Partie 16

Ecrit par Mayei

… Coralie …

Depuis la fois passée, Roland ne m’adresse plus la parole, selon lui je dois présenter des excuses à ses parents et bien sur je ne compte pas le faire donc c’est la guerre froide dans la maison. Je m’en fiche royalement donc je m’y plais bien. Je vais continuer à me faire détester jusqu'à ce que ses parents fassent pression pour qu’il me laisse.

J’étais couchée dans le divan quand mon téléphone s’est mit à sonner. Papa ? pourquoi il m’appelle lui ?

Moi : allo ?

Papa : Daphnée je veux te voir à la maison et tout de suite.

Moi : dacc…

Il ne m’a même pas laissé finir, il a raccroché. Il m’a appelée Daphnée c’est que c’est chaud. Quand j’étais petite et que je faisais une bêtise, c’est ce nom qu’il utilisait à chaque fois pour me faire passer un sal quart d’heure. Je me suis apprêtée et j’ai pris la route de chez moi, enfin de chez mes parents. Maman était sortie donc je suis montée directement dans le bureau de papa.

Moi : bonjour papa 

Papa : humm…

Moi : tu as demandé à me voir, je suis la !

Papa : tu as quel Age Coralie ?

Moi : 22 pourquoi ?

Papa : tu penses peut-être que marcel et sa femme ont le même Age que toi ?

KOUM ! 

Papa : tu te crois où pour manquer de respect à tes beaux parents de la sorte ?

Moi : elle n’avait qu’a pas me provoquer c’est tout

Papa : et tu oses me répondre ? en quoi est-ce qu’elle t’a provoquée ? te demander de couper le pain d’une certaine façon c’est te provoquer ? mais Coralie qu’est ce qui t’arrive
Moi : il m’arrive que tu m’as privé du bonheur que j’étais sensé vivre papa. Maman et toi m’avez mise où je ne ressens rien, je ne suis pas heureuse et ça se fait ressentir sur mon comportement. 

Papa : quand est-ce que tu vas arrêter avec ça ? tu n’en as pas marre de sortir cette même excuse ? tu vas présenter tes excuses à tes beaux parents sinon…

Moi : sinon quoi ? tu vas me renier peut-être ? cette menace m’a fait peur ce jour la et j’ai perdu ce que j’avais de plus cher mais ça ne me fait plus d’effet maintenant car je ne tiens plus à votre soit disant famille. Je ne sais pas quelle menace tu vas faire sortir à nouveau mais sache que ça me glisse sur le corps. Je ne présenterai pas mes excuses qu’ils fassent ce qu’ils veulent.

Je l’ai laissé dans son bureau incrédule et je suis sortie de la. Non mais qu’ils ne m’énervent pas j’en ai plus que ras-le-bol là ! ils vont me sentir dans cette famille-là.

… Chris …

Ça fait six mois que je suis marié (en blanc) avec Floriane et je travaille maintenant. Je suis retourné vers monsieur Stewart et j’ai obtenu un bon poste à la banque. Ce jour là Floriane nous a fait passer une bonne soirée (nourriture + superbe nuit). Je fini avec le master dans quelque temps et je suis vraiment pressé d’en finir pour me concentrer sur mes différents projets. Je suis entrain de me laver je dois bouger au travail à 8 heures. 
Floriane dormait pendant que je m’habillais sans faire de grands bruits quand j’ai fini je me suis approché d’elle et j’ai commencé à lui faire des bisous sur le visage

Flo : humm…

Je continuais toujours mes bisous jusqu'à ce qu’elle ouvre les yeux.

Flo (voix ensommeillée) : tu es prêt bébé ?

Moi : oui chérie je ne vais pas tarder à y aller

Flo : humm tu vas me manquer tu sais !

Elle a serré ses mains autour de mon cou et j’ai plongé mon visage dans le sien

Moi : tu vas me manquer aussi comme d’habitude. C’est de plus en plus dur de partir au travail les matins et te laisser seule comme ça.

Nous avons prolongé notre câlin jusqu'à ce qu’elle arrête de faire le bébé.

Moi : je t’aime Ehita

Flo : je t’aime Alex

J’aime tellement ma vie actuellement, je n’ai pas de problèmes, je m’en sors bien, j’ai une superbe petite amie. Tout va pour le mieux quoi !

Je suis arrive à mon boulot et je me suis installé à mon bureau pour une nouvelle séance de travail. J’allumais l’ordi quand mon téléphone a vibré me signalant un message de Floriane

« J’ai aimé notre nuit d’hier. Tu as été super as usual »

Je me suis mis a sourire bêtement en me rappelant la soirée d’hier. Quand je vous dis que je suis heureux, je suis vraiment heureux.

.. Floriane ...

Jai eu mon diplôme il Y a quelques moi mais mes parents n'ont pas pu se déplacer du coup je leur ai envoyé plusieurs photos. J'ai envoyé des photos de moi et Chris à maman et ma sœur. Elles se sont bien informées comme elles savent si bien le faire mais je suis contente que maman aime déjà sa tête. 

Je n'arrive pas à trouver le mot exact pour décrire la joie et le bonheur dans lesquels je baigne actuellement. C'est juste trop beau quoi ! Chris est aimant et attentionné que demander de plus! 

J'ai rendez vous tout à l'heure avec Heaven pour se faire les ongles et les cheveux. J'ai envie de me sentir belle aujourd'hui

C'est donc ce que nous avons fait toute la journée

Hea : vraiment tu avais besoin de lui dans ta vie hein regardes comment tu es toute pimpante tu brilles ma chérie 

Moi : pardon faut me laisser ! Tu veux dire qu'avant j'étais vilaine ?

Hea : très moche même comme le bossu de notre dame là comment il s appelle même 

Moi : lool quasimodo ! Tu veux m'insulter et tu ne connais même pas les mots 

Hea : ce qui est sur tu as compris

Nous avons choisi nos couleurs de vernis et on s'est occupé de nous. On a tourné un peu encore avant que je ne rentre à la maison retrouver mon bébé 

Chris : tu es toute belle la 

Moi : je sais ! 

Chris : on ne dit pas je sais mais on dit plutôt merci monsieur...villageoise

Moi : Krkrkkrkrkrkrkrk pourtant c’est cette villageoise que tu aimes tant

Chris : et elle pousse des ailes

Je lui ai tiré la langue

… … …

Moi : tu viens dormir bébé ?

Chris : donne-moi un peu de temps que j’avance un peu dans mes recherches

Moi : c’est fou comme ce projet te prends tout le temps ! le matin tu es au boulot et les soirs c’est papier et ordinateur du coup tu n’as même plus le temps pour moi

Chris : tu as raison c’est vrai mais comprends que c’est vraiment important pour moi. Tu verras quand je vais en finir avec ça tu m’auras complètement pour moi.

En ce moment Chris est concentré sur le business plan de la société qu’il veut monter sur Abidjan et ça lui prend tout le temps. Je l’encourage du mieux que je peux mais souvent j’ai besoin de mon mec quoi. J’attrape le cœur ce n’est pas une situation permanente.

… Chris …

J’ai rendez vous aujourd’hui avec un investisseur, un client de la banque. Je me rappelle de ce jour où la chance est venue à moi comme si c’était hier. C’était une journée de travail normale quoi, enfin la routine et ce monsieur a fait son entrée dans la banque. Il respirait la richesse rien que la texture de son costume le démontrait. Apparemment la caissière n’arrivait pas à l’aider avec ce qu’il demandait et il commençait à s’emporter. Je suis tout doucement venu vers lui et en m’excusant, je lui ai demandé de me suivre dans mon bureau.

En quelques minutes sa demande était réglée et je lui proposais même d’autres services de la banque auxquels il semblait s’intéresser. Il n’a pas manqué de mentionner qu’il avait aimé avoir à faire à moi. Il m’a posé quelques questions sur d’où je venais par rapport à mon accent, comment j’aime la vie ici etc. et m’a donné sa carte personnelle, je pouvais lui écrire à chaque fois que je voulais.

Je lui envoyais des e-mails auxquels il répondait et de fil en aiguille, je lui ai parle de mes ambitions. Il m’a alors proposé de lui présenter un plan complet de ce que j’avais en tête et vue que je suis un analyste financier d’arriver à déterminer le montant dont aurait besoin ce projet en question. 
C’est comme ça que j’ai décidé d’ouvrir une société de communication et marketing qui se chargera de faire la promotion des entreprises locales ainsi que leur promotion à l’étranger. 

La secrétaire de monsieur Brown ma enfin permis de rentrer. Je paraissais confiant vue de l'extérieur mais au fond je récitais toutes les prières que je connaissais.

M.B : alors Chris comment ça va ?

Moi : je vais bien et vous ?

M.B: plus que bien ! Alors vous êtes prêt à me présenter votre projet ?

Moi : plus que jamais 

Je lui ai tendu mon business plan en croisant les doigts. Il a fait sortir ses lunettes qui ont pris appuis sur son nez et s'est mis à feuilleter mon document pages par pages. J'avais l'impression qu'à chaque fois qu'il tournait une page, il tournait aussi mon cœur. Ce calvaire a duré jusqu'à ce qu'il atteigne la dernière page et il a refermé mon document en le reposant sur la table. 
J'essayais de déchiffrer l'expression de son visage mais rien ! 

M.B: il faut avouer que je m'attendais à être convaincue par ce que vous aviez à me proposer mais ce n'est pas le cas 

Sa phrase m'a juste déstabilisé ! Je ne savais où me mettre. J'étais pourtant sûr que j'avais fait du bon boulot ! Ou est-ce que j'ai fait une erreur ? Jai pourtant tout donner, ce genre d'opportunité ne se présentent pas tous les jours et moi je gâché tout ! Je me suis mis à balbutier en essayant de me justifier 

Moi (arrangeant ma cravate) : je...je, enfin ....

M.B : buvez un peu d'eau monsieur Niamkey

En effet j'en avais besoin 

M.B : ça peut aller ?

Moi : oui oui ! 

M.B : donc je disais je m'attendais à être convaincu par votre projet mais ce n'est pas le cas je suis vraiment non mais vraiment séduis par ce que je viens de parcourir 

J'ai vu un sourire se dessiner sur ses lèvres. J'ai pousser un grand ouf de soulagement. Il m'a bien eu, j'ai failli me pisser là dessus. Nous avons encore parlé de quelques paramètres. Il est prêt à mettre les fonds dès que je me décide à commencer. Il a aussi demandé à avoir 35% des parts et je trouve ça raisonnable.

Je suis sorti de son immeuble le torse bombé. J'ai levé la tête au ciel comme pour voir DIEU et le remercier. J'avais hâte de rentrer chez moi pour l'annoncer à ma Floriane.

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