*****. Mon enfance ***** 12
Ecrit par Armajada
17 décembre 1960 une petite fille naissait.
Ses parents lui donnèrent le prénom de Anne-Marie, les parents de cette dernière n’ont jamais été mariés, ils ont eu une relation de courte durée de laquelle elle était issue.
Anne était la 4 fille du ventre de sa mère, une femme très connue dans la ville. Anne a grandit dans l’amour et harmonie avec ses frères et sœurs, tous étaient de pères différents mais ils étaient soudés comme s’ils étaient de mêmes pères, leur mère les a a éduqués dans l’amour et leur a appris le savoir vivre.
Anne allait régulièrement en visite chez son père qui était un grand diplomate du pays qui avait eu lui aussi beaucoup d’enfants à tel point que aucun d’eux ne savait le nombre exacte.
***
Anne était une enfant très brillante à l’école, comme à la maison, elle était une adolescente très serviable et gentille, passionnée par tout ce qu’elle faisait.
Elle avait perdu sa virginité à l’âge de 18 ans.
A partir de ce moment sa vie bascula.
Une de ses sœur était tombée gravement malade et personne ne savait ce qu’elle avait exactement, elle était prise de violents maux de têtes et parfois elle parlait seule, criait dans son sommeil, semblait effrayée dans la nuit, disait qu’elle etait poursuivie et qu’on voulait les tuer toutes les 4 filles de leur mère !
Elle disait qu’elle voyait des femmes vêtues de tenue traditionnelles myénès venir vers elles pour les emmener vers la mort et devenir leurs esclaves...
Les 4 filles n’en avaient jamais parlé à leur mère en pensant que leur sœur traversait juste une mauvaise passe ou qu’elle etait stressée pour une quelconque raison.
Un jour l’aînée décida qu’il était temps d’en parler à leur mère, d’autant plus qu’elle aussi commençait à rêvé des cauchemars dans lesquelles elle était dans le fond de la mère avec ses sœurs et qu’elles etaient attachées et personne ne venait les libérer.
La mère prise de peur emmena alors ses 4 filles chez une tradi-praticienne au village.
C’était une vieille dame, toute ridée, elle n’avait presque plus de dents et ne parlait pas un mot de français.
Son mbandja était simple, en feuille de palmier, elle n’avait ni crâne, ni os de quoique ce soit ni de gris-gris. Elle sorti une feuille qu’elle trempa dans une casserole et commença à avoir des visions qu’elle expliquait à la mère qui l’a regrdait un peu incrédule mais tout de même inquiète.
Elle lui avait dit que deux ou trois de ses filles tomberaient gravement malade et qu’il serait très difficile ou impossible de les soigner.
Que un membre de sa famille qui était très proche à elle voulait lui nuire et avait décider de détruire son bonheur en passant par ses enfants.
Elle demanda si elle pouvait l’aider à repousser la maladie et de quoi s’agissait-il exactement.
La dame lui dit que ses filles deviendront folles.
Et lui proposa de les faire entrer dans un groupe initiatique appelé « Elombo » en lui faisant croire qu’en étant initiées elles verraient le mal arriver.
La semaine d’après elle fit initier ses quatre filles mais ce fut plus compliqué pour Anne qui n’etait pas parvenue à la lumière selon les dire de la mère spirituelle.
Une fois rentrée en ville, la vie de famille repris son cours.
Les filles se sentaient mieux et ne faisaient plus de cauchemars ni de visions.
***
1 an plus tard Annie était en vacances chez son père quand soudain dans son sommeil elle senti comme une présence dans la pièce, elle n’arrivait pas à bouger ni à ouvrir les yeux, elle criait mais sa bouche ne s’ouvrait pas, elle était en nage et avait peur de mourir dans son sommeil, rien n’y fait elle était comme paralysée...
Le matin, dès qu’elle ouvrit les yeux elle vit son père debout devant son lit entrain de la regarder.
Prise de peur elle cria et son père sursauta comm si il avait vu un fantôme.
Anne retournait chez sa mère le jour même et était heureuse de retrouver ses sœurs.
Arrivée chez sa mère, leur grand-mère était là et leur donna à toutes les 4 des potions étranges à boire pour nettoyer leurs ventres ce qu’elles firent en boudant, elles disaient que c’était très infecté de microbes.
Une semaine après, Anne et sa sœur Aînée Marlyse tombèrent gravement malade, prises de forte fièvres, violent maux des têtes, elles étaient très vite hospitalisées.
D’apres tous les examens effectués, les filles n’avaient rien de grave, mais d’où venait leur mal ?
Fallait-il retourner au village ? Aux dernières nouvelles, la vieille dame était désormais paralysée et n'exerçait plus.
Dès leur retour à la maison, les cauchemars et les attaques reprirent de plus belle.
Anne et Marlyse parlaient seule, criaient, déchiraient tout leur linge et restaient parfois nues, elles menaçaient de tuer leur mère et leurs sœurs.
Leur mère s’était battue bec et ongles, emmené ses filles chez des prêtres exorcistes, des pasteurs,
Rien n’y fit ! Personne n’arrivait à soigner ses enfants,
son cœur de mère se fendait en voyant ses filles dans cet état ! Le père d’Anne était aussi inquiet mais ne se bougeait pas plus que ça, il ne voulait pas que les gens sache qu’un de ses enfants était fou.
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Un des pasteurs incompetent la conseilla Un bwitiste qui habitait au fin fond de la ville, il était réputé pour les cas graves et on l’appelait « Papa Diboko ».
Ce dernier était effectivement doué et avait réussit à soigner la fille aînée ( Marlyse ) mais n’a pas réussi à soigner Anne, qui resta malade toute vie.
Jusqu’à avoir des enfants dont moi !
Elle se faisait suivre chez un psychiatre mais dès qu’elle tombai amoureuse elle abandonnait ses médicaments et sombrait à nouveau!!!
Je n’ai su la maladie de ma mère qu’à l'âge de 16 ans !
Je lui en ai voulu durant toute mon enfance, de m’avoir négligée, abandonnée et livrée à moi même, d’avoir laissé ses sœurs me maltraiter comme si je n’étais pas leur nièce, me traiter comme la servante ou l’enfant de leur ennemie....
Je n’avais pas le droit aux mêmes repas que les autres enfants, je n’avais même pas de goûter dans mon sac d’école. Je portais la même vieille paire de chaussures toute l’année, mes vêtements étaient tous déchirés. J’avais envie de mourir, je ne savais pas ce que je faisais sur terre, quel était vraiment mon rôle ? Je pleurais toujours dans un coin de la cuisine. Je ne connaissais pas la joie de fêter son anniversaire ni Le bonheur d’avoir un cadeau à Noël !
J’ai un vague souvenir de mon premier anniversaire célébré, c’était pour mes 8 ans et on m’avait fait soufflé les bougies sur des croquettes, c’était le plus beau jour de ma vie, j’étais tellement heureuse que je pensait que j’étais aimée ! Malheureusement l’initiative n’avait pas étée prise par ma génitrice que j’ai toujours appelé par son prénom !
Quand j’étais enfant elle était là, présente mais absente! Elle vivait sa vie sans se soucier de moi ...
Elle ne m’a jamais protégé ni défendue, j’étais trimbalée de gauche à droite chez les tantes et
Les oncles si bien que le pire arriva.
Un jour j’étais chez un de mes oncles, j’avais tout juste 6 ans, je me souviens comme si c’était hier , son beau frere ( le frère de sa femme )!
Je n’oublierais jamais, son regard, son visage affreux
Ses sales mains sur moi ! Mon Dieu je n’étais qu’une pauvre petite fille qui n’avait rien fait de mal. J’étais tellement horrifiée que je n’ai pas crié, je ne dormais plus les nuits. Je n’étais plus jamais retournée chez cet oncle.
Je n’ai jamais parlé de ça à mes parents, qui m’aurait cru ? Moi le jouet de mes tantes...
pourquoi étais-je venue au monde ? J’étais devenue timide et on m’appelait la maboule.
Quand tu n’as pas de parents c’est comme ça !