Partie 15
Ecrit par Mari
: Messieurs _ dames veuillez attachez vos ceintures l'avion va atterrir dans quelques minutes merci.
La voix du commandant de bord m'a tiré de mes pensées.
Nous voilá retour à Dakar après six heures de vol . L'hôtesse de l'air qui ne cesse de nous dévisager depuis notre entrée dans cet appareil nous demande de prendre nos bagages avant de regagner le hall.
Mon mauvais pressentiment ne me quitte pas. Tidiane n'a pipé mot depuis l'appel de Daouda nous demandant de rapliquer illico presto. Il est autant inquiet que moi.
Nous sommes les derniers passagers à descendre et avant je l'ai tiré dans mes bras pour un long câlin.
Nous nous dirigeons vers le hall pour passer la douane.
Mes pièces sont en règle l'agent me les a rendu sans même lever la tête.
Quand il a lu ceux de Tidiane ; il l'a longuement observé avant de les relire. Ce manège s'est fait trois autres fois avant qu'il n'appuie sur le bouton à ses côtés.
Tidiane : un problème monsieur ?
L'agent : non juste une petite vérification, patientez un moment.
Mon coeur bat anormalement vite je ne le sens vraiment pas ce truc.
Deux agents en uniforme (gendarmerie) ce sont dirigés vers nous.
L'un des deux : c'est lui ?
L'agent de la douane : oui
Celui qui avait posé la question : Monsieur Sy vous êtes en état d'arrestation tournez vous s'il vous plaît.
Tidiane : mais comment ; pourquoi ?
Lui : vous le saurez une fois au poste n'essayez pas de riposter ou autre suivez nous calmement.
J'ai lâché mon sac sous le coup de la surprise. Je rêve ce n'est pas mon mari qu'ils sont entrain de menotté
Moi : attendez où L'amenez vous ; il n'a rien fait ; je viens avec vous
L'agent : non Madame vous ne pouvez pas nous suivre ; vous pourrez nous rejoindre à la brigade de la foire si vous voulez sur ce Au revoir.
Je les ai suivi néanmoins jusqu'à ce qu'ils entrent dans leur voiture.
Je veux prendre un taxi mais je n'ai plus mon sac ; je retourne sur mes pas pour le récupérer mais il a disparu ainsi que nos bagages à tous deux. C'est ceux là qu'on devrait arrêter pas mon mari Pff.
Je sors de l'aéroport hele un taxi avant de m'y engouffrer sans même marchander. Je lui donne l'adresse de mes parents ; ils doivent être au courant de ce qui ce passe.
Nous avons arrivés vingt minutes plus tard j'ai demandé au Taximan de m'attendre. Il n'y a personne chez moi. À la porte il y a un grand cadenas. Ma peur augmente mes parents ne feront jamais cela volontairement même quand ils voyagent ensemble le gardien et les domestiques et quelques cousins sont là car ils n'aiment pas voir leur maison vide.
J'aurais pu très bien escalader Le mur j'ai encore quelques affaires dans ma chambre dont un peu d'argent mais le regard suspicieux que me lance le Taximan Me décourage j'ai assez de problème comme ça
Je remonte et lui donne l'adresse d'Aminata. On arrive quinze minutes après.
C'est sa bonne qui a ouvert quand j'ai toqué. Elle m'a dit que Madame est sortie, monsieur aussi.
Comme elle me connaît bien Elle m'a laissé entrer. J'ai d'abord pris le téléphone fixe pour essayer de joindre mes parents ; tous les deux messagerie ; Aminata messager ; le reste du groupe messagerie.
J'entre dans la chambre d'Aminata pour prendre un peu d'argent (je sais où elle en garde) ; je lui piqué un sac aussi avant de ressortir.
J'ai donné dix milles francs au Taximan et je lui demande s'il pouvait me conduire à la brigade.
J'ai la tête qui risque d'exploser ; hé suis là depuis une heure environ mais rien la police sénégalaise un autre truc vraiment ils se croient supérieur à tout le monde accueil glacial ; ils rabrouent tout le monde même les personnes âgées et pour des futilités. Si tu t'attends à ce qu'ils te renseignent pff.
Ce n'est pas tout le monde je ne généralise pas mais la plupart ; surtout ceux qui sont les moins gradés se comportent ainsi te traitant comme de la merde. Ils n'ont voulu rien me dire sur l'affaire Tidiane.
J'ai demande à voir le commissaire qui en passant est un ami de mon père mais ils m'ont dit simplement que je cite '' Le commissaire n'a pas ton temps si c'est tout tu peux bouger j'ai plein de choses à faire ''.
Je suis repartie m'asseoir avant de commettre un meurtre .
Quinze minutes plus tard le dit commissaire est passé devant moi rigolant avec un de ses collègues.
J'ai saisi ma seule chance et j'ai couru à sa rencontre.
Lui : Ah ma fille tu es là depuis quand tu ne pouvais pas venir me voir dans mon bureau.
Je lui ai dit ce qui c'est passé il leur a lancé un mauvais regard avant de leur dire qu'il va s'occuper d'eux plus tard.
Je l'ai suivi dans son bureau il m'a installé et m'a tendu un verre d'eau .
Lui : ma fille tu dois être forte je sais que tu reviens tout juste de voyage de noces donc tu n'es pas encore au courant...
Moi ( tremblante ) : au courant de quoi ?
Lui : j'y viens ; je n'ai rien pu faire pour arrêter tout ceci crois moi j'ai tout essayer voilà ; votre mari a été accusé de fraude ; il dirige trois entreprises et est en étroite collaboration avec celle de ton père je ne t'apprends rien ; en attendant la fin de l'enquête tous les biens de ton père ont été saisis ; Daouda, Demba et Babacar ont été arrêtés ce matin car ils sont les responsables directs des sociétés ainsi qu'un certain Mouhamed badiane qui depuis peu aussi estimé en étroite collaboration avec eux après il y a ton mari et il reste Saliou ton cousin qui au moment où je parle est dans un avion en partance pour Dakar ; il sera cueilli à son arrivée. Je tenais tout de même à vous dire qu'ils sont dans la même cellule et que je les ai mises dans de bonnes condit.......
Je suis déjà loin je n'entends plus ce qu'il raconte ma tête tourne ; le bourdonnement dans mes oreilles devient insupportable je me sens sombrer......
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J'émerge lentement de mon sommeil mais je n'ouvre pas les yeux. Je suis dans un fauteuil mais je m'imagine dans un lit. J'ai du sûrement rêvé tout ceci ne peut être vrai. Je suis sur l'île avec mon mari et nous vivons des moments merveilleux il n'y a pas eu de coup de fil de Daouda .Mon mari n'a pas été arrêté.
:Elle s'est réveillée ?
J'ouvre les yeux en entendant la voix d'Aminata
Elle m'a pris dans ses bras ; elle vit la même chose que moi ; il n'y a qu'elle qui peut comprendre ce que je ressens.
Elle : on t'a cherché partout quand ils ont amené Tidiane on était déjà là il nous a dit qu'ils t'ont laissé à l'aéroport ; j'y suis allée mais tu étais déjà partie chez moi que Fatou ( la bonne) ma dit que tu es passée me voilà de retour.
Moi : j'ai essayé de t'appeler où sont mes parents
Elle : ils sont dehors on était tous ici pour essayer de trouver une solution et ils habitent avec moi pour l'instant.
Moi : pour l'instant ?
Elle ( sanglotant) : on va saisir ma maison demain et ma voiture aussi Les parents de Mouhamed ; ceux de toutes les personnes concernées ont été mis dehors ; ils sont tous chez moi. Même Rougui est là bas.
J'accuse tout sans broncher il me faut être forte je sais qu'une bataille commence aujourd'hui mais je dois parler d'abord à Tidiane.
Moi : je veux voir mon mari avant toute chose.
Elle : Le commissaire doit pouvoir arrangé cela c'est grâce à lui ai j'ai pu parler à Mouhamed.
Me voilà traversant ces murs délabrés et pleins de moisissures qui y aurait cru moi Mari dans cet endroit.
Je l'ai trouvé là assis la tête entre les mains dans verte salle d'interrogation plus beau que jamais.
Il s'est levé quand je suis entré et m'a serré à m'en étouffer mais je ne me suis pas dégagé pour autant je l'ai serré davantage. Mon coeur se serre quand je pense que je ne le verrai pas avant longtemps .
Nous sommes restés là sans parler pendant plusieurs minutes. On s'est assis
Lui : tu sais que je n'ai rien fait n'est pas (j'ai hoche la tête et il a continué) ; ceux sont des accusations grave ; il a bien préparé son coup on a rien vu venir. Plus de la moitié de mon personnel ont été renvoyés ce matin je ne sais pas encore comment sortir de ce bourbier mais j'y arriverai ; on nous accuse de fraudes. Tu vas joindre Maître Mbaye plus tard il saura te guider ; je le tuerai de mes propres mains ce salop
Moi : c'est qui ( voyant qu'il hésite) je le saurais tôt ou tard mieux vaut que je l'apprenne par toi
Lui (Me regardant droit dans les yeux) : Mactar...
Le policier : vos dix minutes sont terminées veuillez me suivre Madame.
Je me suis levée pour partir ; l'information n'est pas encore arrivée je suis trop calme.
Il m'a retenu par la main je me suis retournée
Tidiane : je t'aime Mariama Sy
Mes larmes qui refusaient de sortir depuis l'atterrissage se mettent à couler abondamment ; il me tire dans ses bras ; pourquoi il a fallu qu'il me le dise pour la première fois dans une cellule de prison ayooo
Moi ( hoquetant) : même les mots ne suffisent pas pour exprimer tout l'amour que j'éprouve pour toi .
Le policier m'a tirer par le bras pour me faire sortir Tchiip ce brute là.
Aah Mactar qu'as tu fait ?
Bonne lecture