Menaces

Ecrit par EdnaYamba

Lance DURAND

Quand j’arrive au boulot, je suis directement convoqué dans le bureau du chef. Je m’y rends je vois son air embêté, contrarié !

-         Enquêtez-vous sur le meurtre de Marianne MOUSSAVOU ? dit-il direct

-         Je ne comprends pas où vous voulez en venir ?

-         Oh que si vous comprenez très bien ! une certaine Mme NGOYE est passé il y a peu de temps pour vous contactez, vous l’avez interrogé sur le meurtre de son fils, là vous vous en souvenez ?

 

Madame NGOYE est passée, aurait-elle eu une nouvelle info pour moi ?

Aie j’aurais dû lui dire de ne surtout pas passer à la police mais de m’appeler.

-         Oui il se pourrait que je l’ai interrogé dessus oui, reconnu-je sans sourciller

-         Vous allez arrêter cette affaire tout de suite ! je n’ai pas besoin de vous rappeler que vous êtes là pour une mission bien précise ! ce dossier a été classé un point un trait !

-         Entendu, accepté-je

-         Ok ! si vous cherchez de quoi vous occupez il y a une affaire de meurtre le dossier est sur votre bureau ! maintenant vous pouvez disposer !

Je me lève et je sors de son bureau ! La seule chose qui m’anime est de savoir ce que Madame NGOYE voulait me dire, j’appelle GABINHO pour qu’il aille à la quête aux infos pour moi, je ne peux pas bouger, je sens que le chef va me faire surveiller ! Pourquoi on ne veut pas ré-ouvrir ce dossier qui ça gênerait autant ? Je pouvais observer l’attitude du chef il avait l’air sous pression, mais de qui ? Je prends le dossier sur ma table, encore un crime rituel, une jeune fille retrouvée morte sans ses parties génitales, je me demande comment une aussi belle ville que Libreville peut être autant sujette à de pareilles horreurs !

(…)

Je conduis jusqu’à chez Jeff où on a rendez-vous pour discuter, je regarde par le rétroviseur je ne sais pas si je me trompe mais cette voiture Renaud noire est bien derrière moi depuis la sortie de la police je ne me trompe pas, ils me filent j’en suis sûr, je me gare sur le côté pour observer les mouvements de l’autre voiture, elle me dépasse, je deviens parano, j’attends encore 15 minutes  avant de reprendre la conduite, je me gare au Carrefour des jeunes à AVEA II, un quartier populaire de Libreville, le bruit des bars et les jeunes de part et d’autres indiquent bien que la nuit à commencer à tomber, je fais signe à Jeff que je suis arrivé, quand je sors de la voiture pour suivre le chemin que Jeff m’a indiqué, derrière moi 3 jeunes hommes qu’ avec le noir je parviens peu à distinguer me suivent, j accélère le pas, ils accélèrent, je crois bien qu’ il va falloir que je me batte, je m’arrête !

-         Messieurs un problème ? leur dis-je en me tournant vers eux alors qu’ils m encerclent

-         On va t apprendre à te mêler de ce qui ne te regarde pas !

-         Je ne vois pas de quoi vous parlez, leur dis-je

-         Peut-être que tu le sauras quand on en aura fini avec toi ! me dit le plus costaud d entre les 3, attrapez le !

Ses deux acolytes s’avancent, tentent de me neutraliser, il s’ensuit une bagarre, je me prends quelques droites mais j’ai quand même fait le Judo dans ma formation, alors tant bien que mal, je me débats non sans essuyer quelques gouttes de sang de ma bouche, je parviens à les neutraliser ! Le plus costaud encore à l’écart, s’avance pour en finir avec moi, je veux me défendre mais son 2m 10 et ses muscles qui témoignent d’un travail intensif et régulier on vite raison de moi, il me maintient d’une main tandis qu’avec l’autre il me donne des coups ! J’essaye de me dégager avec peine en lui mettant un coup de pied dans ses bijoux de famille, mais je n’ai plus assez de force pour tenir un combat ! Les deux autres qui étaient amochés tout à l’heure semblent avoir bien récupérer et viennent me maintenir  tandis qu’il me roue de coups

-         Lâchez-le ! entendis-je Jeff derrière moi

-         T’es qui toi ? fous-le camp ! lui dit MR muscle, à moins que tu veux te prendre toi aussi ta raclée !

-         Essaie pour voir ! lui dit Jeff, les gars faisons leur la peau !

Subitement les deux complices me lâchent et se mettent à détaler avec leur chef ! Je m’écroule fatigué sur les pavés, alors que je sens des gens courir derrière mes agresseurs ! Jeff accourt vers moi

-         Lieutenant, Lieutenant Lance !!!

Je m’écroule !

C’est le noir !

   

Arnold ONOUVIET

 

Lisa me lance des regards plus que suggestifs et j’essaie quand bien que mal de me contenir et de rester concentré sur le débat avec nos collègues tandis que son pied me taquine sous la table, cette fille va me rendre fou. Quand je la regarde elle sourit mais sans gêne, elle continue ce qu’elle a commencé. Je lui lance des regards suggestifs 

-         Excusez-moi, dit-elle en se levant dans son déhanché endiablé

Tous les regards masculins se tournent pour regarder son derrière…

Lisa est une femme passionnée !

Ping SMS

«  Je t’attends dehors, je brule de t embrasser »

Cette fille va me rendre fou !

Je sors, je la retrouve adossée sur ma voiture, elle me fait un signe avec son doigt pour me demander d’approcher et d’ouvrir la portière, quand je le fais , une fois à l’intérieur je l’attrape  avec fougue je la tiens et je l’embrasse à perdre haleine. J’aime la folie de Lisa,  elle met du piquant à ma vie surtout qu’en ce moment avec Alice c’est le désert, elle n’a que la maladie de son père en tête et ça commence à me saouler mais comme je dois jouer le petit ami idéal je fais comme si je comprends !

-         C’est un avant-gout pour ce soir ! me murmure Lisa à mon oreille !

Au même moment mon téléphone sonne c’est la sonnerie d’Alice ! Je veux prendre mon téléphone mais Lisa m en empêche cette fille est folle, elle a même oublié qu’on est dans une rue, heureusement que les voitures du Parking autour réussissent à nous cacher ! Elle aime le danger !

La sonnerie se fait insistance ! Je bloque ses mains  et décroche au téléphone.

-         Oui… hum… allo bébé ! dis-je en décrochant tandis que Lisa me fait des suçons dans le cou !

-         Salut tu vas bien ? je te dérange ? j’ai pensé à toi ce matin, j’ai conscience que ces derniers temps entre ton boulot et mes allers retours à l’hôpital on s’est pas beaucoup vu, ça te dirait qu’on aille manger un bout ce soir ?

Lisa continue son exploration et j’ai du mal à articuler ! Je fais les gros yeux à Lisa pour qu’elle arrête  mais non, elle a l’air de s’en ficher, elle sait bien que c’est Alice qui est à l’autre bout du fil !

-         Euh…bébé…je te rappelle après pour humm… confirmer… je suis un peu occupé !

-         Euh…ok

-         Je t’aime. Bisous

-         Je t’aime aussi.

Elle raccroche.

Lisa s’arrête.

Elle ajuste sa coiffe !

-         Mais tu aurais pu me faire griller tout à l’heure c’était Alice !

-         Et alors ?

-         Comment ça et alors ? tu sais bien que c’est ma fiancée !

-         Pff, je vais aller rejoindre les autres j’y vais et tu me suis derrière !

 

Elle sort la première de la voiture !

Je la suis quelques minutes plus tard quand je la vois discuter quelques minutes plus tard avec une jeune fille que je reconnais bien Mélissa APANGA sa cousine ! je la salue de la tête espérant ne pas me faire griller ; elle me jette un coup d’œil et ensuite regarde sa sœur suspicieusement, je poursuis sans regarder derrière.

 

Jeff NGARI

Les gars n’ont pas pu rattraper les trois voyous. Ils m’aident à transporter Lance qui est toujours bien amoché, ils ne l’ont pas raté, quand on arrive à la maison maman qui nous aperçoit crie au scandale avant de courir vers nous ! Elle va prendre une bassine d’eau et une serviette alors qu’on installe lance sur le fauteuil

-         Eh Jeff c’est l’enfant de qui qu’ils ont amoché comme ça ? hein !

-         C’est mon chef maman, lui dis-je

-         NDJAMI TARA ! là il doit avoir les côtes cassées il faut l’emmener à l’hôpital hein ?

-         Non …madame, arrive à articuler Lance, ça ...va aller !

-         Ça va aller de quoi ? hein tu ne vois pas comment tu es défiguré hein ! Jeff j’ai dit on va à l’hôpital !

Je vois le Lieutenant qui veut encore articuler mais la douleur l’en empêche !

-         En plus il crie aie aie mais il ne veut pas aller à l’hôpital ! continue maman, Jeff tu as cinq minutes hein !

Madame NGARI ! Incroyable même avec les inconnus elle reste pareille, je soulève une fois de plus Lance qui me donne son trousseau de clé, et aidé de quelques bons petits du quartier nous parvenons jusqu’à la route accompagnée de maman !il retombe dans l’inconscience, Nous partons jusqu’à la clinique la plus proche où il est automatiquement pris en charge !

Son téléphone sonne et c’est sa sœur Andréa qui appelle.

Je réponds en lui disant que son frère a eu un petit problème mais qu’il est pris en charge ! Ah les femmes elle s’est mise à paniquer et à exiger de venir nous retrouver à la clinique, je leur ai envoyé GABINHO qui les a ramené environ 30 minutes plus tard ! Elles étaient toutes là le visage inquiet, Maman qui s’est vite familiariser avec Andréa surement à cause de sa fibre maternelle discutait avec elle dans un coin avec les enfants et Mélissa par contre c’est Greta n’était pas dans la pièce ! Je l’ai fouillé du regard je ne l’ai trouvé nulle part.

Je me suis rapprochée discrètement d’Andréa.

-         Où est Greta ? chuchoté-je

-         Elle doit être dehors !

Dehors ? Encore seule ? Elle n’a pas peur que la scène de la dernière fois se reproduise pour cette fille est elle aussi insouciante ? Tout le monde est dans la pièce et elle seule est dehors ! Je vais la retrouver dehors, j’imagine que Lance voudrait que je prenne soin de sa sœur, je me sens responsable.

Quand je sors je la trouve assise sur un long banc près de la guérite alors que le jeune militaire de garde est tout juste debout pas très loin !

-         Greta ? dis-je en m’approchant

Elle lève les yeux en ma direction et je les vois mouillés de larmes !

-         Ey, lui dis-je en m asseyant près d’elle, qu’est-ce qu’il y a ?

Mais ses larmes deviennent de plus en plus abondantes quoique toujours silencieuses ! Je la prends dans mes bras ! C’est la deuxième fois déjà, décidément c’est une petite chose toute fragile, qui demande à être protégée.

Et à cet instant je me sens ce protecteur ! Elle repose avec confiance sa tête sur moi !

-         Ça va aller, il va s’en sortir, lui dis-je en posant un baiser sur ses cheveux !

Elle sent drôlement bon !

-         Merci, me dit-elle

Le vent souffle terriblement ici ! J’enlève mon blouson de cuir que je lui passe autour des épaules ! Elle me sourit ! C’est la première fois qu’elle me sourit et je dois avouer qu’elle est drôlement jolie et ce sourire lui va bien !

-         Tu ne voudrais pas rentrer ? lui dis-je

-         Non je préfère rester ici, me dit-elle, tu peux y aller si tu veux …même si je préfèrerais que tu restes là !

-         Je vais rester alors

 

Amour, Secrets et Ré...