Part II: Sensuel intermède

Ecrit par LaJoyssie

L’animal en moi semble avoir obéré toute capacité de réflexion. Je suis une automate le long du petit couloir qui débouche sur un bureau. Une porte à droite débouche sur une seconde pièce munie de casiers et d'un banc transversal. Un panneau au fond de la pièce indique les fameuses toilettes. Cependant, ma progression s’arrête là parce qu’elle bloque la porte derrière moi et commence à se déparer dans l’instant.       

Sa chemise d'abord qu'elle déboutonne face à moi avec ce regard intense qui me dit : « Piégée ». Mon esprit s'embrume et une température insoutenable  s’empare de moi. Je suis sous son emprise. Je m'approche lentement d'elle pour lui laisser le temps d’anticiper ce qui va suivre. J'accroche son regard et mes doigts glissent le long de sa gorge puis lentement entre ses seins et sur la dentelle de son soutien-gorge. D'un murmure rauque, je lui dis combien elle est craquante et désirable. Mes mains écartent délicatement les pans de sa chemise et mes doigts virevoltent jusqu'à son ventre plat, que je sens se contracter sous mes doigts. Elle se rapproche de mes lèvres et c'est la collision. Un gémissement m'échappe, j'agrippe ses hanches à la rencontre des miennes et laisse une de mes mains remontées sur son dos tandis que la seconde s'attarde sur ses fesses rebondies. Ce baiser m'explose la tête et ses mains dans mes cheveux courts achèvent de me mettre le feu.       

Elle frotte ses seins sur mon 100F et se blottit contre moi à m'en étouffer. Elle ronronne et m'embrasse comme une chatte en chaleur. Je la soulève, mes deux mains sur ses fesses. Ses jambes s'enroulent autour de mes hanches. Elle a déboutonné les premiers boutons de ma chemise et répand des baisers sur ma mâchoire, mon cou et mon épaule dénudée. Je me pose sur le banc, ses jambes toujours autour de moi. Mes mains caressent ses jambes : De ses chevilles, j'explore ses mollets de sportive, ses cuisses musclées par touches circulaires et fermes puis je lui masse avidement et tendrement le fessier. Tandis qu'elle reprend ma bouche, je décolle légèrement son corps du mien pour introduire mes doigts dans son short. A travers sa culotte, une main se pose sur son pubis et la seconde sur sa porte dérobée. Je ralentis la cadence du baiser que je souhaite plus profond, plus tendre pour lui laisser le temps de déguster mes caresses. Débute alors un massage doux et ferme de son périnée et de son pubis simultanément. Et elle vibre sous mes doigts, je sens l’humidité envahir le tissu qui masque son intimité. Elle ondule lascivement pour guider mes deux mains pour son plaisir. Elle s’émeut doucement à mon oreille dans une série de gémissements qui me remuent au plus profond de moi. Mes dents se saisissent d'une bretelle de soutien-gorge que je fais glisser pour découvrir un sein. Elle rejette le haut de son corps en arrière pour me donner plus de latitude. Je découvre une pointe déjà tendue qui m'émeut en bouche. Je la taquine de la langue, tourne autour, la mordille, la lèche et la suce alternativement. Mon amante halète et ce n'est plus seulement son bassin qui ondule mais tout son corps que je sens tremblant.

C'est ainsi que je l'ai faite venir, sans intrusion dans aucune de ses intimités, tout en doigté et en finesse. Elle s'est cambrée et je l'ai ramené contre moi, à attendre la fin de l'orage pour elle, et de reprendre une respiration normale pour moi, toute humide et toujours folle de désir, mais assez raisonnable pour ne pas en demander plus. Je me suis relevé, cette beauté toujours contre moi. Avec douceur, j'ai desserré ses cuisses qui ne semblaient plus vouloir lâcher mes reins. Après l’avoir réajusté, je l'ai enveloppé une dernière fois de mon regard voluptueux, intense et félin puis je me suis détachée d'elle. Sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, j'ai déverrouillé la porte et j'ai regagné la terrasse où m'attendait mon dieu grec... Nous avons levé le camp et je m'en suis allée, non sans un regard pour cette nymphe d'un soir. Loin de se défiler, elle a soutenu mon regard où je pouvais lire une demande muette « Reviens-moi…».

My Eyes and Body Can...