Partie 13 : Les jumeaux

Ecrit par Mayei

***Laya****

 

Énormément de choses s'étaient déroulées durant ces cinq derniers mois. Ce jour là j'avais rendez vous avec la maman de Ibrahim pour que nous puissions rencontrer un guide pour prier car sans vous le cacher mon cas devenait critique et tous étaient sûrs que Ibrahim était victime d'un charme.

 

J’avais quitté la maison en trombe car j'étais visiblement en retard vis à vis de l'heure qu'on avait fixée. Ce n'est qu'une fois dans la voiture que je songeai à prévenir ma belle mère quant à ma localisation. Je fouillai dans mon sac pour me saisir de mon téléphone mais celui-ci restait introuvable. C’est donc toute énervé que je rebroussai chemin. Je montais directement dans ma chambre où je tombais nez à nez sur Coco.

 

Je ne fis aucun bruit afin de voir ce qu'elle tramait. Elle semblait visiblement chercher quelque chose quand elle s’arrêta devant mon tiroir à dessous.

 

Coco : ah enfin ce n'est pas trop tôt hein

 

Elle prit un dessous et le mit dans son sac. Elle s'apprêtait à sortir quand elle se retourna et constata que je la regardais depuis. Vous auriez vu l'horreur et la panique qui se lisaient sur son visage

 

Moi : donc tu as même le culot de venir jusqu'à chez moi pour prendre mes dessous ? c'est moi que tu veux maintenant ?

 

Coco : La..Laya mais qu'est ce que tu fais ici ?

 

Moi : je te rappelle qu’ici c'est chez moi et c'est plutôt à moi de te demander ce que tes sales pattes font chez moi

 

Coco : ce n'est pas ce que tu crois laisse moi passer s'il te plaît ne me perds pas mon temps

 

Moi : non mais tu t'entends, tu te crois où ? tu penses que tu vas t'introduire chez moi, voler un de mes dessous et t'en aller ? c'est au cachot que tu vas dormir aujourd’hui. D’ailleurs même donne moi ton sac.

 

Je me saisi violemment de ce sac dont le contenu se renversa. Il y avait non seulement mon dessous mais aussi ma photo.

 

Moi : c'est la police qui va nous séparer aujourd'hui là

 

Coco : je t'en supplie laya tu peux récupérer tes effets mais ne m'envoie pas en prison, pas dans mon état la

 

Moi : tu savais que tu étais enceinte mais tu es venue faire tes trucs diaboliques la non ? Adama !!! ferme moi le portail la personne tu sors d'ici hein tu m'as bien comprise ?

Adama : oui madame

 

Moi : quant à toi tu vas me faire le plaisir d'appeler Ibrahim et lui dire de nous retrouver ici immédiatement tu vas nous dire à tous ce que tu trames.

 

Coco : pardon ne fais pas ça eeeeh seigneur

 

Moi : ferme ta bouche tu connais le seigneur toi ? tu as de la chance que tu sois enceinte sinon tu allais mourir dans ma main ici

 

Elle commençait à faire couler ses larmes de crocodile la. J’appelai ma mère ainsi que celle de Ibrahim pour qu'elles nous rejoignent à la maison.

On était toutes réunies quand Ibrahim arriva.

 

Ibrahim : mais qu'est e que vous lui faites ? vous ne voyez pas qu'elle porte mon enfant ? si jamais, elle perd cet enfant...

 

Maman IB : si elle le perd quoi ? hein Ibrahim quoi ? dis-le-moi si elle le perd qu'est ce que tu vas faire ? assieds-toi la bas espèce d'idiot. Quant à toi coco tu vas nous faire le plaisir de nous expliquer toute cette mascarade sinon on appelle la police directe.

 

Elle ne faisait que pleurer

 

Ma maman : ah ah arrêtes nous tes larmes de menteuse la. On t’a accueillie comme notre fille et c'est comme ça que tu nous remercies ? tu n'as pas honte de toi ? confesse et vite hein. Tu es venue faire quoi ici ?

 

Coco : pardonnez-moi s'il vous plaît ! c'est le diable, c'est lui qui m'a aveuglée. J’ai tout fait pour conquérir Ibrahim mais celui-ci n'avait yeux que pour laya alors j'ai décidé de le marabouter en utilisant ses vêtements.

 

Maman IB : ewoooooo mon enfant eeeeeh pourquoi ? qu'est ce qui t'es passé par la tête ? tu parles de quel diable même ? c'est ton mauvais cœur et ta jalousie qui t'ont menée la. C’est toi même le diable

 

Moi, je restais passive face à ce qu'elle racontait mais Ibrahim lui semblait plus abattu et touché. Il se tenait la tête entre les mains

 

Moi : qu'est ce que tu es venues faire chez moi ?

 

Coco : ces derniers temps, Ibrahim commençait à se poser de plus en plus de questions mais surtout il parlait tout le temps de toi et se désintéressait de moi, il ne me donnait plus autant de sous. Je suis retournée chez le marabout qui m'a convaincue que si j'arrivais à me procurer tes dessous et ta photo on pouvait ainsi te rendre répugnante à ses yeux et il t'oublierait complètement.

 

Quand j'entendis cela je me jetais sur elle et la ruait de coups tout aussi violents, elle ne se défendait même pas.

 

Moi : pourquoi coco ? que t'ai-je fais d'aussi mauvais que tu ne peux pas me pardonner et tu me fais vivre tout ça?

 

Ibrahim vint me détacher d'elle

 

Ibrahim : laisse laya, elle est enceinte tu vas lui faire mal

 

Moi : puis quoi ?  tu as vu tout ce qu'elle nous a fait endurer ?

 

Maman : ayaaaaa coco, pourquoi ma fille ? vraiment laya laisse, laisse-la à son triste sort

 

Maman IB : coco sort de cette maison, sort de la ! on ne te touchera même pas, on ne gaspillera même pas notre énergie pour essayer de te mettre en prison. Seul Dieu s'occupera de toi. Mais tu portes un enfant de notre famille. Je ne veux pas que tu essaies de joindre mon fils, si tu as besoin de quoi que ce soit c'est avec moi que tu devras gérer.

 

Depuis ce jour je n'avais plus eu de nouvelle de coco et ça m’allait comme ça ! Ibrahim et moi on avait été dans une cellule et camp de prière où on se faisait suivre spirituellement pour une délivrance totale. Du coup on faisait notre petit de chemin ensemble, on réapprenait à vivre ensemble. Il me couvrait de cadeaux mais au fond je sais qu'il se sentait terriblement coupable pour tout ce qui s'était passé. De mon côté, j'essayais de le réconforter comme je le pouvais.

 

Comme je l'ai dit cela faisait près de cinq mois que je n'avais pas eu de nouvelles de coco jusqu'à ce soir. J’étais assise bien confortablement sirotant un jus de baobab quand on m'appela d'un numéro qui m'était inconnu. Je n'ai pas décroché la première fois mais ce numéro se faisait insistant

 

Moi : allo ! qui est-ce ?

 

Voix : bonsoir madame, pourrais je parler à laya s'il vous plaît ?

 

Moi : c'est bien moi que puis-je faire pour vous ?

 

Voix : pouvez vous venir a l'hôpital s'il vous plaît ? il y a une urgence

 

Je raccrochai immédiatement et averti Ibrahim. On s'y précipita, j'angoissais tellement. J’imaginais déjà le pire dans ma tête

 

DR : bon c'est une nouvelle assez délicate. Il y a quelque instants nous avons reçu une certaine fille qui était enceinte, elle était vraiment mal en point. Quand il a fallu payer avant de recevoir les soins elle nous a remis votre numéro. Malheureusement elle et son enfant ne s'en sont pas sortis. Elle n'avait aucun papier administratif sur elle qui nous permettrait de l'identifier alors nous avons fait appel à vous. Pouvez vous bien l’identifier ?

 

je savais déjà que c'était coco mais il fallait que je voies pour en être sur

 

Moi : bien sur docteur je pourrai

 

Je m'avançai dans une salle glaciale, j'avais des frissons de partout, il y avait un corps couché sous un drap blanc. Le docteur releva le drap, il y avait la coco toute amaigrie et surtout pale et sans vie. A ce moment là je ne pus retenir mes larmes

 

Dr : vous reconnaissez cette jeune dame ?

 

je remuai la tête en guise de oui et nous sortîmes de la

 

Dr : alors pour la note on fait comment ?

 

C’est fou comme ces gens étaient intéressés par l'argent ! une vie vient de s'éteindre dans vos mains et tout ce qui vous intéresse c'est comment on va payer

 

Ibrahim : on va régler ne vous inquiétez pas

 

Dr : j'oubliai elle nous a aussi laissé une lettre pour vous madame.

 

Je me saisis de cette lettre où il y avait marqué "pour Laya et Kyriah". Je reconnu automatiquement son écriture. Je suppose qu’elle voulait que kyriah et moi soyons réunies pour lire cette lettre. Je la rangeai dans mon sac et composai le numéro de kyky.

 

***Kyriah***

 

Cela faisait deux semaines que laya m'avait passé ce fameux coup de fil. Coco s'en était allée. C’est vrai que nous étions en froid mais qui peut rest

Pour Le Bonheur De K...