Partie 10

Ecrit par Mayei

… Coralie …

Après que Chris soit parti, j’ai bien dis ce que je pensais à mon père et à ma mère et je suis ensuite montée dans ma chambre. J’essayais de joindre Chris quand mon père est rentré dans ma chambre

Papa : passe-moi ton téléphone !

Moi : il n’en est pas question

Papa : Coralie, je ne t’ai jamais porté main alors ne m’oblige pas à en arriver la. Passe-moi ton téléphone et devant moi supprime ton compte Facebook. Surtout ne me dis pas que tu n’en as pas.

Je regardais mon papa comme si c’était la première fois que je le voyais. Il n’était plus celui avec qui je m’entendais si bien et que mes larmes touchaient tellement. Actuellement il était tout simplement sans sentiments et je pouvais lire la colère dans ses yeux. Pourquoi il me faisait tout ça ? juste parce que j’aime quelqu’un qu’ils n’ont pas choisi pour moi ! 

Papa : jusqu'à nouvel ordre, tu resteras dans cette chambre et tu ne sortiras pas de la maison

Moi : mais papa…

Papa : j’en ai fini avec toi

Il est sorti de ma chambre sans rien ajouter de plus. Je me suis couchée sous les draps que j’ai remontés sur ma tête. C’est seulement à ce moment la que mes larmes ont commencé à couler comme une fontaine. J’ai tellement mal et le pire c’est que je ne peux même pas joindre Chris. Il aurait surement eu les mots pour me réconforter. J’ai pleuré jusqu'à ce que le sommeil s’empare de mon corps.

Les jours qui ont suivi, j’étais une prisonnière dans ma maison, je n’avais même pas le droit de sortir même devant la porte. Tout ce que je pouvais faire c’était rester dans ma chambre ou me contenter de regarder la télévision à longueur de journée. Mais mes journées passaient tellement vite car je passais tout mon temps à dormir. Quand je me suis réveillée de ma sieste aujourd’hui, il était 19 heures. Comment je peux dormir aussi longtemps ? je me suis brosser les dents et je suis descendue au salon pour tomber sur mon père et celui de Roland.

Moi : bonsoir tonton, bonsoir papa

Papa : ça va Coralie ?

Papa R : oh Coralie comment tu vas ? ça fait vraiment longtemps.

Moi : je vais bien tonton on ne se plain pas
Papa R : ah c’est bien alors ma future belle fille.

Ai-je mal entendu ? future belle fille ? de quoi il parle même ? j’ai tourné ma tête vers mon père pour tomber sur un regard qui me demandait de garder le silence, un regard menaçant si on peut le dire.

Papa R : on va arranger ce mariage au plus vite étant donné que les deux enfants sont d’accord n’est-ce pas jacques.

Papa : mais bien sur, ça sera vite fait. Coralie tu peux nous laisser un instant !

Je suis montée dans ma chambre les pieds tremblant. Mariage ? me marier avec Roland ? et qui sont ces enfants même qui sont d’accord ? j’ai tourné en rond dans ma chambre avec toutes ces questions dans ma tête. Pourquoi mes parents sont-ils décidés à me faire souffrir ? qu’ai je fais de mal ? je me suis posée ces questions jusqu'à ce que mes parents rentrent dans ma chambre.

Maman : on doit te parler Coralie

Moi : de quoi ?

Papa : tu te marieras dans quelques temps avec Roland

Moi : krkrkrkrkkrkrkrkrk, cet idiot-là. Non désolée mais je ne me marierai pas et pour rien au monde avec lui.

Papa : oh que si tu vas le faire même s’il faut que je te traine devant l’hôtel par la peau des fesses.

Moi : papa pourquoi tu me fais ça ? tu es sûr que je suis vraiment ta fille ? 

Mama : Coralie, ne parle pas à ton père comme ça

Papa : je crois que j’ai trop cédé à tes caprices mais essaie de faire quelque chose pour t’opposer à ce mariage et tu verras ce visage de moi que tu n’as jamais vu.

Moi : snif, snif, papa je ne l’aime pas, c’est Chris que j’aime et vous m’empêcher de le voir.

Mama : tu penses que ce Chris la peut t’apporter quoi dans ta vie ? il est pauvre et tout ce qu’il veut c’est profiter de ton nom pour gravir les échelons

Papa : tu ne te rappelles pas de la fille de monsieur Koffi qui a osé tenir tête à sa famille à cause d’un va-nu-pieds de la sorte et au final il a divorcé dès qu’il est arrive là où il voulait. C’est cette honte la que tu veux jeter sur ma famille ? en tout cas pas de mon vivant.

Nous avons parlé de plus en plus mais toujours les mêmes réflexions sortaient. Chris n’était pas bon pour moi et c’est seulement pour le nom de ma famille qu’il était dans cette relation. Cette nuit encore j’ai passé tout mon temps à pleurer comme une madeleine. J’ai tellement mal ! ça fait tellement mal d’être séparée de l’homme qu’on aime surtout que ma famille ne veut rien entendre. C’est drôle ceux qui sont sensés m’aimer le plus sont ceux qui me mettent dans tous ces tourments-là.



Ça fait plus de trois semaines que je ne sors pas de la maison si bien que j’ai fini par m’y faire. Je ne descends même plus au salon, ma chambre me convient comme ça.

Toc, toc, toc

Moi : oui ?

La porte s’est ouverte sur maman

Maman : Coralie regarde moi !

Moi : … … …

Maman : regarde-moi s’il te plait

J’ai fini par tourner ma tête vers elle

Mam : Coralie, tu sais que je t’aime plus que tout au monde. Tu es mon enfant, tu es sortie de mes entrailles. Tu penses que je pourrai faire quelque chose qui ne te seras pas bénéfique ? si on te demande de te marier avec Roland, c’est parce que c’est la meilleure de choses à faire.

Moi : ……

Mam : humm, au fait il y a ta camarade Sandra qui est passée laisser cette enveloppe pour toi. Je lui ai demandé de monter te voir mais elle a dit être vraiment pressée

Je me suis empressée de prendre l’enveloppe qu’elle me tendait. Pourquoi Sandra va venir ici et elle ne montera pas me voir. D’ailleurs même depuis quand est-ce qu’elle connaît chez moi. Quand maman a quitté ma chambre, j’ai ouvert l’enveloppe fébrilement. C’était une lettre de Chris tapée à l’ordinateur.

« Coralie, j’espère que tu vas bien ! j’ai essayé de te joindre mais ton téléphone ne passe pas et ton compte Facebook a été supprimé. J’ai envoyé Sandra te remettre ce mot. Je voulais te dire que je ne veux plus rien entendre de toi. J’ai été vraiment dépassé par la façon dont j’ai été jeté de ta maison. J’ai juste compris que toi et moi ça ne passera jamais. Je ne veux pas que par ma faute, ta famille te tourne le dos. Je t’en supplie, ne cherche plus jamais à me voir car je ferai pareil. Je veux me refaire une vie et avancer comme s’il n’y avait jamais rien existé entre nous et je te conseil d’en faire autant. Oublie où j’habite car si jamais tu essaies d’y retourner je te ferai vivre la pire honte de toute ta vie. Bonne chance dans ta vie. Chris »

Je n’arrivais pas à croire ce que je venais de lire ! d’abord même pourquoi il m’écrit une lettre tapée à l’ordinateur. Pendant un moment j’ai cru que ma mère avait écrit cette lettre d’elle même mais elle ne connaît pas Sandra donc ce n’est pas possible. Tout ce que j’ai pu faire après avoir lu cette lettre, c’est de filer dans les toilettes et de vomir tout ce que j’ai mangé depuis ce matin. Je vomissais sans m’arrêter.

Je me suis à nouveau couchée dans mon lit mais j’ai commencé à sentir des douleurs au bas ventre, celles que l’on ressent avant d’avoir les règles. Mais plus le temps passait, plus je souffrais atrocement. Je n’avais pourtant jamais eu autant mal avant que mes règles ne viennent. J’ai pris un calmant mais rien ça continuait. J’ai supporté et essayé de dormir mais rien, je ne faisais que me tortiller dans mon lit, à la limite je gémissais. J’étais pliée par la douleur mais j’ai fais un effort pour sortir et trouver ma mère. Elle était juste affolée et a demandé au chauffeur de nous conduire à l’hôpital.

Mam : ça va bébé ?

Moi : non maman, j’ai super mal, j’ai mal maman

Mam : désolée on va bientôt arriver à l’hôpital !

J’étais un peu soulagée quand nous sommes arrivées. J’ai tout de suite été prise en charge par mon docteur habituel. Maman lui a expliqué comment je me sentais. Après les explications, il nous a dirigées vers un gynécologue et c’est là que j’ai appris que j’étais enceinte de deux semaines et six jours. J’étais enceinte de Chris. Maman n’a pas placé un mot jusqu'à ce que nous arrivions dans la voiture.

Mam : on va te faire avorter Coralie

Moi (horrifiée) : jamais maman, jamais je ne ferai ça, je veux garder mon enfant

Mam : tu sais que ce sera une grosse honte pour la famille et ton père ne te le pardonnera jamais.

Je sais que ce qu’elle dit est vrai, papa sera vraiment déçu de moi et ce je ne peux le supporter.

Mam : le chois te reviens soit tu avortes, soit tu te maries le plus vite possible avec Roland et on lui fera croire que tu es enceinte de lui après tout tu n’es qu’à deux semaines.

Je n’arrive pas à croire ce qui m’arrive actuellement. Pourquoi la vie a décidé de me faire souffrir aussi atrocement ? la lettre que Chris m’a faite parvenir ne me rassure en rien également.

Moi : je vais me marier avec Roland maman !

Mam : voilà tu fais un bon choix

Elle m’a caressée les cheveux pendant que j’étais tout simplement triste à l’intérieur

… Chris …

Je n’arrive plus à faire quoi que ce soit depuis que j’ai vu cette photo de Coralie et son mari. Comment elle a pu passer à autre chose aussi vite. J’ai l’impression que c’était juste hier qu’elle tenait tête a son père et elle est déjà mariée. Le mal que je ressens ne peux en aucun cas être décrit. Les garçons ont essayé de me remonter le moral et je leur en suis réellement reconnaissant.

Aujourd’hui pour passer le temps, j’ai décidé de ranger un peu mes affaires. En rangeant je suis tombé sur le formulaire des cours aux Etats-Unis. J’avais complètement oublié cette affaire. Ce n’est pas étonnant avec tout ce qui se passé dans ma vie actuellement. Je pense qu’il est grand temps pour moi de le remplir et le déposer. Tout ce que Dieu fait est bon, je ne laisserai pas cette chance me filer entre les doigts. Il est temps pour moi de prendre ma vie entre mes mains et de passer à autre chose. Je souhaite tout le meilleur à Coralie et sa nouvelle vie.


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