Partie 17 : Rimê en action

Ecrit par Mayei

...Hakeen fanti...

Je n’arrive pas à trouver le sommeil. À chaque fois que je ferme les yeux, c’est l’image de Cyrah qui se présente à moi. Je la vois encore lors de cette soirée. Elle portait sa tenue comme une vraie princesse, ses manières, ses gestes, tout en elle n’était qu’élégance et grâce. Je voyais Edjo Dankwa et Ramy Kwam lorgner de son côté lorsqu’elle se déplaçait portant tous deux mariés. C’est avec plaisir que je la rejoignais et lui passais la main dans le dos pour leur montrer qu’elle était à moi et rien qu’à moi. 

J’ai pris mon téléphone et l’ai appelée. Je sais que nous sommes dans la même maison mais que puis-je y faire ? c’était plus fort que moi.

Cyrah : prince Hakeen 

Moi : princesse fanti

Cyrah : c’est nouveau ça depuis quand je porte ce nom ?

Moi : c’est comme ça, je l’ai décidé. Tu ne dors pas encore ?

Cyrah : non je n’arrive pas à dormir. 

Moi : pourquoi ? 

Cyrah : ta présence me manque 

Moi : hum...

Cyrah : tes câlins me manquent Hakeen 

Moi : ne t’endors surtout pas j’arrive te retrouver 

Cyrah : je t’attends sagement 

Je me suis soudainement levé du lit. J’ai enfilé une culotte et un t-shirt vite fait. Je suis sorti de la chambre en me dirigeant vers celle de Cyrah. Il fallait que je passe cette nuit avec elle quitte à me brûler tout le corps. Ça ne fait rien. 

Moi (au garde) : tu ne m’as jamais vu sortir de cette chambre. 

Lui : bien mon prince 

Je marchais tout doucement pour ne pas faire de bruit et réveiller quelqu’un. Je regardais de tous les côtés pour voir si personne ne me suivait. Ni mon père ni ma mère n’approuverait ce que je suis en train de faire. C’est chacun dans sa chambre mais encore une fois je n’y pouvais rien. Je suis finalement arrivée devant sa porte. 

Une servante : mon prince nous ne pouvons vous laisser rentrer 

Moi : je vous l’ordonne…allez vous couchez et revenez avant que lorsque la rosée aura touché les buissons.

Elles hésitèrent mais finirent tout de même par s’en aller. Je dirigeais la main vers la poignée de la porte et au moment de l’ouvrir j’entendais cette voix derrière moi qui me fit sursauter 

Maman : je peux savoir ce que tu fais la Hakeen ? 

Moi : maman ? 

Maman : oui c’est moi 

Moi : tu ne dors pas ? 

Maman : tu ne dors pas alors pourquoi devrais-je dormir ? 

Moi (gêne) : j’apportais quelque chose à Cyrah 

Maman : c’est pour ça que tu as renvoyé les servantes ? Donne-moi ce que tu as à lui donner je vais m’en charger. 

Moi : non ne te déranges pas tu peux retourner dormir. Je lui donne et vite fait je retourne dans ma chambre.

Maman : Hakeen j’ai vu le jour avant toi ! Arrête les comportements de ton père la et va dormir. D’ailleurs je vais passer la nuit avec elle...dans sa chambre 

Moi : tu abuses maman ! 

Maman : ça ne fait rien attends d’avoir l’autorisation de ses parents avant de faire ce que tu as en tête. Sur ce bonne nuit 

Elle passa devant moi, ouvrit la porte et disparut derrière. J’entendais le bruit de la serrure qu’on verrouillait. J’ai regagné ma chambre, frustré comme jamais je n’avais été frustré. Vivement que ce week-end prenne fin. Je passerai toute une semaine dans son appartement. J’ai tiré le drap nerveusement sur la tête et j’ai fermé les yeux. 

...Rimê Fanti...

Cet enfant pense peut-être qu’il peut me duper. Je suis rentrée et ai fermé à clé. Au même moment, Cyrah sortait de la douche. Elle fit très surprise de me voir là. 

Cyrah : maman ?

Moi : je lis la déception sur ton visage tu attendais quelqu’un d’autre ?

Cyrah : euh...non...pas du tout ! 

Moi : tu es aussi piètre menteuse que ton mari. 

Elle gloussa comme à chaque fois que je parle de Hakeen en utilisant le terme « ton mari ». Elle est beaucoup timide, un peu trop même. Il faut la secouer un peu. 

Moi : je viens de le chasser comme ça, nous passerons la nuit ensemble toi et moi. 

Cyrah : oh ! 

Moi : oui, maintenant passe sous les draps 

Elle s’y glissa et très vite ses yeux se fermaient. Je restais là à la regarder. Si seulement je pouvais comme par magie avoir la réponse à mes questions ou trouver un moyen de vérifier toutes ces hypothèses ! Je suis convaincue d’une chose pourtant, ses parents en ville ne sont pas biologiques. 

Elle vient de Assiè pas de ma famille, ce qui est certain en tout cas mais laquelle des deux autres familles. De plus il va falloir l’autorisation pour que Hakeen puisse la prendre comme épouse et songer à faire des héritiers vers qui se tourner alors ? Vers qui ? Je ne sais qui est sa mère. Il va falloir trouver un stratagème pour avoir cette autorisation. Je vais en toucher mot à mon mari et voir. Alors que je réfléchissais à tout ceci, je la sentais bouger dans son sommeil. Elle donnait l’impression de se débattre, d’essayer de se libérer de quelque chose. 

Je lui touchais l’épaule

Moi : Cyrah 

Cyrah (les yeux fermés) : qui estes vous ? Comment me connaissez vous ? Dites-moi votre nom 

Je la laissais pour de voir si elle allait dire quelque chose d’autre. 

Cyrah : dites-moi votre nom ! En tant que reine Fanti je vous l’ordonne ! 

Je souris en l’entendant dire ça ! Les rêves ne sont toujours pas que l’imagination mais aussi prémonitoire que ce soit en prédiction du futur ou pour avoir des réponses enfouies dans le passé. 

Elle se réveilla brusquement en respirant très fort. Je lui massais le dos tout doucement. 

Moi : c’était un cauchemar ?

Cyrah : je ne sais pas comment décrire cela 

Moi : si tu me racontais plus tôt....

Cyrah : ... ... 

Moi : fais-moi confiance.

Elle respira fortement et se mit à parler. 

Cyrah : j’étais au bord d’une rivière habillée comme...comme toi avec des bijoux sur les poignets, dans les cheveux et aux chevilles. Le temps était beau et cette femme a apparu. Elle s’est approchée de moi et ma maintenue par le bras. J’essayais de me détacher d’elle mais elle avait une force incommensurablement qui m’empêchait de bouger. De ses mains, elle toucha mon oreille et dévoila ma tâche de naissance. Elle me lâcha enfin et répétait cette phrase « c’est toi ». Elle répéta cette phrase plusieurs fois et commençait à s’éloigner. C’est alors que je lui ai demandé qui elle était, elle ne répondait pas jusqu’à ce que je l’ordonne sous le nom de reine Fanti.

Moi (intriguée) : et qu’à t’elle répondu ?

Cyrah : celle dont la présence est dérangeante, celle qui vit loin de chez elle. 

Moi : tu as déjà fait ce genre de rêve au paravent ? 

Cyrah : pas exactement mais il y’a celui dans lequel je vois une jeune femme pousser un enfant sur l’eau 

Encore une fois elle me raconta ce rêve en détail et souligna le fait de le vivre presque tous les jours. Il y avait une seule femme dont la présence était indésirable ici à Assiè. Une seule femme qui avait été contrainte à l’exil et qui vit hors du village. Cette femme n’est nulle autre que bonnie. Si bonnie est mêlée à cette affaire alors je suis sûre que Amana aussi l’est. Je n’ai jamais voulu d’une belle fille qui viendrait des entrailles de Amana mais heureusement que Cyrah n’a pas grandi avec elle. 

Moi : tu ne raconteras ces rêves à personne d’autre en dehors de moi et de ta mère. Même pas à Hakeen, compris ?

Cyrah : compris 

Moi : couche-toi, je vais chercher Hakeen 

J’ai passé mes sandales et ai pris le couloir qui mène à la chambre de Hakeen. Les gardes m’ont laissé passer et je l’ai t’ouvre balloté sous son drap. 

Moi (murmurant) : Hakeen 

Il baissa aussitôt le drap 

Hakeen : oui ? 

Moi : tu as la mine froissée. Es-tu en colère ?

Hakeen : pas du tout je cherche juste le sommeil. Je suis fatigué 

Moi : en ayant la mine serrée, je venais te donner la permission de rejoindre Cyrah mais comme tu es fatigué...

Hakeen : fatigue ? Non je voulais dire...

Moi : laisse tomber va simplement la retrouver. 

Hakeen : ok 

Je lui ai lancé un dernier regard avant de sortir rejoindre mon époux. 

Okou : ta ronde a plutôt duré ce soir 

Moi : ... ...

Okou : pourquoi as-tu cet air si grave ?

Moi : bonnie est venue rendre visite à ta belle fille dans son rêve ! 

... ... ...

J’étais debout très tôt le matin pour m’assurer que la table soit prête ainsi que le petit déjeuner. J’ai eu la surprise de voir Sandy, la sœur à mon mari assise dans la cours avec ma belle-mère communément appelée nana.

Moi : que me vaut cette magnifique surprise ?

Sandy : la rumeur s’est répondue que le bel Hakeen a enfin trouvé chaussure à son pied. Il fallait que je vienne voir de mes propres yeux. Crois-moi il y’a des cœurs brisés. 

Moi : c’est mon fils après tout qui n’aurais pas voulu de lui ? Dites-moi merci 

Sandy riait

Nana : bonjour la modestie. J’espère qu’elle a mis les perles aux reins hein 

Sandy : maman ! 

Nana : quoi ?

Moi : tu vois c’est exactement ce que je lui ai dit. Elle exagère laisse les enfants aller à leur rythme 

Nana : tchrrrr ! 

Moi : bon je vous laisse je dois aller saluer mosane et ensuite (faisant une grimace) Amana 

Sandy : la sorcière du royaume

Moi : et oui ! Sandy s’il te plaît si tout le monde est debout que je ne suis pas encore de retour, occupes-toi d’eux. 

Sandy : pas de soucis. 

Accompagnée de deux servantes je me suis dirigée vers la maison des Kwam. J’ai réfléchi à comment avoir l’autorisation pour Hakeen. Pas que je veux qu’il touche Cyrah mais c’est quand même mon fils je l’aide à ma façon. Je sais simplement qu’il faut savoir jouer des mots. 
Je trouvais Mossane assise près de son mari lorsque je franchis leur porte. 

Moi (baissant la tête) : je te salue Ohoro Kwam. 

Ohoro : soit la bienvenue reine Fanti 

Mossane : sois la bienvenue...laisse-moi te faire venir un plateau. 

Moi : c’est gentil mais je décline respectueusement. 

Ohoro : que nous vaut l’honneur de cette visite ?

Moi : qu’elle ôte serais-je si je ne passais pas prendre votre avis après notre soirée d’hier ? Avez-vous tout aimé ? Vous êtes-vous sentis comme chez vous ?

Ils répondirent par l’affirmative 

Moi : je viens aussi au sujet de ma future belle fille venant du royaume voisin (mentis-je). Les Fanti l’on adoptée mais Assiè est aussi une terre dirigée par les trois familles. Je veux par la dire que les deux autres familles ont aussi leurs avis qui comptent. 

Ohoro : voilà qui est sage ! Fanti a vraiment épousé une perle rare. 

Moi (flattée) Aussi j’ai trouvé nécessaire de faire un tour chez vous et vous poser la question qui suit. Si Cyrah était votre fille auriez-vous accepté cette union avec mon fils, Hakeen fanti, premier né de Okou fanti et prétendant au titre du roi de Assiè ?

Ohoro : je m’y verrais aucune opposition. Je lui donne cette autorisation. 

Je me suis tournée vers Mossane. 

Mosane : mon mari a parlé qui suis-je pour m’y opposer c’est avec joie que j’accepte cette union. Qui ne voudrais pas de Hakeen comme gendre ?

Je repartais de chez les Kwam satisfaite. Sans le savoir, s’ils sont les parents de Cyrah ils vendaient de donner cette permission à mon fils. Je fis un stop chez les Dankwa. Amana eut la même réaction que les Kwam. Son mari, le roi actuel, étant malade elle donna sa parole à sa place et cela comptait énormément. Je ne savais pas qui était les parents de Cyrah mais les deux maisons avaient donné leur accord et cela me suffisait largement. 

De retour à la maison, je tirai Hakeen dans un endroit silencieux et lui fis part de ce que je venais de faire. 

Hakeen : tu ne démords pas maman

Moi : essaie et tu verras si tu ressens toujours cette sensation 

Hakeen : ok, juste pour te prouver que tu as tort et que tu te fais de gros films 

Moi : ok c’est ce que nous verrons. 

...Cyrah Elloh...

Ma nuit avait été très mouvementée jusqu’à ce que Hakeen vienne me tenir compagnie. J’ai dormi comme un bébé quand il était près de moi. 

La mère de Hakeen avait laissé une tenue faite dans les pagnes de la maison. Apparemment chaque famille avait son lot de pagne propre à elle-même. En sortant retrouver les autres, je remarquais que ma tenue était assortie à celle de Hakeen, qui était vêtu d’une chemise pagne au manches courtes et d’un pantalon blanc. Il portait des colliers au cou mais les siens étaient fortement plus gros que ceux de ses deux autres frères. 

Kham : qu’on nous dise en même temps c’est pour quand le mariage 

Issan : je te dis c’est à base de l’informe maintenant 

Kham : qui pour nous faire ça ?

Une dame : n’est-ce pas que vos fiancées sont dans les autres royaumes ? Allez les chercher 

Hakeen : tante Sandy ? 

Il lui fit une accolade et en profita pour me présenter. Au royaume Hakeen était tout autre et j’aimais ce personnage. Il était très posé, avait une prestance très soignée en gros il imposait le respect. J’avais moi-même peur de poser un acte qui signifierait lui manquer de respect. Il me tendit la main. 

Hakeen : nous allons faire le tour 

Moi : je te suis 

Il m’entraîna vers des paysages tellement magnifiques. Nous passions devant les autres maisons. Je découvrais les plantations des Fanti qui s’étendaient sur le vastes périmètres et hectares. J’ai beaucoup aimé la cocoteraie. C’est sous l’un des cocotiers qu’il prit mon visage entre ses mains. 

Hakeen : je vais t’embrasser 

Moi : qu’est-ce que tu attends Hakeen ? 

Il pencha sa tête et se mis à m’entasser je posais ma main sur sa nuque pour approfondir l’échange. Après quelques secondes il s’éloigna de moi et me regarda étrangement. 

Moi : qu’est-ce qu’il y’a ? 

Comme toute réponse, il m’embrassa à nouveau. Nous nous sommes embrassés comme jamais nous ne l’avions fait depuis le début de cette relation. 

« Veuillez m’excuser prince Hakeen » 

Cette voix mis fin à notre magnifique baiser

Hakeen : oui ?

Lui : votre père demande à vous voir immédiatement 

Hakeen : c’est compris ! Tu viens Cyrah ? 

Moi : je peux rester admirer encore ?

Hakeen : comme tu veux (au garde) reste avec elle

Alors qu’il s’en allait, je m’avançais encore plus. Le parfum des arbres fruitiers en particuliers les agrumes était chatouillant, doux, gourmand. Je m’enfonçais de plus en plus et tombai sur ce cours d’eau. Il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que je reconnaissais cet endroit ! Il m’avait l’air si familier, c’était ce même point d’eau où cette femme dans mon rêve laissait l’enfant flotter. 

Des bruits de feuilles sur lesquelles l’on marchait attira mon attention. Je me tournais mais ne vit personne. Je reportais à nouveau mon attention sur le cours d’eau. Je rêvais devais surement me faire des idées sinon ce rêve que je faisais constamment ne serait aucunement un rêve.

« C’est toi » 

Je me retournais précipitamment encore une fois en entendant cette voix. Comme tout à l’heure il n’y avait personne. Je tirais mon cou pour voir plus loin, mais personne. 

« C’est toi » 

Moi : garde, garde ! 

Il apparut immédiatement

Lui : princesse ! 

Moi : tu peux m’appeler Cyrah !

Lui : je ne peux pas 

Moi : c’est toi qui a parlé tout de suite ?

Lui : non pas du tout. 

Moi : tu peux me raccompagner au royaume s’il te plaît ? 

Lui : bien sur 

En quittant les lieux, je tournais la tête une dernière fois et c’est avec effrois que je rencontrais le visage de cette dame que j’avais vu dans mon rêve la nuit passée. J’avais tellement eu peur qu’aucun son ne franchi les lèvres. Je fermais les yeux une seconde et les rouvris. Le visage avait disparu. Je continuais tout doucement à marcher aux côtés du garde. Qu’est-ce que tout cela pouvait dire ?

...Charlène...

J’aime particulièrement cet hôtel. Tout respire le luxe et cette suite que nous prenons toujours est tellement spacieuse et la vue sur la piscine est fascinante. J’ai mis mon peignoir et me suis adossée contre la baie vitrée regardant un peu dehors. Aujourd’hui toute cette beauté ne me touchait pas car mon cœur désirait autre chose. Perdue dans mes pensées, je sentis Abdoul s’approcher de moi et m’enlacer. Je souris timidement et continuais ma contemplation. 

Abdoul : qu’est-ce qui te tracasse ? 

Moi : je n’ai pas envie de te fatiguer 

Abdoul : parle ma chérie 

Moi (me retournant) : ta femme m’a humiliée devant mes amies. 

Abdoul : ma femme ? D’où tu connais ma femme et d’où elle te connait ? 

Je lui fis une description détaillée de sa femme et lui expliquai comment elle avait pris place à notre table pour me sortir toutes ces méchancetés. Il ne parlait pas et semblait réfléchir longuement. 

Moi : elle m’a dit que je n’étais qu’une impasse et que snif tu me snif lâcherais comme toutes les autre maîtresses. 

Abdoul : ne pleure pas mon amour ! Je peux t’assurer que cela ne se passera pas ainsi. La preuve elle est à la maison et depuis que ce weekend a commencé je suis avec toi dans ce grand hôtel. À chaque fois que je suis avec elle c’est à toi que je pense. C’est de ton corps dont j’ai envie et rien d’autre. Tu occupes mon esprit Charlène. 

Moi : dans ce cas tu n’as qu’à faire ce qu’il faut. Divorces d’avec elle et épouse moi, ou prend moi tout simplement comme deuxième épouse. Tout ce que je te demande c’est que notre relation soit au moins officielle. Je suis fatiguée de vivre dans l’ombre, fatiguée de me contenter des weekends clandestins. (Lui montrant mon annulaire) j’ai besoin d’un anneau à ce doigt et le plus vite possible, qui prouvera que j’appartiens à un homme. Qu’un homme bien précis a décidée de faire toute sa vie avec moi 

Abdoul : tu as parfaitement raison. Laisse-moi le temps de réfléchir surtout par rapport aux enfants et on verra. Pour l’instant ne gâchons pas cette soirée qui a si bien débuté. 

Il matira à lui et commença par faire tomber mon peignoir à mes pieds. Il glissa à son tour à mes pieds et m’embrassa de la cheville jusqu’au galbe des cuisses, malaxant mes fesses rebondies au passage. Je ne pouvais m’empêcher de savourer ce délice. 

Il colla mon dos contre la baie vitrée et releva une de mes jambes afin que je prenne appuis sur le rebord élevé de la vitre. Il m’embrassa l’intérieur de la cuisse puis avec ses doigts m’écarta les lèvres charnues de ma foufoune. Je me mordais la lèvre inférieure. Il se lécha les doigts et caressa mon bouton qui était gonflé d’excitation. Il glissa son doigt du haut vers le bas, lentement puis rapidement. Mes gémissements se faisaient de plus en plus intenses. Il enfila ensuite le doigt à l’intérieur et le ramena à l’extérieur, en me le présentant.

Abdoul : regarde comment tu mouilles

Moi : ... ...  

Abdoul : c’est cet effet que je te fais ?

Moi (Voix aiguë) : ouiiii

Il se mît à genou et enfoui sa tête entre mes jambes envoyant sa langue explorer tous les coins et recoins de ma cave. Il faisait tournoyer sa langue à l’intérieur, ce qui me rendait folle. J’appuyais mes mains contre sa nuque pour ne pas qu’il arête et lui lançait des mots cochons qui l’excitaient encore plus. Mes cuisses tremblaient. À ce moment précis il me souleva et me posa sur le lit. 

Abdoul : on va essayer quelque chose de nouveau tu veux ? 

Moi : hum hum 

Abdoul : ok 

Il posa sa main gauche sur mon bas ventre et appuya dessus. Il me mit un doigt, ensuite un deuxième et força le troisième doigt. Je me sentais incroyablement remplie et une sensation étrange se formait en moi. Il faisait aller et venir ses doigts en moi qui n’écartaient un peu plus à chaque fois. Mon corps était pris de spasmes et lorsqu’il dégagea ses doigts de moi, un jet de liquide que je ne connaissais pas sortit de moi et le mouilla. 

Moi : oh mon ! J’ai uriné sur toi ! 

Abdoul : mon ! Tu as tout simplement vécu ta première expérience de femme fontaine 

Je me regardais étonné. Toute la nuit nous avons fait l’amour lui et moi. C’était à chaque fois intense et rempli d’émotion. Que sa femme m’excuse mais elle paiera pour cet affront qu’elle m’a fait. M’exposer comme ça devant les filles alors que je ne lui avais rien demandé. Je le rendrai fou, je ferai en sorte qu’il ne veuille que de moi. Elle viendra à mes pieds, ramper pour pouvoir voir son maori me serait-ce que pour quelques minutes. Parole de Charlène et rien ne changera cette parole.


Mal Dans Sa Peau