PARTIE 2
Ecrit par Mayei
PARTIE 2
… Coralie …
Moi : Sandra je peux te demander quelque chose s’il te plait ?
Sa : oui vas-y
Moi : pourquoi Chris avait l’air si étrange ? il est toujours comme ça ?
Sa : franchement j’aurais aime te répondre mais que puis-je dire vue que je ne suis pas dans sa tête pour savoir ce qui se passe là-bas. Mais pour la plupart du temps il est plutôt jovial et très gentil.
Moi : oh je vois, au fait il étudie quoi ?
Sa : finance-compta
Moi : ah oui ? mais moi aussi pourtant je ne l’ai jamais croisé dans aucune de mes classes.
Sa : krkrkkrkrkkrkrkkrkrkkr
Moi : qu’est ce qu’il y a de drôle ?
Sa : il ne faut pas regarder le visage pour parler oh. Les garçons la ce sont les doyens. Chris c’est sa dernière année alors c’est normal que vous ne vous croisiez pas.
Moi : je n’aurais jamais cru il paraît si jeune, ah ça !
Sa : tu poses beaucoup de questions sur lui ma chérie, il t’a fait de l’effet apparemment. Ne serais-tu pas intéressée par hasard ?
Je me suis mise a me gratter le cou comme je fais a chaque fois que je suis gênée en publique.
Moi (sourire jaune) : euh…no…non ou est ce que tu pars chercher tout ceci ?
Sa : du calme ma belle pas besoin de te mettre dans tout tes états, je plaisantais juste. Ce qui est sûr c’est un mec assez bien qui fuit les problèmes. Au cas où tu serais réellement intéressée d’abord, je ne lui connais pas de relation actuelle et ensuite il a un club de math tu peux y aller pour glisser des indices.
Elle m’a fait un clin d’œil avant de tourner la clé dans la serrure de la porte de sa chambre. C’est ma voisine de palier donc c’est bien évidemment que nous nous sommes mises à nous côtoyer. Tout à l’heure chez Akissi, j’avoue avoir été troublée par la manière dont Chris a passé son temps à me regarder. Je suis sure qu’il pense avoir été discret mais c’est fou comme je sentais le feu me caresser la peau à chaque fois que je sentais son regard sur moi. C’est vrai que sa présence m’a troublée mais de là à être intéressée comme Sandra le sous-entend, non je ne crois pas. Sandra est ma seule amie pour le moment, elle me traine un peu partout. Je prends bien soin d’éviter le bâtiment des enfants de riche. Depuis toute petite je baigne dans cet environnement la et je peux vous assurer que ce n’est pas la joie. C’est tellement rempli d’hypocrites et de mauvaises personnes. Il faut voir comment ils traitent leurs employés de maison. Ce n’est pas parce que ces personnes sont moins nanties qu’il faut les maltraiter. De plus sans ces personnes-là que vont ils faire ? tout ce qu’ils savent faire c’est comparer leurs richesses. On vous invite aux réceptions en fonction de votre nom de famille. Tout est calcule au sens propre du terme. Lorsqu’une famille perd son statut de riche ou est dans le besoin, il n’y a personne pour aider mais ce sont les commérages a n’en point finir, les moqueries, on vous regarde maintenant de haut. Vos amis par le passe font comme si ne se sont jamais associés a vous. Puffs comme je l’ai dit ce ne sont que de gros et grands hypocrites.
Moi j’ai décidé de m’éloigner de tout ça et je suis bien ici dans mon université, je ne gène personne et personne ne me gêne.
… Chris …
Quand j’ai rejoint ma chambre, et me suis installé pendant quelques secondes sur mon matelas de fortune. Je restais là à fixer un point dans le vide. Dès cet instant mes idées se sont envolées loin de mon corps. Je me demande bien ce qu’aurait été ma vie si mon père ne nous avait pas quitté si tôt. Serais-je aujourd’hui obligé de donner des cours de remise à niveau pour pouvoir joindre les deux bouts et me prendre entièrement en charge ? ma mère serait-elle obligée de faire le ménage chez les riches pour avoir de quoi nourrir mes deux derniers ? les pauvres, ils me font de la peine, j’ai l’impression qu’ils ont grandi plus vite que la normale. Je remercie le ciel du fait que très tôt nous avons su ce qui était bon et mauvais. J’avais peur que ma sœur choisisse la facilite comme le font certaines filles de notre quartier. Il y’en a en bon nombre et du même âge que ma sœur qui ont déjà des enfants. Vous n’arrivez même pas à vous nourrir sans l’aide de vos pointeurs mais en plus de ça vous y mêlez de pauvres enfants qui n’ont rien demande. Je me demande bien si elles savent ce qu’on appelle protection.
Fatigué de me poser toutes ces questions, je me suis dirigé vers cette petite table de chevet. C’était mon petit coin de prière. J’ai ouvert ma Bible, choisissant un psaume au hasard. Je fais ça souvent car j’ai remarqué que lorsque je suis embêté, la lecture de la parole me calme automatiquement.
(Quelques semaines plus tard)
Les premiers examens approchent à grands pas et le club ne désemplit pas. Il faut noter qu’il y a énormément de nouveaux. Ça ne fait que m’arranger vue qu’il y a des frais d’admission. Ce soir comme depuis quelque temps je suis retourné en chambre complètement épuisé. Ce n’est pas du tout facile je vous assure, passer son temps à expliquer une même chose encore et encore. Pour moi c’est assez facile et évident mais pour les autres, c’est une autre paire de manche. Je me suis déshabillé dans l’intention de me rendre sous la douche quand j’ai entendu frapper. Je savais déjà que ce n’était pas mes amis car ce n’est pas notre manière de frapper. Mais qui pouvais venir chez moi a cette heure-là ? la personne a frappe encore une fois, j’ai noué ma serviette autour de mes reins et je me suis dirige vers la porte.
Moi : c’est qui ?
« Coralie »
Je suis resté un petit instant à me demander si j’avais bien entendu le nom mais aussi ce qu’elle faisait la, comment connaît-elle chez moi en fait ? j’ai lentement ouvert la porte et elle se tenait la devant moi, l’air innocent et les yeux scintillants.
Moi : comment vas-tu ?
Co : ça va et toi ?
Moi : je vais bien merci, je peux t’aider ?
Co : euh…en fait je passais prendre des renseignements à ton club de maths mais je suis arrivée un peu en retard. J’ai alors eu l’idée de passer chez toi et Sandra m’a indiquée où tu étais. J’espère que ça ne te dérange pas ? je peux passer après si tu veux (me regardant de la tête aux pieds).
Moi : non du tout j’étais juste sur le point de prendre ma douche mais ça peut attendre. Désolé, je manque de bonne manières, ne reste pas la viens rentre.
Je me suis poussé sur le coté et elle est passée et je suis rentré ensuite. Je lui ai montré où s’asseoir, de toutes les manières c’était l’unique chaise da la pièce. Après quoi j’ai sorti la fiche des différents cours dans lesquels nous aidons et aussi les jours et heures..
Moi : donc voilà tout y est, les cours, les jours et les heures.
Elle a parcouru la liste en silence avant d’afficher une mine confuse.
Moi : il y a un problème ?
Co : en fait je cherche un cours en particulier mais je ne trouve pas ca sur ta liste.
Moi : oh ! lequel
Co : le premier niveau de taxation
Moi : c’est vrai que nous ne faisons pas ça
Co : c’est dommage, j’avais tellement besoin d’aide à ce niveau-là
Et moi j’ai juste besoin de toi près de moi. Quoi ? c’est vraiment mon esprit qui vient de dire ça ? je crois que je suis entrain de tomber malade. Heureusement que je n’ai pas ouvert la bouche pour sortir un truc aussi ringard.
Co : bon je ne vais pas te retenir plus long…
Moi : tu sais ce qu’on peut faire ?
Co : ???
Moi : on peut trouver un jour et une heure, on cherchera un endroit ou se retrouver et je pourrai t’aider la ou ça ne va pas.
J’ai vu son visage s’illuminer tout a coup et je ne saurais décrire le bien être qui s’est propage dans tout mon corps. La voir sourire m’a mis de bonne humeur tout a coup et je ne ressentais plus tellement la fatigue. Vous pensez que j’exagère mais tout ce que je dis est purement vrai.
Co : c’est tout simplement parfait, que dirais-tu des dimanches soirs ? et pour ne pas te fatiguer à chercher un endroit partout, je me déplacerai moi même ici pour qu’on puisse bosser.
Moi : pas de soucis, on fait comme ça alors.
Nous avons échangé nos différents contacts et elle a demandé la route. J’ai propose de la raccompagner mais Sandra l’attendait en bas. Je suis rentré dans ma douche et j’ai refermé la porte. –