Partie 15

Ecrit par Mayei

… Chris …

J’ai longtemps réfléchi à la proposition de Floriane et j’en ai même parlé à ma mère. Elle a paru hésitante au début mais plus je répondais à ses questions plus elle comprenant la chose. Aujourd’hui on va faire un Skype Floriane et ma famille.

Moi : tu es prête ?

Flo : j’ai un peu peur de rencontrer ta mère tu sais

Moi : n’aies pas peur elle ne mord pas et même si elle mordait elle n’arrivera pas à passer à travers l’ordinateur pour te mordre.

Elle s’est mise à rire et elle s’est un peu détendue, nous nous sommes installés et j’ai lancé l’appel. C’est laelle qui a décroche. Elle connaît déjà Floriane donc elles se sont saluées dans la bonne ambiance puis maman est venue.

Moi : maman je te présente ma petite amie Floriane

Flo : bonsoir maman 

Mam : hum bonsoir

Elle s’est mise à regarder Floriane étrangement avant de demander à laelle de lui apporter ses lunettes. Elle les a mis puis a encore fixé Floriane qui était de plus en plus mal à l’aise.

Mam : tu as dit que c’était quoi son nom d’abord ?

Moi : Floriane, Mélèdje Ehita Floriane 

Mam : d’accord ! enchantée ma fille, j’espère que tu t’occupes bien de mon fils hein

Flo : oui maman ne t’inquiète pas.

Je les ai laissées échanger et se dire ce qu’elles avaient à se dire et on a enfin coupé la communication.

Moi : tu vois que ça n’a pas été difficile.

Flo : en effet mais au début j’ai failli pisser sur moi quand elle me regardait comme si elle me connaissait quelque part.

Nous avons passé le reste de la soirée collés l’un à l’autre dans la chambre. Je crois que je suis entrain de tomber amoureux de cette fille. Elle a tout ce qu’un homme cherche chez une femme et surtout je ne lui connais pas d’histoires, ce qui me rend encore plus confiant.

………

Nous avons déposé notre demande de mariage et aujourd’hui nous avons rendez vous avec un officier de l’immigration pour un entretien. Quand un américain se marie avec un étranger il faut d’abord passer par cet entretien pour que l’officier détermine si c’est pour une bonne raison et non pour autre chose. Nous avons dû imaginer le genre de questions qu’il pourrait bien poser et nous avons fini par tout savoir sur l’un et l’autre. Je sais par exemple qu’elle a un grand frère, je connais sa date de naissance ainsi que sa pointure… enfin on connaît même les tous petits détails.

Nous avons été reçus séparément donc je n’entendrai rien de ce qu’elle aura à dire et vice versa. L’entretien a duré une vingtaine de minute et je suis sorti trouvant Floriane déjà assise dans l’un des fauteuils de la réception

Moi : ça a été ?

Flo : plus facile que je ne l’ai imaginé mais elle est tellement froide la dame qui m’a reçue

Moi : je m’en parle pas, ils font froid dans le dos

Nous avons attendu encore quelques temps et nous avons quitté les lieux avec notre autorisation de mariage en poche. J’ai collé Floriane à moi et je l’ai embrassée comme jamais je ne l’avais fait au paravent. J’ai l’impression que le seigneur m’a mis cet ange-là sur la route pour m’aider avec tous les obstacles que je croiserais. Elle a été la quand je cherchais une maison et m’a permis de rester chez elle permettant à ma mère de déménager et elle m’aide à m’établir dans la vie active. Je pense que je commence à adhérer à la vision de ma mère selon laquelle tout ce que Dieu fait est bon. Si ma relation avec Coralie avait marché serais-je aux états unis aujourd’hui ? Floriane vient elle aussi d’une famille riche mais d’ici le jour que je rencontrerai ses parents je serai moi aussi bien assis et je promets que je ne serai plus jamais humilié. 

… Sandra …

Je suis à limoges maintenant oh ! de mon petit quartier d’Abidjan jusqu’ici en tout cas il y a eu de chemin. Ça a été une surprise même quand la sœur de mon père a demandé ce que je vienne la retrouver ici. J’ai pris l’avion pour la première fois et je suis venue tomber dans le froid que je n’avais jamais connu avant. Ma tante s’est vraiment moquée de moi vue la façon dont je grelottais. Limoges est une petite ville, j’ai vite pris mes marques mais il faut aussi s’adapter avec les R qu’il faut glisser fort fort.

Ma tante vit avec son mari et ils ont ensemble trois enfants : Damien (26 ans), Paul (18 ans) et Malia (9 mois) c’est un peu pour aider avec la petite dernière qu’on m’a fait venir. Pourquoi me plaindre ? je vis bien, je suis scolarisée que demander de plus ?

Concernant ma relation avec Roland, j’ai préféré y mettre un terme quand j’ai su que je venais sur limoges. Déjà que nous deux dans Abidjan je ne lui faisais pas confiance c’est dans relation à distance que je vais venir me mettre avec lui. Pardon je n’ai pas envie de mourir avant l’heure.

Le bus vient de me descendre à mon arrêt et je suis entrain de marcher tout doucement jusqu'à chez moi. J’ai voulu glisser la clé dans la serrure mais j’ai remarqué que la porte était légèrement entrouverte. Mon cœur s’est mit à battre fort dans ma poitrine, j’avais peur d’avoir affaire à des voleurs on ne sait jamais. 

Je suis rentrée tout doucement et tout avait l’air normal jusqu'à ce que je sente une main toucher mon épaule. Je vous dis le cri que j’ai sorti en sautant partout comme une folle la ! j’ai tout de suite commencé à crier le nom de ma maman comme si elle allait apparaitre devant moi. J’ai caché mes yeux avec mes mains en allant je ne sais où.

« Loïc tu vas lui donner une crise cardiaque »

J’ai tout de suite reconnu la voix de Damien et j’ai ouvert les yeux. Il était debout devant moi et près de lui se trouvait quelqu’un plier en quatre tellement qu’il riait.

Da : ça va Sandra ? c’est moi et là c’est mon ami Loïc ne fait pas attention il est fou

Moi (la main sur le cœur) : j’ai eu la plus grosse peur de toute ma vie

Da : Loïc tu vois tu allais me tuer la petite comme ça !

Lo : désolé Sandra je ne comptais pas te faire peur, désolé encore.

Quand il a ouvert la bouche, c’était le miel qui coulait oh ! j’ai bien ouvert les yeux pour le regarder. Il est beau, vachement beau ! grand de taille, les cheveux pas trop coupés et des dents vraiment blanches. Ses yeux sont tirés légèrement et il a la carrure assez imposante

Moi : ça ne fait rien ! bon Damien je vais aller à la garderie chercher Malia je reviens

Da : ok nous sommes la en tout cas

Durant tout le trajet jusqu'à la garderie, le visage et la voix de Loïc ne faisaient que s’imposer à mon esprit. C’est mieux mon cœur va se calmer, je ne suis pas ici pour les relations oh. Il ne manquerait plus que je vienne prendre la grossesse pour retourner bredouille à Abidjan. J’ai récupéré Malia et je suis retournée à la maison. Elle est plutôt sage comme enfant donc je n’ai pas tellement de soucis à me faire.

Da : bon Sandra nous on va partir, j’étais passer laisser un document à papa et lui en parler mais depuis il ne rentre pas, son téléphone ne passe pas non plus. S’il rentre tu lui remets pour moi s’il te plait.

Moi : d’accord, tu rentres bien

Da : Loïc tu viens on bouge !

Lo : attends je dis au revoir à Sandra

Il m’a tendu la main en me souriant ! j’ai répondu à son sourire en prenant sa main. C’est seulement à ce moment que j’ai su qu’il m’avait glissé un bout de papier. Je l’ai regardé avec les grands yeux et il est parti en me faisant un clin d’œil. J’ai déplié le bout de papier pour lire un numéro de téléphone et un appelle moi écris juste en bas.

… Coralie …

Aujourd’hui nous recevons la famille de Roland à la maison. Je vérifie que tout est bien par rapport à la nourriture et je monte prendre une douche.
Beaucoup de choses ont changé depuis la fois ou j’ai décidé de prendre ma vie en charge. J’ai recommencé les cours et je me suis rapprochée de ma mère et de ma sœur. Je suis aussi passée chez le docteur me mettre un stérilet car je ne veux pas d’enfants. Concernant ma relation avec Roland, je fais de mon mieux pour gérer tout doucement. Nous partageons la même chambre désormais et je le laisse me toucher. Il était vraiment surpris la fois ou je lui ai dis que nous allions partager la même chambre ! 

J’ai fini de prendre ma douche et je suis descendue saluer mes beaux parents

Moi : bonjour papa, bonjour maman

M.R : oh ma fille comment tu vas ?

Moi : je vais bien maman et toi

M.R : oh c’est la vieillesse hein mais on fait avec 

P.R : ma belle tu es toute resplendissante 

Moi : merci papa

Ro : c’est grâce à moi tout ça ! je prends bien soin d’elle

Tchrrrr regardez moi cet imbécile

P.R : mais tu as intérêt à le faire, son père s’occupait très bien d’elle tu sais ! donc si tu échoues, tu auras de ses nouvelles.

Ils se sont mit à rire et la mère de Roland a proposé que nous les laissions entre hommes pour aller dans la cuisine, le coin des femmes selon elle.
J’étais entrain de couper le pain pour la salade…

M.R : il serait préférable que tu les coupe en rondelle 

Moi : et quoi encore ? jusqu'à preuve du contraire c’est ma cuisine et je fais comme bon me semble

M.R : oh… mais Coralie

Je me suis mise à hausser la voix pour qu’on nous entende jusqu’au salon

Moi : jusqu'à preuve du contraire c’est moi qui prépare pour ton fils tous les jours et je coupe mon pain comme bon me semble. Tu sors d’où même pour me donner des instructions ? suis-je ta bonne ?

M.R : mais qu’ai-je dis de mal pour que tu t’énerves autant ?

Au même moment Roland et son père nous on rejoint dans la cuisine

Ro : mais c’est quoi tout ce bruit

Moi : mais demande à ta mère, c’est elle qui sait comment je dois faire ce que j’ai pour habitude de faire. Mon pain je le coupe comme je veux ! elle a fini de montrer à ses filles comment on fait la cuisine c’est à moi qu’elle veut apprendre les choses ? a ce que je sache ma mère n’est pas morte. Si je veux des astuces de cuisine je n’ai qu’a lui passer un coup de fil

P.R : mais Coralie pourquoi tu parles comme ça ? c’est quoi le problème, juste le pain ?

Ro : Coralie je n’aime pas ce que tu fais comme ça ! c’est à ma mère que tu parles donc soignes ton langage

Moi : ta mère et quoi ? je ne vais pas accepter ces belles-mères qui fourrent leurs nez partout comme si c’étaient elles la femme de maison. En tout cas ce n’est pas chez moi.

Ils me regardaient tous incrédules, la mère de Roland n’en revenait pas. Je suis sure qu’elle se demandait si elle rêvait ou pas

Moi : aujourd’hui c’est le pain, demain ça sera quoi ? elle va peut-être venir me montrer comment te baiser.

Roland m’a administré une gifle que je n’avais pas prévue.

M.R : Marcel viens on s’en va d’ici

Le père de Roland m’a longtemps dévisagée avant de secouer sa tête et de prendre sa femme pour s’en aller, Roland les suivait. Moi je suis montée dans la chambre le sourire aux lèvres. Je sais que je me suis emportée sur une excuse banale mais j’avais besoin de ça. Il faut que je me fasse détester par sa famille et je crois que je suis sur la bonne voie.

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