramener à lui certaines de ses brebis égarées. L'acte qu'elle a posé est mauvais et je n'ai pas manqué de le lui faire savoir. Cependant, je veux que tu trouves dans ton cœur, le moyen de lui pardonner. Nous rendons grâce à Dieu que le pire ne te soit pas arrivé. Je voudrais que tu fasses un effort pour faire table rase de cette histoire. Prends de la hauteur en ne tombant pas dans la rancœur. C'est un peu difficile à croire mais la Diane d'aujourd'hui est nettement différente de la Diane de quelques mois en arrière. Je ne suis pas en train de faire son apologie mais force est de reconnaitre qu'il s'est clairement passé quelque chose. Ça envoie à se poser des questions sur ce genre de changement aussi rapide mais il n'y a que notre Dieu qui est capable de le faire. La gravité de l'acte est vaste mais ne dis t-on pas que la valeur du pardon se mesure à la gravité de l'acte pardonné ? Qui sommes nous pour juger lorsque Dieu lui-même déclare qu'il aime le pécheur et qu'il hait le péché. Les situations ne sont pas similaires et les personnes ne sont pas les mêmes. Mais l'Eternel nous aime tous de la même manière.
Moi : je ne peux dire que les choses se feront du tic au tac entre nous mais une chose est sure je ferai cet effort. Mais j'ai besoin de temps.
Mme : merci pour la franchise…je suis contente de t’entendre dire cela. Vu qu'elle viendra bientôt travailler, je veux que vous gardez une atmosphère de convivialité dans le bureau. Je ne te demande pas de faire amie-amie avec elle, non. Si tu reste en retrait c'est logique mais par-dessus tout, l'harmonie doit régner dans vos rangs.
Moi : c'est bien noté Mme.
Mme(souriante) : le boulot ça va ? Tu n'es pas trop épuisée ?
Moi(petit sourire) : ça va, je gère.
Mme : clairement, ça se voit par les résultats. J'ai demandé au service comptabilité de te verser le salaire de Diane puisque tu as travaillé pour deux ce mois.
Moi(surprise) : oh ….
Mme : il n'y a pas de oh qui tienne, c'est seulement le fruit de ton travail. Et quand c'est impeccable, il faut savoir encourager. Ça se voit que tu aimes ce que tu fais. En plus d'avoir une maitrise de l'outil informatique.
Moi(souriante) : j'ai toujours aimé l'informatique et je ne peux que m'y épanouir. Aussi, je remercie Dieu de m'avoir donné une patronne aussi compréhensive et maternelle. Vous avez la main sur le cœur madame.
Mme(amusée) : si le but était de me flatter, c'est réussi hein ! Tu as 10/10
Nous rions de bon cœur.
Moi(riant) : et pourtant c'est ce que je ressens. Mes mots sont sincère.
Mme (humble) : rendons grâce à Dieu qui permet toute chose.
Moi : Amen !
C'est sur ces mots que je prends congé d'elle pour aller continuer tranquillement ma journée de travaille qui passe très vite d'ailleurs. À ma descente c'est monsieur Gbané qui vient me chercher. Depuis la dernière fois, c'est les gestes d'attention par ci, les yeux doux par la, les petites invitation par ci…il ne lâche rien. Je monte à bord de son véhicule et il démarre.
Steeve(me regardant) : dure journée ?
Moi(épuisée) : wep ! Et toi ?
Steeve : à part m'ennuyer, tout le monde boss autour de moi…je crois que je vais rentrer bientôt.
Moi(avalant difficilement ma salive ) : euh…quand ?
Steeve(la main sur le volant) : le samedi prochain.
Moi : euh…c’est définitif ? Je veux dire…tu ne vas plus revenir ?
Steeve(concentré sur la route) : c'est mon pays, forcement que je vais revenir mais pas tout de suite en tout cas. Sauf si tu me donne une raison de le faire plus fréquemment.
Moi(pensive) : hmmm….
Steeve (me jetant un regard) : t'as fait quoi à tes cheveux ?
Moi(les touchant) : euh…tu n'aime pas ?
Steeve(souriante) : tu blagues ? ils sont très jolis en plus ils sentent très bon.
Moi(souriante) : merci ! Je suis passé au salon hier quand tu es rentré !
Steeve : ah ok, je vois. Je suppose que tu as eu assez de dragueur ? tel tu brille…
Moi(sourire en coin) : sans déconné ! T'es jaloux ?
Steeve (imperturbable) : oui…toujours !
Moi(épaté) : quoi ? Et tu me le dis ainsi ?
Steeve : je suis malade jalousie justement parce que je suis malade d'amour pour toi, pigée ?
Moi(me mordant la lèvre) : oui…
Steeve (me jetant un regard) : arrêtes de faire ce que tu viens de faire.
Moi(me mordant la lèvre) : quoi ?
Steeve : Provocatrice et coquine, ça commence à bien faire.