Part I: Call It Temptation
Ecrit par LaJoyssie
J'étais
une fois de plus à cette terrasse, un endroit sympa où j'ai pris l'habitude de me
détendre après une semaine à durement taffer. Comme d'habitude, je prends mes
aises. Je ne sais pas faire autrement que de profiter de ce que la vie m’offre
jour après jour. Autour de moi, je me rends compte de ma différence. Je ne suis
pas exactement dans le « show-off » à la camerounaise d'autant que je
respire, selon les dires de mes proches, « benguè » à plein nez.
Je
suis avec cette nouvelle conquête, un homme qui me plaît et me donne des envies
pas tout à fait raisonnables mais ce n'est pas lui qui me chavire lors de cette
soirée. La serveuse approche pour prendre notre commande. Elle porte un de ses
minishorts jean qui ne cache rien de ses cuisses minces et musclées. Plutôt
menue et 1.70m à son actif, elle a un visage fin, une peau chocolat au lait,
des locks à la Tracy Chapman et une chute de reins qui m'hypnotise. Elle a noué un petit foulard rouge à son cou, posé sur une chemise blanche négligemment
entrouverte qui laisse deviner une belle poitrine : un 95C bien ferme.
Elle s'approche de notre table et je ne peux m'empêcher de m'enivrer visuellement de son
corps : jambes, hanches, taille, poitrine, épaules et sourire.
Je
crois qu'elle m'a grillée car elle s'approche instinctivement de moi, me
regarde dans les yeux et dans un murmure presque intime, me demande ce que je
souhaite commander. Je suis aux anges et je succombe à ce jeu qu’elle initie. J'invite
mon rencard à passer commande, puis quand vient mon tour, j'instruis la belle
sur l'art de préparer et servir un subtil martini royal. Mon regard ne cesse de
pointer vers l'espace de peau non recouvert par sa chemise, regard que je veux
discret pour ne pas choquer ma conquête. Elle se penche plus en avant. Ceci aurait
pu séduire mon homme si toutefois l'attention de notre hôtesse laissait un
doute sur sa cible. Elle me propose des brochettes de rognon à déguster. Je
suis absorbée par chaque syllabe que forme sa jolie bouche… Un gloss rose et
légèrement brillant sublime ses lèvres auquel mes yeux restent scotchés. Et je
la sens, cette envie irrépressible qui se met à poindre et à creuser mon bas ventre.
Une fois tout noté, elle s'éloigne pour s'atteler à son service d'autant que
d'autres clients se sont installés. Le monsieur du soir ne remarque ni ma
langueur ni mes yeux qui suivent la progression de la jeune femme qui se meut
entre les tables et le bar.
Elle
nous rapporte divers amuse–gueules avec nos boissons, attention tout à fait inédite
d'autant que des tables plus fournies en alcool n'en reçoivent pas de similaire.
Dans l'attente de notre met et au fil des discussions avec mon rencard, je ne
peux m'empêcher de la voir scruter dans notre direction. Nos yeux s'accrochent
à plusieurs reprises et je note sa question muette : « Te laisserais tu tenter? ». Elle revient à la charge,
avec nos brochettes toute chaudes et en profite pour me proposer des rondelles
de citron pour mon martini. Ma soirée sera ainsi pleine de ses prévenances qui
ont fini par attirer l'attention des clients des autres tablées et de mon
rencard, qui a la correction de ne pas la regarder mais qui se sent exclu de
notre manège.
In fine, après avoir réglé l'addition et laissé
un généreux pourboire, je m'avance vers elle, à la recherche des commodités. Sa
relève étant arrivée, elle me propose de me conduire à celles réservées au
personnel car les toilettes principales sont hors service. Je m'excuse auprès
de mon rendez–vous et je la suis...
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