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Ecrit par kony ariane

Adiza Moustapha

J'ai pris avec moi Jordy, car Rachida sa nounou a dû partir pour le village. Je ne voulais pas le confier à papa ces derniers jours il paraît un peu fatigué. J'aurais pu le confier à ses grands parents mais je vais les prendre au dépourvu.

Mon assistante le fait savoir qu'une dame demande à le voir.

-Bonjour Madame, Adiza Moustapha

-enchanté Madame. Je suis Anasthasie Bola je viens de l'agence de placement des employés de maison.

-enchantée madame Bola. Que puis-je pour vous ?

-Je viens de la part de Monsieur Guenou votre mari

-ok

-il m'a demandé de vous apporter des profils pour le poste de nounou à pourvoir chez vous.

-Excusez ma surprise, ne n’étais pas au courant. Permettez que je l'appelle.

-oui bien sûr. Je vous attends.

 

J'ai appelé Ken mais sans suite. Un numéro de la côte d'ivoire m’appelait dans le même temps.

C’est son assistant, qui m'a fait savoir qu’il était en audience et que Ken l'a charges de m’informer qu'il avait demandé les services d’une agence. La chargée de clientèle Madame Balo me contactera.

-bien je suis à vous.

-suivant les exigences de votre mari, voilà les six profils retenus.

 

Je me mets à regarder les CV et les recommandations.

-si je puis vous le suggérez, si vous aviez une heure à nous accorder, vous pourriez les recevoir à tour de rôle pour vous faire une idée par vous-même.

- à quelle heure pensez-vous que cela soit possible ?

-Elles sont dans le bus dehors, si vous êtes disposé là tout de suite

-mais c’est parfait tout ça. Commençons.

Au bout d’une heure mon choix s'est porté sur Julienne Addys.

Elle a de bonne référence. Elle veut se faire de l’argent pour payer les frais liés à sa libération. Elle est coiffeuse. Elle doit rentrer chez elle récupérer ses affaires. Elle est disposée à commencer immédiatement.

Vers dix sept heures trente, Julienne est revenue avec ses affaires.

J'ai prévenu mon assistante de ce que je ne viendrai pas de bonne heure le lendemain.

J’ai pu enfin joindre ken. Je lui ai envoyé les profils disponibles et celle que j'ai retenu. Il m'a donné carte blanche.

Nous sommes rentrés, j'ai montré la maison à Julienne. Je lui ai dit de prendre son temps. Elle commencera son travail demain. Ce soir, elle observe et demain je lui passe la main.

Je l'ai présenté à Jordy. Il n'a pas été très chaleureux. Ça lui passera. Rachida doit lui manquer dans doute.

Pour l'instant Julienne est très compétente.

Elle me fait même mes smoothies que j’emporte à mon travail. Elle l'a vu faire une fois ou deux et depuis quand j’arrive à la cuisine  c’est déjà prêt. Je lui ai bien spécifié que les repas  c'est  moi qui m’en occupe.

J'ai hâte que Ken revienne, il me manque. Avant son départ nous avons fait nos divers examens. Et pour tous deux tout va bien.

 

Ken Guenou

Deux semaines que j’ai passé loin de ma famille. Ils me manquent énormément.

J'ai pris la direction de la maison des que l'avion a atterri. Au paravent j’allais toujours à mon cabinet déposer mes affaires. Aujourd’hui c’est différent. J'ai une famille qui se languir de me voir.

-mon amour tu m'as manqué.

-bienvenue bébé. Je t’ai fait couler un bon bain. Suis-moi.

-et mon grand garçon ?

-il prend son bain.

-je dois le voir d’abord

-mais bébé l'eau va refroidir.

-ce n’est pas grave, je me laverai tout de même ma puce. Il m'a trop manqué.

-je vais voir s’il a finit

A peine avait elle ouvert la porte de la chambre de Jordy que celui-ci sortit telle une flèche.

-papa ! Papa t'es enfin là ?

-oui mon grand je suis là. Tu m'as énormément manqué. Je t’ai ramené une surprise. Mais avant je prends mon bain, sinon maman va se fâcher.

 

Je ne peux pas dire ce que je ressens. Il m'a appelé papa. Je suis heureux. C'est une joie que je ne saurais expliquer.

La surprise s’est lu dans le visage d'Adiza.

 

Après le dîner, j’ai du négocier avec Jordy pour qu’il se mette au lit.

Lorsque je suis monté dans notre chambre, Adiza venait de sortir de la douche. Elle est encore plus belle.

-tu es magnifique ma chérie

-tu dis tout le temps ça

-c’est vrai ma puce.

Elle m'a fait un clin d’œil et est allé dans son dressing. Elle en est ressortie vêtu d'une magnifique nuisette.

Sait elle qu’elle me fait vivre un supplice ? Comment peut-elle dormir avec moi dans cette tenue ? Le pire c'est que madame va se nicher dans le creux de mon bras ou mettre sa tête  sur ma poitrine. Le pire s’est quand elle pose subtilement une de ses jambes sur  la mienne…

-bébé c’est quoi cet écrin ?

-je n’en ai aucune idée. Ouvre et nous verrons

-non ken, je ne peux pas l'accepter

-et pourquoi ?

-c’est trop. Ça dû te coûter une fortune ?

-Comment ne pas couvrir d’or et de diamant une reine telle que toi ?

-ô Ken…

-tu es merveilleux

-c’est toi qui m'inspire

-et tu cartes trop ce petit

-ah ça, ça me regarde. Je ne te permettrai pas d’intervenir entre mon…

-fils ? Tu peux le dire. Il te considère comme son père. Merci pour ce que tu fais pour nous.

Cette fois ci, pour la première fois, elle est venue à moi t’elle une fleure à peine cueillît. Elle a pris les lèvres avec une infinie douceur qui a rendu fou tout mon corps.

Dans ses yeux je percevais du désir, mais tout son corps le criait. Je me suis  laissé entièrement aller à cette douce torture. Je n’osais pas la toucher quand ses mains se sont mises à me caresser. J'ai peur de la toucher et de rompre le charme du moment.

La voilà qui m'oblige à m'allonger. Elle est au dessus de moi aussi chaude qu'une braise.

- fais-moi l'amour ken

Elle me demande de lui faire l'amour ? L'ai-je rêvé ?

-j'ai envie que tu me fasses tienne.

 

Je l'ai plus que bien entendu. J'ai tellement rêvé de cet instant. J’ai pensé à la meilleure façon de la toucher, de l’embrasser… C’est parti pour un partage, un témoignage d’amour sans précédent.

Elle était serrée. J’ai du y aller très doucement. Ses seins malgré sa précédente maternité sont fermes et juteux.

Elle est d'une douceur envoûtante. J'ai été contraint de lui donner du répit car elle n'en pouvait plus. Le top a été lancé, nous aurons d’autres merveilleuses nuits.

Je suis comme un adolescent. Je ne néglige pas mon travail, mais j’apprends à déléguer. Je dois le consacrer à ma famille.

Voilà six mois que nous passons des nuits chaudes et dans mon esprit je caresse le désir qu’elle me donne un enfant.

Je l'ai observé et elle ne prend aucun contraceptif. Il lui arrive de me demander de ne pas jouir en elle et je comprends qu’elle est en période d’ovulation.

Je connais son cycle par cœur. Il me sera facile de la mettre enceinte. Jordy est maintenant à la maternelle. Il a besoin d’une petite sœur.

 

J’ai surpris Julienne devant les affaires d’Adiza. Elle a sursauté lorsqu’elle m'a vu.

-un problème ?

-non monsieur

Je me suis sans doute trompé.

 

Maman m'a demandé de passe la voir. J'essaie de prendre de ses nouvelles et de lui rendre visite autant que je peux. Elle ne veut rien savoir de ma vie familiale, donc je ne lui en parle pas.

-bonsoir maman

-bonsoir mon chéri. Ta journée s'est elle bien passée ?

-oui ça va et toi ?

-je vais bien. Je nous ai fait un dîner et si tu veux bien je voudrais que tu me tiennes compagnie

-maman tu me l'aurais dit plus tôt. J’ai promis à Jordy que je l’emmènerais au restaurant. J'avais déjà reporté, je ne veux pas le décevoir

-c’est qui ça ?

-mon fils

-ne me fais pas rire. Le fils de quelqu’un d’autre et tu dis ton fils ?

-Tu sortais des phrases de la sorte à papa ?

-ne me parle pas ainsi à cause …

-ne songe pas à terminer cette phrase. Je vais y aller. Porte-toi bien

-c'est ça va les retrouver. Une femme qui éloigne un fils de sa mère n’en vaut pas la peine.

 

Vraiment cette femme n’en vaut pas la peine.

   

Adiza Moustapha

Je suis au centre commercial avec Jordy et Julienne. J'ai deux cadis à remplir. Nous étions aux rayons légumes lorsque je suis tombée sur la maman de Ken.

-bonjour maman

-maman ? Suis-je ta mère ?

Mon fils s’est mis à me questionner sur qui était la personne.

-c’est la mère se Ken

-la maman de papa ? Bonjour mamie

-dis bien à ton fils que Ken n’est pas son père. Je ne suis pas ta grand-mère car mon fils petit n'a pas d'enfant.

Jordy s’est mis au pleurer. C’est moi où j’ai rêvé ? Julienne et elles se sont échangés un sourire.

J’ai pris mon fils dans les bras et nous sommes partis de là. Il y vaut déjà une foule de curieux qui nous regardaient.

Lorsque nous sommes rentrés, ken était déjà là. Jordy a couru se réfugier dans sa chambre.

-qu’est ce qu'il a ? Que lui as-tu fais ?

-moi ? Pose plutôt la question à ta mère.

J'ai rejoint mon fils dans sa chambre. Il a pleuré un moment et s’est endormi.

Ken était au pas de la porte.

-bébé que s’est il passé exactement ?

-en gros, elle n’est pas ma mère, tu n'es pas le père de Jordy et elle n'est pas sa grand-mère.

-Ah…

C'est tout ce qu'il a pu dire ah…

-oui ah… comme tu le dis, elle n'a pas tord. Je vais dans mon bureau

Il est resté là debout sans mot dire.

Je me suis enfermée dans mon bureau. J’ai pleuré un bon coup car j'ai eu mal pour mon fils. Comme d'habitude j’ai mis de la musique. J’ai entendu à un moment des coups à la porte mais j'ai fait fi de n'avoir rien entendu. Deux heures plus tard, je suis sorti et me suis dirigé vers la chambre de mon fils. Je me suis allongée près de lui et j'ai fini par m'endormir.

 

 

Ken Guenou

J’ai du mal à comprendre la réaction de ma mère. Adiza m'en veut pour je ne sais quelle raison.

Maman je ne lui ferai pas le plaisir de lui toucher un mot.

Elle n'a pas dormi dans notre chambre. Je m’étais endormi en l’attendant. Lorsque je me suis réveillé, je me suis rendue dans la chambre de Jordy. Adiza était lavée et prête. Elle habillait Jordy.

-Bonjour mes amours

-bonjour ken venait de dire  Jordy.

-ça va fils ? Tu as bien dormi ? Hier tu ne m’as pas fait mon bisou

-je n'ai pas le droit de t'appeler papa. Tu ne veux plus de nous ?

-Non comment peux tu dire ça ? Je t’aime mon grand. Je suis toujours ton  papa.

J'ai voulu le prendre dans mes bras mais il a regardé Adiza comme pour avoir son accord.

Je l'ai serré fort contre moi. Maman n'avait pas le droit de s’en prendre à lui.

J’ai décidé  de passer la journée avec lui. Une journée père et fils pour renouer nos liens.

Adiza n'a pas émis d’objection. Elle a embrassé son fils et est sortie de la chambre.

Je vais d’abord me consacrer à mon fils puis à ma femme.

Ken et moi avons passés la journée au club de Cassie. Je me suis excusé auprès de lui pour ce que maman a dit. J’ai essayé de lui faire comprendre que personne ne pouvait m’empêcher de l’aimer.

Lorsque nous sommes revenus, cette Julienne m'a fait savoir qu’Adiza a laissé comme message qu’elle rentrerait tard.

Jordy ne l'aime pas beaucoup et moi aussi. Cette jeune fille a quelque chose qui ne me plaît pas.

J'ai essayé de joindre ma moitié mais j'ignore comment et pourquoi son téléphone est éteint.

Il était presque minuit lorsqu'elle est rentrée. Elle m'a lancé un bonsoir à peine audible en me posant un bisous du bout de ses lèvres sur ma joue.

Elle n'a toujours pas décoléré.

J’avais envie de lui poser des questions sur genre pourquoi elle a dormi hors de notre chambre ? Pourquoi c'est la nounou qui m'informe qu'elle rentre tard ? Pourquoi est elle rentrée si tard ? Pourquoi son téléphone portable ne passait pas.

 

-j'ai eu une idée de croquis que j'ai tenu à parfaire avant de rentrer. Je t’aurais bien appelé mais j'ignore comment la charge de mon téléphone n'a pas tenue. Désolée si je rentre si tard.

-ok

-j’espère que vous avez eu une bonne journée. Je n'ai pas faim. Je vais juste prendre une douche et le mettre au lit

-je n’ai pas encore pris ma douche non plus.

-passe avant moi si tu veux. Je vais embrasser mon fils

-bébé s'il te plaît…

-quoi ? Ne commence pas à me dire les mon fils

-c’est le mien non ?

-c’est le notre maintenant, nous sommes une famille

-va le dire à ta mère

-Adiza non !

-Tu cries pourquoi ? C'est elle qui m'a humilié dans le super marché. C’est elle qui a brisé le cœur de mon fils. Oui mon fils. Je ne t'ai obligé à rien moi. Qu'elle s'en prenne à moi car c’est moi qui ai accepté de vivre une histoire avec toi. Mon fils n'y ai pour rien, mais absolument rien.

-tu te calmes s'il te plaît

-de toute façon je n'ai plus rien à dire. Elle est entrée dans la salle de bain toute habillée.

Merde de merde. J'ai pris mon temps pour la mettre en confiance et là…

J'ai retiré les vêtements et je suis entré à mon tour dans la douche. Elle était en larmes.

- pourquoi pleures-tu ? Est-ce moi qui ai eu de tel propos ?

-est ce toi qui as du essayé d’expliquer la situation à Jordy ? Est-ce toi qui l'a vu effondré par la virulence des propos de ta mère ? Étais tu là pour le consoler ? Je n’ai même pas pu protéger mon fils de ça.

-je suis désolée mon amour.

J'ai du luter avec elle pour la déshabiller et l’entraîner sous la douche. Je l’ai moi-même lavé alors que ses larmes coulaient.

-je vous aime et de façon inconditionnelle.

 

Je l'ai séchée avec une serviette propre, puis ne l'ai entraîné dans notre lit. Je ne lui ai pas fait l'amour pour cette nuit là. Je les prise dans mes bras et lui ai murmuré un millier de dois combien je l'aime.

 

Marc Antoine m’a conseillé de la tenir loin de maman, histoire qu’elle comprenne que je lui en voulais. Je prenais de ses nouvelles par le biais de sa gouvernante.

La paix est revenue dans mon foyer. Ça fait trois cycles que j’espère qu’Adiza m’annonce sa grossesse mais rien à l’horizon.

J'ai même inventé une histoire comme quoi Jordy comme nous devrons faire un bilan de santé. Je veux comprendre ce qui se passe.

 

Je suis passé chercher les résultats des analyses deux semaines après qu’ils aient été prêt car j'avais des dossiers en instance.

J'ai été plus que surpris d'apprendre qu'Adiza se joue de moi. Elle m'a dit ne prendre aucun contraceptif et que si elle devait tombée enceinte cela arriverait si s’était la volonté de Dieu. Je l'ai cru parce que je l’aime plus que tout.

Elle n'a pas en fait tourné la page de son ancienne vie. Elle ne veut pas un enfant de moi c’est bien triste. Je suis tombé de haut.

C’est une trahison. Elle s’est jouée de moi tout ce temps. La dernière fois que nous avons parlé mariage, elle m’a demandé de patienter car étant trop occupée.

Elle est sous contraceptif, des pilules. Le médecin est formel là-dessus.

Lorsque je suis rentré, elle dormait déjà. Je me suis assis dans le fauteuil de notre chambre. J'avais du mal à croire que l'ange que j'avais sous les yeux était une menteuse et une manipulatrice.

Au matin elle s'est réveillée surprise de me voir là.

-bonjour mon amour que fais-tu là ? Tu viens de rentrer ? Il est quelle heure ?

-tiens lis ça.

-qu’est ce que c’est ?

-tu aurais juste dû le dire que tu ne voulais pas d'enfant de moi.

--de quoi tu parles. Nous essayons d'en avoir à chaque fois que nous faisons l'amour

-ne te fous pas de moi

-mais ken

-tu as bien dû rigoler. Donc le fantôme de ton ex nous hantera toujours ?

--arrête de dire ces conneries

-c’est toi qui a fait des conneries. Tu as tout gâché. Tu prends la pilule à mon insu.

--moi ? Je n'en ai jamais pris de toute ma vie. Il y a quatre mois c’est toi même qui m'a acheté  la pilule du lendemain.

-j'aurais dû mieux réfléchir à nous... j'ai été aveuglé par mon amour. Je croyais que je pouvais aller pour deux.

 

Elle se lève du lit en trombe et fonce hors de la chambre. Je la suis et quand j'arrive dans la cuisine, elle est en pleine crise avec Julienne.

 

Le Coeur d'Un Homme