Meet him before
Ecrit par RIIMDAMOUR
Je suis vraiment désolée chers lecteurs, je n'avais pas remarqué que j'avais publié une partie déjà en ligne. Je ne sais vraiment pas y faire avec Muswada c'est sûre.
Je vous invite à suivre l'histoire sur wattpad si vous y êtes, j'ai moins de problèmes là bas;
J'étais plantée devant ce restaurant depuis une bonne dizaine de minute comme une demeurée. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais franchement, curieusement et sérieusement la trouille. Une trouille vraiment...la trouille quoi. Et à tel point que je sentais la transpiration qui ruisselait dans mon dos. Ça ne faisait pas vraiment classe de se présenter à quelqu'un avec des aréoles sous les bras et les vêtements degoulinants de sueur. Tout ça ne me donnait pas vraiment confiance en moi. Ajouté à cela, j'étais dans un état d'énervement. .. et d'après vous qui etait la cause de mon énervement? Oui bravo, Safietou.
Je pris mon courage à deux mains et poussai la porte du restaurant. Le restaurant était un peu rempli, sûrement parce que c'était l'heure de la pause des fonctionnaires. Je cherchai discrètement des yeux la personne avec qui j'avais rendez vous, elle était assise au fond de la salle et me fixait. Franchement trop bizarre le gars. Je pris mon temps pour faire trajet jusqu'à lui. Quelques têtes s'étaient tournées sur mon passage, les gens me reconnaissaient, certains me jetaient des regards peu amènes, d'autres me jetaient des regards étonnés. Celà faisait plusieurs mois que je n'étais pas apparue en publique. Donc me voir dans un restaurant, fagotée comme une star. Hé oui! Je voulais donner une bonne image de moi à mon futur mari quand même. Je portais une tenue classe et original.
Oui encore une robe en wax. Le wax et moi, une grande histoire d'amour. Ma coiffure? Safietou m'avait rasé une partie de mes cheveux quelques mois au par avant, pendant que je dormais. Justement le jour où j'avais oublié de fermer la porte de ma chambre a clé. Le lendemain quand je me suis réveillée, j'ai eu le coeur en lambeaux quand j'ai aperçu les touffes de cheveux sur mon oreiller. Le cheveux africain est difficile à faire pousser. Les miens avaient une longueur raisonnable, ils m'arrivaient à la base du cou et étaient très frisés. Je les adorais.
Ce fut le premier jour
où je me suis directement attaquée à Safietou physiquement . Je l'avais
trouvé dans son salon entrain de papoter avec une amie de longue Date
madame Tambedou, qui tenait un journal à scandale, le journal à scandalede.
Lorsque qu'elle me vit débouler dans le salon comme une furie, elle s'est écrié: Milouda ma chérie que se passe t-il?
Je me suis jetée à son cou et je lai mordu bien bon en lui tirant les cheveux de toutes mes forces.
Bon,
j'avoue que je n'ai pas bien réfléchi sur ce coup là,sans doute étais
je trop fâchée, car tout s'est retourné contre moi. Certes Safietou ses
retrouvé avec la moitié de ses cheveux decolles de son crâne et des
traces de morsures sur son cou, mais son amie s'est empressée de me
décrire dans son torchon minable comme une adolescente gâtée qui
maltraite sa belle-mère. Cela n'a aucun sens, mais les gens y ont cru,
surtout car ca provenait du magazine people le plus lu du pays. Ce qui
arrangea bien Safietou qui ne fit que m'enfoncer dans ce rôle là.
Bref
depuis ce jour j'ai les cheveux rasés. Safietou m'obligeait à les
gardes courts mais ils avaient recommencé à pousser depuis que j'étais
partie de chez elle.
Bon, je m'avancais doucement vers la Table de Aïdir fils et lui fis avec entrain :
- Bonjour!
Il hocha la tête, simplement. Bravo l'accueil! .
J'attendis
qu'il me dise ou qu'il me fasse signe de prendre place, mais rien...
nada...nichst. Il me fixait juste, le sourcil levé, l'air de se dire "
mais elle attend quoi la meuf pour se poser?"
Le savoir être, le
savoir vivre impliquent la bienséance, et si cet homme était un tantinet
bienséant, il m'aurait invité à m'asseoir.
Je finis donc par m'asseoir quand j'eus marre de rester plantée devant lui comme un piquet, ça tournait même au ridicule.
Il fit signe au serveur d'approcher avec un claquement de doigts.
- Je prendrais du poulet à la moutarde. Lança t-il, puis il me regarda, un sourcil levé, attendant que je commande à mon tour.
Ça
c'était vraiment pas poli, ni gentil d'ailleurs. Je venais à peine
d'arriver, il aurait au moin pu me laisser le temps de lire la carte.
Comment pouvais je commander quoi que ce soit alors que je ne savais pas
ce qui se trouve dans la carte. Lui avait eu le temps de la lire en
m'attendant. Je comprenais qu'il m'en veuilles d'être arrivée en retard,
mais franchement au point de faire abstraction de toute politesse,
courtoisie et galanterie...
Le serveur semblait s'impatienter.
-
Je prendrais la même chose. Mais avec des frites. Une double portion de
frites. Finis-je par dire. Quoi? J'avais faim et Je n'allais
certainement pas faire la fine bouche devant ce goujat là.
Je n'avais pas le choix non plus, bien que je n'avais rien contre le poulet.
Dès
que le serveur tourna le dos, Mr Aïdir junior déposa une pile de papier
sur la table. Quand je dis une pile c'est genre plus de cent feuilles
de papier, bien plus.
- Le contrat de mariage. Fit-il.
Un contrat de mariage? Un contrat de mariage?
Un contrat de mariage.
Je m'y attendais un peu, mais pas dans ces conditions.
Je me disais que cet homme n'avait aucun tact.
Cette fois-ci c'est moi qui lève le sourcil.
- Si on est obligé de nous marier, tant qu' à faire les choses bien, non? Demanda t- il.
Je
l'avais entendu parler plusieurs fois, mais ce fut la première fois que
je remarquai que sa voix était très rauque, trop rauque, j'aime pas les
voix rauque.
Je le fixai et l'étudiais avec attention. Il portait une chemise en wax bleu avec un noeud papillon noir.
Petite precision: j'adore les noeuds papillons
Autre
petite précision : elle lui allaitb plutôt bien. Surtout qu'il avait
mit un petit gillet noir par-dessus sa chemise. Il était habillée
élégamment, mais cela ne faisait toujours pas de lui quelqu'un de sympa à
mes yeux.
Il me fixai lui aussi sans ciller.
Mon père m'avait
appris à intimider les gens avec des regard appuyés, sans ciller.
D'habitude ça marchait plutôt bien mais là, lui jouait au même jeu que
moi, et je fis vite dadmetrre qu'il était plus fort que moi à ce jeu là
quand mes yeux commencèrent à piquer après une minute. Et là, juste
quand mes yeux furent assez fatigués, je remarquai que la couleur de ses
pupilles n'était pas noire, mais vert. Un vert sombre tirant un peu sur
le marron. Cette découverte finit de me troubler et je baissait mes
yeux, malgré ma forte volonté puérile de gagner à ce jeu puérile. Oui je
sais, je peux être puérile. ( Si seulement mon prof de français lisait
cette phrase avec cette répétition, il tomberait en syncope billay).
- Je ne peux pas lire l'intégralité du document maintenant. Dis-je.
-
Tu peux le prendre avec toi, prends le temps nécessaire pour réfléchir à
toutes les clauses du contrat. Je te donnes 24heures. Dit-il en
sirotant son verre d'eau.
Apparemment cet homme n'avait pas non plus la notion du temps. Pour lui prends le temps nécessaire pour lire ce document aussi volumineux que la constitution =24 heures.
Le
serveur arriva pile en cet instant avec nos plats et je ne pus que
ravaler la réponse acerbe que j'allais lui cracher à la figure.
Je
posai directement ma fourchette à la première cuillère, le poulet était
juste insipide et les frites surgelées. Je pouvais tout supporter au
monde sauf une mauvaise nourriture.
Chez Safietou j'étais nourrie avec de petites portion, mais de bonne nourriture quand même.
J'étais
une vraie gourmande. Depuis que j'habitait chez Mansour je passais tout
mon temps libre à cuisiner, ce qui arrangeait bien mon cousin et ses
potes qui squattaient l'appart chaque jour.
Je repoussai mes couverts
avec dégoût. Sur la carte ce plat coûtait une petite fortune, je me
demandais si tout ce qu'ils servaient était aussi dégueu.
Je vis Aïdir Fils faire une petite moue et repousser lui aussi son plat.
Décidemment.
Sans que je ne m'y attendes, il se leva et regarda sa montre.
-Bon je t'appelle demain pour qu'on parle du contrat, puis il s'en alla.
Oui il partit sans autres forme de cérémonie, sans au revoir...
Ce
mec me considérait comme de la merde, c'était visible comme le nez au
milieu de la figure, limpide comme de l'eau de roche, clair comme le
soleil de midi...
Je relevai la tête pour le regarder partir quand je
remarquai un homme entrain de me prendre en photo. Et la, Bam ! Toute
la colère que gardais au fond de moi explosa. L'état d'énervement dans
le quel Safietou m'avait mise, les réprimandes sans cesse de mon oncle,
l'hypocrisie de Rawane Aïdir que j'étais sensé supporter, le
dépérissement de Tala et ses parents, Aïdir fils qui me saoulent, les
taxis qui m' énervent, la chaleur étouffante de Dakar...
Je me levai d'un bond sans qu'il ne s'y attendes et lui arracha l'appareil photo de ses mains et le lançais par terre.
Tous les clients du resto s'étaient tournés vers moi.
- Hey, mais de quel droit tu jetes...
Je ne le laissais même pas continuer.
- Vous étiez entrain de me prendre en photo. Attaquais-Je.
- Non, c'est pas vrai. Essaya t-il de se défendre.
- Si c'est vrai! Hurlais-je.
Par
chance (ou malchance ), l'appareil portable n'avait pas beaucoup
souffert de sa chûte et je distinguais clairement une photo de moi
entrain de parler à Aïdir Fils.
- Et ça c'est quoi? Demandais-je en lui agitant l'appareil sous le nez.
Au même moment une femme se présenta devant nous.
- Wa mais que ce passe t-il ici? Demanda t-elle.
- Cet homme me prenait en photo à mon insu. Répondis-Je du tac au tac.
Je lui presentai le téléphone que l'homme tentait de me prendre des mains.
Elle fit les gros yeux.
- Mais Pape qu'est-ce que tu fais ici à prendre mes clients en photo au lieu de travailler?
Elle
semblait bien connaître le type, il semblait même qu'elle soit son
patron Et je ne me gênai pas pour lui exposer la raison de ma colère.
-
Madame je vous demanderais s'il vous plaît de demander à cet homme de
supprimer cette photo de son appareil. Si jamais elle apparaît dans un
quelconque journal ou magazine je porte plainte pour diffamation et
harcèlement.
La femme qui ne semblait pas jusque la m'avoir reconnue
me regarda plus attentivement et me dit, lorsqu'elle sembla sûre de mon
identité
- Ne vous inquiétez pas mademoiselle, je veillerai à ce que
cette photo disparaisse. Je ne veux pas de problemes dans mon
restaurant.
Je supprimais moi même la photo après avoir vérifié
qu'il n'y en avait pas d'autre, je me suis même permise de formater
l'intégralité du téléphone sous le regard impuissant du propriétaire. Il
ne voulait sans doute pas perdre son job. Raison pour laquelle il
gardait le silence et les yeux baissés.
Sur ce je sortis sans un mot, sentant le regard de toutes les personnes présentes dans le resto dans mon dos.
Je sentais que j'allais encore frayer la chronique après des mois d'absence.
Heureusement
que la photo avait été supprimée, sinon je n'osais imaginer tout le
bruit qu'un cliché de moi attablé avec un homme qui avait le dos tourné.
Je remis mes lunettes de
solei et m'arrêtai sur la voie en attente d'un taxi. Les gens me
reconnaissaient, ils me regardaient comme si j'étais une apparition mais
je n'y fais pas attention.
Mes pensées étaient tournées vers Tala. Il allait avoir son second procès le lendemain.
Oui, j'avais réussi, après avoir remué ciel et terre après tout ce temps.
La
détective privée que j'avais engagée avait fait un travail incroyable.
Elle a trouvé des indices et preuves qui étaient passés sous le nez des
meilleurs enquêteurs de la police. Et l'avocat qu'elle m'avait
recommandé pour Tala était très expérimenté et compétent. Il avait même
réussi à se rapprocher de Tala qui semblait s'être enfermé dans une
bulle de protection depuis son incarcération.
J'avais peur pour la suite des événements, mais j'étais néanmoins confiante.
J'avais rendu visite à ses parents la veille.
Son père ne cessait de prier pour moi en me remerciant.
Sa
mère pleurait en posant ses yeux sur moi en me disant des mots comme:
Tu ne peux qu'être une bonne personne. C'est dans ton sang ne l'oublie
pas.
Il marrivait aussi de verser quelques larmes discrets à ces mots. Oui, mes parents étaient des gens bien.
Je
ne leur avait pas révélé l'étendu des moyens que j'avais fourni pour la
réouverture de l'enquête sur l'incarcération de leur fils.
Ils en
savaient juste le strict minimum, ils etaient très fières et n'auraient
jamais accepté que je m'occupe d'eux ainsi. Déjà qu'ils m'avaient promis
de me rembourser jusqu'au dernier CFA... alors que pour moi l'argent
n'était pas un problème, j'en avais déjà bien plus que je n'avais besoin
alors que mes comptes n'étaient pas encore débloqués.
Un ancien ami
juge de mon père avait tenu à me donner une coquette somme qui
representait une ancienne dette que mon père n'a jamais accepté de
prendre.
Finalement, les choses iraient peut etre bien pour Tala.
Nous priions tous pour lui et allaient lui rendre visite à la prison pour lui redonner confiance.
Surtout Mansour qui avait un temps été son meilleur ami.ils avaient toujours été comme cul et chemise ces deux là.
Mansour
avait appris l'emprisonnement de Tala par ma bouche. Cela l'avait
profondément secoué et il était parti le voir dès le lendemain.
Moi,
j'y allais le moins souvent possible, je n'aimais pas le voir dans cet
état, tout comme sa mère qui ne lui avait rendu visite qu'une seule
fois, tellement c'était dure de voir son chèr fils dans les condition de
vue inhumaines que sont celles dans la laquelle vivent les détenus des
prisons Sénégalaises.
J'étais tellement dans les nuages que Je n'avais pas remarqué la rutilante voiture qui s'était arrêté à mes pieds.
Je ne peux dire ô combien Je fus surprise de voir qui la conduisait.
Hayad Aïdir, le frère de mon " fiancé".
J'avais
même oublié l'existence de ce malotru. Donc le voir s'arrêter devant
moi, me reluzisant en se mordant la lèvre inférieure...
- Salut toi! Dit-il d'une voix mieilleuse.
- Qu'est-ce que tu me veux? Fis-je dans le regarder.
Il éclata de rire et dit.
- Toujours aussi sauvage à ce que Je vois?
- Et toi? Toujours aussi idiot à ce que vois.
Mes
paroles ne semblaient malheureusement pas l'atteindre, comme toujours.
Je pouvais lui dire toutes les atrocités du monde, il s'en fouttrait.
-
T'es encore plus bandante ma foi. T'a grandi, non? Allez montes te te
dépose. Dit-il avec son regard lubrique. Je n'eus même pas la force de
lui répondre et m'en allais dans le sens inverse d'un pas décidé.
Je
m'étais assez éloigné du restaurant et espérais que Hayad avait
abandonné son idée de me déposer, mais malheureusement j'entendus encore
sa voix.
- Allez montes bébé! Fit-il d'une voix suppliante . Tu sais
qu'on devrait arrêter de jouer au chat et à la souris un jour. Je ne
te demande pas de m'épouser, juste de prendre du bon temps avec moi.
A cet instant une question s'imposa dans mon esprit, savait-il que j'allais me marier à son frère?
Je
ne savais pas si je devais lui poser la question, s'il savait qu'
jetais fiancée a son frère, continuait-il sciemment de me draguer...
Je
n'avais pas remarqué qu'il était descendue de sa voiture et qu'il
s'était approché de moi, ce n'est que lorsque j'ai senti ses mains sur
mon visage que jai réalisé à quel point il s'était rapproché.
- Qu'est-ce que tu fais? Hurlai-je en enlevant ses sales mains de mon visage.
Je n'attendis même pas sa réponse en m'enfuis en courrant.
J'avoue que ce n'était pas chose simple sœur le soleil ardant et avec des talons de 15centimetres.
Depuis un an je repugnais le toucher des hommes, aucun homme ne m'avait touché depuis...
Cela réveillait en moi une sensation d'inconfort, de peur et de dégoût.
Cette peur avait disparu depuis que j'avais emménagé chez Mansour, je me sentais en sécurité avec lui.
Je crois que c'est Hayad Aïdir que je regarde pugnais.
Fichue
famille. Mon oncle avait raison j'aurais pu me marier à quelqu'un
faisant parti d'une famille sans histoires, mais les Aïdir, dans quoi
m'étais-je fourrée
Je finis par avoir un taxi 20 minutes plus tard, le fameux contrat de mariage